La Sauvage

Une des pièces sombres, tragiques, noires d'Anouilh, comme Antigone d'ailleurs.

Retour de lecture sur "La sauvage" et "L'invitation au château", deux pièces de Jean Anouilh rassemblées dans un même livre. La première pièce "La sauvage" date de 1934, elle raconte l'histoire de Thérèse une musicienne qui est sur le point de se marier avec Florent un musicien célèbre et riche. La pièce est organisée en trois actes qui représentent l'évolution psychologique de Thérèse. Elle est d'abord très heureuse de se marier mais son entourage lui fait bien remarquer qu'elle épouse quelqu'un qui n'est pas de son milieu. Après un rejet du mariage dans le deuxième acte, elle s'apaise dans le troisième pour finalement accepter l'idée de vivre dans un autre milieu, cela jusqu'à ce qu'un événement bouleverse tout. L'entourage de Thérèse, notamment ses parents, est infâme, et on comprend tout son désarroi et désespoir, partagée entre sa fierté et la honte de son milieu. Cette pièce est très belle, Anouilh nous parle de déterminisme social, de liberté, d'absolu, de révolte et de renoncement par le refus de toute compromission qui serait un prix trop lourd à payer pour atteindre le bonheur. On est là dans une tragédie dans laquelle on retrouve une thématique déjà bien présente dans sa pièce plus connue "Antigone".
La deuxième pièce "L'invitation au château" date elle de 1947, et c'est une pièce beaucoup plus légère, mais aussi peut être moins intéressante car un peu moins cohérente. L'histoire de deux jumeaux Frédéric et Horace, physiquement très ressemblants mais aux caractères très différents. L'un est doux et tendre, l'autre cynique et désabusé. Un bal est donné en l'honneur des fiançailles du premier avec Diane, qui est amoureuse en secret du second. Celui-ci fera tout pour saboter ces fiançailles. Anouilh réussit l'exploit de nous emmener au milieu d'un bal à travers cette pièce de théâtre, et on se laisse facilement entraîner par ces couples qui valsent. C'est une histoire pleine de quiproquos, amusante, qui nous fait passer un bon moment. Sous un aspect beaucoup plus divertissant on retrouve des thématiques présentes dans la première pièce comme la confrontation des différents milieux sociaux et les compromissions face au bonheur. Pour conclure, même si je ne partage pas l'intransigeance théâtrale de ses personnages principaux, ce livre a été une belle première rencontre avec ce dramaturge. Les deux pièces sont très agréables à lire et font réfléchir sur des choses de la vie aussi importantes que l'engagement et la fidélité à ses valeurs.

Florent France, un musicien pianiste célèbre issu d'une famille de haut rang, tombe amoureux, à la grande inquiétude de son ami Hartmann, de Thérèse Tarde, une médiocre violoniste qui joue dans le même orchestre que ses parents. Ces derniers ont perdu toute dignité à tous points de vue et espèrent profiter d'un mariage avantageux également pour eux. Or Thérèse aime Florent France et n'arrive pas à concilier le pur bonheur enfin aisé qu'il lui offre, facile, qui va à la fois dans son sens à elle, à lui et celui de sa famille, et les soubassements indignes d'un tel bonheur. Hartmann, rassuré sur les sentiments de Thérèse, va tenter de la persuader de ne pas tout gâcher par le sentiment d'infériorité, d'indignité ni par une fierté trop ombrageuse...

Quand on voit le père et la mère Tarde, et leur comportement qui va au-delà d'un manque d'éducation, qui est fait de chapardage et de vénalité , très franchement, on comprend Thérèse... Elle est, certes, outrancière jusqu'à se rendre odieuse dans ses manifestations de désespoir et dans sa provocation - on est au théâtre - mais le maelström de honte et de fierté qui tourne visiblement en elle est d'un réalisme bouleversant. On ne peut penser qu'à Antigone, dans le genre révolte de principe qui semble absurde face au pragmatisme et aux appels à la raison qui lui sont faits, et peut-être aussi à L'Alouette (Jeanne D'arc) mais j'ai lu cette dernière pièce toute seule en 6ème et je l'ai un peu oubliée... le bonheur, la facilité sont à portée de main mais il faut se renier pour les atteindre.
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Anouilh est un auteur classique de theatre tres doye avec des dialogues vifs,ciseles qui donnent de la vitesse et donc de la vie a la pièce.Je ne me suus jamais ennuye a la lecture tout au long dzs actes tant cette sauvage l'a fait passer de bons moments.Une belle piece a decouvrir.

Une bonne pièce de théâtre, très dynamique, qui saura ravir l'esprit