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EAN : 9782213686080
192 pages
Fayard (14/01/2015)
  Existe en édition audio
3.47/5   385 notes
Résumé :
Communiste et charmeur, cégétiste et volage : tel était Lulu, mon père. Menteur aussi, un peu, beaucoup, passionnément, pour couvrir ses frasques, mais aussi pour rendre la vie plus belle et inattendue.
Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l’aurions suivi au bout du monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (92) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 385 notes
J'ai eu du mal à lire ce livre, d'une part par excès d'empathie pour l'enfant qu'a été Marc Lavoine, soumis à un univers familial très particulier, et d'autre part, parce que cet homme qui ment, son père, le fait effrontément.

La guerre, le vécu, l'histoire familiale peuvent peut-être expliquer certains traits de caractère de ce militant communiste, jeune père de famille, mais ne l'excusent en rien.

Une addiction au sexe et des conquêtes affichées comme autant de trophées, voilà déjà pour me déplaire.
Pire : une de ses conquêtes, qui après avec couché avec le père, se met nue pour câliner le fils, et recommence régulièrement. C'est de la pédophilie, mais personne ne le dit ?

L'univers est glauque, Marc Lavoine s'est construit comme il a pu, et s'en est bien sorti, mais je n'ai pas aimé son style. Trop de vulgarités, sans doute pour mieux transcrire cet univers douloureux, et cette mère, qui ne l'a pas voulu, pas regardé à la naissance, qui aurait préféré une fille… a elle aussi souffert et causé des dégâts.

Je comprends mieux pourquoi il avait les yeux révolver !
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Dans l'homme qui ment, Marc Lavoine nous dit la vérité. Il nous offre un récit intimiste qui s'ouvre sur la mort de son père.

Je suis donc rentrée dans cette famille de campagne parisienne à Wissous, près d'Orly.

Nous sommes dans les années 70 . Son père Lucien est rentré marqué par la guerre d'Algérie, mutique pendant deux ans. Il travaille aux PTT et il milite au PCF, Georges Marchais est à sa tête.

Sa femme, Michou est une catholique engagée, qui élève ses enfants et s'occupe de ses parents. Quand Marc est né, elle voulait une fille… Les débuts n'ont pas été simples pour lui.

Les fins de mois sont difficiles mais Lulu est penché sur la bouteille et arrose aussi quelques maitresses. Il est souvent absent de la maison et fait souvent la ribouldingue…

Le radada ne va durer qu'un temps, Lucien va finir par être rattrapé par une insatisfaite et la Michou va reprendre le dessus, le rudoyer et le congédier.
« je la voyais prête à surmonter cette épreuve et je la trouvais drôle, accrochée à sa vengeance qu'elle voulait déguster chaude »

Marc Lavoine nous raconte son enfance, son adolescence, ses premiers émois. Il nous parle des siens avec tendresse, de son frère Francis, de son entrée dans le monde du spectacle, avec la bénédiction de sa mère, l'aide et la faveur de son père.

Cet homme discret, nous offre une écriture saisissante, touchante, drôle, poétique.

« Je suis rentré dans l'église de Saint Roch comme cela m'arrive souvent (…) ce jour là, comme d'habitude, je ne savais pas pourquoi je me sentais poussé par un vent spirituel, comme si mon corps avançait sans me consulter (….) pardonnez-moi, je n'ai pas su changer le cours des choses de ma vie, je n'ai pas eu tous les jours le courage de mon enfance, je n'ai pas menti, mais j'ai dû me taire ou faire semblant. J'ai essayé. »
« Je comprenais que, malgré les chagrins, les erreurs, les échecs et la défaite, j'avais grâce à mes parents le goût du bonheur, du combat et des victoires. »

Un agréable moment de lecture.
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Le début, c'est déjà une embrouille. le titre : "l'homme qui ment" et en sous-titre : "basée sur une histoire fausse" et en précision "roman d'un enjoliveur". Alors j'ai regardé attentivement la page de couverture et j'ai vu "récit". Là j'ai le neurone qui défaille. C'est quoitesque au juste ? Une bio zou pas.
Qui est l'homme qui ment ? Marc Lavoine ? Son père ? Quelqu'un d'autre ?
J'ai eu du mal à le prendre à la bibliothèque, les biographies de célébrités qui racontent leurs petits malheurs, je passe mon tour. Mais le sourire de la bénévole en disait tellement long : " et puis, me dit-elle, vous n'en aurez que pour une soirée..." L'argument qui tue.
Faut se rendre à l'évidence Marc Lavoine raconte bien, j'ai replongé direct dans les années 70. Les moeurs débridées, la GS, les pantys, la 2 CV camionnette, les foires à n'en plus finir, les partie de jambes ...euh ... enfin bon ... carré blanc. Ah les pantys, quatre est votre tournée était pleine, de nos jours vous mettez 8247 strings et vous faites une demi-charge. Une autre époque quoi ! A deux ou trois reprises Marc Lavoine évoque un groupe français : Ange. Qui, de nos jours, écoute encore ce groupe, à fond les manos le matin en allant au boulot ? Hein à part Jeepax. Ange : au-delà du délire ;-))
Un père pététiste et militant cégétiste convaincu. Une mère catholique qui ne veut pas de garçon mais désire une fille. Vous avez déjà un bon terreau pour que ça se barre en vrille dès le début. Ajouter à ça un père volage qui trousse à tour de bras (hum bras n'est p'tét pas le bon terme) et une nounou qui se laisse caresser de partout. La jeunesse de ML ne ressemble pas à celle de tout le monde. Quoique chacun à son histoire avec ses situations cocasses et ses secrets de famille. Tout le monde n'en fait pas un livre. Heureusement !
L'écriture, l'histoire, coulent toutes seules, et ce récit m'a tout l'air autobiographique quoi qu'en dise les premières pages. Alors est-ce une thérapie déguisée ? Marc Lavoine a-t-il du mal à assumer ou alors est-ce de la pudeur ? Va savoir Charles-Henry !
Faudra lire ce livre pour avoir la réponse aux interrogations du début de cette modeste critique.
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L'homme qui ment est un ouvrage d'un peu moins de 200 pages de Marc Lavoine. Une célébrité qui écrit un récit..."basé sur une histoire fausse" prévient il dès l'entame. Histoire fausse vraiment? Ca ressemble davantage à une vrai autobiographie avec la pudeur inouie de celui qui ne veut pas qu'on le remarque... mais qui à l'inverse souhaite qu'on sache d'où il vient et qui il est vraiment.

Communiste et charmeur, cégétiste et volage: tel était Lulu, mon père. La 4ème de couverture dresse le tableau dépeint dans l'ouvrage. C'est en effet l'histoire de Marc Lavoine, de sa naissance en passant par son adolescence jusqu'à la mort de ses parents.

Et c'est donc plus particulièrement l'histoire du père, homme qui a profondément marqué Marc Lavoine et que ce dernier a profondément aimé.

L'écriture est touchante. Elle mélange "le parler oral" avec de la poésie. Parfois pénible et presque navrante (surtout connaissant les textes des chansons de l'auteur), souvent tirant des larmes tellement c'est beau... de manière générale, le récit est très émouvant...

"Je regardais le vent faire s'envoler des arbres les feuilles de l'automne, et murir au printemps des fleurs de rosée, puis leurs déshabillements l'hiver venu, en été je ne sais pas où alors je ne sais plus"

De petits chapitres se succèdent en alternant le côté chronologique et le coté actuel. Tout se lit quasiment d'un trait et est agréable à lire... Marc Lavoine est une belle plume. On ne peut qu'aimer le lire, comme on apprécie l'écouter ou le voir.

On comprend bien mieux Rue des Acacias... on comprend pourquoi Marc Lavoine a voulu être comédien et artiste... on comprend pourquoi il voue une fidélité indéfectible à la famille... Beaucoup de pudeur dans ce livre. Marc Lavoine se met à nu et dit les choses sans masques ou fioriture.

J'ai beaucoup apprécié cette courte lecture. Elle m'a rappelé un peu "les mots qu'on ne me dit pas" de Véronique Poulain: c'est une belle déclaration d'amour à ses parents, et à son père en particulier.

Une lecture facile mais néanmoins émouvante que je ne regrette pas.

4/5

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Dans « L’homme qui ment », Marc Lavoine nous dresse avec pudeur le portrait de sa famille, D’abord il y a le père, Lulu, syndicaliste, coureur de jupons, menteur pour rendre la vie plus belle, puis il y a la mère, Michou, mélancolique et dépressive et enfin le frère, prêt à tout pour protéger son petit frère. Tendre et émouvant, le livre de Marc Lavoine nous plonge dans la vie de banlieue des années 60/70. Cette banlieue qui n’avait pas encore mauvaise réputation, faite de petits pavillons, à quelques pas des champs de pommes de terre et des vaches mais aussi de l’aéroport. Cette banlieue où les jeunes vivaient entre le lycée, le stade et la MJC. Cette banlieue de mon enfance.
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critiques presse (4)
Bibliobs
06 mars 2015
Un sujet intime et universel que Marc Lavoine traite sans fausse pudeur, juste avec le cœur.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
02 mars 2015
Dans son premier roman, L'homme qui ment, Marc Lavoine revient sur son enfance en banlieue, entre un père volage, une mère amoureuse et un frère protecteur.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeSoir
11 février 2015
Marc Lavoine se met à l’écriture. Le récit de son enfance, marquée par la présence d’un père communiste, buveur et volage, est conté avec amour, humour et simplicité.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Lexpress
19 janvier 2015
Pauvre Marc, écartelé entre la tristesse de sa mère et la vitalité de son père, et dont le récit, empreint de sincérité et d'humanité, rivalise avec les souvenirs des écrivains les plus patentés.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (105) Voir plus Ajouter une citation
Elle était communiste, c'était une camarade. J'étais encore petit et j'avais l'impression de vivre dans la clandestinité. (…)

Une fois mon père parti, je demandais à Hélène de jouer avec moi. Je devenais le docteur, elle était très patiente et se laissait faire avec gentillesse. Elle me regardait presque comme un fils, pour me faire plaisir et peut-être aussi qu'elle aimait bien ça.(…)

Je lui caressais les épaules, le cou, j'embrassais son cou puis ses joues puis ses lèvres. Des petits sourires de gêne et de plaisir dessinaient sa bouche aux dents blanches légèrement chevauchées.(…)

Le jeu nous permettait de franchir ces frontières. Son ventre était fin et discrètement musclé, aux côtes apparentes.(…)

Elle portait des jupes courtes en laine délicate à motifs prince-de-galle, avec un léger battant fendu jusqu'à la moitié, près de son sexe sur lequel ma main se promenait par accident par dessus le tissu qui nous séparait. Ses cuisses étaient parfaites. C'était une petite femme aux pieds d'enfant. Je la caressais du bout des doigts, elle me laissait faire et je la caressais partout.(…)

J'étais môme, encore petit, mais j'aimais beaucoup ces heures de liberté qui échappaient au reste du monde et à ses jugements.(…) puis elle attrapait ses vêtements. J'étais bien.
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Des coups, nous en avions pris chaque fois qu'ils s'en étaient donné eux, nos parents chéris ; on en sentait les douleurs. Leurs bleus auraient du mal à disparaître, nos souvenirs seraient bleus pendant combien de temps encore ?
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Elle rajustait sa jupe, refermait un à un les boutons de son chemiser et semblait déjà ailleurs, elle reprenait sa vie et son corps de femme, je rétrécissais et redevenais l'enfant qui, pendant une heure, avait été docteur, comme si nous avions rêvé, comme si la réalité de ce que nous avions vécu n'était pas certaine.
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Nous dînions tous les quatre autour de la table, comme d'habitude. Depuis que j'avais vu Le Fanfaron - Vittorio Gassman, qui ressemblait un peu à Lulu, y entraînait malgré lui Jean-Louis Trintignant, auquel je m'étais identifié, dans sa voiture et ses aventures -, je caressais l'idée d'être acteur de cinéma. Mais après avoir vu Philippe Caubère dans le Molière d'Ariane Mnouchkine, une envie a poussé en moi de façon incontrôlable. Le théâtre, voilà ce que je voulais faire, du théâtre.
Lulu et Michou aimaient beaucoup ça. Jean Vilar, Gérard Philippe, c'était leur lien, leur rêve, et c'est bien ça qui me faisait peur. Alors, comme Molière lançant à table à ses parents : "Je veux être acteur", j'ai répété cette phrase avant de faire face à mon public, qui serait, ce soir-là, composé de mon frère et de mes parents. J'ai compris ce qu'était le trac. Des coulisses de ma timidité, j'ai pris mon courage à deux mains, j'ai entendu les trois coups, le rideau s'est ouvert et j'ai déclaré : "Papa, maman, je veux être acteur."
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Offert par un de mes fistons,j'avoue avoir été un peu déroutée par ce choix. Intriguée, je l'emportai sur la plage. Et bien je ne regrette pas ma lecture, loin s'en faut.
Tout l'a compris, Marc Lavoine raconte son père dans ce livre.
En premier lieu, débarrassons-nous d'un point: Lavoine n'est pas écrivain. Je ne sais s'il l'ambitionne, mais il ne l'est pas.
Cela étant, malgré cela, je dois dire qu'il parle admirablement bien de ce père qui ment et de son enfance. Je dirais même que le mérite est plus grand, d'arriver à tant émouvoir été raconter de manière aussi juste, sans la virtuosité et l'aisance d'une vraie plume: chapeau. De plus moi qui suis née à la même période, j'ai revécu avec tendresse les ambiances de ces années 1970, une vraie Madeleine avec son cortège de souvenirs plus nostalgiques les uns que les autres. Merci pour cette émotion, ce récit tendre et doux, sans rancoeur mais disant bien cette blessure, cette peine qui semble rester vive. À lire, vraiment.
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