Policier reçu dans le cadre de masse critique, avec une petite lettre accompagnatrice où il est précisé qu'il fait partie d'une collection de littérature noire engagée.
Engagée !, de quoi s'agit il bien que j'en ai une vague idée qui se confirmera à la lecture.
On peut soit lire au premier degré l'insurrection et adhérer sans recul aux propos énoncés soit avoir un recul teinté de ses convictions politiques sans garanties d'objectivité.
Idem avant de rédiger une critique proprement dite, un parallèle avec
Offenses le dernier livre de
Constance Debré lu il y a peu, en rejet de son autobiographie familiale et toute aussi rejetante ici envers notre système sociétal qu'elle scinde en deux. le monde du dessus avec profiteurs, nantis, mal incarné et autres gracieusetés et celui d'en dessous, des exploités de tout crins, victimes innocentes poussées parfois au pire.
Critiquons proprement.
Issu du monde d'en dessous, un jeune homme de 20 ans sur qui tombent toutes les misères du monde, s'en prend à ce qu'il estime être des figures caricaturales du monde du dessus. Il ne fait pas dans la dentelle et effeuille les cervelles de ses victimes ou bourreaux au choix de votre bon sens.
Un commandant à deux doigts de la retraite et une commissaire à la mode d'aujourd'hui, c'est à dire autiste Asperger, mènent l'enquête.
Ecriture remarquable à l'image de la première phrase. La mouscaille de la Seine écrasée par un ciel de plomb serpente dans l'intestin parisien d'une capitale congestionnée par le flot incessant et occluant d'une circulation pandémoniaque.
Fonds de tiroir triés sur le volet.
Christophe Léon ressort de derrière les fagots des faits d'actualité à la gloire du monde de dessus, ainsi ce présidentiable coincé par sa braguette, cet autre braguette en passe d'être maire en capitale qui flirte sur internet, excusez moi, bite à l'air, ce people qui festoie en plein covid interdit de festins, ces ragots présidentiels qui deviennent affaire d'état.
Commentaire : amusant, facile, et piqûre de rappel pour les pas contre dans quelques années lorsque tout cela sera oublié.
Construction. du talent bien que le coupable se dénonce aussitôt fait aussitôt dit , mais l'intrigue ne se situe pas là.
Syndrome de Stockholm à l'envers. Je vous laisse découvrir qui prendra le relai.
Pensées.
Une pensée pour ces victimes écervelées qui n'en demandaient pas tant et leurs familles éplorées enfants compris.
Donc, un policier, bien écrit, bien construit qui vous tient en haleine et qui s'engage dans une voie que l'on est pas obligé de suivre du moins jusqu'au bout et même si au fond de la marmite il y en aura toujours pour sa faim.
La dernière phrase comme j'aime bien à les citer.
Au loin, le geai disparaît à travers la cime des arbres dans un « krreehh « sonore, râpeux et éraillé.
En gros, vous gardez votre liberté d'aller où vous voulez.