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EAN : 9782258152779
347 pages
Presses de la Cité (13/06/2019)
3.79/5   7 notes
Résumé :
1960. Louise part sur les traces de son grand-père disparu en Allemagne pendant la guerre de 1914… Ce passé resurgi apaisera-t-il le cœur de son père, meurtri par l’absence de la figure paternelle ? Commence alors pour la jeune fille une longue quête des âmes, des cœurs, de la vérité.

Depuis le comptoir de son café, Joseph Lapraz voit défiler les jours et disparaître ses derniers clients. Un matin de 1958, lorsqu’un inconnu vient lui demander son chem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Mon avis
Je remercie PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « La Jeune fille qui déplaçait les montagnes » et ainsi de retrouver la plume fluide et poétique de Patrick BREUZE que j'ai découverte lors de la lecture de « Mon fils va venir me chercher » et « La Valse des nuages », romans que j'ai beaucoup aimés et qui se déroulent dans ma belle région « Les Alpes du Nord ».

Je remercie également Patrick pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.
L'auteur nous transporte en 1958 dans un village Haut-Savoyard où un inconnu qui a un accent allemand, arrive au café de Joseph et demande le chemin lui permettant de rencontrer Louise, la fille du cafetier...
Les habitués du bar sont méfiants et il en est de même pur le patron qui garde une rancune contre les « boches » comme ils disent tous.. Il est vrai que Joseph ne s'est jamais remis de la disparition de son père Eugène lors de la Première Guerre Mondiale.

Nous faisons également connaissance avec Louise que Darius semble chercher afin de lui remettre des lettres de son grand-père. Eugène serait-il encore vivant ?

Patrick BREUZE dépeint à merveille la beauté des paysages des Alpes mais également les traits psychologiques des protagonistes de son roman, les rendant vrais. Ainsi l'on ne peut que s'attacher à Louise, cette jeune fille de 18 ans, forte et volontaire, prête à tout même l'impossible pour retrouver la trace de son aïeul.

J'ai beaucoup aimé ce roman régional passionnant, émouvant, empli d'amour et d'espoir que j'ai dévoré d'une traite tant il me tardait d'en connaître le dénouement et que j'ai refermé à regret.

Très bon moment de lecture.
Lien : https://leslecturesdecerise7..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Des hommes seuls, des espoirs déçus, des parcours pleins d’ornières. Parfois, ils se mettaient à parler les yeux dans le vide, l’âme bredouillante. Des fois aussi, ils pouvaient rester des heures à regarder défiler leur vie au fond de leur verre, sans rien dire. Vécus ou non, leurs exploits étaient sans importance puisque personne ne les écoutait. Il n’y avait que pour les histoires de femmes que le ton montait. Alors, les gestes devenaient menaçants et dérisoires en même temps, les rires refluaient, les larmes affleuraient. Car dans ces moments-là il n’était pas question d’existences ratées ni de malchance mais de la vie, la vraie, celle qui donne des frissons et fait pleurer à l’intérieur. Et celle-là, ils ne l’avaient pas vécue.
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La jeune fille dessinait pour son plaisir, aussi parce qu’elle avait du talent. Son univers à elle, c’était le catalogue Manufrance. Elle s’était d’abord essayée à reproduire les dessins, même difficiles ou compliqués, des corsets, des nécessaires à bigoudis, des peignes et des brosses, ce qui d’ordinaire plaît aux femmes. Devant son aisance avec le trait, la courbe ou les détails, tout le monde s’était extasié, son père le premier. Confiante, elle avait alors tenté sa chance auprès de la manufacture de Saint-Etienne, là-bas, très loin, au centre de la France.Son rêve aurait été de s’y faire engager ou bien de dessiner chez elle, à façon, d’après des modèles ou des photos. Un jour, elle reçut une lettre imprimée sur papier gris, qui sentait l’échec avant même de l’avoir ouverte. C’était un refus. Déçue, elle décolla le timbre de l’enveloppe pour sa collection, c’était toujours ça de pris, et l’affaire en resta là.Pour ne pas renoncer à son rêve, elle avait proposé ses services au Grand Bazar. Trois heures le matin à dessiner pour un petit catalogue destiné aux bons clients et le reste de la journée au comptoir à servir ou à emballer les commandes. Un compromis au goût amer, mais après tout elle n’avait que dix-huit ans.Et à dire vrai, Louise s’en fichait parce qu’elle avait pour elle d’être belle. Tout l’inverse de son père. En les voyant côte à côte, on ne pouvait s’empêcher de penser à un repentir de Dieu.
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Sa passion, c’était la vie des autres, les misères ordinaires, les trahisons, les combines foncières, les fortunes vite acquises ou les viagers suspects. Des histoires de tous les jours en somme, la grisaille des âmes et les arrière-cours de la vie. Son rêve aurait été d’être échotier, avoir un coin de page à lui dans l’un des journaux de la vallée pour raconter ce qu’il savait. Ici, les secrets de famille ne manquaient pas, que la terre des tombes n’arrivait pas à étouffer. Seulement ni L’Echo du Haut-Giffre, ni L’Illustré du Faucigny n’avaient voulu de lui.
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Peu à peu, le silence l'enveloppa. Pas le silence ordinaire, mais la grande respiration du monde, là où tout se mêle et se confond : les hommes, les bêtes, les plantes, la terre et tout ce qui va avec. Cet immense silence, on le lui avait raconté. Il avait écouté, imaginé, s'était interrogé, avait rêvé aussi, rêvé surtout. Cette fois, il y était. D'où venait que ce silence apaisait ? Personne n'avait su le lui dire. Peut-être parce qu'il n'y a pas d'explication. Il faut le vivre, y entrer et se laisser porter.
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Et à dire vrai, Louise s’en fichait parce qu’elle avait pour elle d’être belle. Tout l’inverse de son père. En les voyant côte à côte, on ne pouvait s’empêcher de penser à un repentir de Dieu. Une beauté simple qui dès le premier regard mettait l’œil en éveil. Ensuite, on n’avait de cesse d’y revenir, de détailler, de découvrir, de prendre plaisir à seulement regarder.Des cheveux bruns jusque sur les épaules, une courte frange sur le front, des yeux noirs comme sa mère, des sourcils luisants telles des aiguilles de sapin après la pluie. Rien de plus qu’une autre, en apparence. Mais il suffisait qu’elle sourie, que ses lèvres s’ouvrent, que ses joues se creusent de deux virgules, et là elle devenait belle à ne plus savoir quoi dire. Les hommes d’ailleurs ne disaient rien, osant à peine rêver en secret sous la couverture de laine du lit conjugal
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