J'ai cru au début que j'allais abandonner ce livre au bout de quelques pages. C'est mal écrit, l'exposition est laborieuse, c'est plein de noms propres fantaisistes, fausse bonne idée pour faire du worldbuilding. Mais je m'accroche, parce que l'intrigue offre de bonnes prémices. A la façon de la Culture de
Iain Banks ou de
Il est difficile d'être un Dieu des frères
Strougatski, des représentants d'une civilisation interstellaire viennent sur une planète moyenâgeuse pour faire régner l'ordre et la justice avec plus ou moins de subtilité. L'idée, c'est qu'il y a là trois races à peu près humaines qui revendiquent la planète. Les premiers, de belliqueux féodaux. Les seconds, des basques (oui!) qui jouent à la belote et vivent de façon pastorale. Les troisièmes vivent encore à l'âge de pierre mais semblent être là depuis plus longtemps que les autres. Alors, à qui doit revenir cette planète ?
Ce point de départ sympathique, à part quelques courts moments, n'est jamais exploité : le roman se contente le plus souvent d'être un banal récit d'aventure agrémenté de longues scènes de bataille sans intérêt. On peine d'autant plus à accrocher que ces ambassadeurs venus d'une civilisation intergalactique de 50000 mondes devraient avoir une technologie qui ferait d'eux des dieux, et semblent souvent se comporter avec un amateurisme confondant, du genre : Coucou, on vient de l'espace, comment ça va ici ? Et ce n'est pas l'histoire d'amour qui va sauver quoi que ce soit, au contraire : « Oh ! Akki, pourquoi faut-il que je sois Duchesse de Bérandie, et vous coordinateur galactique ? Pourquoi ? »
Lien :
http://lespagesdenomic.blogs..