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EAN : 9791026214540
463 pages
Librinova (11/12/2017)
4.41/5   11 notes
Résumé :
Anne s'enfonce inexorablement dans la dépression. Depuis le soir où son mari n'est pas rentré, sa vie a perdu tout son sens. Elle voudrait quitter son appartement pour se reconstruire, mais c'est au-dessus de ses forces. Heureusement, Élise est là pour prendre le relais et s'assurer que le foyer tienne bon. Rose est une femme indépendante. Après un mariage douloureux, elle a décidé de reprendre sa vie en main en montant une agence immobilière. Tout serait parfait, s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La maison est le troisième livre de Leo Rutra que je lis, et une fois de plus, j'ai été prise au piège. Si je vous dis "auteur diabolique" et "conteur né", vous pensez Stephen King ? Vous avez raison, mais maintenant, vous pourrez aussi penser Leo Rutra.

Oui, car comme l'auteur de Bazaar, c'est un conteur né. C'est-à-dire un auteur qu'on suit quoi qu'il raconte, juste parce qu'il sait comment nous emmener dans une histoire qui s'amorce insensiblement, où on s'attache à des personnages avec qui il prend le temps de nous laisser vivre, jusqu'au moment où on est pris dans cette délicieuse contradiction où on sait qu'on ne pourra plus s'arrêter, alors qu'on le devrait. J'en ai déjà parlé au sujet de Coup de poker... et c'est de nouveau vrai pour La maison.

Comme l'auteur de Simetierre, il n'a pas peur d'emmener ses lecteurs dans le cauchemar, parce qu'il sait qu'ils ne pourront pas lui résister. On est prévenu, la réputation de l'auteur l'a précédé ; et pourtant, on ouvre le livre, on tombe dedans, on jure qu'on ne nous y reprendra plus, et on empoigne le suivant. L'histoire de la maison bascule dans l'horreur, je savais qu'il en serait ainsi, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter le livre et de le dévorer...

Comme l'auteur de Carrie, c'est un auteur qui peut s'offrir des incursions dans le surnaturel. Leo Rutra inaugure ce nouveau chapitre avec La maison. C'est là que pour ma part, j'ai moins adhéré : je ne suis pas adepte du surnaturel. Pour d'autres, ce sera une raison de se ruer sur le roman, tandis que pour moi, c'est l'inverse. Et pourtant... le miracle, c'est que malgré cela, j'ai dévoré la deuxième partie du livre autant que la première. Plus étrange encore, je l'ai dévorée alors qu'il est théoriquement possible d'arrêter le livre à mi-parcours : on aurait l'histoire croisée de deux femmes, de deux renaissances, écrites avec une tension qui aurait finalement trouvé un happy end. Mais bien sûr, il est hors de question de s'arrêter là... même si on passe la deuxième moitié du livre à se maudire.

Je pourrais arrêter ce commentaire ici. Mais la fin recèle une surprise de taille, que je ne vais bien sûr pas révéler, mais dont il faut bien que quelqu'un commence à parler, puisque l'auteur n'a manifestement rien prévu pour amorcer une communauté de lecteurs autour du mystère qu'il leur a pourtant concocté... Disons qu'à la fin, il y a un texte codé (qui a toute sa place dans l'histoire). On peut le regarder en diagonale et passer à la suite, comme je l'ai fait dans un premier temps. On constate ensuite que le texte n'est pas décodé, que cela n'empêche pas le dénouement, et on peut rester avec sa perplexité. Mais dans un deuxième temps, je vous conseille très fortement de revenir à ce texte et de chercher dans les pages qui le suivent un terme semé au milieu d'un fantasme culinaire complètement déplacé (vous le verrez forcément). Oui, vous m'avez bien lue : car sorti de son contexte, ce terme donne la clé pour décoder le texte... Commence alors un décodage fastidieux, que j'ai fait, que d'autres feront et -je n'en doute pas- mettront en ligne sur un blog, et qu'on ne regrette pas d'avoir mené à terme car il éclaire soudain les phénomènes surnaturels du livre d'un jour totalement inattendu. Vous n'avez rien compris à mes dernières phrases ? C'est normal. Mais lisez La maison, revenez à mon commentaire, et vous comprendrez tout. La légende est en marche !
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Une fois de plus, je me suis laissé happer par le don de conteur de Léo Rutra. L'auteur, comme dans les autres romans de lui que j'ai lus, prend tout son temps pour mettre en place l'intrigue, mais cela ne pose aucun problème, bien au contraire : on apprend à connaitre les personnages, on s'y attache, on entre dans la famille. Et puis petit à petit la tension monte... Ici, la deuxième partie rassemble l'essentiel des émotions, peur, angoisse, terreur, qui ne vont cesser de croitre jusqu'à la fin du récit. Mais c'est aussi ça qui nous fait tourner les pages, malgré l'appréhension permanente de la suite, ligne après ligne. En outre, comme le dit Marceline Bodier dans sa chronique, une lettre codée vient ajouter au mystère...bien que l'on puisse se satisfaire de l'histoire sans avoir décodé le message.
Un seul élément m'a un peu dérangée dans La maison, ce sont les passages les plus sanglants et violents, qui bien sûr font partie intégrante de ce que veut raconter Léo, mais que je trouve parfois excessifs et un peu complaisants.
Cette réserve mise à part, ce roman est une réussite, il peut vraiment rivaliser avec des auteurs bien plus en vue, et je lui souhaite de parvenir à leur niveau de reconnaissance, il le mérite !
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La MaisonLeo Rutra
L'histoire :
Anne s'enfonce inexorablement dans la dépression. Depuis le soir où son mari n'est pas rentré, sa vie a perdu tout son sens. Elle voudrait quitter son appartement pour se reconstruire, mais c'est au-dessus de ses forces. Heureusement, Élise est là pour prendre le relais et s'assurer que le foyer tienne bon. Rose est une femme indépendante. Après un mariage douloureux, elle a décidé de reprendre sa vie en main en montant une agence immobilière. Tout serait parfait, si seulement elle arrivait à vendre cette maison qui plombe son catalogue. Heureusement, Ricky est à ses côtés pour la soutenir.La maison est à l'écart d'une petite ville, dissimulée dans un bois. Elle est grande et son prix est en-dessous du marché. Elle pourrait être la maison parfaite, si sa mauvaise réputation n'avait pas été ravivée par le drame qui a frappé ses derniers occupants.Depuis, elle est inhabitée.Alors la maison attend, patiemment, le retour de la vie entre ses murs.

Leo Rutra a un véritable don : celui de raconter les histoires. Dès les premières pages, j'ai été séduite par son style, une écriture fluide, délicate, douce et acerbe à la fois. Je me suis éprise des personnages, Leo sait les rendre si proches de nous, vivants, attachants. On les découvre, on les sent, on les touche, ils sont là, si réels… Les personnages sont si bien développés qu'ils sont comme nos amis.
Venez, entrez donc dans la Maison. Elle saura vous entrainer, vous transporter.
Vous serez émus, parfois. Agacés, souvent. Frissonnants toujours…
La Maison est de ces livres qui transportent avec douceur dans l'esprit tortueux des hommes. Point de gore ici, point de sang (quoi que), mais de la peur, de l'intrigue, de l'inquiétude.
Je ne suis pas adepte du surnaturel, alors il faut le dire, il y en a un peu dans ce roman, mais cela ne m'a nullement gênée, bien au contraire, le roman est si bien écrit qu'on se laisse embarquer….
Une fois entré dans la maison, il sera difficile d'en sortir, pour cela, il faudra trouver la clé….cherchez la bien, elle vous réservera une surprise de taille….
Première lecture de cet auteur pour moi, et il va sans dire qu'il m'a totalement séduite par son style, je recommande sans modération ! C'est sûr, Léo Rutra est bon. Très bon.
J'ai aimé : la prose délicate, les références musicales (parce qu'elles me parlent, ce qui donne une idée de la génération de l'auteur !), la construction de l'histoire dans son ensemble
Allez-y ! Plaisir assuré !
Ps : Prévoir du paracétamol et des antihistaminiques !

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Ces derniers jours, j'ai été aspirée dans une histoire intrigante, angoissante, malsaine et terriblement addictive. Sans me douter de la force de ce récit, je me suis aventurée dans cette Maison mystérieuse, pour en ressortir un peu changée...
Eh oui, c'est un de ces livres qui marquent les esprits et qui s'imposent dans leur catégorie. J'avais déjà lu Faërie de Raymond Feist, et Wild Fell de Michael Rowe, je ne partais donc pas totalement en terre inconnue. Mais de ces trois titres, le roman de Léo Rutra est celui qui a le plus de chances de me suivre longtemps.
Si je dois mettre en évidence des qualités, je commencerai par le talent de narration de l'auteur : on est immédiatement happés, les pages tournent sans qu'on s'en aperçoive, les chapitres courts s'enchaînent sans effort et l'envie de savoir la suite ne nous lâche jamais.
Les personnages sont également très intéressants, développés, cohérents. Là où je reprochais à Feist d'avoir parodié la famille parfaite au point qu'ils m'énervaient bien avant qu'il leur arrive des ennuis, ici au contraire, on prend bien le temps de connaître et d'apprécier les personnages principaux, tout en se préparant à faire un deuil. Parce que c'est assez remuant de les voir se relever de toutes leurs épreuves passées et se lancer dans l'achat de cette maison pour prendre un nouveau départ, en sachant pertinemment qu'ils vont le regretter, et qu'une fois de plus le sort va s'acharner sur eux.
Parce que oui, cette histoire est d'une cruauté implacable. Et le pire, c'est qu'on en redemande. J'ai adoré chaque partie du récit, du début plein de bons sentiments à cette longue descente aux enfers, et la fin est tout à fait à la hauteur du reste du livre.
Et puis, pour rajouter un peu de piquant, l'auteur joue avec ses lecteurs en nous posant une partie des explications sous forme de message codé. J'ai adoré l'idée, j'ai tout décodé calmement et c'était un moyen très ingénieux de prolonger le plaisir et d'amener les révélations avec panache.
Bref, je n'ai que des éloges en stock, j'ai pris un grand plaisir à découvrir cette Maison et il est certain que j'ai désormais envie de lire les autres livres de Léo Rutra !
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Les P'tits Papiers de So
Leo Rutra a un véritable don : celui de raconter les histoires. Dès les premières pages, j'ai été séduite par son style, une écriture fluide, délicate, douce et acerbe à la fois. Je me suis éprise des personnages, Leo sait les rendre si proches de nous, vivants, attachants. On les découvre, on les sent, on les touche, ils sont là, si réels… Les personnages sont si bien développés qu'ils sont comme nos amis.
Venez, entrez donc dans la Maison. Elle saura vous entraîner, vous transporter.
Vous serez émus, parfois. Agacés, souvent. Frissonnants toujours…
La Maison est de ces livres qui transportent avec douceur dans l'esprit tortueux des hommes. Point de gore ici, point de sang (quoi que), mais de la peur, de l'intrigue, de l'inquiétude.
Je ne suis pas adepte du surnaturel, alors il faut le dire, il y en a un peu dans ce roman, mais cela ne m'a nullement gênée, bien au contraire, le roman est si bien écrit qu'on se laisse embarquer….
Une fois entré dans la maison, il sera difficile d'en sortir, pour cela, il faudra trouver la clé….cherchez la bien, elle vous réservera une surprise de taille….
Première lecture de cet auteur pour moi, et il va sans dire qu'il m'a totalement séduite par son style, je recommande sans modération ! C'est sûr, Léo Rutra est bon. Très bon.
J'ai aimé : la prose délicate, les références musicales (parce qu'elles me parlent, ce qui donne une idée de la génération de l'auteur !), la construction de l'histoire dans son ensemble
Allez-y ! Plaisir assuré !
Ps : Prévoir du paracétamol et des antihistaminiques !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
tu as fait un cauchemar, bonhomme, rien de plus
Le garçon déteste quand son père l’appelle par ce sobriquet ridicule. À chaque fois, il se demande pourquoi certains mots oublient de se perdre dans les méandres du temps. Bonhomme. Il ne ressent pas l’affection que ce terme est censé évoquer. À la place il se sent rabaissé, humilié. Son père trépigne, trop pressé de retourner à ses calculs et ses expériences. Rien d’autre ne compte vraiment, à ses yeux. L’enfant sait que ce qu’il a vu n’était pas le fruit de son imagination, il peut encore sentir l’haleine fétide de la chose. Pourtant il n’insiste pas. Son père ne peut pas – et ne veut pas – entendre certaines choses. Le garçon acquiesce puis détourne la tête pour ne pas le regarder quitter la chambre. Une fois seul, il laisse germer en lui l’idée que, peu importe ce que tente son père, il ne reverra jamais sa mère. Qu’elle sera réduite à cette chose pour l’éternité. »
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Quand Rose ouvre le robinet, la tuyauterie proteste vigoureusement dans un bruit de gorge métallique qui se racle, avant de faire remonter de ses entrailles un liquide terreux et le cracher dans l’évier en faïence blanche.
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Le faisceau se coupe une demi-seconde trop tard. La plaque de verre trempé explose sans un bruit. Le temps se suspend un instant. Puis le projecteur se transforme en un éclat vif qui irradie le laboratoire. Le garçon est obligé de se couvrir les yeux, aveuglé.
Tout n’est alors plus que lumière.
Une lumière qui recouvre toute forme, tout son.
Une lumière blanche, splendide, chaude et rassurante.
Une lumière entière.
Une lumière éternelle.
Puis le chaos.
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Un liquide noir, épais et vaseux, déborde lentement hors du trou, dégouline sur le menton de la chose, goutte sur la robe de chambre qui couvre le reliquat de son humanité. L’enfant sait que s’il reste immobile, la gueule se refermera sur lui pour l’engloutir.
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