A l'ouest de Tokyo, dans un quartier périphérique à forte population estudiantine, M. Nakano tient une boutique de bric-à-brac depuis vingt-cinq ans : « une brocante, pas un magasin d'antiquités », comme tient à le préciser le propriétaire.
La brocante Nakano, c'est bien sûr un lieu rempli de bric-à-brac récupéré un peu partout, auprès de gens qui déménagent, ou qui vident les appartements dont ils ont hérité. Mais
la brocante Nakano, c'est aussi aussi un lieu de vie, dans lequel se retrouvent le M. Haruo Nakano, le propriétaire irrésistiblement attiré par les femmes, sa maîtresse, la belle Sakiko, Masayo la soeur de Nakano, femme d'une cinquantaine d'année à l'âme d'artiste, qui coud des poupées, ainsi que deux employés. le jeune Takeo, nommé "récupérateur", conduit le petit camion chargé d'objets qu'il rapporte à la brocante, et Hitomi, la vendeuse, joue un rôle central, accueille les acheteurs, mais surtout écoute et rapporte les conversations.
Les jours passent, au gré des achats et des ventes d'objets, originaux ou non... Les vendeurs peuvent être des yakuzas, les acheteurs de riches Chinois… Les employés observent le manège de Nakano, qui, de plus en plus fréquemment, sous le prétexte d'aller à la banque, rejoint Sakiko. Des sentiments naissent entre Takeo et Hitomi qui se rapprochent, mais, les deux employés, sans véritable raison ne parviennent pas à s'aimer et finalement s'éloignent l'un de l'autre.
Que se passera t-il lorsque la brocante va « faire peau neuve » ? Cette période de travaux, c'est le moment pour chacun de suivre sa route, d'évoluer. Hitomi décide de reprendre ses études, Takeo changera d'orientation…. L'inauguration du nouveau magasin va pourtant donner à tous l'occasion de se retrouver, une nouvelle chance, un nouveau départ ?
Dans ce roman d'
Hiromi Kawakami, j'ai retrouvé l'atmosphère délicate des « Années douces». Cette chronique d'une petite brocante japonaise est pleine de poésie – nous avons l'impression de partager le quotidien de ces personnages simples et attachants, qui, comme les objets qu'ils achètent et vendent, ont un côté « cabossé », un peu abîmé, mais qui leur donne toute leur valeur.
Une belle lecture.