AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782955287323
192 pages
LA RABBIA (04/04/2018)
4.5/5   2 notes
Résumé :
L'incroyable aventure du chef-d'oeuvre de William Friedkin, illustrée par de nombreux documents rares et inédits. A chaque fois que je me dis que je repousse mes limites, à chaque fois que je trouve que je m'attaque à un sujet ambitieux, à chaque fois que j'espère accomplir une chose jamais tentée auparavant, je regarde Sorcerer pour toujours faire le même constat : Putain, Quentin, quoi que tu fasses, tu n'iras jamais aussi loin que ce film. Quentin Tarantino.
Que lire après Sorcerer : Sur le toit du mondeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voici le seul livre en langue française dédié intégralement à la genèse puis la réception du film "Sorcerer" (aka "Le convoi de la peur") par le metteur en scène plus connu pour avoir réalisé "French connection" ou "L'exorciste".

Le format est inhabituel, ce qui en fait un bel objet de collection pour les passionnés (dont je suis) : format carré, solide couverture reliée toile, très nombreuses illustrations toutes en noir et blanc (principalement des photos de tournage, de repérages, quelques croquis préparatoires).

Le propos n'est pas une analyse érudite ou universitaire, ce qui en fait une lecture accessible au plus grand nombre, sous réserve bien sûr, d'être un fan du cinéaste et de ce film en particulier (on n'y trouvera pas d'analyses croisées se basant sur les thèmes déclinés dans les autres films de Friedkin).

C'est le récit (haut en couleurs) d'une longue gestation pour cette relecture du roman de Georges Arnaud, "Le salaire de la peur".
Bien que précédemment adapté par Henri-Georges Clouzot sous le titre "Le salaire de la peur", on comprend à la lecture de ce livre bourré d'anecdotes et d'informations qu'il s'agit bien d'une nouvelle adaptation et non pas d'un remake. le fan se doit donc de visionner les deux films, en mettant de côté ses éventuels a priori concernant l'éternel débat sur la "valeur" et l'"utilité" des remakes.

Voir ce film est désormais d'autant plus facile que cette adaptation de 1977 avait longtemps disparu de la circulation et qu'une version restaurée est disponible chez l'éditeur français Wildside.

Tout est abordé dans ce livre, avec un souci du détail et de l'anecdote que l'on peut parfois trouver superflus : la pré-production, les financements, les repérages, le casting, du croustillant notamment concernant les producteurs mégalos, et bien sûr, le tournage homérique qui s'est étalé de la France, à Israël, aux Etats-Unis, en passant bien sûr par la République dominicaine et le Mexique.

Tout au long de l'année 2015, l'auteur, Samuel Blumenfeld, s'est entretenu de vive-voix ou par téléphone avec le réalisateur, les producteurs, le scénariste, le monteur, et il compare les différentes versions que les souvenirs des uns et des autres peuvent laisser concernant des événements précis, pointant souvent des divergences ou désaccords.
Les trois acteurs principaux nous ayant quittés depuis quelques années, nous sommes hélas privés de leurs témoignages.

C'est absolument passionnant de bout en bout et cela vous donne l'envie de voir et revoir un film qui ne peut pas laisser indifférent tant le spectacle est mené de main de maître et vous cloue à votre fauteuil.
Commenter  J’apprécie          10
Un livre sans doute pas essentiel, mais assez captivant.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La scène du pont, qui nécessitera à elle seule six semaines de tournage, est restée, à raison, la séquence emblématique du film. Si elle demeure aussi impressionnante, c'est parce qu'elle se situe bien au-delà du tour de force. Elle apparaît d'abord comme la figure friedkinienne par excellence : deux hommes sur un pont suspendu en pleine tempête, l'un au volant, l'autre assis sur des lattes de bois vermoulues en train de lui donner des directions pour éviter de tomber dans le vide. Une image improbable, reflet de la folie des personnages. Et de celle de son metteur en scène qui ne recherche pas tant l'image marquante, susceptible de rester dans les mémoires, mais celle reflétant son état d'esprit. [...]

Ce qui est frappant dans cette scène du pont [...] est l'engagement déraisonnable de son metteur en scène, prêt à tout pour saisir cette image limite où ses comédiens frôlaient la mort devant la caméra.
"J'avais effectivement perdu la tête, les mecs auraient tout aussi bien pu mourir, que ce soit pour "French connection" ou "Sorcerer". Vous ne me parleriez plus à l'hôtel mais en prison. [...]
[p. 143]
Commenter  J’apprécie          10
La claustrophobie est l'une des figures marquantes de la grammaire du cinéma de Friedkin, que ce soit le HLM dévasté où habite Gene Hackman dans "French connection", du sommet duquel le tueur incarné par Marcel Bozuffi tente de le descendre ; le lit sur lequel est attachée la jeune fille possédée de "L'Exorciste" à l'intérieur de sa demeure de Georgetown ; les bars gay SM du Meatpacking District de New York où Al Pacino perd la tête dans "Cruising".
Si "Sorcerer" détonne dans cette liste à cause de l'appréhension des grands espaces par Friedkin, sa plongée dans un espace inconnu devrait procurer une sensation inverse : celle d'une liberté retrouvée le temps de leur périple par ces quatre hommes. Or, ils tournent en rond. Ils ne se confrontent pas seulement à une terre hostile, mais se déploient dans un paysage qui leur oppose une fin de non-recevoir. [p. 135]
Commenter  J’apprécie          00
Le titre initial de mon film était "Ballbreaker" ["casse-couilles"] raconte Friedkin. Wasserman m'a dit qu'il était hors de question de produire un film avec un tel titre. J'avais aussi pensé à "Dynamite", qui était trop évident. Un soir, j'écoutais "Sorcerer", l'album de Miles Davis, et le mot "sorcerer" m'est immédiatement apparu mystérieux. Il désigne un sorcier malfaisant. Dans cette histoire, le sorcier malfaisant est le destin. Les quatre personnages du film sont, à leur manière, un esprit malfaisant. Amidou avec les explosifs, Scheider au volant de sa voiture, Cremer en manipulant les chiffres et Rabal avec son revolver. Puis le destin est le véritable sorcier. Il me semblait que c'était un concept que le spectateur saisirait facilement. Il s'est avéré que personne n'a rien compris. [p. 55]
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Samuel Blumenfeld (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Samuel Blumenfeld
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite — Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa — Et retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/ | Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/ | Twitter : https://twitter.com/CavousF5 | Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/ “ Invités : Raphaëlle Bacqué et Samuel Blumenfeld • Gérard Depardieu : l'enquête inédite • Gérard Depardieu : la chute d'un monstre sacré • Gérard Depardieu : anatomie d'une chute • Gérard Depardieu : « une affaire très française » • Gérard Depardieu : l'impunité pendant des décennies • Depardieu : un comportement différent en fonction des femmes • Gérard Depardieu : « le fardeau » de sa fille Julie • Gérard Depardieu : comment vit-il aujourd'hui ? • Gérard Depardieu : l'ami des dictateurs ?
+ Lire la suite
autres livres classés : cinemaVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres et Films

Quel livre a inspiré le film "La piel que habito" de Pedro Almodovar ?

'Double peau'
'La mygale'
'La mue du serpent'
'Peau à peau'

10 questions
7104 lecteurs ont répondu
Thèmes : Cinéma et littérature , films , adaptation , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}