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Elisabeth Suetsugu (Traducteur)
EAN : 9782877309271
281 pages
Editions Philippe Picquier (05/02/2007)
3.58/5   211 notes
Résumé :
A Tôkyô, la brocante Nakano n'est pas un repaire d'objets chers, mais plutôt originaux et incongrus, comme parfois les clients qui la fréquentent. Son propriétaire a un penchant très prononcé pour le sexe féminin, sa sœur Masayo fabrique des poupées, les jeunes Hitomi et Takeo viennent les aider.

La boutique est comme une roue de la vie où se croisent, s'aiment et s'échangent les personnages, au gré de leurs attirances et de leur fantaisie.
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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Dans un quartier en périphérie de la capitale japonaise, une petite brocante est tenue par M. Nakano, un cinquagénaire excentrique. C'est plus une boutique de bric-à-brac. D'ailleurs, le propriétaire insiste pour le signaler aux clients potentiels : « Je vous préviens tout de suite que c'est une brocante ici, pas un magasin d'antiquités ! » Pour l'épauler, il peut compter sur l'aide de deux jeunes employés pour récupérer les marchandise et tenir la caisse, respectivement Takéo l'intorverti et Hitomi la naïve et réservée. Et aussi sur sa soeur Masayo, une âartiste (oui, oui, une âartiste !), spécialisée dans les arts plastiques et dont la contribution va de la décoration du magasin à… un peu de tout. À eux quatre, ils constitue presque un huis-clos. Il y a bien quelques autres personnages qui gravitent autour d'eux (dont des clients réguliers) mais c'est à peu près tout.

Dans La brocante Nakano, il ne se passe pas grand chose. Propriétaire et employés travaillent, mangent ensemble dans l'arrière-boutique, bavardent, partagent leurs états d'âme, se laissent aller à des confidences. Des liens se créent, des histoires d'amour aussi. En d'autres mots, c'est une suite sans fin d'événement du quotidien. Rien que cela. Et je n'écris pas cela avec ironie, mesquinerie ou quoi que ce soit de négatif. C'est bien de lire un roman qui rappelle qu'il fait bon vivre. En ce sens, ça me rappelle un peu Ensemble c'est tout, d'Anna Gavalda. Que des gens dont l'existence sera touchée, changée, par le compagnonage des autres.

Évidemment, La brocante Nakano est écrit dans le plus pur style oriental et j'ai de la difficulté à l'imaginer autrement. le rythme est lent mais je crois que c'est essentiel pour apprécier l'éclosion des sentiments qui uniront les personnages, pour s'attacher à eux. Et, plus on avance vers la fin, plus ça permet de se laisser charmer et submerger par la nostalgie (heureusement sans tomber dans le larmoyant). Après tout, Takéo et Hitomi sont encore jeunes, ils ne peuvent rester éternellement dans une brocante excentrée, ils devront voler de leurs propres ailes… L'écriture tendre et délicate d'Hiromi Kawakami est tout simplement sublime.
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Dans un quartier tranquille de Tokyo, la brocante Nakano tient son nom de son propriétaire, Haruo Nakano. On n'y trouve pas des pièces anciennes, précieuses et coûteuses, mais des objets du quotidien et quelques bibelots originaux. Pour l'aider à tenir sa boutique, le patron peut compter sur sa soeur, une artiste qui crée des poupées, sa vendeuse, Hitomi, et son employé Takéo, chargé de récupérer les marchandises chez les particuliers. Ensemble, ces quatre-là partagent travail, repas et confidences.

Autour d'un objet ou d'un client, Hiromi Kawakami raconte le quotidien d'une petite brocante sans prétention. Haruo, le patron coureur de jupons, sa soeur Masayo ''l'aaartiste'' de la famille, Takéo, le taiseux et Hitomi la narratrice tissent des liens au fil des repas partagés dans l'arrière-boutique et des journées de travail. Hitomi et Takéo se rapprochent et s'éloignent, s'aiment sans se l'avouer...
Pas d'action frénétique ni de rebondissements mais la prose d'une auteure qui sait comme personne évoquer les petits riens, le temps qui passe, les sentiments qui affleurent. Pudique, tendre et nostalgique, son roman nous immerge dans cette boutique dont on adopte le rythme lent et les personnages, tous attachants. La brocante Nakano est une bulle chaleureuse et amicale dont on a toutes les difficultés du monde à sortir. le lecteur voudrait rester encore un peu avec Haruo, Masayo, Takéo et Hiromi mais eux-mêmes devront quitter leur doux cocon, pour s'émanciper, grandir et mieux se retrouver.
Comme toujours un beau moment de lecture, serein et hors du temps, grâce à Hiromi Kawakami.
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« Quand il m'a remis de l'argent en trop, je le lui ai dit avec exactitude. Vous êtes vraiment honnête, ma petite Hitomi ! Cette franchise doit vous donner bien du fil à retordre, m'a dit M. Nakano d'une vois bizarre en s'emparant d'un geste magnanime des trois mille cinq cents yens que je lui tendais. ».

Autour du bric-à-brac de M. Nakano gravitent essentiellement trois autres personnages. D'abord ses deux employés, Hitomi, une jeune femme réservée et Takeo, un jeune homme lui aussi peu disert, qui lui sert d'homme à tout faire. Et puis il y a aussi la soeur de M. Nakano, Masayo, artiste qui passe néanmoins beaucoup de temps dans le magasin.

Le point commun entre frère et soeur, tous deux d'âge mûr, c'est la complication de leurs vies sentimentales. M. Nakano, un homme un peu pingre et original, en est à sa troisième épouse mais a aussi des liaisons avec d'autres femmes. Masayo va de déception en déception, avec des hommes peu fiables.

En contrepoint le jeune couple que forment Hitomi et Takeo brille par sa gaucherie… Ils ont vraiment des difficultés à se parler et plus encore à se comprendre. Une liaison s'ébauchera pourtant.

En apparence, peu de choses se passent dans ce roman, construit autour de différents objets qui arrivent ou partent de ce magasin. Je me suis toutefois attaché aux personnages, suffisamment pour aller sans problèmes au bout ce cette histoire douce-amère. le rythme est placide, ce qui n'est pas désagréable. J'ai eu l'impression moi aussi de passer du temps dans ce magasin, à guetter par la fenêtre l'arrivés de clients potentiels ou bien les saisons qui passent…
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A l'ouest de Tokyo, dans un quartier périphérique à forte population estudiantine, M. Nakano tient une boutique de bric-à-brac depuis vingt-cinq ans : « une brocante, pas un magasin d'antiquités », comme tient à le préciser le propriétaire.
La brocante Nakano, c'est bien sûr un lieu rempli de bric-à-brac récupéré un peu partout, auprès de gens qui déménagent, ou qui vident les appartements dont ils ont hérité. Mais la brocante Nakano, c'est aussi aussi un lieu de vie, dans lequel se retrouvent le M. Haruo Nakano, le propriétaire irrésistiblement attiré par les femmes, sa maîtresse, la belle Sakiko, Masayo la soeur de Nakano, femme d'une cinquantaine d'année à l'âme d'artiste, qui coud des poupées, ainsi que deux employés. le jeune Takeo, nommé "récupérateur", conduit le petit camion chargé d'objets qu'il rapporte à la brocante, et Hitomi, la vendeuse, joue un rôle central, accueille les acheteurs, mais surtout écoute et rapporte les conversations.

Les jours passent, au gré des achats et des ventes d'objets, originaux ou non... Les vendeurs peuvent être des yakuzas, les acheteurs de riches Chinois… Les employés observent le manège de Nakano, qui, de plus en plus fréquemment, sous le prétexte d'aller à la banque, rejoint Sakiko. Des sentiments naissent entre Takeo et Hitomi qui se rapprochent, mais, les deux employés, sans véritable raison ne parviennent pas à s'aimer et finalement s'éloignent l'un de l'autre.
Que se passera t-il lorsque la brocante va « faire peau neuve » ? Cette période de travaux, c'est le moment pour chacun de suivre sa route, d'évoluer. Hitomi décide de reprendre ses études, Takeo changera d'orientation…. L'inauguration du nouveau magasin va pourtant donner à tous l'occasion de se retrouver, une nouvelle chance, un nouveau départ ?

Dans ce roman d'Hiromi Kawakami, j'ai retrouvé l'atmosphère délicate des « Années douces». Cette chronique d'une petite brocante japonaise est pleine de poésie – nous avons l'impression de partager le quotidien de ces personnages simples et attachants, qui, comme les objets qu'ils achètent et vendent, ont un côté « cabossé », un peu abîmé, mais qui leur donne toute leur valeur.

Une belle lecture.
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Le magasin de Monsieur Nakano n'est pas un magasin d'antiquités, mais une brocante comme il aime si bien le rappeler. On y trouve des objets en tous genre et de toutes provenances, mais souvent très originaux. Dans ce magasin vous pourrez y rencontrer, si vous avez de la chance, M. Nakano, cinquantenaire plutôt excentrique qui n'a pas sa langue dans poche et qui aime beaucoup (trop ?) les femmes. le plus souvent, vous aurez affaire à Hitomi, jeune femme qui tient la boutique lorsque Monsieur Nakano n'est pas là. Et si vous êtes réellement chanceux, vous y trouverez Masayo, soeur de Nakano, une artiste qui vient aider la boutique quand elle a un peu de temps ou pendant les périodes chargées. C'est une femme très solaire, qui quand elle est présente, augmente fortement le chiffre d'affaires. Et enfin, travaillant dans l'ombre, Takeo tient le rôle de récupérateur d'objets.

A travers différents épisodes (l'arrivée d'un nouveau client, une demande particulière, l'apparition d'un objet plein d'histoire...), nous suivons la petite vie de ces différents personnages. On suit leurs histoires d'amour, leurs états d'âme et leurs évolutions. La brocante Nakano est un roman purement "feel good" très agréable à lire et rempli d'humour. Les personnes au gré de leurs sentiments du moment, se croisent, se décroisent et s'aiment parfois. On s'attache très rapidement aux personnages et on se laisse porter par toute la douceur qui se dégage du roman.

Hiromi Kawakami est une auteure japonaise très souvent primée et est devenue l'une des auteures féminines les plus populaires au Japon. Je la découvre avec ce roman. La Brocante Nakano est un roman très frais mais qui, tout en simplicité, traite des thèmes de l'amour, de l'amitié, de la recherche de soi et des liens qui lient les êtres entre eux.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
"Figurez-vous que le cher enfant a une nouvelle liaison", m’a dit Masayo dès qu’elle a entendu démarrer le camion. On avait l’impression qu’elle n’attendait que le départ de M. Nakano pour m’en parler….
"Elle s’appelle Rumiko, à ce qu’il paraît. Avec ce nom, on imaginerait plutôt une femme travaillant dans un bar, mais elle s’occupe de brocante, c’est une amie de Sakiko et elle a ouvert depuis peu un petit magasin », explique Masayo d’un ton confidentiel.
Mais alors pour Sakiko… en même temps que je disais ça, j’ai évoqué le visage de Sakiko, aussi beau qu’un masque flottant à la surface de l’eau.
- "Est-ce que Sakiko est au courant ?
- Je crois que oui
- C’est abominable !
- Oui, Haruo est vraiment trop bête.
- Bête à ce point, c’est une honte ! »
"Mais ce n’est pas Haruo qui a parlé, a continué Masayo. Il n’est tout de même pas idiot à ce point".
« Alors, comment a-t-elle fait pour l’apprendre ?"
"C’est Rumiko qui a parlé". Masayo avait l’air sombre en m’exposant la situation. "Quand je dis qu’il est stupide, c’est doublement, triplement même si on compte sa femme. Peu importe d’ailleurs, deux fois idiot, trois fois ou plus, c’est que quand on fait courir des chevaux côte à côte, on ne commet pas la maladresse de prendre un cheval qui risque de raconter à un autre le résultat de la course, voilà ! C’est pour ça que je dis qu’il n’y a rien à tirer de Haruo !"
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- Dans quelle mesure est-ce que c'est obscène ?
- En un mot comme en cent, on ne parle que de ça, voilà, a dit M. Nakano en poussant un profond soupir.
- C'est comme les scénarios de vidéos pour adultes, alors ?" J'y allais timidement.
"- Parce qu'il y a un scénario dans les films comme ça ? Je croyais qu'on filmait comme on pouvait, avant de bricoler un montage acceptable ?
- Pas du tout. J'ai même entendu dire qu'il y avait des films plutôt artistiques.
- En tout cas, moi, les vidéos pour adultes, je préfère quand c'est simple, facile, à comprendre !"
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C'est par hasard que j'ai rencontré "la banque" de M. Nakano.
La banque, c'est la maîtresse du patron. Depuis que Takeo m'avait appris un jour que lorsque M. Nakano disait qu'il allait à la banque, cela signifiait en général qu'il rencontrait cette femme, nous avions pris l'habitude de parler d'elle de cette façon, sans l'avoir jamais vue.
Je suis tombée sur elle par hasard, dans une rue près de la banque.
....
La "banque" était jolie. On aurait peut-être exagéré en disant qu'elle était belle, mais sa peau presque sans maquillage était fine et très claire. Les yeux étaient minces, mais la ligne du nez bien droite. Les lèvres avaient une expression indiciblement frémissante. En même temps, elle dégageait une impression de pureté.
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Ce n'est pas parce que ce sont des vieilleries qu'il faut laisser s'incruster la poussière, se plaît-il à dire. C'est justement parce que c'est vieux qu'il faut que ce soit propre. Mais attention, pas trop non plus. Hé oui, c'est difficile, tout un art même ! soupire-t-il en passant le plumeau.
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M. Nakano allait allumer une deuxième cigarette.
Il a rentré les épaules, et bien que la température extérieure approche les trente degrés, il donnait l'impression d'avoir froid. L'intérieur de la boutique était calme. Depuis que la chaleur est revenue, les clients se font rares. La rue devant le magasin était silencieuse, aucune voiture ne passait. M. Nakano a lancé un éternuement. On ne l'a pas entendu. Je croyais que le magasin était silencieux, mais le bruit du climatiseur était plus fort que je ne l'avais pensé.
Sans doute mon oreille s'y est-elle accoutumée et, à force, je ne l'entends même plus. (p. 140)
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Payot - Marque Page - Hiromi Kawakami - Les dix amours de Nishino.
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