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Les enquêtes de Cicéron tome 11 sur 19
EAN : 9782372605625
218 pages
Palémon éditions (20/09/2019)
3.81/5   8 notes
Résumé :
Cicéron, ancien célibataire endurci, découvre la vie de couple. A côté de ça, il doit s'employer à faire délivrer la jeune Xiao, accusée à tort de proxénétisme...

Rien ne va plus ! L’équipe s’éparpille. Comme si, fatigué, mon univers s’effondrait sur lui-même. Où sont mes repères ? C’est bien connu, quand on touche le fond, il suffit d’un coup de pied pour rejoindre la surface. Une rencontre avec un jeune avocat d’origine chinoise va me re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cicéron fête sa majorité !
Déjà ? Eh oui ! le plaisir de faire la connaissance de Cicéron Angledroit, de l'homme et de son héros, m'a été donné en 2001 avec de la part des enfants, roman publié aux éditions de la Goutte d'or. Et cet ouvrage qui inaugurait une carrière prometteuse, tout autant pour son créateur que pour sa créature, a été réédité aux Editions de Palémon sous le titre Sois zen et tue-le, vaste programme vous en conviendrez.

Et en dix-huit ans d'existence, le détective a bien évolué. de Titi de banlieue avec ses jeux de mots (et de maux) à la San Antonio, il a pris de l'ampleur, je ne parle pas de son physique, avec une écriture toujours aussi plaisante, mais dans des histoires qui s'intéressent plus à la société qu'à un humour débridé, qualificatif choisi et non innocent puisque les protagonistes de cette nouvelle aventure sont d'origine chinoise.

Et dans ce roman, ce n'est point l'enquête qui importe, quoiqu'elle en soit le facteur primordial d'une série dite d'enquêtes policières, ni le décor qui vogue du XIIIe arrondissement parisien, dans une enclave chinoise, jusqu'à Pigalle et ses attractions supposées artistiques confinées dans des boites sentant tellement le renfermé que les filles sont obligées de se déshabiller pour attirer l'oeil concupiscent (en un seul mot, en trois cela devient graveleux) des clients, mais par l'entourage de notre détective privé qui ne l'est pas de tous ses moyens.

En effet, l'évolution annoncée en début de cette notule, si vous avez eu le courage de me lire jusqu'à ces quelques lignes, l'évolution de l'entourage familier de Cicéron est flagrante comme les délits. Mais si voyons, les flagrants délits qui deviennent lors d'affaires d'adultères des flagrants des lits !

La plupart de tous ceux qui ont l'habitude se retrouver au générique disparaissent, la vie est ainsi faite, mais ils ne sont pas forcément morts. Ouf, on a eu chaud et donc ils peuvent revenir un jour s'imposer dans un nouvel épisode.



Le principal protagoniste de cette histoire n'est autre René, le voiturier d'Interpascher chargé de ranger les charriots des clients négligents oubliant volontiers sur le parking leur panier à roulettes. Il a été retrouvé dans sa cave alors qu'il vaquait à une louable occupation, transvaser en bouteilles le vin contenu dans un fût, ce qui est fûté. Victime d'une attaque d'AVC, René a été sauvé de justesse et transporté rapidement à la Salpêtrière. Seulement il garde des séquelles de cette attaque inopinée ne reconnaissant personne. Ce qui afflige Cicéron et Momo qui lui rendent visite tous les jours.

Et, entre deux, comme Cicéron n'a pas de casserole sur le feu, entendez par là que personne n'a recours à ses services, il occupe son temps libre outre ses visites à René, à prendre son café en compagnie de Momo, chez Raoul qui n'est plus Raoul. En effet le bistrotier est parti avec Lulu sa nièce vers ailleurs et il a été remplacé par Félix Yu, un Fils du ciel quoiqu'il ne soit pas roi en ce domaine, qui officie au comptoir. Surtout sa serveuse car lui il se contente de regarder les consommateurs qui désaffectent cet établissement depuis son installation.

Et Cicéron s'est trouvé une autre occupation, presqu'à plein temps puisqu'il est de plus en plus avec Vaness' sa copine fliquette qui lui dresse des P.V. lorsqu'il n'est pas au garde à vous, ce qui ne lui arrive guère. Ses relations avec Brigitte, la préparatrice en pharmacie qui le préparait si bien, sont rompues à cause du départ de celle-ci pour d'autres cieux. Jocelyne, sa belle-mère et maîtresse d'occasion, a préféré prendre ses distances tout en restant chez elle. Quant à Caro et Monique, depuis qu'elles ont le petit Enzo, issu d'un don de soi, il ne les voit plus guère. Pas plus que son fils Enzo, mais tout n'est pas dit. Et pour le reste, les affaires courantes, le repas dominical chez sa mère qui élève sa fille issue d'une précédente union. Mais ne nous étalons pas comme disait la jument, et pensons quand même à l'objet direct de ce roman, l'enquête.



Une copine de Vaness', qui se trouve également être sa voisine du dessus, ayant été fortement impressionnée par les exploits de Cicéron, fictifs ou réels on ne sait jamais avec la fliquette qui veut faire mousser son amant de détective, incite celui-ci lors d'une soirée à appeler un sien ami qui est avocat. Un Chinois qui ne chinoise pas en affaires, du moment que celles-ci soient régulières. Donc ce Maître Olivier Tcheng est chargé de la défense (j'abrège la conversation entre Cicéron et Tcheng) d'une jeune ressortissante chinoise, Xiao Lin Dhû.

Cette jeune fille, étudiante en master de langue comparée (je ne m'étendrai pas sur cette discipline au nom équivoque), a été prise dans une rafle un soir alors qu'elle rentrait chez elle, en même temps que trois prostituées qui traînaient par là. Sa mise vestimentaire n'a pas plaidé pour elle. Il faut dire que pour payer ses études, elle travaille le soir dans un club de strip-tease comme danseuse à la barre. C'est spécial, cela se rapproche un peu de la gymnastique rythmique, mais il y a moins de voyeurs, je veux dire de spectateurs.

Xiao est accusée de proxénétisme et de prostitution, une double casquette qu'elle réfute vivement. La mission de Cicéron, s'il l'accepte, est de dédouaner Xiao de cette double accusation et de monter un dossier imparable et circonstancié démontrant son innocence.

Donc cette Xiao depuis est internée à Fleury-Mérogis et Cicéron accepte de la rencontrer et d'enquêter, l'avocat préférant faire appel à ses services plutôt qu'à la boite à laquelle d'habitude il a recours, pour diverses raisons qui lui sont propres.

Et c'est ainsi que notre ami Cicéron (depuis le temps qu'on se fréquente tous les deux, on peut se targuer d'avoir lié une amitié même si l'on ne se donne pas souvent de nos nouvelles) est amené à se rendre dans le quartier de Pigalle, dans le quartier chinois de Paris dans le XIIIe, à Fleury-Mérogis, à l'Université de Paris 7, sans oublier Villers-sur-Orge où est soigné René depuis son transfert de la Salpêtrière. Sans oublier quelques déplacements accessoires relevant de sa vie privée.



Un cheveu sur le wok est ce que l'on pourrait qualifier de roman de transition entre le récit intimiste et le roman policier, l'auteur empruntant une nouvelle voix narrative et s'éloignant des sujets bons-enfants même si les précédents romans oeuvraient déjà dans un côté social non négligeable.

Cicéron Angledroit abandonne son côté parodique et humoristique pour s'ancrer, et s'encrer par la même occasion, dans une narration plus grave qui fleurète entre la littérature blanche et la noire avec ses touches de rose, sans pour autant considérer ses lectrices comme des bas-bleus, avec le vert de l'espérance, mais un vert pâle, d'un monde meilleur. C'est peut-être trop demander. L'espérance des bienfaits de l'amitié, serait plus juste.

Et l'enquête policière me demanderez-vous à juste titre ? Disons qu'elle se clôt par une pirouette, normal pour une danseuse même si elle s'accroche à sa barre.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Vous qui suivez mes lectures vous n'avez pas oublié que pour l'opus 10 je vous avais narré Les droits imprescriptibles su lecteur, et vanté le pourquoi il faut lire les aventures de ce détective.
Opus 11, je n'ai pas changé d'avis.
Paradoxe de cet opus à l'heure où il décide de faire une coupe sombre dans sa collection féminine, notre détective chinoise dans le XIIIème.
Exit sa banlieue, où son QG a été envahi par le repreneur du bistrot de Raoul. L'envahisseur s'appelle Monsieur Yu, le croyez-vous ?
René est out et le pauvre commissaire Saint Antoine a presque un pied dans la tombe de sa retraite. de quoi démoraliser les troupes.
Cicéron est plus amoureux que jamais de sa Vaness' presque limite vieux couple, ça fait réfléchir, mais il vous réserve quelques surprises et elle aussi.
Momo est en forme, il se recentre dans l'efficacité et sa complicité est précieuse pour notre détective, son imagination est au maximum et cela nous fait bien rire.
Alors que tout va à vau l'eau, et par le plus grand des hasards notre détective doit sortir de prison la demoiselle Xiao injustement emprisonnée alors qu'elle rentrait chez elle après sa prestation de pole dance.
Je vous en ai dit assez, vous retrouverez l'écriture affûtée de notre auteur, avec son lot de fines observations tant psychologiques que géographiques.
Cocasseries aux dépens du pov' René : « Elle l'a carrément déguisé en Sherlock Holmes. Je pense qu'elle se fout de lui. Costar en tweed trois-pièces qu'elle a dû chiner dans les poubelles du musée Grévin. »
Vous visiterez le XIIIème mieux que si vous y étiez car l'auteur à le sens du détail qui tue et vous peut-être pas.
Vous y retrouverez calembours et autres jongleries littéraires et soyez assuré que c'est comme la pole dance pas donné à tout le monde.
Méfiez-vous, toujours de ce qui parait simple c'est souvent plus compliqué qu'il n'y parait.
Le lecteur s'amuse et savoure ce nouvel opus comme une tasse de thé parfumé avec l'élégance de l'équilibre de ses multiples saveurs.
Un proverbe chinois dit « C'est se rendre complice d'une impertinence que d'en rire », vous dire si je suis complice car j'ai bien ri mais pas que.
Bien évidemment nous attendons le suivant car dans celui-ci il y avait quelques ouvertures qui se profilaient.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 29 septembre 2019.
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Le changement c'est maintenant pour Cicéron. René a fait un AVC et est à l'hôpital donc pas vraiment absent du livre, mais absent quand même. Brigitte, la maîtresse historique a posé sa démission ainsi que Jocelyne, maîtresse plus épisodique. Reste Vanessa la fliquette préférée du détective et dans un autre genre Momo, à temps partiel pour cause de cornaquage de son remplaçant à la vente de journaux des sans-abris. Il démissionne lui aussi.

Les affaires ce n'est pas ça non plus, alors, lorsque maître Olivier Tcheng l'engage pour aider l'une de ses jeunes clientes accusée de prostitution et proxénétisme, Cicéron plonge dans Paris XIIIème.

Du changement dans la continuité donc pour Cicéron. Tout change et rien ne change. Je sais tout cela ne veut pas dire grand chose, mais faut bien que je remplisse les lignes. Pour être plus clair, tout change dans l'entourage du célèbre détective : les abandons sus-cités et un quasi engagement avec Vanessa, mais Cicéron reste fidèle à ses principes tout en se posant pas mal de questions. Je ne suis pas sûr d'avoir été plus clair, mais peu importe, le mieux est de lire cette enquête en plein Paris XIIIème. Parce que même s'il est plus introspectif, tout ce qui fait qu'on aime Cicéron est là : une gouaille reconnaissable, des jeux de mots, des copains hauts en couleurs et efficaces -j'exagère, je vante les qualités des uns et des autres dont ils ne sont pas forcément dépourvus mais qu'ils ne savent pas ou ne souhaitent pas mettre en avant, alors il faut bien que quelqu'un le fasse, pour tenter le lecteur-, une famille particulière ou plutôt des bouts de familles particuliers, une manière unique d'interpeller le lecteur et une enquête qui, même si elle n'est pas l'intérêt principal de cet opus -c'est pas moi qui le dis, c'est Cicéron himself (bon, techniquement, c'est moi aussi, mais je ne fais que répéter)- donne la touche polar inévitable chez Cicéron et chez Palémon.

Un onzième volume qui amorce un changement dans la collection des aventures de Cicéron Angledroit, un changement en douceur qui appelle une suite que j'attends. Nul doute que Claude Picq alias Cicéron reprenne du service.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Vous connaissez sans doute ces polars dans lesquels, au début du récit, tout va bien, et puis brusquement, tout va mal ? Et bien, là, c'est exactement le contraire. Dans la vie de Ciceron, rien, ou presque ne va. Les clients ? Ah, si seulement leur absence était son seul souci ! Non, franchement, ce ne serait rien. La catastrophe, c'est que René a fait un AVC et que les médecins ne se prononcent pas beaucoup sur l'évolution de son état. La soeur de René ? Elle en profite, oui. Elle déborde tellement d'amour pour son frangin qu'elle l'a relooké façon Sherlock Holmes – ce qui sera totalement insuffisant pour qu'il puisse aider Ciceron dans ses enquêtes. Et Momo, me direz-vous ? Lui doit former son successeur, et tous ceux à qui c'est arrivé savent bien que cela n'est pas de tout repos. Il ne sera donc qu'une aide à temps partiel – mais toujours présent s'il s'agit d'aller voir René.
La vie sentimentale de Cicéron ? Presque calme, avec l'éloignement de certaines des femmes de sa vie. Il se met quasiment en couple avec Vanessa – tout est dans le quasiment. Serait-ce le début d'une vie conjugale ordinaire pour le détective ? Rien n'est moins sûr.
Heureusement, les affaires reprennent quand un avocat d'origine chinoise fait appel à ses services pour tirer une de ses clientes de prison. Oui, il est d'autres agences de détectives privés, mais elles ne montrent pas la même célérité à s'occuper de toutes leurs affaires – Cicéron, oui, il faut bien se remettre sur les rails. Son enquête nous emmène ainsi au coeur du XIIIè arrondissement, qu'il nous fait découvrir comme si nous y étions, avec l'humour en plus (et j'en profite pour dire que je serai avec une amie dans le XIIIe demain).
Bref, ce roman policier est drôle, divertissant, et permet de passer un bon moment de lecture, jusqu'à la surprise finale. Que demander de plus ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Là, on rentre dans un autre monde. Cicéron écrit comme il parle mais ce n'est pas désagréable. On se croirait chez Frédéric Dard.

Mais avons-nous réellement affaire à du polar ? L'enquête prend quelques pages, le reste du temps c'est-à-dire quasiment 200 pages, Cicéron parle de sa vie et de ses élans amoureux. le personnage est sympa mais quoi de plus ? Pas d'intrigue, pas de recherche. Cicéron est un privé qui vit avec ses potes et sort avec une fliquette prénommée Vanessa, se demandant s'il doit vivre avec elle ou pas. Partagé entre ses autres conquêtes et celles dont il a envie, il éprouve une peur viscérale à s'installer en couple. Une fille d'une dizaine d'année et un fils de deux ou trois ans, on a fait le tour du personnage.

Des réflexions intéressantes sur la société actuelle et la vie dans les banlieues viennent étoffer l'ensemble. Une plongée dans le 13ème arrondissement de Paris, autrement dit le quartier chinois et dans le monde de la nuit, quartier Pigalle. Immersion fugace qui nous donne un petit aperçu pour les besoins de l'enquête. Une jeune étudiante chinoise, incarcérée à tort, on le sait depuis le début, pour prostitution et proxénétisme.

Un roman qui se lit vite mais qui s'oublie aussi vite, je pense. Il en existe 11 dans la même trempe, je me passerai de leur lecture.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L’amour avec une femme, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Sauf que chaque femme est un vélo différent.
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Comment te dire ? J’ai l’impression de marcher à contresens de la rotation de la Terre et de faire du surplace. Quand je veux faire demi-tour, tout s’emballe et je perds l’équilibre.
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Ma mère est audacieuse en matière d’éducation. Elle ne veut pas reproduire ce qu’elle a subi.
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Le bagne, ça vous gagne.
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Video de Cicéron Angledroit (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cicéron Angledroit
"Les Cinq Doigts de Dieu n'y vont pas de main morte" compte parmi les premières œuvres de Claude Picq, plus connu sous le pseudonyme de Cicéron Angledroit.
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