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EAN : 9782824608785
382 pages
City Editions (23/11/2016)
2.71/5   19 notes
Résumé :
Fraîchement diplômée de l'université, persuadée que désormais, elle sait tout de la vie, la jeune Emma Woodhouse revient habiter dans la maison familiale au cour de la campagne anglaise.

Riche et un peu snob, Emma s'entoure d'une cour d'amis qu'elle mène à la baguette. Elle organise des dîners, joue les entremetteuses et donne des leçons de vie à sa nouvelle protégée, Harriett, une jeune femme un peu naïve.

Emma manipule les uns et le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Décidément, nous allons de charybde en scylla avec ces transpositions des romans de Jane Austen dans le monde moderne !
On retrouve dans celui-ci les mêmes défauts que dans les deux précédents ("Northanger Abbey" de Val McDermid et "Raison & Sentiment" de Joanna Trollope) : aucun effort et aucune recherche dans l'adaptation à notre époque, les auteurs se contentant de réécrire bêtement, en moins bien, l'histoire en y mettant des portables et des allusions sexuelles en guise d'indices de modernité, psychologies passées à la moulinette (personnages parfois méconnaissables, à se demander si les auteurs ont lu les romans d'origine) et un style passe-partout parfaitement ennuyeux, voire mauvais (d'ailleurs je n'ai vu aucune différence entre les trois auteurs, on dirait une écriture générée automatiquement par un ordinateur).
Par exemple, dans celui-ci, Emma devient "méchante" (pour reprendre mot pour mot la description psychologique du personnage par le narrateur, pour vous dire le niveau de subtilité !...), voire vipérine et antipathique, plus proche d'une Mrs Elton que de l'Emma Woodhouse originale.

Ici, Alexander McCallSmith devait vraiment être en panne d'inspiration, car il met la moitié de son livre à arriver au moment où celui de Jane Austen commence (enfance d'Emma etc), et du coup tout le reste est condensé en une seule moitié ! Il manque donc plus des deux tiers des évènements du roman (on passe par exemple directement de l'arrivée de Frank Churchill au pique-nique de Box Hill et à la fin !). le choix n'est même pas judicieux car tout perd en intensité, en crédibilité et en intérêt (Mr Knightley à peine évoqué et inexistant et n'ayant aucun échange avec Emma, idylle de Frank et Jane évoquée et résolue en trois pages etc) Que reste-t-il alors de "Emma" ? Mr Woodhouse lisant les articles de science du journal, Emma se demandant si elle veut coucher avec Harriet Smith (si si !) et les domestiques qui la détestent.

Bâclé, sans intérêt, et même affligeant.
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De Jane Austen, je n'ai lu que deux de ses six romans, Orgueils et Préjugés ainsi que Raisons et Sentiments. Ma préférence va au premier, et telle Bridget Jones, la gaine en moins, je voue un certain culte à Darcy. Grâce aux éditions limitées illustrées de Margaux Motin, persuasions devrait rejoindre les rangs très bientôt !

D'Alexander Mc Call Smith, je ne connais que les chroniques d'Edimbourg, doux panflet satyrique sur les contemporains de l'auteur, attirés par le gel pour cheveux aux clous de girofle ainsi que le tofu en passant par Baden Powell. Un bijou dont je vous reparlerai très bientôt, qui m'a permis d'en apprendre plus sur mon pays de coeur.

Prenez ces deux auteurs aux flegme et second degré britanniques, ajoutez un zeste d'humour et d'amour des situations cocasses, mélangez ces deux plumes séparées de presque deux siècles et vous obtenez une version d'Emma, contemporaine et bien écrite, fraîche et plaisante, malicieusement nommé Les Aventures D'une Jeune Fille Frivole. Je vous laisse en juger par vous-même avec le quatrième de couverture : "Fraîchement diplômée de l'université, persuadée que, désormais, elle sait tout de la vie, la jeune Emma Woodhouse revient habiter dans la maison familiale, à la campagne. Riche et un peu snob, Emma s'entoure d'une cour d'amis qu'elle mène à la baguette. Elle organise des dîners, joue les entremetteuses et donne des leçons à tout le monde. Emma manipule les uns et les autres… au risque que ses petites manoeuvres se retournent contre elle. Et pour quelqu'un qui croit tout savoir, Emma connaît bien mal son propre coeur. Une personne va en effet ébranler la confiance indestructible de la jeune femme : son ami et voisin, l'impénétrable George…"

Il y a chez Emma Wodhouse quelque chose de légèrement désuet, d'ancien riche dans les manières. Dans toute ma lecture, je n'ai eu de cesse de chercher la part d'Austen dans son caractère. Exercice épineux. Même s'il est vrai que l'on rencontre chacun des stéréotypes dont elle aimait à se moquer dans les portraits des personnages brossés. En effet, il n'est pas coutume pour moi de lire des "adaptations". Certes, il me plaît à les voir sur grands écrans, car après la littérature, le cinéma est ma seconde passion. Mais cela devait faire dix ans que je ne m'étais pas prêtée à cet exercice - Barjavel et Chretien de Troyes autour d'une table ronde encombrée mais agréable -, même s'il est vraiment plaisant.

N'ayant pas lu l'original, je ne saurais dire si Mc Call Smith a su (re)donner ses lettres de noblesse à la Emma d'antan. Toutefois, moi, j'ai pris plaisir à aimer la contemporaine, qui m'a rappelé que mon amour pour Jane Austen est en partie lié au modernisme de ses écrits.

En bref, quand deux de mes auteurs anglo-saxons préférés se rencontrent au détour d'une héroïne, cela crée de jolies étincelles,

Belle lecture à vous ! 🎈
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Je ne comprends pas quel est l'intérêt de ce bouquin. L'auteur s'est contenté de prendre quelques scènes d' "Emma" et de les mettre au goût du jour. Rien de nouveau, de créatif, d'intéressant!

Emma est encore plus détestable que dans le roman original où il m'avait fallu un peu de temps pour m'attacher à l'héroine. Mais Miss Austen avait réussi à m'accrocher par son étude des personnalités, par son ironie, et la reconstitution de son époque. Ici que dalle! On a droit à quelques coups de fil (époque moderne oblige), au dessin d'Harriet qui devient un possible nu (mais n'importe quoi!) et à un Franck Churchill qui se fait passer pour homosexuel (what the f****?). Les quelques libertés de l'auteur m'ont agacée.

Sans parler de la manière dont il traite les personnages. Mr Knightley que j'aime beaucoup dans l'oeuvre de Jane Austen est quasi absent, je le trouve très fade et le moment où lui et Emma s'avouent leurs sentiments est d'un ennui terrible.
Harriet est encore plus cruche que dans la version originale, Mr Woodhouse rendu encore plus parano et hypercondriaque qu'il en devient caricatural, ...

Je n'ai vraiment pas aimé cette version qui n'a rien de revisitée. L'ennui et l'énervement se sont disputés pendant toute ma lecture. Je vais tacher de vite oublier cette débacle!

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Pour faire suite au Projet Austen, voici la réécriture moderne d'Emma. le titre est affublé de ces quelques mots « et les aventures d'une jeune frivole » qui n'ont pas lieu d'être puisqu'ils n'y sont pas dans la VO.

L'histoire débute bien avant l'existence d'Emma puisqu'en réalité, nous commençons le récit avec la naissance Mr Woodhouse. J'ai aimé découvrir le passé du père d'Emma, sa façon de s'occuper de ses filles après le décès de sa femme et sa rencontre avec Miss Taylor pour l'éducation des deux filles. Grâce à ce prologue intéressant, on en apprend un peu plus sur ces personnages qui passent plus au second plan, une fois qu'Emma entre en scène. L'auteur met aussi en avant le caractère difficile d'Emma dès son enfance. Puis on entre dans l'histoire telle qu'on la connaît. Emma rencontre Harriet et la prend sous son aile. Elle joue les entremetteuses et se prend à rêver qu'elle est Cupidon.

Le fond de l'histoire est bien identique à Austen mais la trame est loin d'être un copier coller contrairement aux deux autres Projet Austen. Ici l'auteur a su reprendre l'histoire principale mais il ne s'arrête pas à tous les détails, il garde les éléments les plus importants d'Emma pour raconter sa propre histoire.

Par contre, même si les relations entre Emma et les autres personnages sont bien mises en avant, je trouve qu'il n'y a pas assez de profondeur. Jusqu'aux trois quarts du livre j'ai été bluffée par la réécriture que j'ai beaucoup appréciée ; par contre le dernier quart de l'histoire est bien trop vite expédié, notamment lors de la déclaration de George. J'ai apprécié le fait que l'auteur ne s'arrête pas à tous les petits événements de l'histoire de Jane Austen mais j'aurais préféré un peu plus d'approfondissement dans les dernières pages. Car l'auteur a préféré se concentrer sur la morale et sur le fait qu'une bonne éducation ne rime pas forcément avec altruisme, qu'il faut être bon, attentif et respectueux envers les autres et non pas égoïste comme Emma L a été par le passé. C'est une bonne réécriture qui s'est plutôt penchée sur le fond que sur la forme. Il y a bien sûr des défauts (notamment les échanges entre Emma et Harriet qui ne volent pas très haut) mais le pari est réussi.

La réécriture d‘Orgueil et Préjugés dans le cadre du projet Austen a été écrit par Curtis Sittenfeld, sous le titre Un bon parti. La réécriture de Northanger Abbey par Val McDermid et celle de Raison et Sentiments par Joanna Trollope.
Lien : https://janeaustenandherworl..
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Emma Woodhouse, fille d'un riche gentleman farmer, perd sa mère très jeune. Devenue adulte, elle s'amuse à marier ses amis, comme son ancienne gouvernante, Anne Taylor, ou Harriet Smith, jeune orpheline qui vit dans le village voisin.

Auteur de la savoureuse série des enquêtes de Mma Ramotswe, Alexander McCall Smith s'attaque ici à un tout autre challenge : la réécriture d'un classique anglais, Emma de Jane Austen. Mais pas de suspense : dès les premières lignes, on se rend compte que la transposition de ce merveilleux roman du XIXe siècle dans le monde contemporain ne lui apporte strictement rien, bien au contraire. le romancier n'a pas su suffisamment s'affranchir de l'histoire originale (les scènes les plus intéressantes de cette réécriture sont pourtant celles qu'Austen avait éludées, comme la rencontre de la soeur d'Emma avec son promis), ce qui rend sa version peu crédible et, surtout, très empesée. Sous sa plume, Emma devient une jeune égocentrique complètement écervelée et George Knightley, un homme responsable mais on ne peut plus transparent. L'intrigue est efficace mais le style d'Alexander McCall Smith n'a pas l'ironie ni la vivacité de celui de Jane Austen.

Résultat : on s'ennuie assez vite dans cette comédie peu savoureuse et pas très drôle.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Son père soupira.
- Tu serais un gentleman-farmer, dit-il. Tu le sais, n'est pas ?
Le jeune Woodhouse sourit.
- Je n'ai jamais vraiment compris ce concept. Quelle est la différence exacte entre un gentleman-farmer et un simple fermier ?
Cette question provoqua l'embarras de son père.
- Tu ne veux pas que je te fasse un dessin, non plus, dit-il. En fait, ce n'est pas une question a laquelle on aime répondre. Et je suis surpris que tu ressentes le besoin de la poser. Un gentleman-farmer....
Il marqua une pause, puis reprit :
- Un gentleman-farmer ne cultive pas vraiment ses terres, si tu vois ce que je veux dire. Il ne fait pas le travail lui même. En général, il le délègue a quelqu'un, a moins....
- A moins que quoi ?
- A moins qu'il n'ait pas d'argent. Dans ce cas il doit le faire lui-même.
- Comme nous ? Nous n'avons pas d'argent, c'est ça ?
- Non, nous n'en avons pas. Autrefois, si, mais plus maintenant. Et il n'y a rien de déshonorant la-dedans. C'est parfaitement honorable de ne pas avoir d'argent. C'est même souvent le signe d'une bonne éducation.
- Et un signe de pauvreté aussi ?
Il eut un autre soupir.
- Je trouve qu'il est inutile de s'attarder davantage sur le sujet.
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- La vie après vingt ans ? avait dit Isabella à une amie. Je n’y crois pas une seconde.
- Tu n’es quand même pas au seuil de la mort quand tu as plus de vingt ans, avait répliqué son amie. Peut-être un peu sur le retour, mais pas finie.
- Ça vient plus tard.
- Oui, à quarante ans. »
(p. 43)
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Je peux vous assurer qu'on ne court pas de plus grand danger que quand on se sent parfaitement en sécurité.
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