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EAN : 9782359493948
264 pages
Don Quichotte éditions (12/03/2015)
4.03/5   34 notes
Résumé :
Mado, jolie pépette de soixante-dix-sept ans, est en maison de retraite. Seulement voilà, elle a le méchant sentiment de vivre en marge de la vie, cloisonnée entre les murs de cet asile de vieux. Delphine et Magali, ses petites-filles, veillent au grain mais ses copains de toujours, Jacky et Ferdinand, organisent un plan pour la faire évader...
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Madeleine, Jacky et Ferdinand sont des amis de longue date, ils ont ou approchent les quatre-vingt ans. Delphine et Magali sont les petites filles de Madeleine. Si Magali semble croquer la vie à belle dent, sa soeur et nos trois anciens ont bien des difficultés tant avec le passé qu'avec le présent.
Le jour ou Madeleine se retrouve en maison de retraite, ses copains ne le supportent pas et cela entraine toute une aventure qui nous mènera, nous les lecteurs, sans cesse du rire aux larmes, et tous les personnages vers de grands changements dans leur vie.
Orfèvre dans la construction du texte, Agnès Bihl sait trouver les petits ressorts qui donnent le sourire au milieu de l'émotion. Un très beau roman d'amour plein d'émotion et d'éclats de rire. Un livre que j'ai lu d'une traite, pas moyen de prendre le temps, les péripéties s'enchainent et oblige à continuer.
Un texte absolument magnifique dont j'espère qu'il sera suivi de nombreux autres.
Merci aux éditions Don Quichotte et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération masses critiques.

Lien : http://allectures.blogspot.f..
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La révolte des vieux, un thème qui fait rêver, on aimerait bien que nos anciens s'évadent de ces mouroirs où même les bonnes volontés peinent à ramener un peu de vie.

L'auteure part de ce prétexte pour écrire aussi la vie de deux soeurs, l'une extravertie, l'autre passive et guindée, qui tentent de raisonner leur grand-mère : la maison de retraite n'est-elle pas quand même la solution la plus commode pour une vieille dame ?

Chaque personnage est traité avec humour et avec soin, l'auteure essaie de comprendre le fonctionnement de chacun, même les plus vils : pas de parti pris. le fait de passer de l'un à l'autre m'a un peu déstabilisée, je reconnais que j'ai apprécié que chacun ait sa chance en revanche.

Un style alerte, piquant, qui s'attaque à des thèmes forts avec compassion.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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L'année dernière, je vous parlais d'Agnès Bihl, chanteuse engagée et enragée, exigeante et très littéraire à l'occasion d'un croisement entre un album de chansons et un livre, 36 heures de la vie d'une femme.

Pour ce début d'année 2015 , elle nous présente un premier roman, "La vie rêvée des autres", aux Editions Don Quichotte, plus tendre et moins engagée que son travail de chanteuse.

Partant d'un sujet douloureux et épineux, celui de la vieillesse et du placement de la personne âgée, Agnès Bihl parvient à en tirer un conte optimiste et chaleureux, où la solidarité prend le pas sur les épreuves de la vie, pas loin de l'univers d'une Anna Gavalda.

Même si l'abondance des bons sentiments et un manque de crédibilité dans certaines situations nuit un peu au plaisir de lecture, on suit avec un vrai plaisir cette histoire qui mine de rien dit des choses assez juste sur la violence et la place des personnages âgées dans notre société... Une nouvelle facette du réel talent d'Agnès Bihl...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Agnès Bihl, je la connaissais comme chanteuse, je l'avais vue en concert en 1ère partie de... Brigitte Fontaine (je crois..) et j'avais adoré sa gouaille, ses textes, sa voix ; Pas surprenant donc qu'elle écrive car elle a le talent pour.
Si de prime abord, j'ai eu peur que le thème de son roman me fiche le cafard (la décrépitude due à la vieillesse, les maltraitances que vivent les vieux dans les maisons de retraite), ....confrontée que je suis à ma maman qui vieillit et qui est passée entre les mains de "professionnels" ignobles tels que décrits dans le livre et contre lesquels je me suis battue... je suis tombée très vite sous le charme de ces trois vieillards, Madeleine , Ferdinand et Jacky.
Agnès Bihl connait son sujet, cela se sent, se vit. Elle a le sens du dialogue, de la bonne formule, de la phrase qui fait rire et/ou pleurer, c'est triste, c'est drôle, c'est vivant comme ces trois vieillards, enfin, c'est beau !
Merci à Babelio qui m'a fait découvrir ce roman dans le cadre de la Masse Critique. Et merci aussi aux Editions Don Quichotte qui me l'a adressé avec un joli message personnalisé (écrit à la main et non imprimé... je le souligne)
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Une très belle surprise que ce roman qui traite du sujet de la vieillesse et du placement des personnes âgées. L'auteur signe ici son premier roman et il est très réussi, j'ai beaucoup aimé son style.

Le personnage de Madeleine cette femme de caractère est terriblement attachant , elle ne comprend absolument pas la décision des membres de sa famille de la placer , elle qui se sent encore jeune et autonome. Cela aurait pu donner un roman versant dans le pathos et la sensiblerie et il n'en est rien c'est même tout le contraire. Un roman optimiste où les valeurs telles l'entraide, la solidarité et la joie de vivre sont au rendez-vous.

Beaucoup d'humour et de malice chez Madeleine et ses amis , de la légèreté qui nous fait tout de même réfléchir sur la façon dont sont traités les personnes âgées dans notre pays et sur la manière dont on souhaiterait être traité .

Les situations sont truculentes, les dialogues savoureux , j'ai aimé le lien entre Fatoumata et Madeleine , cette femme est la seule à lui témoigner de l'affection et c'est assez touchant comme l'humanité peut venir de personnes étrangères à la famille.

Un roman que j'ai donc pris plaisir à lire et je ne manquerai pas de lire les prochains romans de l'auteur.
VERDICT

A se procurer pour s'aérer les neurones et découvrir l'univers et la verve d'Agnès Bihl qui nous sert un premier roman prometteur.
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
« Jacky et Ferdinand se firent avaler par le porche en essayant d’être invisibles – à leur âge, fastoche. Ça n’a rien d’un exploit. Quand on affiche quatre-vingt balais au compteur, on a depuis longtemps la piteuse habitude d’être devenu transparent. Il faut juste s’y faire."
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- Bonjour mamie, on a bien dormi cette nuit ?
Et voilà.
A peine un mois qu'elle vivotait ici, elle était déjà devenue "on". Pourtant c'était son corps qui était diminué ; certainement pas sa dignité.
- Alors on a fait caca dur ou caca mou, ce matin ? On a peut-être faim ? Allez faut se forcer, c'est bon pour la santé. Ha la la quel temps de chien ! C'est trop bête. Hier il faisait beau et maintenant voilà qu'il pleut... c'est fou, non ?
Si. Bien sûr que c'était fou. Lui parlait-on du temps qu'il fait pour qu'elle oublie le temps qui passe ? Drapée dans sa robe de chambre et toute sa fierté, Madeleine répondait oui quelle que soit la question.
Prudence. Il vaut mieux se montrer polie, avec les peaux de vaches.
Tous les jours,elle avait le droit à son petit-déjeuner servi par Marie-Christine. Une salope de première. Avec son éternel sourire de marbre funéraire, elle planquait systématiquement toutes les télécommandes - celle du lit, la télé, la petite chaîne hi-fi, à croire qu'elle avait peur que Madeline mange les piles. Du calme. Il n'y a pas mort d'homme et ce n'est pas non plus un crime. C'est sûr. Mais ça peut rendre folle une vieille dame abîmée. Les tortures les plus simples sont souvent les plus efficaces, ça marche à tous les coups.
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Il faut juste s’y faire, la liberté des unes finit là où s’arrête le respect des autres – ceux qui te soufflent en pleine face que t’as l’air chaude et que t’es bonne, avant de t’appeler pétasse, boudin, mal-baisée parce que tu ne réponds pas, morue, gouinasse, sale conne ! C’est vrai, pourquoi se gêner ? À ce stade on n’est plus à un compliment près. Pas de quoi en faire un drame, il n’y a pas mort d’homme à humilier une femme.
Sans doute.
Tout est relatif.
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Ici tout était fade, conçu pour être avalé. Sûrement pas savouré. Mais il ne fallait pas le crier sur les toits si on ne voulait pas finir comme Mme Boissière, sa voisine de table. Celle qui chipotait sans arrêt. Ce n'était pas malin et la semaine dernière, elle l'avait payé cher. Ca devait arriver. A bout de nerfs, Marie-Christine avait bien sûr trouvé une solution radicale pour pallier ce manque d'appétit et presser le mouvement. Elle avait donc mélangé les betteraves et la carbonara, lui fourrant le tout dans la bouche en la grondant quand ça dégoulinait. La vieille chialait comme une gosse, elle en avait partout - sur les joues, dans le cou. Même dans les cheveux. Depuis, elle ne mangeait plus rien. Et forcément la veille, on lui avait posé une sonde naso-gastrique. *
* Je n'ai hélas rien inventé. J'ai simplement emprunté ce cas de maltraitance au très beau livre de Jean-Charles Escribano : On achève bien nos vieux (Oh ! Editions, 2006) - Note de l'auteur
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De toute façon, Madeleine n'avait plus très envie de vivre - elle attendait, c'est tout. Le petit-déjeuner, les soins, le déjeuner, peut-être une visite ou un coup de téléphone... et puis le soir venait : dîner à 19 heures, couvre-feu juste après - allez hop on éteint la lumière et plus vite que ça. Qu'on ait sommeil ou non. Faut garder le moral, demain sera un autre jour. Mais en tout point pareil. Le lundi ressemblait au samedi, le temps s'était figé. Du coup, Madeline se repérait plus ou moins dans la semaine avec les moyens du bord ; le vendredi, ils avaient du poisson, le dimanche : île flottante. Et tous les mercredis, goûter de la directrice - bon sang, elle aurait mieux fait de tenir une crèche, celle-là ! au lieu de traiter ses petits vieux comme si c'était des gosses !
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