Un hôpital allemand perdu dans la campagne, au cours de la seconde guerre mondiale.
L'Unité Alphabet.
Hôpital psychiatrique.
Dédié aux nazis blessés, ou fous, qui ne peuvent retourner chez eux, ce qui serait la honte de leurs familles. Les SS préféraient l'euthanasie, c'est plus propre, cependant dans le cas des huiles proches d'Hitler, cet hôpital soignait la folie de ces meurtriers, et préférait tout de même les y laisser le temps qu'il faut incognito.
Par électrochocs, pilules, camisoles de force, psychotropes… et mauvais traitements.
Cet internement était aussi l'intérêt de certains officiers du Reich, qui auraient dû, sinon, partir sur le front de l'Est, donc voués à une mort certaine.
Naturellement, et par conséquence, certains meurtriers nazis, vers la fin de la guerre surtout, sont devenus des simulateurs dans
l'unité alphabet (mieux vaut être fou que désavoué par le Führer, ou obligé de risquer sa vie, ou devoir expliquer les crimes commis)
Deux pilotes de chasse anglais sont, par malchance, internés avec des simulateurs. Ne parlant pas allemand, ils se taisent, et sont vraiment considérés comme fous. Pourraient devenir fous. Pourtant, ils remplacent des criminels de guerre au passé horrifiant, et personne ne s'aperçoit du remplacement.
On y apprend les malversations, la corruption de ces nazis, pas seulement fiers de donner la mort parfois par des moyens « raffinés !», plus que cruels. Dans les camps de concentration, le détournement de nourriture, les sanctions en punition de crimes qu'ils n'avaient pas commis, précipitaient la mort des déportés :« cela arrangeait tout le monde» , commente
Jussi Adler Olsen .
On apprend aussi les pillages, les vols d'oeuvres d'art mis à l'abri dans des banques de Bâle, les manoeuvres pour couvrir ces pillages. L'après guerre, avec ses secrets sous peine de mort, puisqu' on se doute que les anciens officiers nazis ne sont pas devenus des faibles, perpétue les forfaits et même les multiplie.
Rien ne s'oublie, les criminels habitués à massacrer continuent à le faire, vivent dans l'impunité, ressassent leur passé et pourtant ne se sentent jamais en sécurité.
Heureusement que @yaena mon amie Doriane avait chroniqué ce livre et m'avait prévenue, j'aurais été déçue sinon, puisque
Jussi Adler Olsen jusque là me plaisait bien : elle énonce quelques bémols sur certains faits improbables, des assemblages faciles, des longueurs et parfois aussi de
s ellipses. J'en cite parmi d'autres : une anglaise parle longtemps à une allemande, et l'une des deux avoue par la suite qu'elle ne comprend pas la langue de l'autre. L'un raccroche le téléphone, sauf qu'il ne téléphonait pas.
Doriane, oui, bilan mitigé aussi pour moi.