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EAN : 9782070108336
128 pages
Gallimard (01/10/2015)
3.26/5   71 notes
Résumé :
Au détour des allées du Père-Lachaise, le narrateur découvre sur une plaque funéraire du columbarium un portrait photographique qui l'attire irrésistiblement. Il représente une femme énigmatique, coiffée d’un turban. Sous la photo, un nom : Leïlah Mahi et une date unique : 12 août 1932. Obsédé par cette vision, le narrateur décide de retrouver sa trace.
Enquête littéraire, Leïlah Mahi 1932 est aussi une réflexion sensible sur la perte et l’inépuisable pouvoir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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« Écrire, c'est se lancer dans une traversée sans boussole, » dit son ami le psychanalyste à Didier Blonde. Ce dernier a été interpellé par un portrait d' une inconnue, au columbarium du Père Lachaise.
Sur la pierre, sont gravés le nom : Leila Mahi, et la date de la mort : 12 août 1932.
Pas de date ni de lieu de naissance, et cependant un je ne sais quoi d'exotisme , de canaille, de mystérieux font que Didier Blonde s'attache à rechercher qui était cette LM , elle aime.
Etait- ce une danseuse hindoue surprise par son amant en train de le tromper avec un riche protecteur?
Etait- ce un des modèles de Man Ray ?
Etait- t- elle une espionne style Mata Hari ?
Avait- elle tissé une amitié avec Kiki de Montparnasse , à qui elle ressemble étrangement?
Combien d'hommes avait- elle ruinés ?
L'auteur recherche, écrit à toutes les administrations, reçoit en réponse une fin de non- recevoir. Cependant, tout en se demandant pourquoi il continue cette traversée sans boussole, il ne peut s'empêcher de continuer ses investigations.
« Au carrefour des imaginaires, dit- il, je m'étais mis à rassembler peu à peu les pièces d'un puzzle dépareillé. »
Leila a écrit deux livres, qu'il exhume puisque épuisés en librairie. Et il note : «  chaque livre est une lettre adressée poste restante. Il renferme un nom codé, une phrase secrète, un message crypté, destiné à être déchiffré par un seul lecteur.  »
Et c'est lui, le seul lecteur de ces deux romans oubliés, qui a aussi fait ressortir de l'ombre de l'oubli la mémoire d'une inconnue, à la vie peut être imaginée .
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Après s'être consacré à Suzanne Grandais, artiste du muet morte dans un accident de la route, et à l'Inconnue de la Seine, dont le visage a hanté les artistes depuis le début du XXe siècle, Didier Blonde consacre ce nouveau livre à Leïlah Mahi après avoir découvert sa plaque au crématorium du Père Lachaise. Celle-ci est ornée d'une photographie, chose rare à l'époque, et ne porte qu'une date, celle du décès.

L'auteur s'attache sur 128 pages à décrire sa fascination pour ce portrait. Qui est cette femme ? Quand et où est-elle née ? Qu'a-t-elle fait de sa vie ? Comment est-elle morte ? Il se lance dans une longue enquête, se renseigne auprès du cimetière, des archives, cherche sur le Net, auprès des connaisseurs et à la Bibliothèque nationale… Il faut démêler le vrai du faux, quitte à renoncer à des légendes bien séduisantes… Leïlah Mahi serait née à Beyrouth à la fin du XIXe siècle et si le portrait photographique semblait évoquer une actrice aussi fatale que mystérieuse, elle se révèle être un écrivain dont les deux romans sont aujourd'hui introuvables. En lisant cet ouvrage, j'ai ressenti pour elle et ses mystères la même fascination un peu coupable que Didier Blonde, et le même questionnement associé : pourquoi se battre ainsi pour des morts dont plus personne ne se soucie ? Qu'est-ce que le destin fauché d'un artiste d'autrefois peut nous apporter aujourd'hui ? Pourquoi chercher, si longtemps après, des réponses ? La réflexion amorcée par l'écrivain sur le temps qui passe et, avec lui, l'effacement progressif des histoires et des identités est intéressante. Mais ne se fait-elle pas au détriment du personnage dont pourtant le livre porte le nom et le visage ?

Était-il possible de faire autrement ? Pas sûr… L'auteur nous parle assez rapidement des deux romans de Leïlah Mahi, En marge du bonheur et La Prêtresse sans dieu, sans vraiment développer leur contenu. En réalité, j'ai trouvé qu'il n'en exploitait pas le potentiel jusqu'au bout, d'autant plus qu'il semble reléguer assez vite les deux textes au rang de littérature médiocre. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à tiquer : j'ai rencontré ce jugement de valeur à de très nombreuses reprises lors de mon parcours de recherche. Il est déjà difficile de juger un livre contemporain : il suffit de voir les avis très divergents que l'on peut rencontrer sur la blogosphère au sujet de tel ou tel titre de la rentrée littéraire, les consensus sont rares. Pour un texte historique, la difficulté me semble accrue. Vous pourriez m'objecter qu'au contraire, l'histoire a fait le tri pour nous, ou que des spécialistes ont travaillé sur ledit texte pour en faire ressortir les aspects les plus remarquables… mais l'histoire littéraire ne fait pas tout. Elle a ses vainqueurs et ses perdants. Elle est, comme toute histoire, une construction, conditionnée par des représentations propres et au service de valeurs spécifiques. Par exemple, Molière ou Racine étaient étudiés en classe au XIXe siècle mais ce n'étaient pas du tout les mêmes pièces qu'aujourd'hui qui étaient valorisées : à critères différents, Panthéon modifié. Pourquoi avoir écarté si vite la destinée d'écrivain de notre personnage ? N'était-ce pas assez porteur pour la rêverie ? A lire Didier Blonde, on a l'impression qu'il aurait préféré découvrir une actrice, un mannequin, quelque chose de plus sulfureux, plus en accord avec la photographie qui nous est restée. Alors oui… Sans doute la qualité littéraire des oeuvres de Leïlah Mahi n'est-elle pas vraiment le sujet de ce livre. Didier Blonde a sûrement préféré évacuer la question pour mieux traiter de sa fascination personnelle pour cette femme. Mais la démarche ne m'a pas semblé aussi féconde qu'elle aurait pu l'être, et j'ai craint, à ce moment de la lecture, de voir Leïlah Mahi cantonnée, enfermée dans sa petite photographie sur plaque, comme si c'était tout ce qu'il restait d'elle.

Et puis c'est vrai qu'à y bien penser, on peut difficilement faire ouvrage plus personnel. Je ne sais si c'est un roman, si le narrateur est un double ou un calque de l'auteur, mais les effets de réel sont omniprésents, et le sous-titre, Enquête, nous invite à penser que la reconstitution est vraie. Cela mène hélas à beaucoup de mise en scène de soi, que j'ai parfois trouvé assez inutiles voire complaisantes. La question du deuil n'est pas mal traitée, mais j'ai trouvé que le texte restait en surface, comme s'il ne parvenait pas à choisir entre la rêverie personnelle ou l'enquête sur un personnage inaccessible.
Lien : https://gnossiennes.wordpres..
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La Feuille Volante n°1052– Juin 2016
LEÏLAH MAHI 1932 – Didier Blonde – Gallimard.

Ce que c'est quand même que la hasard ! Lors d'une visite au cimetière du Père-Lachaise, le narrateur croise au columbarium une plaque funéraire avec une photo, celle d'une femme coiffée d'un turban, un nom, Leïlah Mahi et une simple date,12 août1932, celle de son décès sans doute. Cette pratique de l'incinération autant que celle de la personnalisation de sa sépulture n'étaient pas courantes à l'époque. le portrait de cette inconnue le fascine tellement, ses yeux en particulier, que cette rencontre va être le point de départ d'une quête un peu surréaliste. Elle devait être bien fascinante cette femme et lui sans doute bien seul, puisque cette unique photo, volée dans un cimetière, l'obsède au point que même le temps qui passe ne parvient pas à lui faire oublier ce sourire qu'il n'a pourtant jamais connu dans la vrai vie. Est-il possible qu'une femme morte puisse bouleverser à ce point un vivant ? Une enquête s'imposait d'autant plus qu'un halo de mystère et de secrets semblait l'entourer, qu'elle avait, lors de son passage sur terre, fasciné bien des hommes, une véritable icône, l'objet de bien des légendes, de bien des fantasmes et continuait même, post-mortem, d'agiter quelque pervers maniaque. L'auteur laisse aller son imagination un peu délirante et même parfois teintée d'érotisme  ... Avait-elle été une danseuse de cabaret, coiffée à la garçonne comme la mode de l'époque l 'y invitait, une « grande horizontale » scandaleuse des Années Folles au destin nécessairement tragique, morte jeune comme il se doit ? le hasard, toujours lui, lui révèle qu'elle était une « femme de lettre », auteure de deux bluettes qui n'ont pas passé l'épreuve du temps, publiées par un éditeur vite oublié… Son image obsédante a quand même réussi à traverser la subtile paroi des rêves de notre auteur mais ses investigations suscitent plus de questions qu'elles n'apportent de réponses.

Se promener dans les cimetières peut être un signe de curiosités culturelles, de volonté d'honorer les morts ou de leur rendre hommage, mais aussi la marque d'obsessions morbides plus contestables. Sa curiosité l'invite à ce qui ressemble à une enquête quasi-policière à la recherche d'un fantôme dans un Paris oublié et il avoue lui-même « J'enquêtais sur une rêve », «Je suis le détective de la mémoire », ce qui laisse largement la place à des longueurs dans le texte, à l'imaginaire, à la lassitude… Pourtant, cet auteur que je ne connais pas semble s'intéresser aux femmes énigmatiques, inconnues ou oubliées depuis longtemps et que la mort a fauché trop tôt. Était-ce pour mieux se faire connaître lui-même ? Après tout pourquoi pas puisque le Jury Renaudot lui a décerné en 2015 le « prix de l'essai », précisément pour ce livre ! Est-ce une volonté à peine avouée de se confronter à la mort qui nous attend tous, d'y faire peut-être échec ? Allez savoir !

J'ai lu cet ouvrage assez mince avec une grande curiosité, non pas tant à cause de la personnalité de cette femme qui méritait sans doute de retenir l'attention de l'auteur, mais surtout pour savoir pourquoi un homme vivant de nos jours peut ainsi « tomber amoureux » de l'image d'une morte. J'ai déjà dit dans cette chronique combien je comprends que les femmes, même de simples passantes, puissent ensorceler les hommes par leur beauté, mais j'avoue être assez imperméable au charme d'outre-tombe, surtout en ce qui concerne une inconnue. Cela dit, je suis toujours intrigué par le souvenir des morts confié aux vivants, de ceux qui survivent dans une mémoire, un portrait, quelques notes de musique d'une chanson qu'il ont composée ou les mots d'un roman ou de lettres dont ils sont l'auteur, autant de choses qui ne pèsent pourtant pas lourd dans nos cerveaux d'amnésiques. Aurais-je voulu moi aussi inconsciemment en savoir plus sur cette femme ? Je n'en sais rien et mon intérêt tout juste suscité est retombé à la dernière page à cause des archives défectueuses, de la mémoire collective défaillante ou de cet oubli si caractéristique de l'espèce humaine.

© Hervé GAUTIER – Juin 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
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« Est-ce l'éclat sombre de la passion ou celui de la folie qui brille au fond de ses yeux ? Deux grands yeux maquillés d'un cerne ténébreux, aux prunelles hypnotiques, qui me fixent, me fascinent, m'attirent irrésistiblement, comme un phalène. Des yeux si larges, brouillés de fièvre, en noir et blanc. Et cette imperceptible ironie sur ses lèvres. »

Didier Blonde tombe en arrêt, un jour de 2008, devant une photo ornant une plaque funéraire au columbarium du Père Lachaise. Leïlah Mahi est une belle inconnue dont l'identité se réduit à un nom et une date de décès, le 12 août 1932. En bon « détective de la mémoire », l'auteur de « L'inconnue de la seine », fasciné par les destins obscurs de femmes du début du 20ème siècle, lance son enquête avec le peu d'éléments en sa possession.

Très vite il découvre sur le net que la jeune femme a de nombreux amoureux transis, mais qu'aucun ne sait qui elle est réellement. Toquant à la porte des administrations, écumant les bouquinistes (pour découvrir l'existence de deux romans autobiographiques publiés en 1929 et 1931 par une dénommée Leïlah Mahi), voyant tantôt en elle une actrice du cinéma muet, une courtisane ou une mondaine oisive fumeuse d'opium, Blonde s'égare, se disperse, abandonne puis reprend ses investigations après plusieurs mois de pause, revenant sans cesse à l'éblouissement ressenti le jour de sa découverte : « Tout paraissait étrange en elle. Ses grands yeux qui brillait d'un éclat hypnotique, celui de la passion ou de la folie. Sa pose de femme fatale, provocante, à moitié découverte, presque indécente dans cette nécropole. L'absence de date de naissance. D'où venait-elle ? Comment avait-elle fini ? ».

Ce livre n'est pas un roman. C'est une enquête mélancolique aux accents littéraires profonds, où un écrivain en plein doute s'interroge sur l'intérêt de son projet en gardant en permanence à l'esprit ce qu'il doit à chacun de ses lecteurs. Sa façon de procéder est aussi passionnante que l'histoire de la femme qu'il traque en vain. Et au final me direz-vous, en apprend-on vraiment plus sur Leïlah Mahi ? Et bien oui. Un document parvient à lever une grande partie du mystère. Mais c'est suite à cet événement majeur que le clap de fin survient, comme si l'auteur, au moment où il va enfin pouvoir creuser les choses et avancer, décidait qu'il était parvenu au terme de sa quête et qu'il n'était pas nécessaire d'en connaître davantage.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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L'attraction du regard inscrit sur la photo d'une femme au cimetière du Père-Lachaise, et peut-être aussi un nom aux consonances exotiques et une date : Leïlah Mahi, 12 août 1932, provoquent le début d'une enquête sur l'identité de la défunte, de la part d'un auteur qui est rompu à l'exercice de redonner la vie à des jeunes mortes oubliées. Au début, on ne suit que le fil de l'investigation. Puis au rythme de son piétinement, Didier Blonde s'aperçoit progressivement que ce qu'il collectionne, ce sont des récits surgis de l'imagination et des suggestions diverses que cette image a créées chez les différents interviewés, ainsi que sur lui-même. Loin d'une quelconque réalité personnelle du personnage, sourd une narration composée d'évocations subjectives, sans qu'une vérification objective ne soit possible, et cela n'a dans le fond aucune importance. Leïlah, dont on ne voit même plus bien si elle est nue ou habillée, pourrait être un simple canular. L'étape suivante de la mise en abîme de sa quête, alors qu'il prend conscience par ailleurs que « [son] enquête pourrait bien ressembler cette fois à une profanation » (p. 107), porte sur la fascination de l'image, et surtout, sur celle du nom. le nom est-il déjà créateur d'un récit ? le nom, jusques et y compris celui de l'auteur sur une couverture de livre n'est-il pas la parole de ou rendue à un mort ?
Singulière coïncidence que d'avoir mis la main sur ce livre juste après en avoir fini un autre qui m'a fait repenser à l'image photographique de son auteur oublié. Sperco et quelques autres, je les ai tirés de l'ombre à une certaine époque, par une enquête biographique qui, si elle n'a pas eu leur image comme point de départ, a eu pour moment remarquable la découverte de ces photos : un moment ressenti tel une gigantesque conquête. C'est sans doute pour cela que, sans avoir conceptualisé les motifs profonds de ma recherche d'auteurs défunts inconnus, contrairement à Blonde, j'ai reconnu au fil de ses pages les mêmes sensations et des sentiments très comparables à ceux qu'il décrit si bien. Cela m'est arrivé aussi avec Modiano (mais moins intensément, sans doute à cause de la conscience qu'il s'agissait de fiction), alors que les enquêtes des polars, si bien menées soient-elles, ne m'ont jamais provoqué la même chose.
En revanche, j'ai été déçu par la chute brutale du livre, là où l'auteur a le sentiment d'en savoir assez désormais, après la réception d'une dernière pièce, de ne pas vouloir en apprendre davantage alors que plusieurs pistes intéressantes ont été ouvertes par elle. Frustration par excès d'identification, sans doute...
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critiques presse (1)
Telerama
12 novembre 2015
Leïlah Mahi est un fantasme vivant, qui conduit l'auteur, ce dormeur éveillé, à s'interroger sur les vraies motivations de son enquête et de sa fascination pour les images silencieuses.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Chaque auteur possède une « notice d’autorité de personne » qui permet de l’identifier « sans ambiguïté », est-il précisé, avec, au moins, les dates de sa naissance, éventuellement de son décès, sa nationalité, sa profession et, le cas échéant, son pseudonyme. Leïlah Mahi y figurait bien, elle était présentée comme « française », « femme de lettres », aucune mention n’était faite d’un pseudonyme, et seuls ses deux romans étaient répertoriés. Elle ne semblait donc pas avoir écrit d’autres livres. Mais la rubrique « naissance » restait incomplète, une fois de plus, comme en suspens : « 19.. ? » Une date de naissance provisoire donnée comme celle d’une mort, en attente. Avec un point d’interrogation, un peu menaçant, et redondant.
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Sa vie est celle d’une mondaine oisive, tout occupée d’elle-même. Elle se compare de manière un peu grandiloquente à une « prêtresse sans dieu dans le temple vide de l’amour ». Ruptures, réconciliations, petits jeux équivoques de la séduction et du désir, à deux, à trois. Elle cherche à fuir sa mélancolie, son ennui, ses déboires sentimentaux d’un lieu de villégiature sur la Riviera ou la côte normande au petit salon aux volets clos de son domicile parisien, qu’elle appelle « l’antre du rêve », où l’attend, près du divan, sur une table chinoise laquée, une pipe d’opium, sa consolatrice.
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Le prénom Leïla est également usuel. Que ce soit en arabe ou en hébreu, il signifie « la nuit ». On le trouve sous les formes Layla, Laila, Laïla ou Leilla. C’est l’un des plus fréquemment portés par les jeunes Maghrébines. Certains historiens lui donnent une origine persane. Leïla est une « femme de la nuit », ou, plus précisément, « du crépuscule ». Il n’indique aucune appartenance religieuse. Leïlah Mahi peut être aussi bien musulmane, juive que chrétienne. Ou sans religion. L’incinération était interdite à la plupart des croyants.
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On n’y est pas seul. La famille s’y recompose, lentement rassemblée, pour le meilleur ou pour le pire. Les corps qui y sont déposés vieillissent à leur rythme. Le temps de s’habituer à l’absence. On sait qu’ils sont là, à nous attendre. J’y ai ma place. Mais l’incinération est un procédé de disparition impitoyable qui fait s’évaporer les morts d’un seul coup et escamote jusqu’aux cadavres.
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Chaque livre est une lettre adressée poste restante. Il renferme un nom codé, une phrase secrète, un message crypté, destiné à être déchiffré par un seul lecteur. Simple clin d’œil, confidence masquée ou règlement de comptes.
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Le Carnet de Didier Blonde vient de recevoir le Prix Hennessy qui récompense une oeuvre dont la littérature est le personnage principal.
À lire - Didier Blonde, Carnet d'adresses de quelques personnages fictifs de la littérature, Gallimard, coll. « L'Arbalète », 2020.
Enregistrée à huis clos sur la scène de la Maison de la Poésie le 23 novembre 2020.
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