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EAN : 9782760948709
211 pages
Leméac (Editeur) (30/09/2021)
3.77/5   40 notes
Résumé :
On retrouve les personnages de La chaleur des mammifères, mais quelques années plus tard. Le Biz sociologue est à l’œuvre ici : il tend sa loupe au-dessus du milieu universitaire, à l’heure des trigger warnings, des snowflakes et de la cancel culture, et dépeint, non sans humour, la peur s’emparant de ceux qui sont censés éduquer, mais qui plient et ploient l’échine pour préserver des acquis, une job, un pouvoir. En résulte le portrait d’un milieu qui ne sait plus c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Roman de critique sociale dans le milieu universitaire.

Un prof de littérature à l'université, un « bonhomme blanc » quinquagénaire et hétérosexuel. C'est un grand amoureux de Céline qu'il met au programme de ses étudiants. Il jette un regard sur ce qui se passe autour de lui.

Son propos tient de la caricature sarcastique et du règlement de compte avec les groupes de militants qui remettent en question les pouvoirs du « bonhomme blanc » : les revendications excessives des étudiants qui refusent les livres obligatoires sous prétexte que certains mots heurtent leur sensibilité, la multiplication des groupes de pression de crins et la virulence des attaques sur réseaux sociaux.

Le livre parle aussi de littérature, beaucoup de Céline, et d'oeuvres qu'il ne faut pas juger d'après les opinions de leur créateur.

Une belle écriture imagée, un roman impeccable sur la forme, mais dont le propos ne m'a pas accrochée, moi qui n'ai pas aimé Céline.
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Elle est caustique, mais nuancée, cette critique de la modernité actuelle dans l'univers universitaire québécois. Vu de la lorgnette d'un prof de littérature, spécialisé dans Céline, et accessoirement aussi par trois de ses collègues blancs submergés dans leur département par les incontournables de nos jours: féministes, personnes racisées, autochtones, minorités sexuelles etc. On est toutefois loin d'un livre de dinosaures qui s'ennuient du bon vieux temps, sauf, bien sûr, lors de leurs discussions de tavernes . . .

En quelques deux cents pages l'auteur aborde avec lucidité et humour des thèmes aussi variés que le wokisme, la dictature des minorités, l'évolution sociale extrêmement rapide, les changements du paradigme universitaire etc. Ces enjeux sociologiques sont contre balancés par l'espèce de renaissance du narrateur dont l'histoire personnelle allège et approfondit à la fois le thème central.

Il y a tellement de références à Louis-Ferdinand Céline que j'ai regretté de ne pas avoir pu me rendre au bout du “Voyage au bout de la nuit” ni n'avoir rien lu d'autre de lui. Car l'auteur apostrophe régulièrement Ferdinand, lui suppose des réactions face aux aberrations qu'il expose, digresse de temps à autre sur son oeuvre, bref s'en sert abondamment. Ce n'est pas agaçant mais, à la longue, ça titille la curiosité . . . Au total j'ai adoré, le mot est choisi, ce livre qui non seulement est écrit de façon lumineuse, mais surtout suscite une réflexion sur des débats de société actuels. Une perle.
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De quoi peuvent bien souffrir Achille Santerre, prof de littérature, et ses collègues amis René, Stéphane et Gervais? du syndrome du bonhomme Blanc hétéronormatif exacerbé par les adeptes du wokisme sévissant sur les campus universitaires nord-américains. L'Université de Montréal au Québec (UMAQ) n'y fait pas exception.
Biz remet en scène certains de ses personnages entrevus dans La Chaleur des mammifères, cette fois-ci aux prises avec la censure et la bien-pensance du milieu étudiant. C'est incisif, caustique et fort à propos. J'ai pensé au roman d'Abel Quentin, le Voyant d'Etampes, de la même trempe mais transposé outre-Atlantique.
J'ai toujours grand plaisir à lire Biz Fréchette et sa prose corrosive teintée d'humour noir. Il propose dans son univers romanesque un portrait cinglant de nos travers sociaux et il fait mouche à tout coup. On rit (jaune parfois) mais toujours, on est incité à la réflexion et à l'analyse. Un auteur d'actualité doué, que je suis assidûment depuis ses débuts!
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Roman se déroulant dans le même département de littérature et mettant en scène plusieurs des mêmes personnages que ceux du roman "La chaleur des mammifères". J'ai toutefois préféré ce roman-ci plutôt que le dernier, sans doute parce que le personnage principal est un peu plus sympathique, même s'il est aussi désabusé.

J'ai aimé le ton humoristique et ironique du roman ainsi que son exploration de la censure dans le milieu universitaire actuel. Cette exploration du milieu universitaire contemporain met l'accent sur les problématiques de la "cancel culture", de la censure et de la liberté d'expression. Il y est aussi question du faussé des générations. Ces sujets délicats sont abordés avec audace et nuance. L'histoire n'est pas lourde pour autant, c'est une lecture assez légère et amusante. Biz y écorche les clichés générationnels, les médias de masse et certains aspects de la gauche politique. On retrouve également dans le roman maintes références culturelles et littéraires, ont plusieurs clins d'oeil à l'auteur de Voyage au bout de la nuit.

Malgré les thèmes plutôt pessimistes, le roman est également empreint d'espoir (un peu), de passion et de rédemption. Bref, il s'agit d'une lecture agréable et divertissante d'un roman flirtant avec la réflexion sociologique sur notre époque.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Cette grève, c’était mai 68. Beaucoup de bruit, une mobilisation sociale contre l’ordre établi, un déferlement de liberté et de créativité, mais que restait-il de tout ça une fois les moutons rentrés se faire tondre à la bergerie?

(Leméac, p.151)
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Et ce que j'ai pu te lire... Et te relire... J'ouvrais Le Voyage au hasard et je plongeais dans la page avec autant de délectation que dans une toile de Bruegel. La même maestria pour capter les misères quotidiennes du petit monde de ton temps. Mon édition illustrée par Tardi était usée et annotée comme un bréviaire de missionnaire. Avec tes mots, Ferdinand, je me sentais moins seul dans un monde où l'on n'avait jamais autant parlé pour, au final, si peu se comprendre.
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Le rire d’un enfant, c’est le salaire des parents. Et, au plus profond du marécage de la dépression, le rire d’un enfant peut être un garde-fou contre la tentation d’en finir.

(Leméac, p.44)
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- Moi, j'ai réglé ça. Je leur dis qu'en matière de langue mon âge me confère un droit acquis et qu'ils font de la gérontophobie s'ils me contredisent. En général, ça leur ferme la gueule. S'il y a une chose qu'ils craignent plus que tout, c'est de paraître intolérants. Ils sont devenus phobophobes.
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À quoi bon remuer les poubelles du passé et composter les suppositions? Mieux valait ouvrir les fenêtres et humer l’horizon.

(Leméac, p.215)
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