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EAN : 9782756103679
165 pages
Léo Scheer (25/01/2012)
2.56/5   9 notes
Résumé :
Toute jeune fille rêverait qu'un chanteur de rock descende de
scène et l'entraîne avec lui. Toutes, sauf peut-être Alma, qui
avait autre chose en tête quand elle s'est retrouvée dans ce
festival. Mais c'est elle que John – coup de foudre ou caprice –
a décidé d'élire. John est beau, charismatique. Son énergie est
irrésistible. Elle accepte sans savoir ce qu'elle fait, et le voyage
commence, fiévreux, endiablé, au rythme des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une jeune femme rencontre dans un festival une star de la musique qui va en faire sa muse. Une rencontre due au hasard qui va guider entièrement la vie de celle-ci, sans qu'elle le choisisse vraiment. Une énième groupie du pianiste ? Oui et non, et c'est ce qui va faire tout l'intérêt du deuxième roman rédigé par Claire Berest.

C'est qu'elle est difficile à cerner, cette Alma (prénom qui semble cher à l'autrice, puisque ce sera le nom du personnage d'un autre de ses romans. Alma, « l'âme » ? Un âme soeur ? le reflet fantasmé de l'autrice ? J'ai eu envie de le croire…). Tout juste diplômée d'une maîtrise de lettres, elle s'est inscrite en DEA « avec un professeur qu'[elle] admir[e] au plus haut point et qui accept[e] de diriger [son] mémoire » pour donner une direction à sa vie, tant elle semble ne pas savoir vers quoi s'orienter. le hasard choisira pour elle, par le biais d'une rencontre coup de foudre avec John, ce célèbre chanteur qui flashe sur elle, et qui l'embarque dans sa vie, se repose sur elle, puisqu'« il avait décidé, du jour de [leur] rencontre, qu'il ne s'en remettrait plus qu'exclusivement à [elle]. Pourquoi ? Ce n'était pas la question. En [l]'entrevoyant, il avait saisi un fragment de [ses] réalités, une de [ses] portes battantes, il avait décidé d'épouser ce fragment ». Alma plaque donc tout dans la minute, études, famille, amis, pour aller se perdre avec John. Ou dans John, c'est selon, tant elle ne fait plus qu'un avec le chanteur qui décide de tout, comme un jumeau dominateur. Elle l'accompagne dans ses tournées, erre dans des villes en attendant le concert et la prochaine étape, une ville quelconque où le concert recommencera, dans une boucle sans fin. Elle se perd, au point de ne plus savoir où elle est, ni quel jour on est, dans cette répétition sans fin propre aux saltimbanques.

Qui est Alma ? le sait-elle vraiment, elle qui se décrit comme étant là et pas là, cherchant à disparaître : « J'ai les jambes égratignées, la musique du festival perdu en pleine campagne m'arrive par vagues et par sursauts, les basses font vibrer la terre, je ne bouge plus, laissant les bêtes grimper sur moi, me demandant si, avec le temps, je pourrai me dissoudre complètement dans ce champ, et ainsi m'absenter pour de bon » ? Elle erre ainsi pendant tout le roman dans un état à la limite de l'hébétude, dans un monde à la langue (anglaise, mais aussi celle du spectacle) qu'elle ne maîtrise pas, ne souhaite pas maîtriser, elle qui devient un être sans contours ni limites, sans émotions réelles : « J'étais une femme de vingt et un ans, sans nationalité, sans langage déterminant, sans projets, sans amis. Une énergie, j'offrais mon énergie à un homme de trente-deux ans qui ne partageait rien de ma culture ou de mes souvenirs d'enfance. Et je faisais ce cadeau gratuitement, sans rien attendre en retour, monstrueusement. J'étais sans ombre ».

Ainsi, depuis sa rencontre avec John, elle s'est fondue en lui, et lui en elle, mais cela paraît moins problématique pour lui qui semble avoir sa personnalité propre et qui semble d'ailleurs avoir le dessus sur elle, pour devenir un duo hybride, un être à deux têtes et quatre jambes, puisque John lui demande rapidement d'écrire des paroles pour lui, puis de les interpréter sur scène : « Tu dois écrire des paroles pour moi. J'ai besoin de la présence d'une femme, d'une étrangère, dans tous les sens du terme, une étrangère qui n'a rien à faire là, et qui vient perturber la machine. Viens perturber ». Demande qui achève la fusion entre deux êtres, mais qui est également le début de la fin (je ne dévoile rien, Alma l'écrit dès les premières pages) car une lutte contre le phagocytage (de quel côté ? je vous laisse le deviner) se mettra bientôt sourdement en place : « L'autre est vous-même. On ne peut s'en séparer qu'en se suicidant. Et il faut maîtriser pour cela un certain courage ».

« L'orchestre vide » est magnifiquement écrit, ses 165 pages se sont lues à toute vitesse. Mais malgré cela, je me suis sentie oppressée par ce sacrifice constant d'Alma, que je n'ai pas compris (à l'instar du personnage toutefois, qui ne fournit aucune justification). A force pour Alma d'être si à distance d'elle-même, impossible de créer un lien avec quiconque et surtout pas avec le lecteur, qui reste donc en-dehors, ce qui a constitué pour moi la difficulté de la lecture de ce roman. Pas un loupé donc, mais pas non plus un coup de coeur.
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Un court roman qui nous conte la rencontre d'Alma et John, chanteur de rock anglais. Ca part un peu vite, Alma sur un coup de tête, suite à une demande de John, le suit dans ses tournées à travers le monde. Elle plaque famille, études, amis, pur le suivre. De fil en aguille, cette vie qui n'est pas la sienne la happe complètement, au point d'en faire une personne sans existence, une marionette, je dirais même une groupie. Et un jour, John lui demande de chanter avec lui sur scène, c'est le début d'une nouvelle vie, qui n'est encore une fois pas la sienne, ni son choix. Une vie d'imposture. On enchaîne tournées, albums, clips, rencontres avec d'autres groupes de rock, un vrai tourbillon. Si l'histoire et le thème ne sont pas inintéressants, les personnages plutôt sympathiques, j'ai trouvé que cette histoire manquait totalement de réalisme et restait très superficielle. L'auteur n'entre pas dans les détails des états d'âme de John et Alma, la construction de cette histoire est à mon sens très légère, et c'est ce qui la rend si peu crédible. Tous va trop vite, tous est trop simple. C'est une lecture qui reste divertissante sans que le lecteur ne puisse finalement s'identifier à l'un ou l'autre des personnages, et c'est ce qui m'a manqué.
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Après la lecture extraordinaire de "Gabriële" par Claire et Anne Berest, écrit à 4 mains, j'ai eu envie d'explorer les romans écrits par chacune des deux romancières.
J'ai choisi "l'orchestre vide" car il parle aussi d'un univers artistique : le monde des concerts, du rock, des tournées. Malheureusement, après une soixantaine de pages, j'ai stoppé ma lecture d'ennui.
On suit une jeune femme, étudiante, en plein questionnement sur son devenir professionnel (écrivain? profiler? médecin légiste?... que faire de sa vie.) qui se laisse séduire par un musicien. Un coup de foudre nous dit la 4ième de couverture... que j'aurais plutôt qualifié de coup d'ennui / d'opportunité... la voilà partie en Amérique en tournée.
Je pense que c'est un roman honnête mais après le plaisir que j'ai pris à la lecture de "Gabriële", il manque clairement de profondeur et d'analyse.
Tant pis!
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Un journal ? Un roman ? Une autobiographie ?
La narratrice Alma, étudiante en lettres qui vient de s'inscrire à un DEA sur le théâtre de Racine "avec un professeur qu'(elle) admirait au plus haut point et qui acceptait de diriger (son) mémoire", plaque tout du jour au lendemain, non, dans la minute, pour suivre un chanteur rencontré lors d'un festival.
Elle laisse ses parents, amis, études, attaches pour une vie itinérante aux lendemains incertains : concerts, tournées, hôtels, studios, horaires décalés, vie décalée, vie clandestine.
L'Orchestre Vide raconte cette folle aventure, cette fuite en avant. Jusqu'où Alma ira-t-elle par amour ? Ne se perdra-t-elle pas en route ?
J'ai aimé cette lecture, et aimé entendre ensuite la voix de l'auteure sur certaines chansons de Buck65, qu'autrement je n'aurais jamais eu l'idée d'écouter.
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Vide.....
Second roman de cette auteur qui me laisse perplexe...
On suit John, artiste musicien et Alma, jeune étudiante écervelée qui accompagne son Amour partout autour du monde dans ses concerts de rock.
On vit au jour le jour, sans étincelle, la vie de cette jeune femme qui se laisse porter par le rythme effréné cet homme, qui ne décide de rien et qui subit...
Je n'ai rien trouvé dedans qui puisse accrocher ma lecture et j'étais contente d'arriver au bout.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
" Si j'écris en français, tu ne comprendras pas, même si je traduis, tu ne sentiras pas si c'est juste ou non."
" Je te fais confiance. Empare-moi des ruelles dans mes textes et habite-les. "
Alors, je m'insère, et les nuits s'enivrent.
Cinéma, sexe, politique.
Un des morceaux m'interpelle particulièrement. C'est une ode, c'est la langueur. John me dit: " Sois Birkin, Bardot, et Karina. Cette musique c'est pour un duo, elle est là la maison secrète. "
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En m'entrevoyant, il avait saisi un fragment de mes réalités, une de mes portes battantes
Il avait décidé d'épouser ce fragment.
Et que les portes battent, que toute posture se permette d'exister,
que le mariage improbable des colombes et des crapauds ne soit pas querelle et étonnement,
Ce n'était pas la question
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La musique est notre sang et l'oxygène que nous partageons, exclusivement.
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j'ai le sentiment que notre amour est amorti, qu'il s'automutile.
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Il me sourit, comme un coup de poing ;
il m'a élue.
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Videos de Claire Berest (54) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Berest
Chaque mois, un grand nom de la littérature contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'écrivaine Claire Berest est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Entretien animé par Arnaud Laporte, France Culture.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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