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Tombera? Tombera pas? La narratrice de ce livre bref semble en attente, au bord du vide, hésitant entre la vie et la mort. Quel chemin prendre? Tout semble suspendu, dans cette maison isolée: Temps, action, vie-même... La jeune fille, devenue femme se souvient dans le désordre. Sa relation de jeunesse, avec Monsieur Léon, ressemble à celle de Pomme dans La dentellière... Mais Arrive Nathan qui la sauve par un amour aussi lumineux qu'exclusif, et qui l'emmène. Ces deux-là, comme on dit, se sont trouvés. Mais rien ne dure toujours, et le beau voyage prendra fin. Il y aura d'autres hommes, d'autres fêtes, plus fantomatiques et ternes, plus morne pour un coeur abandonné et qui s'y entend à le rester. Le provisoire s'allonge dans un immédiat campagnard. Une tentative de départ en Grèce tourne court: À quoi bon, puis que l'être chéri ne sera pas dans le décor !? L'enfance et l'adolescence de la narratrice s'insèrent par morceaux, dans le récit: Naissance (papa voulait un garçon, ce sera une deuxième fille). Enfance en demi-teinte ni heureuse ni malheureuse. Changement de coiffure... Tous ces faits de peu qui montent une vie. En fait, rien de vraiment flamboyant ni d'extraordinaire dans Courir dans les bois sans désemparer... Mais une belle première prose, dans un style fluide non dénué d' une touche d'humour. Sylvie Aymard raconte bien, et je me suis retrouvé dans certains de ces passages parisiens ou observations se reportant aux années 60 et 70. Sans être indispensable à lire, un bouquin qui n'est pas du tout sans intérêt. + Lire la suite |