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EAN : 9782743649593
208 pages
Payot et Rivages (05/02/2020)
2.9/5   20 notes
Résumé :
Un texte puissant, porté par une prose sensuelle et lumineuse, sur les origines, le poids du passé et les liens qui se tissent entre les hommes.

Au cours d’un été brûlant, Nathan, un Français d’origine camerounaise entreprend un voyage en Louisiane pour lever le voile sur les mystérieuses circonstances qui entourent la disparition, survenue des décennies plus tôt, d’un oncle qu’il n’a jamais connu. Arrivé à La Nouvelle-Orléans, ville en pleine recons... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le titre m'a piégée : Louisiane. Ça sonnait comme une promesse, comme le couplet d'une balade de Nino Ferrer. Irrésistible. Bien mal m'en a pris. Parfois, uniquement guidée par l'aléa, par la beauté d'un titre, d'une couverture ou de cette page 99 que je lis systématiquement pour me faire une « petite » idée, je paye cher mon refus de me laisser influencer par les chroniques des uns ou les commentaires des autres. Tout est raté dans ce bouquin. Le personnage central erre de l'Afrique à l'Amérique, en quête de soi, sans susciter la moindre empathie. La Louisiane est un décor de carte postale. L'intrigue est inexistante. le style est poussif. Je n'ai rien contre les zeugmas, mais il est nécessaire de ne pas en abuser au risque de vite tomber dans le ridicule (exemple, p49 : « je l'écoutai caler son souffle et ses fesses dans un siège »). Les clichés pullulent. À un moment je me suis dit, elle ne va quand même pas nous faire le coup de la visite de la riche propriété où le méchant blanc exploitait des esclaves dans les champs de coton. Et bah si ! Rassurez-vous, il y a aussi le bayou, les crocodiles, le cyclone Katrina, le poulet frit, le jazz… Fabienne Kanor a coché toutes les cases. Elle vaut mieux que ça la Louisiane. Elle intrigue, elle glisse, elle poisse, elle met mal à l'aise, elle intoxique. Comme dans la première saison de « True Detective » (Nic Pizzolatto) ou le film « Angel Heart » (Alan Parker). Même "Les aventures de Bernard et Bianca » de Walt Disney s'en est mieux sorti. C'est dire… Allez zou, on passe à autre chose.
Bilan : 🔪🔪
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Louisiane de Fabienne kanor
Rivages Poche
Nathan est un déraciné par excellence, français du Cameroun, à Yaoundé ses racines s'effacent. Il part en Louisiane, à la recherche d'un oncle mystérieusement disparu : John Wayne Marie
Pierre.
Une recherche familiale, un alibi pour fuir un amour qui finit, un mouvement vers autre chose, toujours est-il que l'histoire initiale devient très vite prétexte et que d'autres histoires se greffent au détour des rencontres de Nathan entre quartiers chics opulents et quartiers pauvres où la violence côtoie la misère. Les noirs, les blancs, la traditionnelle New Orleans, le jazz, le bayou, les alligators, sa réputation, ses crimes, tout y est. Mais ça ne suffit pas !
On se perd un peu dans les histoires parallèles, on attend un mot, un indice sur l'oncle évaporé, on finit par comprendre qu'on se fait balader.
C'est une promenade touristique qui met en relief le lien entre les hommes mais j'ai lâché l'affaire, déçue.
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Après avoir entendu l'interview de Fabienne Kanor par une libraire dans le cadre « d'un endroit ou aller », j'ai eu très envie de lire son livre « Louisiane », car sa prestation orale sur le sujet de son livre était remarquable de précision et de justesse. Mais, le texte ne m'a pas semblé, et, loin s'en faut, ni la hauteur de mon espoir, ni à la hauteur de la prestation orale de son auteure ! Nathan, 49 ans, Français d'origine camerounaise décide d'enquêter sur la disparition sans laisser de traces d'un oncle :  "John Wayne Marie-Pierre" en Louisiane , à la Nouvelle Orléans. Malgré la relative concision du roman, j'ai été rapidement perdu dans cette histoire que j'ai abandonnée.
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J'ai découvert Fabienne Kanor en regardant cette fabuleuse série de courts métrages sur Arte H24. A 17, j'ai été extrêmement bouleversée et impressionnée par le texte outre l'interprétation et la réalisation. Mais le texte était de Mme Kanor. Alors j'ai commandé un peu au hasard un livre d'elle. Et voilà sa lecture achevée et je suis partagée. L'écriture est puissante et sans faille, particulière et authentique sans être pour autant boursouflée . Mais je n'ai pas été intéressée, happée par cette histoire, les personnages, ce Road movie dans le sud des États Unis. Je suis restée à côté, en observatrice très distanciée et restant sans émotion. Alors la lecture a été plus longue que les 202 pages ne l'auraient laissé supposer, parce que je n'étais pas concernée. Peut-être pas le bon moment pour le lire? Mais je vais tout de même poursuivre ma découverte de cet auteur dont l'écriture me parle.
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Superbe découverte, un livre d'une poésie rare et puissante, au coeur d'une Amérique noire finalement peu connue, dans le grand Sud hanté par un passé qui ne passe pas. La plume de Kanor fait merveille et nous enchante. A lire absolument!
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critiques presse (1)
LePoint
21 octobre 2020
En tout point une invitation à regarder en face les stigmates du passé.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Alex était d'humeur sociable. On leur avait montré un film de Truffaut à l'école. Est-ce que Paris ressemblait encore à cela, une ville avec des blancs bavards qui boivent des cafés ? Je songeai à l'attrait que la cité avait exercé sur les intellectuels noirs américains. Après avoir essuyé une rebuffade dans un restaurant, Baldwin s'était réfugié là-bas. Ce n'était pas la peur de mourir qui l'avait décidé, mais la certitude que s'il ne quittait pas maintenant le pays, alors la colère l'emporterait. Il tuerait la serveuse qui refusait de le servir, le chauffeur qui refusait de le conduire, le policier qui refusait de le protéger, le pasteur qui refusait de le bénir. Qu'avait pensé l'écrivain de la France durant toutes ces années où il y avait vécu ? Avait-il vu les Arabes qu'on jetait dans la Seine, les Juifs accusés de pratiquer la traite des Blanches, les Africains que la France importait quand ça lui chantait, les Antillais venus remplacer les Algériens redevenus Algériens ? Avait-il milité contre le Bumidom, les bidonvilles où s'entassaient Italiens, Portugais, Espagnols, avant qu'on ne les parque dans des barres ? Aurait-il été, s'il était encore vivant et en France, un Noir cool et dupe, un Noir américain qui, parce qu'il vient de loin, ne sent pas la colère monter ? C'était du cinéma Truffaut. Mais comment avouer cela à un jeune homme qui rêvait de voler ?
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- Et toi, tu rentres quand chez toi ?
Elle alluma la radio et je sentis resurgir sa rancune. Avec toutes ces têtes au dessus des nôtres, ces belles gueules noires collées au plafonnier, comment avais-je le toupet de me mélanger ? Mince alors, étais-je amnésique ? Qu'avais-je donc dans le ventre et à la place du cerveau ? Sous son regard jugeant et fixe comme un arrêté, j'éprouvai de nouveau la honte au corps, une gêne physiologique qui me sciait la langue et les jarrets. J'étais le rat du piège, et Jeri, le braconnier qui m'observait me débattre. Je repris des forces mais ma voix était mal posée :
- Je n'ai pas été lynché, Jeri.
- On l'a tous été.
- Aucun chien ne m'a coursé pour me taler le derrière. Ma grand-mère ne s'est jamais appelée Rosa Parks. Je n'ai pas eu à quitter le Sud à tout prix, je ne connais pas ce Sud-là. J'ai lu, c'est tout ce que j'ai fait, et aussi souffert d'une manière qui ne sera jamais la tienne. Je ne me souviens pas de ces hommes à capuche pointue qui ont fait trembler de fureur ou de trouille la mère de Tantie Joe, je suis un Africain européen. Ca ne veut pas dire hrand-chose, sauf peut-être que je couche aussi avec des blanches.
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Les épaules, tout le buste, tendus vers l'avant, Scott a embouché sa trompette. "C'est pour les ancêtres", il a fait. Ce qui comprenait tout un tas de personnes, des Noirs encaqués dans les cales, fouaillés, pendus, tombés sous les balles, aux dernières grandes tribus qui, pour avoir cru que la terre se partageait, n'en avaient obtenu qu'une portion ridiculement incongrue, des nèfles !
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Il connaissait la puissance de son jazz. C'était un médicament, un charme, si l'on veut, pour calmer, faire venir et durer le bonheur, pour que, de retour chez soi, chacun chez soi et Dieu chez tous, on ait la banane jusqu'aux tempes, on mette sous cloche nos difficultés. Demain est toujours un autre jour.
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Ravaler sa colère n’est pas qu’une expression. C’est physique, ça engage la gorge, le ventre, le corps tout entier, ça fait mal et ça fait pleurer, ça s’incruste et ne cicatrise pas.
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Vidéo de Fabienne Kanor
La romancière Fabienne Kanor lit des extraits de son dernier roman, "Louisiane"
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