🦋💐Quand les hommes ont la parole dans les oeuvres de
Jane Austen...💐🦋
Mr George Knightley est l'heureux propriétaire de Donwell Abbey qu'il améliore avec amour et savoir-faire. Son frère cadet a épouser Isabella Woodhouse avec qui ils ont eu 5 enfants. le plaisir de Mr Knightley consiste à se rendre au domaine Hartfield pour converser avec Mr Woodhouse et sa fille,
Emma dont il ne cesse de souligner les excentricités et les lubies matrimoniales, entrainant des conséquences fâcheuses...
Comme toujours, ayant eu envie de prolonger mes lectures de l'univers créé par Jane Asuten, j'ai eu envie de me replonger dans la trame du récit
Emma via le point de vue du protagoniste masculin : Mr Knightley.
Sous la forme d'un journal, nous voici transportés dans le Surrey et découvrant
Emma Woodhouse du point de vue d'un homme qui l'a connait depuis son plus jeune âge. Au travers de rencontres avec d'autres personnages, de commentaires, nous suivons l'évolution de pensée de Mr Knightley et sa prise de conscience qu'il est amoureux d'
Emma.
Gros point positif : le récit respecte parfaitement la trame de l'histoire créée par
Jane Austen. Autre gros point positif, les éléments énoncés rapidement dans le récit de départ sont un peu plus développés et décrits, apportant de ce fait un vrai plus au récit avec notamment la manière dont les hommes nobles de l'époque passent leur temps sur leur domaine à le gérer, à en prendre soin.
Un autre élément appréciable concerne la liberté prise par Amanda Grange de "jouer" avec ses personnages. Ainsi, l'auteur s'attarde innocemment sur Miss Bates, un personnage féminin de vieille fille, un peu quiche mais au coeur d'or qui ne cesse de parler. Ici, Amanda Grange lui offre un avenir inespéré et touchant.
Après les points positifs, il faut bien parler de ce qui à mon sens m'a quelque peu gêné. 🤨
J'aime beaucoup cette idée de reprendre les oeuvres de
Jane Austen via le regard du personnage masculin. Mais pourquoi sous la forme d'un journal ? Certes, celui-ci est moins "midinette" que celui du capitaine
Wentworth dans sa première partie, mais dès que Knightley prend conscience de ses sentiments pour
Emma, on retombe dans les mêmes travers avec un récit un peu guimauve où le personnage fait part de ses espérances, de ses peurs comme une jeune demoiselle. Cela gâche complètement le côté homme sûr de lui et distingué du personnage.
De plus, je suis restée sur ma faim dans cette version. le récit est essentiellement basé sur des rumeurs, des analyses sur l'idéal féminin de manière répétitive et s'éloigne beaucoup des éléments fondateurs du récit de base. Pour vous donnez un exemple, l'arrivée du pianoforte chez Miss Fairfax entraine de nombreuses questions de la part des habitants alors que cette partie du roman est expédiée en 1 malheureuse phrase. Je veux bien croire que les hommes sont moins cancaniers que les femmes, mais quand même !!
Pour conclure, si vous souhaitez prolonger le plaisir de votre lecture, le Journal de Knightley est une bonne excuse malgré tout.😊