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Les enquêtes de Cicéron tome 12 sur 19
EAN : 9782372603249
256 pages
Palémon éditions (18/02/2020)
4.17/5   6 notes
Résumé :
Un truand multirécidiviste qui s’évade. Une indic pas vraiment franche du collier. Un commissaire qui s’embrouille. Belleville et Ménilmontant.

On va en avoir du fil à retordre, Vaness’, Momo, René et moi, pour arriver au bout de cette histoire sans queue ni tête. Les méchants restent méchants, les gentils finissent méchants. L’amoral est sauf. Mais quelle balade !

À l’ombre du Père Lachaise, sur les pentes de Belleville ou dans les r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Détective privé, Cicéron Angledroit prend du galon et accessoirement, mais ce n'est pas négligeable, est payé pour suppléer les policiers placés sous la houlette de sa relation quasi professionnelle, le commissaire Saint Antoine du commissariat de Vitry. de plus, son ami Momo le manchot, qui avait quitté son emploi de vendeur de presse associative à l'entrée de l'Hyperpascher, devient son adjoint officiel et employé rémunéré. Une progression dans l'échelle sociale et professionnelle pour les deux hommes, et des rentrées d'argent assurées pour quelques semaines.

En effet, Joël Perdrigeon, dit Jojo la Perdrix, un truand notoire ayant effectué quelques braquages rémunérateurs, s'est envolé de la prison où il était enfermé. Des choses qui arrivent régulièrement. Mais il vient d'être repéré par Momo qui était en planque depuis des heures devant son domicile, une petite rue calme dont les fenêtres donnent sur le Père Lachaise (le cimetière, pas le troquet du coin). Momo a pu prendre en photo l'arrivée du malfrat à bord d'un véhicule.

Mais ce n'est pas inopinément que Momo se trouvait sur place. Un indic avait fourni l'adresse à Saint Antoine, le pas doux, et l'affaire est dans le sac. Il envoie ses hommes alpaguer Jojo la Perdrix et l'affaire est jouée.

Là où ça se complique, c'est que l'indic qui s'est montré si serviable est une femme, Liliane Devalbo, dite Lili, que le commissaire connait depuis des lustres. Une intrigante dont il possède une photo récente grâce aux bons soins des R.G. Or, en vérifiant les images glanées par les caméras de surveillance des parloirs de la prison et d'autres lieux hospitaliers, cette Lili Devalbo apparait déguisée certes, mais c'est bien elle. Ses collègues chargés de l'enquête n'ont pas percuté, mais lui si, car il connait bien (Je me répète) cette femme quasi quinquagénaire. Et comme il sait compter mentalement, deux plus deux faisant quatre, il est persuadé que Lili a aidé Jojo à s'évader.

Il ne reste plus à Cicéron et Momo à localiser la belle, ce qui n'est pas trop difficile, mais la mignonne possède la fâcheuse tendance à changer d'identité et de pied-à-terre. Des noms d'emprunts qui ne diffèrent que légèrement.

Et René, me demanderez-vous, qui suivez attentivement et avec fidélité la saga de Cicéron and Co ? Et bien il est sobre, depuis sa mésaventure narrée dans Comme un cheveu sur le wok, et il participe activement, payant de sa personne, dans cette enquête qui possède un petit goût d'Arsène Lupin.

Cicéron se demande toutefois pourquoi les filatures lui sont confiées, contre bons billets craquants, mais le commissaire lui avouera peu à peu, voire avec réticence, ses motivations, qui sont louables. Selon lui.



Un roman presque conventionnel, moins débridé que dans les précédents et à l'humour toujours présent mais plus subtil.

Au-delà de l'intrigue, assez machiavélique, l'intérêt se focalise sur deux points distincts. D'abord les quartiers de Belleville et de Ménilmontant, ce qui nous amène à l'un des auteurs prisés par Cicéron Angledroit, Léo Malet et sa série des Nouveaux Mystères de Paris.

Cicéron et ses amis parcourent le quartier prenant souvent quelques boissons ou se restaurant dans les établissements adéquats qui très souvent sont dans leur jus. Mais à force d'être dans leur jus, une expression qui revient au moins six à sept fois, ce jus finit par être délayé et éventé.

Ensuite les digressions sur l'actualité et la vie quotidienne en général. Et dans ces cas précis, Cicéron Angledroit se mue un peu en éditorialiste, égrenant certes des vérités qui pourraient se résumer à des lieux communs, mais qui ne sont pas toujours assez dénoncés. Ainsi, à propos de la télévision :

Je suis installé devant une connerie où des boulangers font de la boulangerie. Et c'est sensé passionner les masses populaires qui rentrent du taf après une journée à faire ce qu'elles ont à faire. A quand le concept du « Meilleur Mécano » avec concours de changement de joints de culasse et spécialité des deux concurrents : la surfacturation pour le candidat A et le remplacement de pièces inutiles pour le candidat B ? La télé n'est plus ce qu'elle était. Au moins, avec Bonne nuit les petits, on savait qu'il était l'heure d'aller se coucher. Maintenant on vous endort le cerveau sans prévenir.



Cicéron nous narre sa vie privée, avec Vanessa et les deux copines, mère de son fils le petit Enzo. Mais comme il s'agit de sa vie privée, je ne m'étendrai pas dessus, toutefois vous pouvez en prendre connaissance, par le truchement du roman.

Dernier petit conseil (tiens, j'en avais déjà donné un ?), méfiez-vous des systèmes de ventilation.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Le douzième opus de Claude Picq illustre parfaitement ce propos de Frédéric Dard : « Il faut beaucoup de talent pour faire rire avec des mots. Mais il faut du génie pour amuser avec des points de suspension. »
Le lecteur aura le loisir de visiter Ménilmontant, en écoutant Cicéron narrer ses aventures en direct-live.
J'ai bien écrit en écoutant, car la bonne littérature populaire, au sens noble du terme, c'est celle que le lecteur entend en lisant.
Ici on fête la culture du divertissement, les ressorts sont forcément comiques, l'écriture est truculente, les situations burlesques. La verve de notre trio n'est plus à démontrer.
« Les vrais copains, c'est pas quand on boit, c'est quand on est sobre. »
En toile de fond, disais-je, Ménilmontant : « Un bel endroit, genre pergola géante faite de douze colonnes, peintes par des artistes de rue, surmontées de trois sortes de marquises arrondies en métal et panneaux transparents. Quelques touristes nous ont précédés et mitraillent les oeuvres de street-art, le panorama et, bien sûr, se font des selfies avec Paris en toile de fond. »
Trois nouveautés notre Momo devient collaborateur salarié, René remis de son AVC a une taille de guêpe et ne picole plus, mais surtout le commissaire Saint Antoine a totalement disjoncté.
Si près de la retraite que couve Saint Antoine ?
Croyez-moi la question se pose lorsque l'on découvre les tribulations de notre trio.
Sur le plan personnel, notre détective se stabilise, enfin à sa façon. Je vous fais remarquer, mais vous l'aviez déjà constaté, que Cicéron est à lui seul l'illustration de notre société qui change en profondeur sur ses concepts de vie familiale.
Des échos aux numéros précédents, font que nous ne pouvons pas nous perdre dans cet ensemble cohérent.
Il n'écrit comme personne, jeux de mots, calembours et mots tordus, langage oralisé donnent ce rythme particulier à ces enquêtes atypiques.
En conclusion, j'ai une terrible inquiétude pour l'avenir, notre détective risque les foudres de #Mee Too…
« le sexe me rend bipolaire. »
Et comme le dit Momo :
« Tu ne peux pas demander ça à Cicé. C'est l'homme d'une seule femme. […] celle de l'instant.
Ne me reprochez pas mon addiction, je la revendique.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 27 février 2020.

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Jojo la Perdrix, un truand d'envergure locale s'est évadé de prison, a sans doute commis plusieurs larcins, des cambriolages de vieilles dames qui lui ont rapporté pas mal, avant de réintégrer sa cellule. le commissaire Théophile Saint Antoine n'est pas vraiment sûr de son indic, Lili qui a fait tomber Jojo. Il demande donc à Cicéron de la surveiller. Sitôt dit sitôt fait d'autant plus que tout cela est loin d'être officiel et est bien payé. Avec ses acolytes, René presque redevenu lui-même après son AVC et Momo, toujours manchot, Cicéron se met en planque. Sans oublier Vanessa la fliquette avec qui Cicéron est comme qui dirait en train de commencer une officialisation de leur relation.

Ce sont les rues de Belleville et de Ménilmontant voire même les ruelles, les plus cachées qui sont le terrain de jeu de la fine équipe cette fois-ci. Quand le commissaire débloque, il faut bien que quelqu'un assure, et c'est à Cicéron que la tâche est confiée. Heureusement qu'il est bien épaulé et que ses collègues bras cassés -un seul pour Momo- assurent eux-itou. Pour l'intrigue, je vous laisse juges, moi j'ai aimé me promener dans ce quartier parisien, planquer avec Cicé et tenter de comprendre pourquoi Saint Antoine débloque et j'ai réussi à tout capter. En outre, je me suis marré, comme d'habitude, René est délicieux de franchise, de conneries dites ou faites -c'est le Béru de Cicé, la référence est revendiquée- et surprenant lorsqu'il fait preuve de talents insoupçonnés et fait avancer l'enquête à vive allure.

Cicéron lui, se pose des questions : ses maîtresses épisodiques lui ont signifié leur abandon, il s'installe progressivement avec Vanessa, c'est nouveau pour lui, mais est-ce bien raisonnable ? Plus question, pour le moment, de mugueter la première rencontrée.

Bon, ben, voilà, j'ai tout dit. Ah non, un dernier truc : lisez Cicéron Angledroit, c'est vachement bien, on rit, on tremble, on s'émeut -si si sous ses grands airs de macho, il est émouvant Cicéron- et on attend la suite...
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Donc un roman de la série des Cicéron Angledroit, le même plaisir simple de retrouver le trio Momo, René et Cis avec bien sûr la jolie Vanessa, mais aussi un commissaire cachotier, une belle bien manipulatrice, la gouaille parisienne pour tous. Et puis toujours, Vitry sur seine.
Ce qui est bien, c'est que ce n'est pas politiquement correct, qu'il y a du sexe et pas de violence, des bars bien sympas,des bras cassés qui s'en sortent, de l'humour, des paroles très justes sur notre monde absurde actuel.
Bref, pour les amateurs de ce genre de polar, ne pas bouder son plaisir.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je suis installé devant une connerie où des boulangers font de la boulangerie. Et c’est sensé passionner les masses populaires qui rentrent du taf après une journée à faire ce qu’elles ont à faire. A quand le concept du « Meilleur Mécano » avec concours de changement de joints de culasse et spécialité des deux concurrents : la surfacturation pour le candidat A et le remplacement de pièces inutiles pour le candidat B ? La télé n’est plus ce qu’elle était. Au moins, avec Bonne nuit les petits, on savait qu’il était l’heure d’aller se coucher. Maintenant on vous endort le cerveau sans prévenir.
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Video de Cicéron Angledroit (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cicéron Angledroit
"Les Cinq Doigts de Dieu n'y vont pas de main morte" compte parmi les premières œuvres de Claude Picq, plus connu sous le pseudonyme de Cicéron Angledroit.
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