C'est un livre très intéressant, facile à lire, pas trop long, exprimant l'essentiel.Il nous renseigne sur le développement du christianisme après la mort de jésus. D'abord en judée samarie au sein de la communauté juive, puis dans l'empire romain dans d'autres communautés avec les voyages de paul. Il nous éclaire sur la doctrine chrétienne et l'organisation des communautés chrétiennes où les femmes ont joué un rôle essentiel méconnu. C'est différent de l'eglise catholique actuelle. La doctrine chrétienne était universelle , ouverte à tous les peuples ainsi qu'aux classes sociales. Ce livre serait à offrir au courant conservateur et réactionnaire de l'eglise. Ils devraient le lire comme Monseigneur Barbarin par exemple.
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Prophète de colère et de feu, Jean poussait très loin la contestation. Il remettait en cause l'idée qu'Israêl était le peuple élu de dieu.
Ce qui comptait pour lui, c'était la conversion réelle. Il accueillait tout le monde, des collecteurs d'impôts qui travaillaient pour le compte des Romains et n'oubliaient pas de se rétribuer au passage, des prostituées, des soldats non juifs.
Pour les chrétiens non plus, il n'y aura plus de nation élue.
Tous les juifs et les paiens, c'est à dire les gens des autres nations, seront appelés à former un peuple unique, un peuple élu et sanctifiée en Jésus-Christ.
Alors que les femmes de Palestine ne participaient pas à la vie publique, le premier groupe des chrétiens leur reconnut une part active qui dépassait le strict domaine de la vie privée. Elles priaient aux cotés des hommes , ce qui , pour l'époque était une attitude particulièrement nouvelle : "Tous, unanimes, étaient assidus à la prière , avec des femmes, dont Marie la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus."
Le Christ n'était pas citoyen romain. Il était mort comme esclave, tout Fils de Dieu qu'il était. Il avait livré sa vie pour tous les hommes. En Jésus, tous les hommes devenaient des frères.
Ni juifs, ni paiens, les chrétiens se voulaient une troisième race d'hommes. Leurs communautés s'offraient comme un lieu d'amour fraternel, qui renversait la cruauté du monde.