AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782265157798
456 pages
Fleuve Editions (02/05/2024)
  Existe en édition audio
4.42/5   38 notes
Résumé :
Dans l'univers hostile du Grand Nord, personne ne vous entend crier.
Détective et criminologue à Lyon, Teddy Schaffran apprend que le corps de sa fille a été découvert dans une ville minière très isolée du Grand Nord québécois, Norferville.
Morgane a été sauvagement mutilée, abandonnée dans la neige non loin d'une réserve autochtone. Sans réfléchir, Teddy plaque tout pour se rendre sur place, bien décidé à comprendre ce qui s'est passé.
Là-bas,... >Voir plus
Que lire après NorfervilleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
4,42

sur 38 notes
5
8 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Sharko et Hennebelle sont mis au repos. Franck Thilliez, nous embarque dans une nouvelle histoire, se déroulant dans les contrées du Québec , dans une ville minière isolée ; celle de Norferville. Tout débute sur le viol de deux adolescentes, deux meilleures amies Léonie et Maya. Elles se sont jurées de se taire et de veiller l'une et l'autre. Léonie quitte cette ville, laissant derrière elle Maya. Deux adolescentes détruites psychologiquement, comment se reconstruire et reprendre le court d'une vie normale .Léonie devient enquêtrice, essayant d'oublier ses maux, qu'elle ne peut panser. Teddy Schaffran apprend le décès ou plutôt de l'assassinat abominable de sa fille. Il n'a pas vu cette dernière depuis plusieurs années, mais un père reste un père. Il va de suite se rendre sur les lieux du crime. Léonie, se voit confier cette affaire et doit retourner à Norferville 20 ans après son départ. Tous les deux , Léonie et Teddy, vont s'unir, pour découvrir ce qui c'est passé, comprendre le pourquoi du comment. Franck Thilliez nous fait découvrir la vie, les traditions des autochtones de ce peuple, deniers vivent également à Noferville.Une histoire qui est aussi glaçante de intérieur que de l ‘extérieur , les descriptions sont magistrales, nous sommes totalement immergés dans ce décor. L'auteur nous offre un nouveau thriller ,que lui seul peut écrire. Un suspens et une intrigue diaboliques, machiavéliques. Tout est en lenteur dans la lecture, déclenchant un sentiment de frayeur, d'asphyxie, dans cet univers d'une grande noirceur. Un roman qui fait froid dans le dos, frissons garantis,, impossible de ressortir indemne de récit. Une lecture addictive, captivante, effrayante , abominable, mais il est impossible de lâcher se livre, l'auteur happe ses lecteurs du début jusqu'au final , je n'ai pas dégusté mais dévoré ce roman. Un grand Franck Thilliez, comme je l'aime.
Commenter  J’apprécie          677
Du blanc, partout. le froid qui s'insinue jusque dans vos os. La nature qui dicte ses lois, qu'on admire autant qu'on craint. Ces sensations sont omniprésentes dans Norferville de Franck Thilliez, attendez-vous à les ressentir au détour de chaque page. Vous y découvrirez sans doute même des phénomènes surprenants, comme les fumées de mer arctique.

Pour ce one shot, direction tout au nord du Canada, loin dans les terres, au sein d'une petite ville minière qui n'est accessible pas aucune route. Les seuls moyens de s'y rendre, ce sont l'avion privé ou plus sûrement le train, comptez environ 13 heures depuis Sept-Îles. Un endroit qui est en grande partie une immense mine de fer à ciel ouvert. le décor est planté.

Norferville est une ville fictive, mais presque tout ce qui est décrit existe bel et bien. Vu le nombre d'ordures de la pire espèce qui vont traverser ce récit, l'auteur a préféré respecter les vrais gens qui vivent dans la ville qui a servi à imaginer cet enfer du Nord, Schefferville.

L'endroit idéal pour construire un thriller qui fait froid dans le dos. Mais pas seulement, loin de là. Parce que ce roman démontre avec brio que ce genre littéraire peut aussi faire passer des messages et faire comprendre des situations intolérables.

L'écrivain met en scène deux personnages cabossés, une sorte de profiler français et une flic canadienne qui est une « Pomme » (comprenez une métis, rouge dehors et blanche dedans).

Le roman débute par deux scènes chocs, qui vont dessiner le profil des deux personnages, leurs lourds bagages à porter. L'une de ces situations vous parlera de « punition », d'une manière qui vous laissera des traces à l'esprit.

Franck Thilliez n'est pas pour rien l'auteur de thrillers le plus vendu en France. le Maître sait y faire mieux que quiconque, je n'ai besoin d'en convaincre personne. Sa volonté de proposer régulièrement une histoire isolée est une de ses qualités, qui montre bien son envie et son goût pour les aventures inédites, pour les expériences originales.

Dépaysement garanti avec ce Norferville, qui mettra en scène la violence des hommes autant que les croyances ancestrales. « La vie était un combat. Son instinct de chasseur avait permis à l'homme de s'adapter aux environnements les plus rudes, de traverser les années de disette. L'instinct de prédation le plus primitif était replié au fond de chacun, mémoire des ancêtres qui avaient survécu. Chez la plupart des êtres humains, elle restait doucement endormie par l'éducation, la pression sociale, et ne se réveillait que dans les rêves et les fantasmes. Mais pas ici, dans les lointaines et sauvages contrées du Grand Nord canadien ». Voilà qui donne le ton.

De la belle ouvrage donc, en matière de suspense et de tension. Mais ce que je retiens avant tout de ce roman, son immense supplément d'âme, c'est ce qu'il raconte sur le sort des autochtones, des femmes tout particulièrement.

Comme partout sur le continent, les Amérindiens ont été parqués dans des réserves, mais quand on creuse le sujet, les situations sont encore plus révoltantes que dans les pires cauchemars.

Les Innus, peuple autochtone du Québec et du Labrador, sont au centre de cette histoire, encerclés par les blancs venus déchirer ces terres pour en extraire le fer. Imaginez-vous que le mot « liberté » n'existe pas en langage innu, parce que leur habitat naturel n'avait pas de frontière. Un mot qui s'est transformé en affront lorsqu'on les a enfermés en voulant gommer ce qu'ils sont.

« Parce que c'est ça, la colonisation. Cette espèce de serpent pernicieux qui vous fait douter de votre propre identité. Elle vous fait douter de vous-même ».

Des suprémacistes blancs, il n'y en a pas qu'autour du Capitole. Léonie, la métisse devenue flic est encore vue par beaucoup comme une « Maudite sauvagesse », c'est en tout cas l'un des personnages les plus marquants des derniers romans de l'auteur.

Ce sont clairement ces considérations et ces développements autour des Amérindiens, et des femmes principalement, qui rendent ce roman prégnant. Je n'en dis pas plus, la cruauté et la violence des Hommes n'ont aucune limite. Vous découvrirez par exemple le concept de cure géographique…

Avec Norferville, Franck Thilliez va vous faire frissonner, frémir, vibrer. Et bouillir intérieurement aussi, ce que vous découvrirez sur le sort des Amérindiens de ces terres isolées ne peut laisser indifférent. le bon mix entre divertissement et enrichissement.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
Commenter  J’apprécie          170
Point de Sharko à Norferville mais un expert criminologue français dont la fille a été assassinée.
Une ambiance bien différente de ce à quoi nous a habitué Franck Thilliez et quelle ambiance !!
Pensez à prendre moufles et bonnet pour embarquer dans votre lecture. Une totale réussite (comme toujours), qui nous emmène au confins du nord Quebec, en compagnie de natifs américains, d'une police locale raciste et d'un tueur qui a la peau dure.
Commenter  J’apprécie          3414
Par ses consonances, « Norferville » évoque un lieu où personne n'aurait réellement envie de se rendre. Nord. Enfer. Ville. Dans son nouveau roman, Franck Thilliez emmène son lecteur dans le Grand Nord canadien, « La chambre des morts »… de glace. Territoire isolé dont la plus proche ville, Sept-Îles se situe à 800 kilomètres de là (soit environ à 13 heures de train), où l'hostilité du climat subarctique révèle sa toute-puissance. Froid polaire, vent glacial, nuits interminables d'hiver attaquent les corps et les esprits dans « La forêt des ombres » humaines. Cette étendue de terre en pleine nature inhospitalière devient le théâtre de disparitions de femmes, puis de corps retrouvés. « Fractures » d'une paix toute relative, où « Rêver » à ce silence offert par la neige devient utopique. S'ajoute à ces évaporations féminines, la découverte du corps quasi nu et mutilé de Morgane Schaffran, une Française arrivée sur le territoire depuis peu. « Vertige » pour son père, Teddy qui quitte précipitamment la France pour reconstituer ce mystérieux « Puzzle ». Dans cet enfer blanc, l'homme n'est pas le bienvenu, mais la femme, elle, est une cible perpétuelle.

Ambiance, « Aucune route ne menait à Norferville. Aucune route ne permettait d'en sortir. Elle était une triste prison au milieu de la taïga. » Danger, « Norferville… le monstre aux crocs de fer et aux yeux jaunes qui perçaient dans la forêt resurgissait des ténèbres. » Dessein, « Cette ville maléfique la rappelait à elle pour régler ses comptes. » Franck Thilliez propose un récit d'ambiance où le lieu est le personnage principal. Grâce à cette atmosphère venimeuse où le moindre faux pas coûte cher, l'angoisse claustrophobique irraisonnée qui se dégage de chaque page, l'écrivain instille sous vos yeux et dans votre chair, des flocons d'inquiétude, des tourbillons de terreur jusqu'à vous faire souffrir de phobophobie et de sociophobie, alors que vous êtes bien installés au coin du feu dans votre fauteuil. le décor est le point d'orgue de « Norferville » la maudite, cité minière adossée à des réserves autochtones où l'on arrive par le « tshiuetin », vent du nord en langue innue, ce train mythique qui permet aux populations isolées de se déplacer sans savoir réellement si l'on pourra repartir.

Car à « Norferville », deux communautés s'opposent, et c'est précisément ce qui apporte au récit un second point d'ancrage. « Norfeville, c'est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l'exploitation d'une gigantesque mine de fer. » Une population blanche qui cherche à exploiter le territoire, une communauté Innue qui veut absolument le préserver. « Norferville, c'est aussi des Blancs et des autochtones qui essaient de vivre ensemble, mais c'est comme tenter de mélanger de l'huile et de l'eau. » Parmi les autochtones, l'accent est mis sur les femmes, souvent victimes de violences, dans l'impossibilité de parler ou de se défendre : le silence assourdissant de ces voix autochtones résonne dans la nuit polaire. Dans ces conditions, difficile de préserver les traditions, de les transmettre ou même de les faire entendre. Les disparitions, les corps sans vie retrouvés demeurent des « incidents » vite classés et très vite oubliés. Sauf pour la dépouille de Morgane, française, non autochtone sur laquelle son père, criminologue, veut faire toute la lumière. Il lui faudra comprendre « La faille » de cette société si singulière.

Pour ce faire, Franck Thilliez met en scène deux personnages clés, Teddy Schaffran venu de France et Léonie Rock qui a vécu ses jeunes années à « Norferville », mais a fui la région durant 20 ans tant le souvenir de ce qu'elle y a vécu reste vivace et traumatique. Léonie travaille désormais à la Sûreté du Québec où elle exerce la fonction de lieutenant des crimes majeurs et revient pour enquêter sur la mort de Morgane. Son retour sonne le glas des plaies qu'elle charrie en elle. « Léonie Rock avait la malchance d'être métisse. Innue et blanche, mais surtout ni innue ni blanche. » Issue de cette communauté de femmes autochtones, l'écrivain distille à travers elle des problématiques inhérentes à la condition des femmes amérindiennes et les manquements du gouvernement canadien à leur encontre. le roman nous plonge alors dans l'histoire de ce peuple, du racisme ordinaire à la cure géographique, une tragédie aberrante que je vous laisse découvrir. Vous apprendrez aussi ce qu'est un déshabillage paradoxal… Tout un programme ! Quant à Teddy, c'est un père meurtri, un père qui a failli, fâché avec sa fille depuis des années. Que faisait cette dernière dans un endroit aussi isolé de toute civilisation et surtout qui s'est acharné ainsi sur son corps ? le duo Léonie – Teddy fonctionne à merveille, car, en plus de l'enquête, j'ai eu l'impression qu'ils s'apportaient réellement une forme d'enrichissement l'un à l'autre. Ils sont chacun le guide de l'autre, l'un pour le lieu, l'autre pour l'expertise. L'enrichissement apporté par chacun semble les rendre indestructibles.

Outre l'enquête toujours passionnante « Norferville » transporte par son ambiance glaçante, presque granitique. le roman hypnotise autant qu'il fertilise les esprits, tant il offre un instantané d'une société et de ses problématiques. Les voix des femmes autochtones, ces « Maudites sauvageresses » comme le tance un des personnages, hurlent longtemps une fois le livre refermé. Leurs disparitions hantent le gouvernement canadien… à raison. Encore une fois, Franck Thilliez parvient à harponner son lecteur, tant sur la forme que sur le fond. Une lecture hors du temps qui saura vous réjouir et vous emporter. Rien à dire : Thilliez reste le patron !

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
Commenter  J’apprécie          50
Exit Sharko et ses multiples mésaventures qui nous poussent parfois à croire que ce personnage est un surhomme. Dans ce nouveau roman , Franck Thilliez opère un véritable virage. C'est un pari osé lorsque l'on est fidèle lecteur de l'auteur. Bien sûr, comme d'habitude, on plonge très vite dans l'intrigue. Il faut dire que Franck Thilliez n'a pas son pareil pour créer d'emblée une atmosphère particulière dans ces romans. Mais là justement, cette atmosphère est bien particulière. C'est celle du grand froid dont , en tant que lecteur, on ressent toute la puissance au fil des pages. le décor est ici un véritable personnage, tout aussi meurtrier que les plus grand prédateurs auxquels nous sommes habitués à être confrontés à travers la plume de l'auteur.
Dans ce roman, pas de surenchère de l'horreur mais plutôt une intrigue qui se construit et se déroule au fil des pages. de facture plus classique, avec un retour aux fondamentaux du roman policier, Franck Thilliez nous donne à voir une autre facette de son talent. Les personnages principaux sont "faillibles". Point de héros à l'horizon mais juste des humains avec leurs failles, leurs blessures et leur soif de vengeance . Tout est extrêmement crédible. Il est aisé de se projeter, voire de s'identifier aux personnages principaux. le lecteur évolue à leurs côtés, tremble et s'indigne avec eux.
De prime abord, surprise par ce changement de ton et d'intensité, je me suis laissée peu à peu porter par l'intrigue. J'ai retrouvé le Franck Thilliez que je connais mieux sur les dernières pages où le stress et l'angoisse sont poussés à leur paroxysme.
J'ai aimé mon incursion dans Norferville même si j'ai préféré qu'elle soit littéraire que réelle car cette ville est bien hostile sur plusieurs plans. Mais ce que je retiens surtout c'est cette capacité de l'auteur à nous surprendre encore en prenant cette fois-ci un chemin littéraire différent. Je salue cette audace qui se transforme en pari réussi!

Commenter  J’apprécie          100

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Je ne vais pas vous refaire toute l’histoire, mais si vous percevez une certaine animosité à votre égard, c’est normal. Un dicton dit qu’on a tous, ici, du sang indien. Si ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains.
Commenter  J’apprécie          30
Norferville restait ce qu’elle était : un caillou de fer dans un désert de glace .
Commenter  J’apprécie          40
Les monstres étaient partout, même dans les coins les plus reculés. Le Mal n'avait pas de frontière, pas de hiérarchie, il frappait tout le monde, il habitait tout le monde.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Franck Thilliez (194) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Franck Thilliez
La brigade des cauchemars 7
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus



Lecteurs (1350) Voir plus



Quiz Voir plus

Franck Thilliez, auteur de polars (facile pour les fans)

Franck Thilliez est né...

à Lille
à Bruxelles
à Annecy
à Paris

15 questions
480 lecteurs ont répondu
Thème : Franck ThilliezCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..