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EAN : 9782702142660
308 pages
Calmann-Lévy (12/09/2012)
3.81/5   13 notes
Résumé :
Jean Anglade a découvert l’identité du Soldat inconnu !

Deux ans jour pour jour après l’armistice, un poilu nommé Auguste Thin choisit au hasard, parmi huit soldats non identifiés, le Soldat inconnu destiné à être inhumé sous l’Arc de triomphe.

Inconnu ? Sauf de Jean Anglade qui, informé par l’intervention d’une bague magique, nous apprend qu’il s’agissait d’un certain Jean-Marie Coustille, instituteur idéaliste et pacifiste né à Orcet... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ouvrage qui m'a profondément dérouté (puis « re-routé).

J'avoue avoir ouvert le bouquin tout à fait par hasard, sans même avoir lu la 4ème de couverture et sans n'avoir jamais lu un texte de Jean Anglade.
Aux premiers mots, nous voici plongés dans la première guerre mondiale ; bon, pourquoi pas. le sujet est passionnant et dans « l'air du temps » (j'aime bien cette expression parfumée).
Mais rapidement la grande boucherie est abordée sur un ton enjoué presque désuet qui commence à m'énerver puis à m'agresser avec l'envie de fermer le livre et de l'oublier sinon définitivement en tout cas de le réserver pour un autre moment de ma vie.
Et puis comme je suis radin, je me dis : « je l'ai payé, je vais au bout » (pas mal comme argument, non ?) Grand bien m'a fait !

Ce qui n'était que galvaudage à mes yeux était, en fait, la reproduction d'articles journalistiques de l'époque, à replacer dans leur contexte, ou des courriers échangés par les soldats et leurs familles.
Des textes n'ayant pas le recul historique, soumis à censure et manipulations écrit dans un esprit peu éduqué et revanchard de début de XX° siècle.
Ainsi donc mon regard a changé, petit à petit, au fur et à mesure que mon esprit comprenait que je n'étais pas en train de lire un traité de guerre mais la belle histoire d'un jeune instituteur-apiculteur fauché à la force de l'âge par la grande guerre et qui deviendrait … .
Jean Anglade nous plonge dans ce qu'était la vie d'un écolier, d'un normalien, d'un jeune instituteur, d'un bidasse puis d'un combattant en ce tout début de siècle. le texte fourmille d'anecdotes croustillantes sur la vie de tout à chacun qui, petit à petit, nous dressent un portrait d'une époque qu'on se prêterait presque à regretter si nous oubliions l'horreur qui l'accompagna.
Mais l'ouvrage est tout de même très curieux, on saute de l'histoire à la géographie en passant par la sociologie ; du XVIII° au XX° siècle, de l'Auvergne aux Ardennes, bref du coq à l'âne, sans jamais crier gare et sans que le lien ne soit du tout évident. Une sorte de grand foutoir; ce qui déroute vraiment le lecteur et constitue finalement mon seul bémol.
Texte tardif d'un ancien instituteur plein d'anecdotes très instructives, vous savez celles qui marquent bien les esprits d'enfants tout en les formant. J'avoue, à sa lecture, avoir eu de grand moments de nostalgie en souvenir de mon instituteur, monsieur Vautrin, qui fut mon maître dans les années 60.
Finalement un texte à l'éloge du corps enseignant des instituteurs
à prendre sans rien en attendre et à laisser agir.

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J'avais envie de lire un auteur que l'on dit "régional". J'ai vécu quelques années en Auvergne donc j'ai évidemment beaucoup entendu parlé de cet auteur sans jamais le lire. C'était l'occasion.
J'ai eu dans cette lecture ce que je cherchais :
- un roman facile à lire,
- des personnages attachants mais surtout des personnages que l'on pourrait connaître soit même.
- et l'air de rien une réflexion sur la vie des "petites gens" malmenée par les remous de l'histoire

Alors j'ai mis un moment avant de comprendre le titre. Et je dois avouer que ça m'a un peu agacée de devoir attendre si longtemps pour comprendre.
C'était aussi une motivation de plus pour continuer à lire.... mais pas forcément nécessaire.

Quand on sort de ce type de livre, tout à coup nos soucis quotidiens semblent juste ridicules. Je vais certainement à l'avenir faire des cures régulières.
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Jean ANGLADE. le choix d'auguste.

Un roman qui nous présente le Soldat inconnu qui git sous l'arc de Triomphe , à Paris. Ce soldat dont l'identité nous est révélée par cet auteur, nous fait vivre en direct un épisode douloureux de notre histoire. Jean ANGLADE, ancien instituteur, devenu ensuite professeur d'italien, n'a jamais oublié, son pays, la France, ni sa province, l'Auvergne.

Nous sommes en 1914. C'est la fin de l'année scolaire, en juillet, et L'instituteur, Jean-Marie Coustille donne donc rendez-vous à ses élèves : le vendredi 2 octobre 1914, date officielle de la rentrée. Mais au cours de l'été de graves incidents conduisent notre pays à entrer en guerre contre l'Allemagne. Ce conflit durera jusqu'en novembre 1918. Quatre années pleines de bataille, d'avancées et de reculées sur le front de l'est. Jean-Marie Coustille, originaire D Orcet dans le Puy-de-Dôme est le héros de ce beau livre de Jean ANGLADE. Il est instituteur et l'auteur nous le présente aux diverses étapes de sa vie, depuis l'école primaire de sa ville jusqu'à son décès sur le front. Lorsqu'il part sous les drapeaux, sa mère lui confie une bague, sertie d'une pierre violette, bague qui a des pouvoirs : il peut communiquer avec sa mère et il lui révèle donc son parcours. Elle l'entend mais ne peut lui répondre. Et c'est ainsi que nous suivrons notre héros. Pourquoi ce jeune instituteur est-il le héros de ce roman ? Va-t-il connaître un destin hors du commun ?

C'est un jeune instituteur, âgé de trente-six ans, qui quitte à regret son poste afin d'accomplir son devoir de citoyen. Mais il utilise des méthodes modernes pour l'éducation des enfants, en particulier la méthode de l'italienne Maria Montessori (encore utilisée de nos jours). Nous suivons donc les études de ce jeune homme, découvrons son parcours initiatique d'enseignant. de nombreux renseignements nous sont fournis sur les conditions d'entrée et le suivi pédagogique dans cette école de la république qu'étaient les Écoles Normales, à l'époque, dans les années 1900 et jusqu'au milieu des années 1980

Jean ANGLADE nous donne une belle leçon d'histoire. Il nous permet de suivre nos troupes sur le front, nous dévoile même l'origine du nom donné au « Chemin des Dames ». Nous visitons Clermont-Ferrand et faisons la connaissance des usines Michelin, fierté de cette ville. Nous irons même jusqu'à Venise , effectuerons une promenade en gondole.

Cet auteur régionaliste a écrit ce livre en 2011. Il était âgé de quatre-vingt seize ans. Il avait une bonne mémoire afin de nous retranscrire cette chronologie et de nous indiquer le choix d'Auguste. C'est une belle légende qu'il nous délivre, concernant un soldat inconnu. Oui, inconnu de tous sauf de Jean ANGLADE. Aujourd'hui, nous partageons ce secret. Je vous incite à lire ce récit. J'aime beaucoup cet auteur et j'avais lu cet ouvrage, il y a déjà quelques années et je ne regrette pas de l'avoir relu. Il y a d'autres oeuvres que vous pouvez lire et nous en reparlerons à bâtons rompus. Bonne journée à tous et je vous souhaite de belles lectures.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Et si Jean Anglade connaissait le nom et l'histoire du soldat inconnu ?


Revenons au début du livre. Jean-Marie Coustille est un jeune instituteur. Avant-gardiste, il applique la pédagogie Montessori. Lorsque la guerre de 14 commence, il rejoint le front, en tant qu'artilleur. Avant son départ, sa mère lui confie une bague violette possédant un pouvoir. A travers elle, il peut parler à une personne, une seule, qui l'entend, mais ne peut pas lui répondre par ce biais. C'est un objet magique qui est très utile, dans les tranchées. Cela permet au jeune homme de confier à sa mère ce qu'il vit réellement, ce que la censure ne permet pas. Aussi, nous avons vraiment la sensation de nous trouver à ses côtés, de ressentir la détresse des soldats et de connaître la réalité des combats.


Le récit est constitué d'évènements relatés par un narrateur extérieur, d'articles de presse de l'époque, de la correspondance entre des soldats et leur famille et les confidences de Jean-Marie à sa mère. Ce mélange montre l'écart entre ce qui se passait, lors des combats, et ce qui était dit à la population. J'ai été très sensible à ce que cela révélait sur la communication qui était faite à ceux qui étaient dans les campagnes. Grâce à la bague, Jean dit tout ce qui était caché et j'ai trouvé que c'était très astucieux de la part de Jean Anglade.


La suite sur mon blog...



Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Une très belle histoire dans L Histoire. Je pense que c'est dans ce sens qu'il faut lire ce livre qui m'a touché, et même bouleversé.
Le héros du roman est celui qui aurait pu être le soldat inconnu. On découvre la France intérieure, celle qui n'était pas en première, seconde ou troisième ligne avec la famille de Jean-Marie Croustille, un instituteur qui s'investit beaucoup dans son métier, aime passionnément sa belle région et rêve de fonder une famille. Et avec lui, plongé dans la guerre malgré lui (comme tous le furent), on vit le front tel qu'il était aussi, c'est à dire, horrifiant, mais empli d'une belle et profonde camaraderie, d'un humour enfantin (il en fallait pour supporter !), d'un esprit de revanche et d'une foi en la victoire, semés de moments de découragement.
De belles pages, fruits d'une réelle recherche historique et une belle narration. Des citations dont Péguy... une grande profondeur dans la construction du personnage principal comme des secondaires.
Un livre à lire.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tu vas à Murano ?
Murano est l’île des verriers. Quand l’un d’eux a vainement travaillé sa boule de pâte de verre sans en tirer la chose qu’il espérait, il y renonce et se contente de souffler une bouteille. Telle est l’origine de l’expression « faire fiasco ».
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…De belles pièces (de monnaie) blanches montrant la figure de la République en train d’ensemencer contre le vent puisque ses cheveux flottent derrière elle, en sens contraire de sa marche, ce qui est une belle ânerie. Pas étonnant qu’en France les choses aillent à l’envers.
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J’ai observé que le métier le plus naturel à l’homme est celui de soldat. C’est celui auquel il est porté le plus facilement par ses instincts et par ses goûts, qui ne sont pas tous bons.
Anatole France
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Mais ton Dieu n'est pas la bonté suprême. S'il est bon quelque fois, il ne l'est pas toujours. Il a créé l'hirondelle et la marguerite, mais il a créé aussi les éruptions volcaniques et les tremblements de terre. Car tu ne vas pas admettre que ces malheurs se produisent sans son consentement. A moins qu'il ne soit pas le seul maître de l'univers.
page 270.
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Les écrivains, les politiciens, les hommes d’esprit préparaient ceux qui n’en avaient guère à la revanche.
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Videos de Jean Anglade (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Anglade
A l'occasion du centenaire de l'écrivain auvergnat Jean Anglade, les éditions Presses de la Cité proposent un cycle de lectures dans la régions. Elles ont confié à "Acteurs, Pupitres et Compagnie" la mise en place de ces lectures et la sélection des extraits de textes parmi les plus remarquables de Jean Anglade. En savoir plus : http://bit.ly/1KPtMBy
Sa première ?période bleue? de romancier social des années 50 à 70, sera particulièrement mise en lumière avec ses oeuvres plus littéraires (Des chiens vivants) puis ses textes populaires dans sa veine auvergnate à partir de 1969 (La pomme oubliée). Ces lectures donneront à découvrir ou redécouvrir un grand auteur qui a su fédérer un public nombreux, fidèle, transgénérationnel. Il est un homme aux valeurs humanistes et son oeuvre considérable aborde des genres et des sujets très différents: romancier, essayiste, traducteur (de Boccace et de Machiavel), biographe, mais surtout intarissable conteur, Jean Anglade est l?auteur d?une centaine d?ouvrages.
+ Lire la suite
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