" Il naturale disordine delle cose" paru en 2004 chez Einaudi.
Il est le dernier d'une série des Claude;
C'est un roman que j'ai trouvé quelque peu déroutant, que je ne raconterai pas parce que j'estime qu'il ne se raconte pas, qu'il faut le découvrir lentement , se laisser imprégner peu à peu par l'atmosphère, par l'ambiguïté des personnages.
Pou Claudio Fratta, dessiner des jardins signifie projeter un espace où maîtriser la nature, tenter de donner un ordre à la vie et aussi incliner sa propre existence selon une géométrie secrète.
Sachant parfaitement que ce qui émerge du dessin d'un jardin n'est qu'une très banale, brillante preuve de ce qui dort enfoui, il se fie à l'idée d'un monde artificiel où on puisse éventuellement recomposer le désordre des relations humaines.
La tension qui s'insinue dans ce roman provient de l'écriture, du rythme de la description du vide plein du désir de celui qui est toujours un peu à côté des choses, pas entièrement dans le quotidien de la vie et des événements.
Je pense que ce n'est pas un livre qui se laisse oublier.
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Le temps, les conditions atmosphériques, la pluie et le soleil, le chaud et le froid, les caprices des saisons, l'épanouissement des saisons : celui qui a inventé les discussions sur le temps ne réalisait pas le cadeau qu'il faisait à ses descendants, quelle bénédiction que de pouvoir parler du temps, quel puits de conversation sans fond, quel soulagement.
Les paroles d'un père oi d'une mère, prononcées ou suggérées, peuvent sommeiller en nous des années avant de se réveiller, le moment venu, et de se faire entendre par-dessus le troupeau de mots qui chaque jour hurlent leur signification dans l'enclos de notre esprit.
Ces paroles endormies ont un défaut, quand elles e réveillent elles sont dangereuses. Car c'est précisément le fait d'avoir survécu à l'oubli qui les a renforcées : elles sortent d'hibernation, mais elles n'ont pas consommé d'énergie, non, elles en ont accumulé.
Parfois la foule ressemble à un arbre gigantesque, plein de branches et de fourches, on dirait qu'il faut se lancer dans son exploration en passant d'une personne à l'autre, d'une conversation à l'autre, et en faire une carte complète,
Je ne connais pas les réponses qui permettent d'esquiver les questions, les répliques astucieuses qui laissent entendre tout et son contraire. Je n'ai pas été élevé dans ce genre de conversations. Je n'en suis pas capable.