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EAN : 9782246822417
336 pages
Grasset (10/06/2020)
3.72/5   98 notes
Résumé :
Le nouveau roman tant attendu de l'auteure de La Maison aux esprits et de l'Amant japonais, aux millions d'exemplaires vendus à travers le monde.

Au cœur de la plus terrible tempête de neige que Brooklyn ait connue de mémoire d'homme, une amitié inattendue voit le jour entre trois personnages que tout semble séparer. Richard Bowmaster, professeur d'université sexagénaire et solitaire, heurte la voiture conduite par une jeune immigrée guatémaltèque sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Une tempête s'est abattue sur New-York ; impossible de mettre le nez dehors. Obligé de sortir quand même, Richard Bowmaster tente de maîtriser tant bien que mal son véhicule, mais distrait, il en perd le contrôle et heurte le pare-chocs d'une Lexus qui a freiné devant lui. En voulant « dédommager » la jeune conductrice, Evelyn Ortega, il se heurte à un refus, laisse quand même ses coordonnées.

Quelques heures plus tard, la jeune femme sonne à sa porte, complètement dépassée et lui explique, qu'elle est en situation irrégulière, conduisait la voiture de son employeur, et qu'il y a une surprise dans le coffre !

Dépassé, Richard se rend au rez-de-chaussée où habite Lucia, sa locataire qui travaille dans la même université que lui et qui est un peu amoureuse de lui, mais à soixante ans, c'est compliqué…

Tous les trois vont se retrouver dans un imbroglio qui va les emmener dans un road trip vers le Canada, et cela va être l'occasion de découvrir le passé de ce trio.

Lucia a fui le Chili, car son frère a été arrêté sous l'ère Pinochet et on ne m'a jamais revu. Sa mère n'arrive pas à se résoudre à cesser de le rechercher encore et toujours : comment faire le deuil, quand on ne sait pas si la mort est avérée ou non, quand on n'a pas de lieu pour se recueillir et qu'on n'a même pas pu organiser une cérémonie. Lucia s'enfuit au Canada. Mais la vie ne lui fera pas de cadeau, mariage, amour, abandon vont s'enchaîner…

Evelyn, elle a dû fuir le Guatemala, où les trafiquants, font la loi, arborant des tatouages sur tout le corps (j'ai bien dit tout le corps, il y en a qui a même essayé de se faire tatouer le blanc des yeux, on imagine la suite…). Son père est aux abonnés absents, sa mère est partie aux USA pour gagner un peu d'argent qu'elle envoie à sa grand-mère, Conception, régulièrement.

La grand-mère en question, à la personnalité hors du commun, espérait que son petit-fils, Gregorio, arriverait à résister jusqu'à dix-huit ans pour faire son service militaire, mais les gangs sont tellement puissants…

« Quelques mois avant d'entrer sous les drapeaux, il parvint à se faire accepter dans les rangs des MS-13, le plus féroce des cartels mafieux, mieux connus sous le nom de Mara Salvatrucha… »

Evelyn en a fait les frais est à dû quitter son pays dans des conditions abominables : on connaît la manière dont ils sont accueillis sur le sol US …

Richard n'est pas mieux loti : un mariage passion qui a explosé, les morts sur son chemin, l'alcoolisme… il s'est enfermé dans un chagrin, dans la culpabilité, car on comprend très vite qu'il y a eu un drame dans sa vie dont il se sent responsable. Il veut tout contrôler, de l'alimentation à l'amour, et son hypocondrie est touchante, avec ses allergies présumées, explorant la moindre molécule de ce qu'il mange… Avec lui on fera un voyage au Brésil, car sa femme est brésilienne, avec une famille omniprésente, voire toxique…

J'ai beaucoup aimé ce roman qui est beaucoup plus qu'un road-trip, car Isabel Allende nous propose un récit attractif, chaque élément de l'expédition, rencontre, petite phrase a priori anodine, fait remonter des moments du passé, que chacun des trois a voulu oublier, car cela provoquait un trop-plein de souffrances qui ne pouvait que les empêcher de vivre. Les carapaces se fendillent, la parole se libère, et tous les trois vont sortir du mode survie dans lequel ils étaient au bord de la noyade depuis des années.

J'ai adoré la relation de Richard, avec ses chats, qui ont atterri chez lui presque par hasard, forçant sa porte, qui sont aussi indifférents et désabusés que lui et qu'il a baptisé : Um, Dois, Tres en souvenir du Brésil.

J'ai beaucoup aimé les références à l'histoire du Chili, mais aussi à celle du Guatemala et de toute l'Amérique latine en proie si longtemps à la main de fer des dictatures, des cartels. Mais les USA ne sont pas en reste : immigration clandestine, esclavage moderne, trafic d'êtres humains…. L'auteure parle très bien de l'exil, géographique ou intérieur, tous les trois sont des exilés, chacun à leur manière.

Je n'avais lu que deux romans d'Isabel Allende, il y a très longtemps : « La maison aux esprits » et « Portrait sépia » que ma mère avait dans sa bibliothèque, et j'en gardais un bon souvenir. Mais, comme c'était la période des études, des partiels, examens, j'avais une manie (que j'ai gardée un peu quand même) : chaque fin de session, je lisais des romans légers pour récupérer le bachotage alors, vues les notes que j'ai attribué à ces deux livres sur Babelio, je ne sais pas si ce furent des lectures aussi marquantes que dans mon souvenir… en tout cas, elles m'ont donné envie de lire ce dernier opus de l'auteure et j'ai passé un bon moment.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver son auteure…

#Plusloinquelhiver #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'ai eu beaucoup de plaisir à lire Isabel Allende à qui j'ai fait faux bond pendant quelques années.

L'histoire raconte le destin croisé de 3 personnes à Brooklyn pendant une tempête de neige. Lucia, quinquagénaire dynamique, est réfugiée chilienne de longue date, professeur d'université et attirée par son bailleur. Elle n'a jamais abandonnée son côté fleur bleue.

Richard est le propriétaire de Lucia et c'est lui qui l'a recommandé auprès de l'université. de la même génération il est beaucoup plus tourmenté, anxieux, renfermé presque mutique et donne l'impression à Lucia qu'il est indifférent à son égard.

Evelyn est une jeune réfugiée guatémaltèque, sans papier, embauchée pour s'occuper d'un enfant handicapé dans une famille déséquilibrée par la violence du mari.

A cause du verglas Richard emboutit la voiture d'Evelyn qui redémarre alors qu'il a juste eu le temps de lui donner sa carte pour faire un constat.
Elle réapparait peu après à la porte de la maison, apeurée ; elle a découvert un cadavre dans le coffre de la voiture de son patron, qu'elle n'aurait jamais dû emprunter ! Lucia vient à la rescousse de Richard velléitaire et d'Evelyne, bègue et ne parlant qu'un spanglish approximatif.

Commence pour tous les trois un périple qui aurait pu être rocambolesque s'il n'était pas aussi dramatique : faire disparaître le véhicule et le corps.
Les chapitres alternent le présent avec l'histoire de leurs destins liés et l'histoire de leur passé, des circonstances par lesquelles ils sont arrivées à Brooklyn. L'histoire est racontée est telle un thriller qui fait monter l'angoisse jusqu'au dénouement.

Sont abordés des thèmes très lourds, coup d'état, dictature militaire, violence des gangs, immigration, exploitation des sans-papiers, le deuil et la vieillesse !

J'ai trouvé que l'écriture d'Isabel Allende était moins tourmentée avec une douleur maitrisée comme si le silence feutré de la neige avait étendu son apaisement sur l'écrivaine. Les faits sont décrits dans leur entière réalité sans être minimisés ni dramatisés à outrance.

L'histoire d'amour qui débute entre Lucia et Richard est une ode à la vie, à l'espoir et à l'avenir mais un peu trop à l'eau de rose pour moi !

Merci à #NetGalleyFrance et à #Grasset pour ce livre.

CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020

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Un récit dans lequel trois destins croisés, ceux de Lucia, Evelyne et Richard, vont finir par se rejoindre.
Cela commence lors d'un hiver rigoureux à New-York avec des allers-retours au chili, au Guatemala et au Brésil.
Les trajectoires des 3 personnages sont marqués par des drames.
Il est questions d'émigration clandestine aux USA, de dictature, de disparition, de deuils impossibles, de mafieux, de bandes-armées, de meurtres et de pauvreté.
Il est aussi questions d'une histoire d'amour balbutiante, de relations mère-fille, du sacrifice d'une grand-mère pour sa petite-fille, de la tendresse d'une jeune fille meurtrie pour un petit garçon et finalement de solidarité et de résilience.
Même si le périple qui va réunir les trois protagonistes est fort peu crédible, il fait sourire.
L'intérêt du roman s'illustre dans le caractère des personnages.
L'écriture est simple et le rythme du récit devient progressivement de plus en plus intéressant.
Une lecture bien agréable.

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Par une journée glaciale à Brooklyn, sur une route verglacée, Richard percute le véhicule qui le précède qui a freiné brusquement. Au volant se trouve Evelyn, elle a emprunté la voiture de son patron, elle n'a pas de permis et plus grave encore il y a dans le coffre le cadavre d'une jeune fille.
Avec l'aide de sa locataire Lucia, Richard décide de se débarrasser de la voiture et du cadavre dans un lac. Voilà donc les trois personnes embarquées dans un voyage périlleux au cours duquel leurs vies vont s'entrelacer pour toujours.
Isabel Allende nous propose un roman à trois voix, au cours du trajet chacun des personnages va nous raconter son passé douloureux et tragique. L'occasion pour l'auteure d'aborder les droits de l'homme, le sort des migrants et des réfugiés, les cartels mafieux, le trafic des travailleurs sans-papiers. Une histoire passionnante qui passe du Guatemala au Brésil et au coup d'État et la dictature du Chili.
J'ai apprécié la construction originale entre passé et présent, et le fond historique du récit. Malheureusement, la romance convenue entre Lucia et Richard donne un goût un peu mièvre à la fin de l'histoire. J'aurais préféré suivre davantage la destinée d'Evelyn la jeune immigrée guatémaltèque. Cette conclusion est donc pour moi, une occasion manquée.

Un grand merci aux éditions Grasset pour cet envoi.
#Plusloinquelhiver #NetGalleyFrance


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"Más allá del invierno" a été publié en 2017 et vient d'être traduit en français. Je suis une inconditionnelle des romans d'Isabel Allende (surtout "La maison aux esprits" et "Portrait Sépia").
Ici les thèmes abordés sont nombreux et riches.

Richard est un universitaire américain qui a vécu longtemps au Brésil et qui a eu, plusieurs années auparavant, la douleur de perdre son épouse brésilienne et ses enfants. Il loge Lucía, universitaire également, qui a fui le Chili de nombreuses années auparavant, réfugiée politique qui s'accommode tant bien que mal à la vie américaine.
Lucía a un faible pour Richard mais n'ose pas trop lui montrer.
La vie tranquille de Richard et Lucía va basculer lorsque Richard percute avec sa voiture une voiture conduite par une jeune Guatémaltèque, Evelyn.
Celle-ci se trouve dans une situation très difficile en raison notamment de son statut d'immigrée "illégale" et Richard assisté de Lucía vont tout faire pour aider la jeune migrante.

Ce qui m'a plus particulièrement intéressé dans ce livre, c'est le parcours de ces trois personnages, ainsi que les liens qui se tissent entre eux.
Tous les trois ont eu un passé très difficile: Richard a subi des deuils douloureux, et a dû quitter le Brésil où il avait travaillé pas mal de temps. Lucía a des points communs avec l'auteure elle-même qui est la nièce de Salvador Allende et qui a dû s'exiler après la prise de pouvoir de Pinochet.

Lucía, l'héroïne, se remet difficilement de la disparition de son frère Enrique au cours des premières années du régime militaire chilien et elle a dû affronter un divorce plus tard ainsi qu'un cancer.

Evelyn, malgré son jeune âge, a déjà subi bien des tragédies, comme l'assassinat de son frère aîné qui appartenait au redoutable gang des Maras (MS13, Mara Salvatrucha) un genre de mafia qui utilise des méthodes particulièrement violentes. Elle aussi a dû fuir et on voit son parcours pour rejoindre les Etats-Unis avec l'aide d'un "coyote" (= passeur), en traversant d'abord le Mexique, pays de tous les dangers...

Isabel Allende réalise un tableau poignant des drames traversés en ce moment par plusieurs pays d'Amérique du Sud: les migrations, la violence, les gangs, l'exploitation humaine.
Comme elle le signale dans une récente interview, au Mexique, en Amérique centrale, au Honduras, Guatémala, les gangs ont pris le pouvoir, ils contrôlent la police, le système judiciaire et les hommes politiques.

Un autre volet bien rendu est celui de l'accueil de ces migrants dans la société américaine où ils occupent des emplois cruciaux, même s'ils sont dévalorisés.
Ainsi Evelyn la jeune Guatémaltèque va s'occuper d'un jeune garçon handicapé.

Par contre la folle équipée que vont effectuer nos trois protagonistes pour aider Evelyn est un peu confuse parfois et certaines situations semblent parfois un peu "parachutées".
Néanmoins c'est un livre très actuel par les thèmes traités et qui fait ressortir la condition terrible des migrants.
C'est aussi un livre sur la solidarité et sur la résilience.
De beaux thèmes...




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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
VERT : UN MONDE VERT, bourdonnement de moustiques, cris de cacatoès, murmure de roseaux dans la brise, odeur insistante de fruits mûrs, de fumée de bois et de café torréfié, chaleur humide sur la peau et dans les rêves, c'est d'abord ainsi que se souvenait Evelyn de son petit village, Monja Blanca del Valle. Couleurs brûlantes sur les murs peints, les vêtements tissés, la flore et les oiseaux : des couleurs à foison, toute la gamme de l'arc-en-ciel- et davantage. Et en tout lieux, à tout moment, son aïeule omniprésente, sa petite mère, Concepción Montoya, la plus décente, travailleuse et catholique des femmes, au dire du Père Benito, qui savait tout puisqu'il était jésuite et basque, et fier de l'être, ajoutait-il avec jactance. Le père Benito avait couru le monde, et tout le Guatemala : il connaissait la vie des paysans car il vivait au milieu d'eux. Il n'aurait changé de vie pour rien au monde. Il aimait sa grande tribu, comme il appelait sa communauté. Le Guatemala était le plus beau pays au monde, disait-il, le jardin d'Eden cajolé par Dieu et maltraité par l'humanité. Il ajoutait que son village favori était Monja Blanca del Valle, qui devait son nom à la fleur nationale, la plus blanche et pure des orchidées.
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En fait, il craignait de tomber amoureux : un piège qu’il avait évité pendant vingt-cinq ans. Il ne se demandait pas pourquoi il refusait de s’éprendre, car la réponse lui semblait évidente : c’était une pénitence inéluctable. Avec le temps, il s’était fait à ses habitudes monastiques et au silence intérieur de ceux qui dorment seuls.
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En fait, la traversée durait seulement quelques minutes. Ils retrouvèrent les deux autres sur l’îlot et se tapirent dans la végétation, sur le sol sablonneux. Immobiles, ils observaient la rive des États-Unis, si proche qu’ils entendaient la conversation de deux patrouilleurs à bord d’un véhicule dont le puissant projecteur pointait dans leur direction. Plus d’une heure passa de la sorte, sans que l’Expert manifestât la moindre impatience. En vérité, il semblait s’être assoupi, tandis que les autres tremblaient de froid, claquaient des dents et sentaient sur leur peau les insectes et le frôlement des reptiles. Sur le coup de minuit, l’Expert secoua son corps ensommeillé, comme s’il avait une alarme intérieure, et à cet instant précis le véhicule des garde-frontières éteignit son faisceau. Puis ils l’entendirent s’éloigner.

« Nous avons moins de cinq minutes avant l’arrivée de la relève. De ce côté, il y a moins de courant, nous pouvons y aller tous ensemble en barbotant, mais attention, pas le moindre bruit une fois parvenus sur la terre ferme », ordonna-t-il.

Ils entrèrent à nouveau dans le fleuve, cramponnés au pneumatique. Sous le poids des six personnes, il s’enfonçait au ras de l’eau, mais ils le guidèrent en ligne droite. Peu après, ils touchaient le fond et gravissaient le versant marécageux de l’autre bord. Ils étaient arrivés aux États-Unis.

Ils entendirent alors le moteur d’un autre véhicule, mais ils étaient à l’abri de la végétation, hors de portée des projecteurs.
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Le fait est que la Chilienne était admirable sur le plan professionnel. Elle venait à peine d'arriver à New York qu'il lui avait demandé de diriger un séminaire. Ils avaient dû occuper le grand auditoire car il y avait beaucoup plus d'inscriptions que prévu. Et c'était à lui qu'il incombait de la présenter. Le premier sujet abordé était l'intervention de la CIA en Amérique latine, qui avait contribué à déstabiliser les démocraties et à les remplacer par un type de gouvernement totalitaire que les Nord-Américains ne pourraient tolérer chez eux. Richard s'était assis au milieu du public, tandis que Lucía parlait sans consulter ses notes, dans un anglais dont l'accent lui était sympathique. A la fin de l'exposé, la première question venait d'un collègue et avait pour objet le "miracle économique de la dictature au Chili". Le ton même du commentaire montrait qu'il justifiait la répression. Richard avait senti ses cheveux se dresser sur la nuque : il avait fait un gros effort pour se contenir, mais Lucía n'avait pas besoin d'être défendue. Elle avait répliqué que le prétendu miracle n'avait pas tardé à se dégonfler et que les statistiques économiques ne tenaient compte ni des inégalités abyssales, ni de la pauvreté.
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Il aurait résolu le problème sans hésiter, ni perdre son sourire. Tandis que lui, Richard, sentait les picotements menaçants de son ulcère, comme un oiseau craintif dans son estomac. " Sapristi, mon vieux ! Qu'est-ce que tu y gagnes à te biler pour le futur ? Les choses suivent leurs cours et tu ne contrôles rien. Relax, mon frère", voilà le conseil que l'autre lui donnait, l'accusant de vivre en conversation permanente avec lui-même, toujours en train de marmonner, de se souvenir, de se repentir ou de planifier. Seuls les humains, disait-il, marchent centrés sur eux-mêmes, esclaves de leur égo, s'observant sans cesse, sans arrêt sur la défensive, même en l'absence de toute menace.
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