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EAN : 9782357205482
285 pages
Editions Hervé Chopin (22/10/2020)
3.59/5   32 notes
Résumé :
Fin des années 1970, Argentine.
Il y a des portes qui doivent rester fermées

Un jeune attaché à l'Institut français prend en stop un homme blessé dont il reçoit les confessions. Jorge Neuman, écrivain très populaire dans son pays alors sous la coupe d'une junte militaire, vient de vivre une tragédie. Sa fille, puis sa femme ont été enlevées par les hommes de Rafael Vidal, l'un des chefs de la police secrète.
Les années ont passé, Jorge N... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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« Ils les avaient fait attendre des heures dans une immense pièce dont ils avaient bouché toutes les fenêtres avec des vieilles couvertures vertes de l'armée qui puaient la pisse. Il faisait tout le temps nuit. Des ampoules entourées de grillage brillaient, sans aucune interruption. C'était tout le temps la nuit, mais il ne faisait jamais vraiment noir. Un clair-obscur verdâtre baignait la pièce qui leur servait de prison, semblable à cette luminosité tropicale que l'on trouve dans les serres. Par dérision, leurs gardiens appelaient ça « les jardins d'hiver ». Bien entendu, il y avait d'autres prisonniers. Des formes assises dans l'ombre, dont certaines avaient les mains attachées devant elles.(...) Beaucoup venaient d'arriver et ils crevaient de peur. Parfois, on entendait des hurlements. Ils venaient de partout. »

D'une plume sobre et ferme, Michel Moatti ancre son thriller historique dans les années sombres de la dictature militaire argentine dirigée par la junte du général Videla de 1976 à 1983. Tout y est minutieusement documenté pour dire la guerre sale : les centres clandestins de détention où des opposants politiques sont torturés puis froidement assassinés lorsque leur utilité est épuisée aux yeux de leurs geôliers ; les 40.000 victimes dont 30.000 Desaparecidos ( les Disparus ) ; la nuit de Crayons au cours de laquelle des lycéens furent enlevés ; le Sotano ( le Sous-sol ) où, drogués au pentonaval, les victimes embarquent pour un vol de la mort, jetés dans le rio de la Plata.

Le matériau historique est très riche et parfaitement utilisé pour créer une ambiance sourde, d'autant plus que la construction choisie par l'auteur est d'une grande efficacité pour instiller le doute, insidieusement, autour du narrateur, un jeune Français attaché à l'institut français de Buenos Aires qui prend en stop, par hasard, Jorge Neuman, écrivain qui vient d'être relâché d'un de centres de rétention après des semaines de torture : ce dernier lui raconte sa vie avant de disparaître définitivement. de retour en France, il se lance dans une enquête sur Jorge Neuman et en fait son sujet de thèse, brillamment soutenu et reconnu. Puis sur le capitaine Vidal qui dirigeait

Progressivement, l'auteur distille des indices, notamment par le biais d'extraits des feuillets écrits par Jorge Neuman. Et c'est passionnant de voir comment se déconstruisent les idées qu'on se faisait sur ces deux personnages. La figure de l'auteur vampirisant le réel, le déformant, est très pertinente pour comprendre l'obsession du narrateur pour Neuman, faisant vaciller les certitudes que l'on pouvait avoir sur la réalité, dépeçant la vérité jusqu'à la trahison, toujours plus simple à s'épanouir que le supposé héroïsme planqué derrière un bureau.

Excellent thriller, maitrisé et poignant.

A noter que l'auteur s'est inspiré de personnages réels pour ses personnages fictifs : Jorge Neuman a été construit autour des figures de Jacobo Timerman et de Hector German Oesterheld, deux disparus ; celui de Rafael Vidal est l'incarnation romanesque du lieutenant Alfredo Astiz, el Rubio, responsable de l'assassinat de centaines de personnes.
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Je me rends compte au fil de mes lectures que j'aime beaucoup celles qui allient fiction et faits réels. Découvrir des lieux ou des moments historiques par les livres permet d'étendre bien entendu ses connaissances générales l'air de rien, mais surtout de s'ouvrir au monde et surtout, de ne pas oublier.

C'est sur des événements authentiques qui se sont déroulés fin des années 70 – début des années 80 en Argentine que l'auteur Michel Moatti, installe les prémices de son nouveau roman noir. Évidemment, j'avais déjà entendu parler de cette dictature de la terreur en Argentine. Elle a occasionné de très nombreux morts et aussi disparus mais cela m'a surtout permis d'engendrer un intérêt certain pour cette période et de vouloir ne pas en rester là. Si vous avez d'ailleurs quelques conseils de livres ou documents intéressants sur ladite période, n'hésitez pas à m'en faire part.

Tout commence par une rencontre inopinée, entre Mathieu Ermine, jeune français attaché culturel en Argentine, qui prend en stop Jorge Neuman, sur une route près de Buenos Aires fin 1979. En sang et complètement hagard, Jorge Neuman est sauvé par ce jeune français, idéaliste qui ne connaît que de façade le pays dans lequel il se trouve. Vient alors le récit de Jorge Neuman, professeur et auteur ayant été enlevé, battu et torturé comme son épouse par la junte militaire au pouvoir. Petit à petit, Neuman va dévoiler certains des secrets les plus noirs de son pays. Mais qui est finalement vraiment Jorge Neuman? Qu'est-il devenu? Mathieu Ermine va se retrouver, malgré lui, avec le besoin d'en savoir plus sur ce disparu.

Même si on se sait dans un roman de fiction, Michel Moatti a le talent admirable de nous offrir un livre qui pourrait être en tout point une biographie crédible d'un opposant argentin. A maintes reprises, j'ai eu l'impression de lire un document politique sur de vraies personnes, tant le travail de recherche que la justesse de la plume de l'auteur en font un très solide roman noir.

L'auteur s'est inspiré de faits ainsi que de personnages réels, dont il nous dévoile une partie en épilogue, et qui m'ont littéralement fortement fascinée. Même plusieurs jours après avoir refermé ce livre, il reste encore hanter mon esprit. Ce n'est pas un livre que l'on oublie facilement. Bien du contraire, c'est un véritable réveil de conscience pour nous mais aussi pour les générations futures.

C'est à la fois vif, émouvant, réaliste, faisant réfléchir sur la barbarie et le côté sombre d'individus au cours de l'histoire. Mais aussi sur la détresse de tout un peuple abandonné, sur les coupables qui se firent oublier pour échapper aux poursuites pénales, sur ces milliers de disparus dont les familles n'ont jamais pu faire leur deuil.

Originalité dans le corpus de ce bouquin, c'est d'avoir des typographies différentes selon que l'on se trouve face à un témoignage ou face à des écrits de Jorge Neuman. Cela a été intelligemment pensé et cela facilite fortement la lecture. Jusqu'à la dernière page, j'ai été scotchée et fascinée par les personnages.

Comme vous l'aurez compris, c'est un gros coup de coeur de ce mois de février car ce livre m'a vraiment pris aux tripes !!! Je vous conseille très vivement cette lecture qui allie aussi bien le romanesque à l'Histoire sombre de l'Amérique du Sud. Il marquera très fort mon année littéraire.

Je remercie Agnès Chalnot et les éditions Hervé Chopin pour leur confiance.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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« Mourir, c'est laisser des regrets et des pleurs qui finiront par se tarir. Disparaître, hélas, c'est poser des questions auxquelles il n'y aura jamais de réponse ». Raflés par les hommes en Ford Falcon au coin d'une rue ou au saut du lit, les disparus furent innombrables en Argentine dans les années 70-80, durant la « guerre sale » orchestrée par la dictature militaire.

Jorge Neuman fut l'un d'entre eux. Connu grâce au succès de son livre résistant, emprisonné, battu et torturé dans les geôles de la junte, il en fut finalement libéré, avant de disparaître totalement quelques mois plus tard. Disparition volontaire ? Chute malencontreuse les bras liés depuis un avion en plein vol ? Les témoignages sont rares et peu concordants. Martyr ou affabulateur, qui était vraiment Jorge Neuman ?

Jeune expatrié à l'Institut français de Buenos Aires, Mathieu Ermine l'avait rencontré et ramassé la nuit où il fut relâché, sur le bord de la route. Neuman s'était alors confié à lui et l'avait choisi pour témoigner. Ce qu'Ermine n'a pas fait. Des années plus tard, à travers les archives et les témoignages des groupes d'opposants réfugiés en France, il tente de remonter le passé.

Raconté sous une forme où le roman s'intègre constamment dans un environnement réel et documenté, Les Jardins d'hiver de Michel Moatti remplit parfaitement son rôle annoncé de thriller historique. Au fil des chapitres, le regard du lecteur sur Neuman évolue jusqu'à l'assemblage final, twist crédible et refroidissant. Une lecture aussi plaisante qu'instructive, pour une période que je connaissais peu, qui ravira les amateurs d'enquêtes réalistes.

« Les dictatures ne fabriquent pas de héros …/… Elles ne fabriquent que des traîtres et des morts dont on trahira le souvenir ».
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Buenos-Aires - Argentine -1979 - Un homme apparaît sur le bord de la route et monte à bord de la voiture du narrateur, Matthieu Ermine, 23 ans à l'époque et ce qu'il ne sait pas encore c'est que cette rencontre va bouleverser sa vie. Cet homme il ne le verra que deux fois en 48 heures et pourtant pendant plus de 20 ans cette rencontre  va l'obséder. Il s'appelle Jorge Neuman, instituteur d'une quarantaine d'années et son aspect laisse à penser qu'il vient de vivre des heures difficiles, douloureuses dans un pays vivant sous une dictature mais Matthieu n'y a jamais été confronté, protégé qu'il est par son statut de bibliothécaire dans un Institut français et pourtant le pays traverse des années noires où la répression et la torture sont monnaies courantes. Cette rencontre est un signal d'alarme et alors qu'il rentre de façon précipitée en France, il se trouve dépositaire d'une liasse de documents rédigés par Jorge Neuman faisant de Matthieu sont légataire testamentaire, documents dont il va se servir pour écrire sa biographie.

Car cet argentin va totalement disparaître et ne laisser comme traces de son existence en dehors Traité des heures silencieuses dont il est l'auteur et la liasse de feuilles transmises pour témoigner du drame qu'il a vécu mais également de ses recherches pour retrouver celui qu'il juge responsable de la disparition de sa femme et de sa fille, disparues elles aussi, comme beaucoup d'autres, qu'ils soient hommes, femmes, enfants pendant les sept années sombres (1976-1983) que dura la prise de pouvoir par la junte militaire, des années sombres comme l'Amérique du Sud en a connues, en Argentine mais également au Chili.

Et les fantômes sont nombreux et celui de Jorge Neuman hante Matthieu comme ceux que les Mères de la Place de Mai ont tenté de garder vivants en manifestant toutes les semaines, réclamant justice pour leurs disparus jusqu'en 2006. Les jardins d'hiver ont vu nombre d'interrogatoires, de tortures mais ont gardé dans leurs murs leurs noms.

Ce roman est une enquête, celle d'un écrivain qui se lance dans l'écriture de la biographie d'un homme, Jorge Neuman, le disparu de Buenos-Aires,  un homme dont il veut à la fois restituer la mémoire mais également découvrir ce qui lui est réellement arrivé, à lui mais également à sa famille et aux autres, à ceux connus ou inconnus dont on n'a jamais retrouvé les corps. Non satisfait du premier jet de la biographie, il va se lancer dans une enquête plus approfondie qui va le conduire au bord du précipice d'une période de l'histoire de l'Argentine contenant nombre de cadavres et dont un nom va revenir régulièrement, Rafael Vidal, l'ange blond tortionnaire, au visage angélique mais aux mains pleines de sang.

Quand on cherche on trouve, on refait ressurgir des faits, on baisse certains masques et l'on doit affronter la vérité en face et parfois elle est dérangeante, elle soulève des questionnements sur les comportements, sur ce à quoi l'on est prêt à mettre en jeu et les compromissions avec sa conscience. A travers la recherche d'un homme Matthieu Ermine va se retrouver face à lui-même et c'est le tour de force de ce roman : trois histoires en une : celle d'une page d'histoire et celles de deux hommes.

C'est grâce à une chronique de Natiora que j'ai lu ce thriller historique, thriller car Michel Moatti l'a construit à la manière d'une enquête en revenant sur le contexte historique d'une période noire d'un pays mais également sur le travail d'un biographe et comment celui-ci se confronte au souvenir d'un homme qu'il n'a croisé que très brièvement mais dont les paroles resteront à jamais dans son esprit et dont il comprendra enfin tout le sens.

Est remonté en moi le souvenir de nombreux éléments dont j'avais connaissance comme cet ange blond dont le véritable nom était Alfredo Astiz, jugé pour crime contre l'humanité en 2011, les meurtres, entre autres, de deux religieuses françaises jetées vivantes d'un avion en plein vol (mais elles n'ont pas été les seules) et j'ai pensé aux images également d'un film Missing de Costa Gavras qui reçut la Palme d'or à Cannes en 1982 évoquant les mêmes méfaits mais au Chili en 1973 (autre pays mêmes méthodes), film relatant la recherche d'un homme "évaporé" par sa femme et son père. Et puis certains "détails" comme les Ford Falcon utilisées par la junte militaire dans lesquelles disparaissaient les opposants ou présumés opposants pour ne jamais réapparaître, ne laissant ainsi aucune trace comme dans la chanson de Jean-Pierre Mader : Disparue évoquant la disparition d'une femme.

J'ai beaucoup aimé la forme utilisée pour évoquer cette période sombre d'un pays, ne travestissant que très peu les faits (changements de noms) en s'interrogeant également sur le travail de biographe, de la véracité de ce qu'il avance,  leur fragilité,  mais également la part de lui-même qu'il y met allant jusqu'à l'intégrer au mystère de la disparition. C'est une lecture prenante, terrifiante d'autant plus terrifiante parce que puisée dans la réalité et les dernières pages nous obligent nous-mêmes à nous poser certaines questions : qu'elles seraient nos limites..... La fiction se mêle à L Histoire et l'ensemble en fait une lecture prenante à plus d'un titre. 
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Finalement vous avez été témoin de peu de chose…. Vous avez été comme un visiteur derrière la vitre de l'aquarium. … Nous n'avions plus rien à dire et vous n'avez rien entendu.

Cette phrase, entendue lors d'une rencontre avec d'anciens réfugiés argentins replonge Matthieu Ermine dans des souvenirs douloureux : ceux de sa jeunesse.
Alors coopérant dans l'Argentine des généraux, il avait croisé la route d'un homme Jorge Neuman, écrivain qui luttait contre la junte militaire alors au pouvoir.
Effrayé et soucieux de sa vie, il avait quitté le pays emportant avec lui les écrits que lui avait remis Jorge Neumann..
Les années ont passées, l'écrivain a disparu, l'Argentine à retrouvé un semblant de Démocratie, mais Matthieu lui n'a rien oublié.
Rongé par le remord, il a essayé de se racheter en écrivant et en témoignant sur ce qu'avait été ces années là (1976 – 1983): 30 000 victimes, des disparus par milliers……
Cette dictature à la fois proche et lointaine exprime dans ce livre toute son horreur. On assiste impuissant à tous ces massacres orchestrés par une police secrète aux pouvoirs sans limites : opposants jetés vivants depuis un avion dans le Rio del Plata, nuit des crayons où plusieurs dizaines d'adolescents furent massacrés…..
Pourtant un doute s'installe au gré des pages. Ce jeune coopérant est il crédible dans sa dénonciation du régime argentin, et Jorge Neumann n'aurait il pas été amené à coopérer avec le régime en dénonçant quelques uns de ces camarades. Jusqu'au bout le doute plane.
Bien sûr, ce livre n'est pas là pour juger de l'attitude de un tel ou un tel durant ces sombres années.
Au contraire, il met en avant la vie de tout ces anonymes qui à leur manière luttaient contre la junte militaire en place.
Certains ont été héroïques, d'autres ont été contraint malgré eux de coopérer.
Il met surtout en avant un fait : pour lutter contre le communisme, les puissances occidentales ont laissé s'installer de sinistres dictatures dans cette partie du monde.
Je remercie Babelio et HC Editions pour m'avoir fait découvrir cet auteur dont j'ai pris beaucoup de plaisir à lire l'histoire qu'il proposait.
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critiques presse (1)
Liberation
20 novembre 2020
Avec son dernier ouvrage, Michel Moatti nous immerge dans l'histoire tragique de l'Argentine des années 70.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Mourir, c’est laisser des regrets et des pleurs qui finiront par se tarir. Disparaître, hélas, c’est poser des questions auxquelles il n’y aura jamais de réponse.
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La pire douleur n'est pas dans les coups de matraque et de câble électrique que nous ont infligés nos boirreaux en treillis, dans les salles de tortures des "jardins d'hiver". Pas dans la soif et la faim qu'ils nous ont forcé à supporter nuit et jour. Elle n'est pas dans leurs sarcasmes ni dans leurs humiliations, fussent elles les pires et les plus infâmes qu'un homme ait à supporter. La pire douleur qu'ils nous aient imposée, c'est d'avoir volé nos enfants et de nous avoir caché leur sort pour l'éternité.
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« Le succès du livre attire aussitôt à l’attention des généraux au pouvoir à Buenos Aires en 1976, qui voit la mauvaise œil l’ironie et les critiques de Neuman. Sa femme Elena en serait bientôt victime, en étant écartée de son poste d’enseignante à l’université de Buenos Aires.
Bouleversé par l’enlèvement de sa fille Luisa, disparu au cours de la nuit des crayons le 16 septembre 1976 avec cinq autres adolescents, et dont on a perdu toute trace, Jorge Neuman va se radicaliser et participer à des comités de résistance à la junte militaire. Et lui et son épouse, Elena Fioramonte Moser, seront enlevés au début de l’année 1979. »
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- Vous savez monsieur... Finalement, vous avez été témoin de peu de choses. Il y a des moments qu'il faut vivre de l'intérieur pour pouvoir les comprendre. Vous, vous avez été comme un visiteur, derrière la vitre de l'aquarium, et vous avez simplement croisé nos regards vides de poissons reclus... Nous n'avions plus rien à dire, et vous n'avez rien entendu...
Commenter  J’apprécie          40
Ils ont prévu bien pire. Ils font de nous des traîtres en puissance. Si nous sommes revenus, s’ils nous ont relâchés, c’est que nous avons parlé. C’est que nous avons cédé. C’est que nous avons trahi. Nous avons donné des noms, des listes, des adresses. Le prix de notre liberté précaire, c’est celui de la trahison et de la dénonciation. 
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