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EAN : 9782258153776
312 pages
Presses de la Cité (04/04/2019)
3.7/5   41 notes
Résumé :
On appelait Louison " la Garçonne ", braconnière solitaire des bois de Sologne en ces années
1930. Presque dix ans plus tard, au terme d'un long exil dans le nord du Canada, elle revient sur les lieux d'un drame qu'elle n'a jamais oublié. A la fois par désir de vengeance et en quête de ses origines...

A vingt ans, sa beauté rousse ensorcelante et son indépendance dérangent. Celle qu'on surnomme "la garçonne" aime s'aventurer la nuit tombée dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un auteur de roman de terroir que je découvre, une écriture simple et à la fois délicate mais une intrigue qui reste dans la limite du raisonnable et fort convenue.
Tous les éléments du terroir sont réunis, la jeune fille orpheline, belle et sauvageonne va subir un viol, se retrouve enceinte, subit la risée des villageois et j'en passe... entre les cancans de village, les jalousies et autres, il y aura bien un moment où Louison aura sa vengeance à mettre en place.
Je retiens donc que ce roman était sympathique mais quelques digressions au second tiers du livre m'ont un peu ennuyée, l'auteur nous fait croire à certaines choses mais non, en fait ce n'est pas le cas...bon, c'est un peu léger comme rebondissement. La fin reprend un peu de vigueur mais reste assez simple et prévisible. Rien de bien original.
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Nous sommes en Sologne juste avant la Deuxième Guerre mondiale, Louison avec sa veste grise, son pantalon et sa casquette parcourt la forêt, c'est son domaine, on l'a surnommée « la garçonne ». Sa liberté, son indépendance, sa manière de vivre, sa sensualité sont une offense aux bonnes moeurs, une invitation à profiter d'elle. Pour certains c'est une sorcière, tout le monde sait que le roux porte malheur.

Après avoir lu quelques livres un peu difficiles, j'avais envie de me laisser aller avec un roman du « terroir ». L'écriture de Gilbert Bordes est reposante et dans sa première partie je me suis plongé avec plaisir dans ce roman dont la nature solognote est le principal personnage. Ensuite je dois reconnaître que le récit est beaucoup plus convenu. Gilbert Bordes exploite des thèmes un peu éculés la jeune sauvageonne qui ignore ses origines, l'héroïne qui disparaît et revient dans son village fortune faite pour se venger. Les rancœurs familiales, les secrets enfouis, l'après-guerre et les comptes à rendre pour ceux qui ont pactisé avec l'ennemi, trahi les amis, profité du système. Rien de bien original et une fin un peu fade.
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A la fin des années trente, dans ce village de Sologne proche de Sully-sur-Loire, la vie n'est pas toujours tendre et on a vite fait d'invoquer le Diable pour trouver un bouc-émissaire à ses malheurs. Ainsi, la jeune Louison, avec sa flamboyante chevelure rousse, ses allures de sauvageonne indomptable et ses origines pas très claires, suscite des commérages qui, de jalousie en dépit, prendront vite des dimensions haineuses. Lorsque violée, elle tombe enceinte, elle est bientôt pointée du doigt comme une créature maléfique, une sorcière. La guerre survient, exacerbant courage chez les uns, lâcheté chez les autres. Dans les années qui suivent la libération, l'heure est au règlement de comptes, parfois très anciens.


Dans l'écrin de nature d'une Sologne qu'il connaît bien et évoque avec tendresse, l'auteur restitue très justement les égoïsmes, petitesses et rancoeurs qui peuvent tisser le quotidien d'un petit village où chacun a son mot à dire sur tout le monde. Gare à l'étranger, celui qui n'est pas du pays comme celui, pourtant du cru, qui sortant de la norme communément admise, dérange et inquiète. Et quoi de plus perturbant qu'une fille qui entend mener sa vie à sa guise, sans souci des usages et du qu'en dira-t-on, au grand dam du curé, des hommes subjugués mais dépités par son indépendance, des femmes qui n'ont jamais osé s'offrir les mêmes libertés.


Ecrite avec une efficace et fluide sobriété, l'histoire entretient un certain suspense alors que les tensions s'exacerbent et que les secrets se dérobent. Cette immersion historique en campagne solognote m'a charmée en toute simplicité. J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture dont le thème central m'a évoqué Les Dames de Brières de Catherine Hermary-Vieille.
Il est dangereux d'être une fille libre dans les lieux et les époques où les femmes ne le sont pas.


Merci à Gilbert Bordes et aux Presses de la Cité pour leur confiance.


Retrouvez sur mon blog mon interview de Gilbert Bordes à l'occasion de la sortie de la garçonne :
https://leslecturesdecannetille.blogspot.com/2019/04/interview-de-gilbert-bordes-loccasion.html

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce roman se passe chez moi, en Sologne, c'est la première raison pour laquelle je l'ai commencé.
La deuxième, c'est parce que ça se passe juste avant la Seconde Guerre Mondiale.

Le rythme est rapide, avec une intrigue bien ficelée.
L'action commence dès le début du roman, on a pas le temps de s'ennuyer.

Louison n'a pas eu une vie facile. Son existence est entourée de secrets.
Elle est trop indépendante pour la période historique, ça dérange les gens, surtout les hommes.

Je recommande ce roman qui se lit très rapidement. J'ai aimé voir si Louison allait réussir à se venger.
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Né en Corrèze, Gilbert Bordes est l'auteur d'une cinquantaine de romans. Membre de la Nouvelle École de Brives, il a obtenu le prix RTL Grand Public pour La nuit des hulottes et la prix Maison de la Presse pour le porteur de destins. Les Presses de la Cité on notamment publié Chante, rossignol et La belle main. Éternel conteur de la nature et des âmes, Gilbert Bordes m'avait déjà enchantée avec le chant du papillon et plus récemment cette année avec Elle voulait voir la mer.
Avec La Garçonne, Gilbert Bordes offre un roman chargé d'émotions, entre violence et passion, vengeance et complot, mensonge et trahison.
Comme à son habitude, l'auteur y parle avec richesse de la nature, de la forêt mais aussi de la vie villageoise et de l'isolement de ces populations de la campagne profonde. Son roman, parfois dur, met en scène des personnages forts et authentiques, plongés dans l'ambiance délétère de l'immédiat après-guerre. Entre émotions mixtes et amertume, la France est alors loin des embrassades et des bals joyeux sur les places de village ! En Sologne, comme partout ailleurs, les heures sombres de l'Occupation vont révéler, qui, parmi les habitants de Saint-Roch, sont les valeureux et les lâches. C'est dans cette ambiance qui pèse sur la petite communauté villageoise comme une chape de plomb que Louison, la braconnière solitaire à la beauté ensorcelante va fomenter sa vengeance…
S'il est question de vengeance toute personnelle, Gilbert Bordes décrit surtout la réalité et les duretés d'une période de notre histoire souvent passée sous silence ou présentée de manière idyllique. La France est un pays à genoux qu'il faut alors remettre debout rapidement, un pays où les gens souffrent de multiples traumatismes et où la violence est toujours à fleur de peau. Beaucoup réclament en effet vengeance contre les collaborateurs, mais aussi contre les délateurs et les profiteurs. L'histoire de Louison cristallise et illustre à merveille cette période trouble, cette France divisée et empreinte de ressentiment. Au fil des pages, l'intrigue s'enrichit et prend du volume jusqu'à son implacable et lumineux dénouement…
À la fois témoignage historique et peinture sociale, La Garçonne est un beau roman rural, âpre et juste, dans lequel Gilbert Bordes déploie tout son talent de conteur. J'ai apprécié cette dépaysante et mystérieuse balade au coeur des forêts solognotes !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Charles, avec sa tête de lion à la crinière blanche, son épaisse barbe, était un rocher. Elle l’aimait comme un père, lui qui avait toujours été aux côtés de Marie Bertaude. C’était lui qui avait appris à Louison le langage de la forêt et des animaux. Il savait sûrement comment sortir de ce mauvais pas, mais comment avouer la terrible vérité ? N’était-ce pas un peu de sa faute ? Quand on ne veut pas faire de mauvaises rencontres, on ne s’aventure pas seule dans la forêt, la nuit !
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C’était une coutume chez les braconniers de libérer le dernier animal capturé, pigeon, perdrix, grive ou lapin, un geste un peu superstitieux, une offrande à la nature qui les servait si bien.Elle partit par un sentier à peine visible entre les grandes herbes. La nuit était tombée ; la pleine lune sortait entre deux nuages, éclairant le sous-bois.Tout à coup deux hommes firent irruption devant elle, le visage caché sous un foulard. Le premier, qui marchait devant, n’était pas très grand mais robuste. Le second, maigre et dégingandé, se jeta sur elle. Sa main dure comme du bois se plaqua sur sa bouche. Ils avaient tout prévu, une corde pour la ligoter, un bâillon pour l’empêcher de crier. Quand ce fut fait, son agresseur l’allongea sur la mousse. Le second, qui n’avait pas pris encore part à l’opération, fit signe à son complice de s’éloigner. Il éclaira le visage de la jeune fille avec une lampe électrique, passa la main dans ses cheveux roux, s’attarda avec volupté au contact soyeux et frais de sa peau, puis caressa ses seins. Louison se contractait de toutes ses forces, mais le lien était solide et elle ne pouvait opposer aucune résistance, ni même crier.
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-Louison, c’est, comment dire, un rayon de soleil dans la nuit ! s’exclama –t - il en se dirigeant vers la porte. Elle marche sans toucher les brindilles cassantes, elle glisse entre les branches sans les déranger, elle est là devant toi, et elle disparaît comme une ombre. C’est la perfection. Quand je la vois, je me dis que toute l’humanité n’a existé que pour lui donner naissance. Pour le ravissement des yeux et du cœur.
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Le soir, elle rentra, chargée d’un gros paquet. Elle espérait ne pas être trop ridicule parce qu’elle ne savait pas porter les vêtements féminins ; elle n’avait aucun sens des belles manières en société. La sauvageonne si à l’aise dans la forêt était terriblement maladroite devant des personnes distinguées !
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On l’avait surnommée « la garçonne » et, pourtant, elle avait fréquenté le collège pendant son adolescence, elle avait obtenu le Brevet supérieur et parlait de devenir institutrice. En attendant un poste à la rentrée prochaine, elle faisait des travaux de couture, prenant ainsi la suite de Marie Bertaude, sa mère d’adoption, tout juste décédée.
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Vidéo de Gilbert Bordes
La dernière nuit de Pompéi - Gilbert Bordes
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