Marie-Thérèse, 44 ans, catholique pratiquante , bien que désintéressée par « les choses de la vie » s'est donnée à Robert son lourdaud de mari un soir de Mai 1974, émoustillée par le discours de Giscard le soir de son élection. C'est donc dans ce moment de faiblesse qu'est conçu
Jean-Paul «
le petit dernier »qui, de l'état de foetus à l'âge d'homme, va nous conter l'histoire de la famille Bergamo.
Père haut fonctionnaire vite dépassé, mère névrosée et mal aimante, deux soeurs adolescentes qui étouffent et un frère parfait adulé. Ce petit dernier, le nouveau roman de
Jean Paul Carminati, paru en début d'année 2013 chez JC Lattès pourrait être une comédie ou une tragédie, c'est donc une tragi- comédie.
Jean-Paul Carminati a exercé divers métiers avant de devenir avocat en 1995. Il est en outre hanté par la psychanalyse qui est au centre de plusieurs romans, dont ce petit dernier, mais sans oublier l'essentiel : l'humour.
On connaissait l'humour juif New-yorkais,
Jean-Paul Carminati s'essaie à l'humour catholique Parisien et ça marche. Cet humour qui traverse cette saga masque une douleur profonde :comment trouver sa place au sein d'une fratrie .La mère focalisé sur l'enfant parfait, incapable de comprendre l'évolution de la société des années Gicard-Mitterrand va donné tout son amour à Jean-Marc le fils sublimé, oubliant les trois autres, créant sans le vouloir vraiment un véritable chaos domestique.
Rythmé par des tubes d'époque ,
Annie Cordy ,
Pierre Perret ou Sardou qui rappelons le ici est l'inventeur de la chanson qui fait peur,
Jean-Paul Carminati nous raconte le dernier quart du XXe siècle en France par petites touches sensibles, on se laisse très gentiment et très agréablement prendre par la main jusqu'à la surprise finale qui nous laisse sans voix.
Si cette saga familiale n'a pas la force des « Eygletieres » d'
Henri Troyat ou du roman de
Jean-Paul Dubois «
une vie Française » son écriture à un grand mérite :la simplicité.
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