AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Carole Cavallera (Traducteur)
EAN : 9782729113841
205 pages
Editions de La Différence (31/01/2002)
5/5   1 notes
Résumé :

La Poussière sur l'herbe se déroule entre 1944 et 1948, années terribles pour l'Italie que l'éphémère République de Salò plonge dans le désastre de la guerre civile. Au fil des chapitres, fragments d'histoires qui vont peu à peu se rejoindre, se détache un jeune partisan, Giorgio Donati, amoureux d'une riche héritière volage, Bianca Ghirardini. Il combat le long du Pô, de la région... >Voir plus
Que lire après La poussière sur l'herbeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La République de Salo : combats, résistances, chemises noires. La folie, la violence sous le regard d'un enfant.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quand ils amenaient le taureau...

...Ceux qui avaient été quelque chose, ceux qui ne l'étaient plus, mais s'obstinaient, pauvres esprits crédules et égarés, à croire qu'ils l'étaient encore (en se disant : peut-être que la paix n'est pas une nouvelle illusion malsaine, le mot paix, écrit non plus avec le sang, mais à l'encre, sur les cartes diplomatiques des Puissants de la terre qui s'étaient entre-égorgés quand ils étaient ennemis)... Ceux qui portaient des couleurs opposées, au moment où la paix proclamée mélangeait les couleurs : les républicains pleins de morgue dans leurs amples chemises noires, les aventuriers des montagnes et des anses secrètes du fleuve, le rouge d'un chiffon au cou, qui n'avaient pas accepté la paix et persistaient à se faire la guerre... Ceux qui, pour continuer à vivre, avaient besoin de la mort des autres (en se disant : mais que fait-on d'autre, sans presser sur la gâchette, dans les salons des Sommets qui décident du destin du monde ?)... Ceux que l'idée même de l'ennemi hantait et qui étaient décidés à se venger en tuant concrètement cette idée dans les corps qui l'incarnaient pour la voir s'écrouler à terre, la bouche ouverte et les yeux écarquillés, vaguement recouverte des chiffons qui furent de couleurs opposées... Ceux qui portaient dans leur chair de légitimes crimes de guerre...
Dans le Triangle formé par l'amazonie de Delta du Pô et les villages côtiers, avant-postes des villes qui renaissaient à une vie nouvelle... Dans ce Triangle qui fut rouge non par conviction ou par foi, mais du sang versé et mêlé aux eaux claires des mille ruisseaux... Ceux qui étaient comme ils étaient parce que, depuis toujours, l'homme est une chose et aussitôt ne l'est plus, la mémoire et le présent...
... Tous ceux-là cessaient de s'entretuer et déposaient momentanément les armes quand on amenait le taureau : un exorcisme contre les crues qui avalaient toute chose, toute possibilité de paix, de guerre, dans un néant recouvert d'une eau noire de boue et rouge du sang des noyés déchiquetés par des branches pointues comme des couteaux...
Commenter  J’apprécie          10

Video de Alberto Bevilacqua (2) Voir plusAjouter une vidéo

Alberto Bevilacqua : La Pâque rouge
Accoudé au zinc du café le Rostand, dans le 6ème arrondissement de Paris, Olivier BARROT parle du livre d'Alberto BEVILACQUA "La Pâque rouge". Photo N&B de l'auteurBT de la couverture du lvre. Olivier BARROT lit un extrait du livre "La Pâque rouge".
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature italienne, roumaine et rhéto-romane>Romans, contes, nouvelles (653)
autres livres classés : italieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (9) Voir plus




{* *}