AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782266333191
176 pages
Pocket (21/09/2023)
3.64/5   188 notes
Résumé :
Andrew, vétéran américain du 6 juin 1944, trouve la force de revenir en Normandie à la fin de ses jours pour revoir la terre qui l’a si profondément marqué. Une guide des plages du débarquement doit l’accueillir, Magali, âgée d’une trentaine d’années.

Dans sa profession, accompagner un vétéran d’Omaha Beach, c’est le Saint-Graal. Mais ce matin, lorsqu’on lui annonce l’arrivée d’Andrew, Magali se sent dépassée. Il y a neuf mois, son mari a disparu et ... >Voir plus
Que lire après Débarquer Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 188 notes
Chaque jour 175 personnes disparaissent en France dont près de 50 à tout jamais.

Se rend on compte ce que vivent les compagnons et les enfants de ces disparus ?

Hugo Boris se penche sur le sort de Magali qui n'a plus de nouvelles de son mari depuis 9 mois. Elle se retrouve seule à élever leurs deux enfants Albane et Émilien, seule face à Anaïs sa conseillère bancaire, seule face à l'institutrice qui, préoccupée par le trouble de l'élève, alerte une psychologue.

Darius, le mari de Magali, est né aux Indes, et ses parents finissent, au détour d'un échange téléphonique avec leurs petits-enfants, par apprendre sa disparition. Ils dépêchent son frère pour enquêter et Magali se retrouve seule face à lui pour expliquer l'inexplicable. Explication compliquée par l'écart culturel et linguistique. La famille de Darius soupçonne Magali du pire.

Les collègues et camarades de Magali prennent leurs distances car « l'instinct de survie ordonnait de ne pas nager trop près d'elle ». Elle est de plus en plus seule …

Magali vit en Normandie à Colleville-sur-Mer, village qui est entré dans l'histoire le 6 juin 1944, sous le nom de guerre d'Omaha Beach, Omaha la sanglante, là où le débarquement faillit être repoussé par les Allemands. Elle preste comme guide auprès des Tours Opérateurs qui accueillent touristes et vétérans.

Soixante-dix ans après « le jour le plus long », un vétéran de la 29° Division US, Andrew Calkins, débarque seul à Colleville et c'est Magali qui est désignée pour le guider …

Andrew, l'un des 150 00 soldats de la première vague d'assaut, vient se recueillir sur les tombes de ses camarades tombés pour la libération de l'Europe et notamment pour honorer la mémoire du barreur Garnett disparu lors du débarquement.

En se rencontrant face à la mer, Andrew et Magali vont-ils partager leurs drames et leurs solitudes ?

C'est une rude histoire que nous projette d'une écriture très visuelle Hugo Boris en confrontant deux époques, deux disparus, l'un débarqué d'Amérique, l'autre d'Asie, deux survivants Andrew et Magali.

Débarquer touche le lecteur au coeur avec une introduction d'anthologie en 40 pages qui décrit ce qu'Andrew a affronté le 6 juin 1944, mais la véritable héroïne est Magali que sa résilience, son amour maternel, sa fidélité au disparu, son courage et son énergie face à l'inimaginable, rendent inoubliable.
Commenter  J’apprécie          957
Le titre ne ment pas : le roman s'ouvre sur cet épisode à la fois dramatique et salvateur de la deuxième guerre mondiale : le débarquement en Normandie. Dans un environnement terriblement hostile, la nuit, les embarcations instables, la mer houleuse, et rapidement les cadavres qui s'échoueront sur les plages, on assiste comme si on y était au drame humain qui se joue là, et qui est bien plus terrifiant que ce que le cinéma a bien voulu mettre en images.

Sans transition, le temps a passé, et c'est de nos jours que nous faisons connaissance avec Magali, une jeune femme éprouvée par la disparition inexpliquée du père de ses enfants, parti pour son jogging et jamais revenu. Jonglant avec les tracas d'une organisation quotidienne à gérer seule, elle ne parvient pas à éviter une mission que son employeur lui confie : accompagner un vétéran américain sur les lieux du débarquement. Une rencontre qui changera sa vie…


La crainte de devoir lire un roman de guerre s'estompe vite, et le changement soudain de temporalité et d'ambiance, met au contraire en valeur la prouesse d'écriture de la première partie.

L'auteur attire aussi l'attention sur cette profession de guide touristique, avec les travers des touristes qui se pensent malins dans leur réflexion, ou qui savent plus que le guide lui-même. Même leur tenue vestimentaire n'échappe pas au regard peu amène de l'auteur.

Histoire originale, très bien écrite, qui rétablit des vérités et ne manque pas d'ironiser sur les maladresses de nos contemporains.


193 pages Grasset Aout 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          830
Andrew Calkins a fait partie de ces hommes qui ont débarqué sur cette plage d'Omaha, à Colleville-sur-mer, ce 6 juin 44. S'il s'en est sorti, beaucoup ont péri là-bas. Et c'est en souvenir de ses camarades morts que, des dizaines d'années plus tard, ce vétéran refait le voyage depuis le Connecticut...

Magali est guide sur les plages du Débarquement. Mariée et mère de deux enfants, Émilien et Albane, elle est passionnée par son métier. Autant dire qu'accueillir un soldat du 6 juin est en soi un honneur et, il y a 9 mois, elle aurait payé pour l'accompagner. Mais aujourd'hui, elle peine et ce, depuis que son mari, Darius, a disparu, littéralement, alors qu'il était parti faire un jogging. Est-il mort ? A-t-il eu un accident ? A-t-il abandonné sa famille pour retourner en Inde, son pays d'origine ? Autant de questions auxquelles Magali ne trouve de réponses. Cette disparition incompréhensible rend d'autant plus difficile, parfois pénible, aussi bien sa vie personnelle que professionnelle. Ce jour-là, comme personne n'a pu la remplacer pour accueillir Andrew, c'est avec un certain retard qu'elle le retrouve seul, sur le quai de la gare...


Un vétéran qui a débarqué sur Omaha Beach et qui, au seuil de sa vie, décide de revenir sur les lieux tragiques qui l'auront profondément marqué. Une femme abandonnée par son mari dont le quotidien devient de plus en plus pesant. Une rencontre entre deux âmes cabossées, empreints d'une certaine culpabilité qui, au détour d'une journée et d'une nuit, vont s'entraider, en se raccrochant à cet infime espoir en la vie. Ce court roman donne à ressentir la douleur, le désarroi, la fragilité de Magali et Andrew, avec une extrême pudeur. Cette rencontre, improbable et pourtant intime, va, pour un instant, panser les coeurs et, pour un instant, combler cette absence qui les ronge. Hugo Boris, entremêlant la petite et la grande Histoire, livre un texte à la fois émouvant, empreint d'une tendresse inattendue et auréolé d'un infime espoir...
Commenter  J’apprécie          590
6 juin 1944, Andrew, sergent dans l'armée américaine, débarque avec ses milliers de compagnons d'armes sur une plage de Normandie. En quelques courts chapitres, ces quelques heures, de l'attente à bord du navire au moment où les soldats évacuent les barges de transport alors qu'ils n'ont pas encore pied, sont décrites d'une façon réaliste et saisissante, qui m'a évoqué l'insoutenable scène d'ouverture du film « Il faut sauver le soldat Ryan ».

Un bond en avant dans le temps, et nous voici de nos jours, avec Magali, trentenaire mère de deux jeunes enfants et guide touristique sur les plages du débarquement. La perspective de la journée qui commence devrait la réjouir, puisqu'elle est chargée d'accueillir et de guider Andrew, vétéran du 6 juin 1944. Un privilège pour tout guide qui se respecte.
Mais Magali n'a pas vraiment la tête à son travail, elle qui se sent débarquée de sa propre vie depuis neuf mois et la disparition de son mari, évaporé sans laisser la moindre trace. Depuis lors, Magali est totalement dépassée, entre ses enfants, les tâches du quotidien, les calmants et les somnifères qui l'abrutissent. A quoi s'ajoute, précisément aujourd'hui, un rendez-vous avec la psy de l'école de son fils.
Avec un tel chaos lui tenant lieu d'état d'esprit, la rencontre entre Magali et Andrew est un peu abrupte. La jeune femme est néanmoins assez lucide pour s'étonner qu'Andrew, fragile vieillard, soit venu seul depuis le Connecticut, alors qu'en général les vétérans sont accompagnés par leurs familles et font l'objet d'un accueil en grande pompe. Rien de cela ici, Andrew est solitaire, déterminé, et un peu étrange. En quelques heures, ces deux-là vont se toucher au coeur et réaliser que leurs blessures respectives résonnent douloureusement dans celles de l'autre, comme un écho qui marquera la fin ou le début de quelque chose dans leurs vies.

« Débarquer » est donc le récit d'une rencontre entre deux âmes en désarroi, égarées l'une dans un passé non révolu, l'autre dans un présent au jour le jour et sans perspective.
Un roman à l'écriture sobre, fluide et addictive, qui suscite instantanément l'empathie à l'égard des personnages, et une histoire mélancolique, pudique, très touchante.

En partenariat avec les Editions Grasset via Netgalley.
#Débarquer #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          510
Voilà un curieux petit livre dont l'action se déroule en Normandie.

Deux personnages principaux, qu'a priori rien ne destine à se rencontrer.

Le premier s'appelle Andrew.

Nous sommes en Juin 1944, du côté de Colleville-sur-Mer dans le Calvados.
Les quarante-cinq premières pages sont consacrées au récit de l'approche des barges dans le cadre de l'opération Neptune, qui implique la traversée de la Manche par plusieurs milliers de navires sur les plages du nord-est du Cotentin et de l'ouest du Calvados dans les secteurs, d'ouest en est, d'Utah Beach et Omaha Beach, et de la pointe du Hoc pour les Américains, en attendant le fameux débarquement des troupes dès le 6 juin au matin (« Jour J »).
Tout le monde connaît le « D Day » bien sûr.
Mais tout le monde ne connaît pas les détails de ce déchargement de soldats hors des barges américaines – en tout cas moi je ne connaissais pas les détails.

Les chiffres sont vertigineux : 5 000 bateaux, dont 4 000 barges de débarquement et 130 navires de guerre sont impliqués. En ce matin du 06 Juin, lestés par du matériel qui pèse des tonnes, et alors qu'on est à marée basse, 20 000 véhicules et 156 000 hommes tentent de débarquer sur les plages de Normandie. Mais au travers du personnage d'Andrew, doté d'une curieuse attirance pour un dénommé Garnett, son barreur, on vit ce débarquement minute par minute, et le moment est tout sauf merveilleux.

Faut-il attendre que la vague soit au plus haut pour débarquer ? Ou bien au contraire profiter du creux de la vague ? Et comment nager avec du matériel autour du cou ? le fait est que, tout autour d'Andrew, qui est sergent et qui dirige ses hommes, nombre de soldats se noient. le face-à-face avec Garnett est terrible, puisqu'il est question de vie ou de mort. Et de la mort il y en a partout.

Tant bien que mal Andrew, qui échappe de justesse à une mort par noyade, parvient à ramper jusqu'à la plage. Mais son calvaire est loin d'être terminé. Les Allemands, en embuscade au sommet de la dune, tirent sur les malheureux qui n'ont presque aucune chance de s'en sortir.
Andrew finit, échoué sur cette plage dont il pense qu'elle sera son dernier territoire, par sangloter comme un enfant, pelotonné contre le sable froid.


Des pleurs d'enfant, il en est encore question, mais soixante plus tard.

La seconde partie s'ouvre sur Magali, jeune mère de famille, doté d'un fils prénommé Etienne, et d'une petite Albane qui apprend à marcher.

Mais rien ne va dans la vie de Magali. Par exemple elle est épuisée psychologiquement par le mystère qui plane autour de la disparition de son mari Darius, neuf mois plus tôt, parti un matin faire son jogging, et jamais rentré depuis.

Mais il faut affronter le quotidien. Déposer Albane chez une nounou compatissante. S'occuper d'Etienne et aller à un rendez-vous avec une psychologue qui a bien compris que quelque chose cloche.

Quel rapport entre Magali et Andrew ? A priori aucun, si ce n'est que Magali habite près de Colleville sur Mer.
Et sauf qu'on comprend que le métier de Magali est d'être guide. Guide pour cette partie de la Normandie qui accueille toutes ces personnes qui viennent voir les plages du débarquement.

Et justement ce jour-là elle doit prendre en charge un vétéran.

Et ce vétéran ce sera Andrew.

Rien ne sera simple entre ces deux personnages : Magali, enferrée par ses problèmes de mère seule devant assurer un quotidien infernal, et Andrew, dont on comprend qu'il n'a prévenu personne de son escapade hors des Etats-Unis, et qui vient sur les terres de sa jeunesse, revivre un drame enfoui sous le poids des années, auront bien du mal à se comprendre.

Hugo Boris tissera l'histoire d'une rencontre entre deux êtres bousculés par la vie. Dans une improbable retrouvaille sur la plage où il a débarqué, Andrew et Magali fraterniseront dans une fraternité spontanée, chacun des deux abandonnant quelques minutes la posture figée dans laquelle ils survivaient jusque là.

La plume d'Hugo Boris est agréable sans être littéraire.
On suit les deux protagonistes avec circonspection et intérêt, dans ce paysage de bocage si typique du Calvados, et en refermant le livre en ayant l'impression d'avoir appris un peu plus sur cette histoire mythique de Juin 44, un récit à hauteur d'homme qui démystifie le conte qu'on raconte depuis dans les films, et qui montre que les héros qu'on honore cachent aussi des hommes et des femmes marqués à jamais par une guerre destructrice.
Commenter  J’apprécie          363


critiques presse (3)
Culturebox
09 janvier 2023
Hugo Boris nous plonge dans son nouveau roman dans l’enfer du Débarquement de Normandie, à travers une rencontre entre un ex-soldat américain débarqué sur Omaha Beach le 6 juin 1944 et une guide qui fait visiter les lieux aux touristes. L’histoire de deux destins qui vont se rejoindre.
Lire la critique sur le site : Culturebox
FocusLeVif
04 janvier 2023
Scène introductive: en cinq chapitres, pendant une petite cinquantaine de pages haletantes, Hugo Boris projette son lecteur en 1944 sur les plages du débarquement, sous le crâne casqué d'un jeune Andrew partagé entre un émoi de jeune homme et la boucherie qui s'annonce. [...] Un thriller psychologique tendu et sensible.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LeMonde
21 octobre 2022
Il dit avec douceur la façon dont l’absence habite ses personnages, les hante et les tétanise. Et leur ménage la possibilité, au détour d’une rencontre, d’y voir enfin une ­amicale présence.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
À la vue de son menton qui s'est mis à trembloter, Magali retient Émilien pour laisser Andrew tranquille. Le vieil homme plonge les mains dans ses poches, extrait des poignées de sable mouillé qu'il a dû ramasser sur la plage, les aplatit grossièrement sur la croix, essaie de combler les rainures des lettres gravées dans le marbre. Il essuie la surface avec le plat de sa manche pour retirer le surplus. Le nom de LEE J. GARNETT apparaît en lettres dorées, alors il sanglote pour de bon, la poitrine soulevée de hoquets.

Fatigué de rester immobile, Êmilien échappe à la vigilance de sa mère et se rapproche. Andrew lui attrape la main et ils restent quelques instants côte à côte, le vieillard et l'enfant, offrant à Magali le spectacle inattendu de leurs deux silhouettes asymétriques, de leurs peines indicibles, l'un devant la tombe de son camarade perdu, l'autre devant celle, imaginaire, de son père disparu.
Commenter  J’apprécie          290
Les parachutistes du 82e étaient ébahis de voir les paysans continuer de travailler dans les champs autour de Sainte-Mère-Église bombardée. Elle devine maintenant ce qui peut l’expliquer, surprise par la force d'inertie de l'intendance quotidienne et par l'asile provisoire qu'elle lui offre. Elle ressent un pincement d’anxiété au moindre ralentissement, dès que ses pensées vagabondent. Pendant un arrêt à un feu qui s'éternise, seule dans sa voiture, la question revient toujours : qu'est-ce qu'elle n'a pas vu ? Qu'est-ce qui lui a échappé ? La question est assise à l'avant de la voiture pendant chaque trajet, tapie derrière chaque arbre, chaque haie. A la maison, elle l'accompagne dans chaque pièce. La nuit, si elle entend du bruit dans la cuisine, elle se dit qu'elle va la surprendre en train de chercher quelque chose à manger dans le frigo. Elle porte en elle la question comme elle a porté ses enfants.
Commenter  J’apprécie          280
… quitter son corps, quitter sa peau qui n’est plus une frontière entre lui et le monde, recroquevillé en lui-même, en attendant qu’Omaha ne le rappelle, ne le ramène à l’épouvante, continue d’entamer le noyau profond de se personnalité, parce qu’il n’y arrivera pas, il le sait maintenant, il restera sur cette plage pour toujours, quoi qu’il arrive, le jeune sergent courageux qui donnait des ordres serrés ce matin quand la cale prenait l’eau, le jeune homme qui dégainait son arme de poing pour faire plier son barreur, le type certain de la marche à suivre pour empêcher ses hommes de se noyer n’existe plus, n’existera plus jamais, ses traits sont tombés, il n’y a plus que l’enfant qui subsiste encore au fond de son être, pelotonné de peur contre le sable froid, qui voudrait qu’on vienne le chercher, parce que c’est trop dur, qu’il est trop loin de ses parents, de ses frères et sœurs, trop loin de chez lui, tout seul, alors sa poitrine se soulève, les larmes ruissellent de ses yeux, il sanglote avec des hoquets silencieux, ses lèvres forment le mot, l’articulent d’abord avant que le son ne parvienne à sortir de sa bouche, le mot porteur de son propre soulagement de toute éternité.
- Mom …mom …
Commenter  J’apprécie          160
Si il y en a dans ton groupe qui se réjouissent des morts allemands, lui avait-il dit une fois, ou qui viennent ici en conquérants, persuadés d'être du bon côté de l'histoire, tu leur parles des dix mille déserteurs américains qui erraient sur les routes de Normandie comme des bandits de grand chemin pour attaquer leur propre convoi et revendre les marchandises au marché noir. Et si ça ne suffit toujours pas, tu leur parles des trois mille cinq cent femmes qu'ils ont violées.
Commenter  J’apprécie          250
— S'il y en a dans ton groupe qui se réjouissent des morts allemands, lui avait-il dit une fois, ou qui viennent ici en conquérants, persuadés d'être du bon côté de l'histoire, tu leur parles des dix mille déserteurs américains qui erraient sur les routes de Normandie comme des bandits de grand chemin pour attaquer leurs propres convois et revendre les marchandises au marché noir. Et si ça ne suffit toujours pas, tu leur parles des trois mille cinq cents femmes qu'ils ont violées.
Commenter  J’apprécie          240

Videos de Hugo Boris (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hugo Boris
L'édition 2022 du Grand prix Sofia de l'Action littéraire a eu lieu le 18 et 19 mai, à Chambéry. Elle a proposée une table-ronde intitulée « Les festivals littéraires à la croisée des arts » en présence de Daniela Farail (festival du Premier Roman de Chambéry), Sébastien Planas (Festival international du livre d'art et du film) et Dominique Rouet (festival le Goût des autres), Carole Zalberg (autrice et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et Hugo Boris (auteur et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et animée par Cécile Deniard, Présidente de la Sofia.
+ Lire la suite
autres livres classés : Normandie (France)Voir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (360) Voir plus




{* *} .._..