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EAN : 9782851940285
66 pages
Fata Morgana (01/01/1992)
4.03/5   17 notes
Résumé :
“Les livres sont des boîtes à musique remplies d’encre. J’ai voulu recueillir, juste avant qu’elles s’éteignent, quelques notes grêles, quelques airs de berceuse.” Sept rêveries sur Claudel, Kafka, Ramuz, Beckett, Ponge, Apollinaire et Gustave Roud.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Beau, mais beau.. Très (trop?) court mais cela nous fait découvrir de grands noms sous une autre facette, le style diffère parfois des autres Bobin, mais je suis toujours fan. Si je devais citer des passages, je citerai tout le livre.... alors j'avais décidé de ne rien inscrire ici, persuadée qu'il y en aurait beaucoup. Et, mystère, ce n'est pas le cas. Je vais avec plaisir me replonger dans ce très beau texte et essayer de choisir quelques phrases à vous faire déguster ci-après dans les prochains jours!
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Il est toujours très plaisant de lire Christian Bobin, car c'est le beau qui domine, la phrase musicale et esthétique, le sens profond et poétique. C'est un livre d'autant plus intéressant si on a lu les écrivains dont parle l'auteur: Claudel, Kafka, Ramuz, Beckett, Ponge, Apollinaire, Gustave Roud.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Car personne n'est poète. Personne n'est là pour donner des poèmes comme l'enfant donne son sourire ou comme l'arbre donne ses fruits. Personne n'est "poète" parce que ce serait là sa nature - son infirmité ou sa grâce. La poésie seule existe. Elle existe comme les champs, comme la neige, comme les saisons. Mais personne ne "fait " de la poésie, pas plus que personne ne vous offre les giboulées de mars o les neiges de décembre. La poésie c'est la vie limpide quand elle entre en nous pour prendre connaissance d'elle-même, d'une connaissance aérienne, subtile, semblable à celle que la mère a de l'enfant, ou l'amant de l'aimée : un sourire plus qu'un savoir. Un silence plus qu'une parole. La poésie n'est rien que la fragilité de cet état de conscience, l'éveil en nous de la pureté qui est bien plus que nous. Elle ne vient pas de l'élégance d'une écriture, mais de la transparence d'une vie.
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Quand je n'écris pas c'est que quelque chose en moi ne participe plus à la conversation des étoiles. Les arbres, eux, sont toujours dans un nonchalant état d'alerte. Les arbres ou les bêtes ou les rivières. Les fleurs se hissent du menton jusqu'au soleil. Il n'y a pas une seule faut d'orthographe dans l'écriture de la nature. Rien à corriger dans le ralenti de l'épervier au zénith, dans les anecdotes colportées à bas bruit par les fleurs de la prairie, ou dans la main du vent agitant son théâtre d'ombre. À l'instant où j'écris, j'essaie de rejoindre tous ceux-là.
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Une petite fille mange du chocolat. Il y a plus de lumière sur le papier d'argent enveloppant le chocolat que dans les yeux des sages.

Le livre que je tiens entre les mains se met parfois à sourire.

J'apprends que je suis vivant. Je dois cette bonne nouvelle à l'air qui circule sous une phrase en faisant flotter ses mots, très légèrement, au dessus de la page.

Je ne cherche pas à vous convaincre. C'est harassant, vain et au fond un peu cruel de convaincre. Je voulais juste vous dire qu'un jour j'ai vu, planté dans un livre d'André Dhôtel, un panneau indicateur du paradis. La distance marquée ? Il n'y a pas de distance. L’Éternel est là, sous nos yeux, sous nos pieds, dans une phrase.
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On se trompe sur la solitude comme on se trompe sur tout. On dit que l'on est seul dans cette vie. On craint la solitude. On la fuit comme la peste, comme l'amour. On dit que l'on est seul dans cette vie mais ce n'est jamais vrai, jamais assez vrai: on est à mi-chemin, aussi éloigné de la solitude que de la beauté, aussi loin de mourir que de vivre.
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Il faudrait enlever les livres des mains des intellectuels. Ils ne savent pas lire. Ils ne savent pas lire ce qu'ils lisent. Il faudrait rendre les livres à ceux qui ne lisent jamais. Il faudrait retrouver une innocence de lecture telle qu'on la connaît ici, telle que la donnent les grands auteurs. Les grands auteurs ne sont pas des intellectuels. Les grands auteurs ne sont pas des écrivains.
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Videos de Christian Bobin (70) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Bobin
Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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