Le titre de ce bouquin m'est resté très longtemps en mémoire avant que je ne trouve son édition de poche en J'ai Lu .
Maintenant, j'ai lu le J'ai Lu, avec sa couverture illustrée (et non photographiée) du visage souriant de
Frédéric Dard.
Le père assumé du célèbre commissaire
San Antonio, en 1975, se raconte comme aucun et comme jamais!.. Et c'est passionnant, passionné et captivant, pas trop long car écrit vingt-cinq ans avant son décès.
Deux mariages, une tentative de suicides, une oeuvre abondante...
Frédéric Dard raconte, assume et fait les mise au point nécessaires et essentielles sur son existence déjà riche: Il
y a de l'action, des chagrins, de l'humour et énormément d'amour chez cet écrivain populaire dans le sens si noble du terme!
Il y a ce rapport aux autres, fait de retenue et d'avidité de connaître, de découvrir... Et cette touchante déception quasi-enfantine de découvrir, par exemple, que certains lecteurs lisent
San-Antonio en cachette, avec une certaine honte.
Avec Dard, la vie n'est pas un long Fleuve (noir) tranquille. Je sais, celle-là est facile. Sa lucidité sur l'homme est aveuglante et quasi-désespérée.
Je n'ai pas encore entamé la lecture des aventures du commissaire
San-Antonio, peu-être (je l'avoue sans fausse honte) un peu effrayé par le nombre et la saveur de ces enquêtes... Mais Je le jure m'a donné une envie d'y plonger comme on plonge une cuillère dans une soupe épicée...
. Sans compter tous les autres Dard...