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Marie Darrieussecq (Traducteur)Serge Chauvin (Traducteur)
EAN : 9782889071791
80 pages
Editions Zoé (03/03/2023)
4.8/5   10 notes
Résumé :
1951, Baldwin est le premier Noir qui séjourne à Leukerbad (Haut Valais, Suisse). Les enfants crient «Neger!», les gens le dévisagent : qui est cet Américain qui ressemble aux indigènes d’Afrique dont on finance la conversion, à l’église? Dans «Un étranger au village», texte virtuose et puissant, Baldwin décrit la rage et l’humiliation que les Noirs ressentent aux États-Unis et qui trouvent leur écho dans le racisme primaire de ce village au bout du monde.
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critiques presse (1)
LeMonde
20 mars 2023
En 2014, Teju Cole part à Leukerbad sur les traces de James Baldwin. S’il n’est plus le seul homme noir de la ville, les regards s’attardent sur sa couleur de peau. Mais l’écrivain ne se sent pas atteint dans son humanité comme Baldwin.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je pensai aux hommes blancs arrivant pour la première fois dans un village africain, étrangers là-bas comme je suis étranger ici, et j’essayai d’imaginer la population effarée touchant leurs cheveux et s’émerveillant de la couleur de leur peau. Mais il y avait une grande différence entre être le premier homme blanc à être vu par des Africains, et le premier homme noir à être vu par des Blancs. L’homme blanc prend l’étonnement comme un hommage, car il arrive pour conquérir et convertir les indigènes du pays, dont l’infériorité, dans cette relation, n’est même pas questionnable ; alors que moi, sans la moindre idée de conquête, je me trouve au milieu de gens dont la culture me contrôle, m’a même en un sens créé, des gens qui m’ont coûté plus d’angoisse et de rage qu’ils ne le sauront jamais, et qui pourtant ne connaissent rien de mon existence. L’étonnement avec lequel j’aurais pu les accueillir, s’ils s’étaient retrouvés dans mon village africain il y a quelques centaines d’années, aurait peut-être réjoui mon cœur. Mais l’étonnement avec lequel ils m’accueillent, moi, ne peut qu’empoisonner le mien.
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Si je m’asseyais au soleil plus de cinq minutes, quelque créature hardie venait immanquablement poser ses doigts sur mes cheveux avec précaution, comme dans la crainte d’une décharge électrique, ou mettre sa main sur la mienne, étonnée que la couleur ne parte pas. Il faut concéder à tout cela le charme d’un authentique émerveillement, dans lequel il n’y avait certes pas trace d’une méchanceté intentionnelle, mais pas non plus l’idée que j’étais humain : j’étais simplement une curiosité vivante.
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Joyce a raison quand il dit que l’Histoire est un cauchemar – mais elle est peut-être le cauchemar dont personne ne peut se réveiller. Les gens sont piégés dans l’Histoire et l’Histoire est piégée en eux.
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Etre noir, c’est subir tout le poids d’un maintien de l’ordre sélectif, c’est habiter une précarité mentale sans aucune garantie de sécurité. On est d’abord un corps noir, avant d’être un ado qui marche dans la rue, ou un professeur de Harvard qui a perdu ses clefs.
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Les gens qui ferment les yeux sur la réalité n'invitent qu'à leur propre destruction, et quiconque s'efforce de rester dans un état d'innocence longtemps après que cette innocence est morte se transforme lui-même en monstre.
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Videos de James Baldwin (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Baldwin
Spécial centenaire de l'écrivain humaniste James Baldwin - Interview courte mais remarquable de James Baldwin pour Champs Libre 30 novembre 1963
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