Allons droit au but …. Sélectionnée dans le cadre de l'opération Masse Critique, cette biographie de
Stéphane Hessel écrite par
Manfred Flügge n'a pas été, pour moi, une partie de plaisir. La lecture s'est faite effectivement avec ennuie et lassitude.
Ne connaissant pas
Stéphane Hessel (seulement de nom) j'étais, au départ, enchantée de lire sa biographie. L'auteur d' "
Indignez-vous" suscitait en effet ma curiosité tant il était cité. Qui est-il? Quel est son parcours? Pourquoi le succès qu'on lui connait? Autant de questions qui m'ont incitée à choisir ce livre parmi tous ceux que Babelio nous a proposé.
Seulement, la biographie n'a malheureusement pas emporté mon adhésion. Trop de répétitions, mal construit… alors certes, sur
Stéphane Hessel, j'en ai appris un peu mais cela ne suffit pas pour me satisfaire. En faisant la lecture de ce livre, j'ai vraiment eu l'impression d'une arnaque: comme si l'auteur voulait écrire sur un personnage qu'il ne connaissait pas réellement. Alors il écrit sur ce qu'il sait le mieux: ses parents (ceux de
Stéphane Hessel, bien sûre), leurs amours, leurs histoires … C'est que l'auteur , je le suppose en tout cas, doit en connaître un rayon sur eux, lui qui a écrit « La véritable histoire de Jules et Jim ». Sur
Stéphane Hessel, il ne dit pas grand chose. Il en dit tellement peu qu'il tire en longueur comme pour cacher la misère et la pauvreté de ses connaissances sur le personnage. Inlassablement, il répète:
Stéphane Hessel aime la poésie, l'humanité, la bonté, le bonheur … bla bla bla. Oui et après? Une fois qu'on l'a dit, on le répète? L'auteur passe d'une anecdote à une autre, va dans le futur, puis dans le passé, revient au présent et répète ... il répète que
Stéphane Hessel aime la poésie, qu'il cite toujours des vers, qu'il est zentil etc .... voire naïf car ses idées sont bien utopiques. C'est que l'auteur, comme beaucoup avec qui je ne suis pas d'accord, considèrent apparemment les idées humanistes comme le résultat d'une naïveté. Que ceux qui veulent la paix dans le monde, l'égalité, le respect de l'écologie, des différentes cultures et qui rêvent d'une organisation internationale efficace et capable de diriger le monde dans un but éminemment louable se taisent et s'enterrent dans le monde des bisounours car - nous disent-ils tous - c'est faire dans l'irréalisme. C'est qu'il est interdit de rêver et de penser autrement. L'utopie est depuis longtemps devenue un terme bien péjorative, semblerait-il.
Quant à son analyse du phénomène médiatique dont a fait l'objet
Stéphane Hessel, elle est tout sauf passionnante (ce que prétend la quatrième de couverture). L'auteur se répète encore et toujours … donne le tournis, comme une impression de tourner en rond.
En bref, j'ai trouvé cette biographie bien vide et creuse.