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EAN : 9782360540372
153 pages
Le Mot et le reste (20/01/2012)
3.87/5   34 notes
Résumé :
Daniel avait vu évoluer Alice, les raquettes aux pieds, un peu en dessous des Rabasses.
Il l'avait suivie à distance, accordant ses pas dans les empreintes luisant au soleil telles des gaufres. Pas pour la surveiller, non, juste dans l'hypothèse où elle ferait une mauvaise rencontre. Daniel veilleur de jour. Il l'escortait ainsi lorsqu'il aperçut à son tour les corvidés. Alice, la quarantaine passée, secrétaire de la scierie, entend quitter son mari et échapp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman aussi noir que flamboyant…Le flamboyant, à notre grand soulagement, sera vainqueur !...

Pas fûtée pour un sou…suis-je ?!!! Je vais m'expliquer… j'ai découvert cet écrivain-paysan-poète… par hasard dans une librairie au nom, allant de pair avec l'univers d'André Bucher : Il s'agissait de « La Cité du vent » [Saint-Flour / Cantal ], où j'étais de passage chez des amis, à l'automne 2016… Voilà, dans un premier temps, le contexte de cette première acquisition…

Une première lecture… trop rapide, trop superficielle, de cet écrivain même si l'enchantement a opéré, avec une langue musicale, poétique à souhait… Il aura juste fallu, un échange très récent, enthousiaste, complice avec une camarade (qui se reconnaîtra sûrement !…) appréciant également très fort cet écrivain singulier… pour me souvenir de cette « Fée d'hiver »… que j'ai été aussitôt extraire de mes rayonnages…
Cette fois , quelque peu coupable de ma lecture première , négligente, j' ai fait une relecture, plus attentionnée…Car, « gourde que je suis »…. Je n'avais pas même percuté au jeu de mots… du titre, phonétiquement à double sens donné à cette narration passant du drame, de l'horreur à l'Enchantement recréé….dans des existences pourtant fort mal parties !...

En effet, ce récit débute par un drame : le destin de deux gamins, deux frères , Richard et Daniel, dont l'enfance a été brisée par un « fait divers »… : leur père a tué leur mère, épouse « infidèle » pour se suicider ensuite. Ces deux enfants seront mis en famille d'accueil. A partir de ce drame, Daniel, le cadet , en perdra la parole… et communiquera par l'écriture… le grand frère, Richard, lui se console avec la musique… Les deux frères sont très attachés l'un à l'autre et se protègent, se trouvant assez isolés et en marge…

L'amant, le fermier voisin, et père de trois enfants ; Robert, Pierre et la petite Alice… Les Monnier [sans oublier le cousin, Louis, qui deviendra un temps le mari de la Belle Alice] seront des « Ennemis jurés »…Les enfants restant enferrés dans les rêts de la tragédie et de la haine de leurs parents…,hormis Alice…Figure solaire du récit

Des êtres cabossés, en dehors d'Alice, figure féminine rayonnante, qui tente de garder la tête hors de l'eau , dans cet environnement glauque et malsain… Dans cette sorte de huis clos entre gens du pays, arrive L'Etranger, Vladimir,serbo-croate, bûcheron au grand coeur, ayant fui la guerre de son pays…sa famille, massacrée ! En exil, il se loue pour des petits boulots… Et se retrouve un jour devant la porte de la scierie familiale d'Alice et de ses horribles frères…

Heureusement, Richard, le voisin détesté des patrons de Vladimir, viendra lui offrir son amitié . Vladimir, très seul après ses journées de travail est logé très chichement par « ses patrons »dans une piètre caravane… le « bûcheron en exil »trouvera enfin accueil et chaleur humaine auprès des deux frères , orphelins…

Je n'en dis pas plus long… Ces êtres « cabossés », abîmés…. se reconstruiront grâce à leur bienveillance réciproque ainsi qu'à la venue dans ce cercle intime de la "Fée d'hiver", Alice… Un petit noyau amical, amoureux va se coudre, se créer, réparer les blessures profondes de leurs passés…

De magnifiques descriptions de la forêt, des montagnes, de Dame Nature, tour à tour merveilleuse, réconfortante ou cruelle !

Du « Fait divers » atroce, monstrueux… la narration fort lyrique d'André Bucher nous emportera de l'autre côté de la rive, infiniment plus ensoleillée, celle de la « Fée d'hiver « …
Des Renaissances, des Reconstructions de vies ,mises à mal prématurément. Ces vies en lambeaux, que l'on accompagne dans une première partie, nous demandant si une éclaircie va se décider à se montrer ?! Eh bien, Oui…Les chemins seront durs… mais les personnages très attachants… parviendront à se construire, à trouver un équilibre, un sens, une chaleur humaine fiable, dont ils ont manqué tous les quatre…Daniel, Richard, Vladimir et Alice

Les frères d'Alice, trop abîmés, embourbés ou pas assez intelligents pour redresser la fatalité les ayant frappés dans leur enfance, resteront dans leur microcosme étriqué et stérilisant…

Un très beau roman… magique, nous offrant un moment de grâce : l'Espoir , la Joie de suivre des personnages attachants, que l'on voit grandir, changer le cours de leur vie, avec une détermination farouche…Même si rien n'est jamais acquis … définitivement !

« Vladimir se frotte les yeux, il pense que les fées d'instinct savent que pour enchanter le monde, il y a forcément , dans l'attente du jour, une petite marge d'erreur. « (p. 152)

Désirant poursuivre cette sensation d'enchantement... j'ai réservé à ma médiathèque deux autres textes de ce "paysan-poète", qui vont être dans mes toutes prochaînes lectures: - "Le Pays qui vient de loin" et "Le cabaret des oiseaux"...

******
Voir lien : https://lemotetlereste.com/litteratures/alecart/


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Comme quoi, le hasard fait souvent bien les choses...car si je n'étais pas rentrée dans cette librairie le jour où André Bucher dédicaçait son dernier roman, je n'aurais peut-être jamais entendu de cet auteur que je trouve vraiment remarquable...à tel point que j'ai emprunté tous les ouvrages de lui que possédait la médiathèque de ma ville. Mais, celui-ci, "Fée d'hiver", il est à moi...et dédicacé s'il vous plaît !

Bref, excusez-moi pour cette petite introduction en entrons dans le vif du sujet. En prologue de ce livre se trouve retranscrit un fait divers advenu le 31 août 1948 dans le Sud de la Drôme où il est question d'un mari jaloux qui abat sa femme à coup de fusil de chasse avant de se donner la mort, laissant ainsi deux jeunes enfants orphelins.

Tout commence donc ainsi et c'est à partir de là que le lecteur suit ce qui va être la vie de Daniel, à l'époque âgé de quatre ans et de son frère aîné de deux ans, Richard. Peut-on réellement se remettre d'un tel drame et mener une vie normale par la suite ? Même s'ils ont tous deux été placés dans une famille d'accueil aimante, Daniel ne prononcera plus jamais un mot et Richard en gardera des séquelles, même si ces dernières ne sont pas forcément visibles.

Non loin de la ferme où ils ont grandi, vivent les frères Monnier, Robert et Pierre avec leur soeur Alice et leur cousin Louis. Très vite, entre ces deux camps d'agriculteurs naît une antipathie qui ne sera que grandissante au cours du roman.
Pour que nos personnages soient au complet, il faut également rajouter l'immigré croate Vladimir qui lui aussi est orphelin et a vécu dans la terreur de la guerre jusqu'à son arrivée en France. La même question se pose alors pour lui que pour les frères Lacour (Daniel et Richard), à savoir peut-on encore croire en la vie lorsque l'on a vu les pires horreurs que l'homme est capable d'accomplir ?

Un roman où des destins se croisent, s'entremêlent et où quantité de sujets sont abordés, celui de la guerre et de son opposé, l'amour, celui de la montagne et du réconfort qu'elle peut parfois nous apporter mais également l'exil ou l'exode et bien d'autres encore.
.
Un ouvrage qui porte bien son nom car il s'agit ici d'un véritable conte de fées, malgré des débuts dramatiques pour la majorité des personnages, très bien écrit même si je regrette un peu d'avoir rencontré un peu trop souvent des phrases beaucoup trop longues à mon goût ! Mais bon, c'est aussi cela qui fait son charme...A découvrir !
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Il y a des auteurs comme ça, vous ne savez pas pourquoi, ni comment, qui vous ensorcellent, qui vous exaltent, qui vous transcendent. Il y a Eri de Luca, Jon Kalmann Stefansson, pour ne citer que ceux là, mais également, André Bucher.

J'avais lu, il y a déjà quelque temps, Déneiger le ciel. Je le porte en moi, me le remémore souvent. Je savais qu'André Bucher avait écrit d'autres livres et m'étais promis de me les procurer.

Mais comme les autres auteurs cités plus haut, j'attendais avant d'en prendre possession. Ah ! le bonheur de l'attente. Je veux, je convoite l'objet tant désirer, mais j'attends… Quelque chose d'irrésistible en moi me retient… J'attends le moment, j'apprivoise, je force ma timidité, car oui, il s'agit bien de timidité. Jusqu'au jour où je me décide enfin.

Mais mon attente sera-t-elle à la hauteur de mes espoirs ? Retrouverais-je le même sentiment que j'ai ressenti à la lecture de Déneiger le Ciel ? Ne serais-je pas déçue ?

Et bien non, pas du tout ! Je retrouve dans ce livre, la même poésie, le même sentiment indescriptible que dans le précédent. La lecture de Fée d'hiver est tellement poignante.

Une histoire simple, mais une écriture enchanteresse et poétique pour décrire les peines, les guerres, la bêtise, la méchanceté mais aussi et surtout l'amour et la beauté sauvage de la nature.

Merci Monsieur Bucher pour votre humanisme et votre générosité à nous faire partager votre monde que vous savez si bien mettre en mots.
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D'un fait divers tragique, André Bucher nous en fait un "Fée d'hiver" !

Deux frères vont se forger une armure (arme - mur) face à leur destin d'exilés de la perte (mots de l'auteur).

La montagne sera le refuge des âmes tourmentées.

Tout va s'animer la nature, les oiseaux, aux frontières de l'imaginaire juste entre la sensiblerie et la sensibilité.

- Effleurer la confidence, développer les mythes, incarner ce qui vous dépasse -

Alice, sera un trait d'union entre deux familles qui se vouent une haine féroce depuis des décennies.

Hommage à une vallée perdue !

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André Bucher se dit paysan - écrivain, il s'auto suffit et nourrit son prochain.
Il vit dans les pré Alpes du Sud de l'agriculture bio.
"Se sent plus cerf que chasseur",
La montagne et la forêt sont sa vie.
Toutes ses paroles dites lors d'un passage à "La Grande Librairie" de Busnel le 6 mai 2016.
"Ne soit pas montagnard, soit une montagne".
mais également,
" Seule une montagne peut comprendre le hurlement du loup".

Planté là, sur le plateau de cette émission, ce taiseux barbu, chevelu au regard bleu perçant, tel celui d'un aigle, un sourire d'enfant et de grandes et belles mains qui s'ouvrent à l'intelligence du coeur.

Décalé sur ce plateau de télévision dans sa grande simplicité où Busnel parle, parle, parle .... et lui essaie avec ses mots, de faire passer, tant bien que mal, son immensité poétique montagnarde.
Sa présence semble incongrue, et pourtant, on se surprend à être suspendu à ses lèvres et à retrouver dans ses silences, sa plume ; à revivre ses écrits, où la poésie, et sa littérature un peu onirique nous ont propulsé dans un monde rempli de merveilleux.

Monsieur André Bucher, vous m'avez conquise,
vous êtes un magicien des mots,
vous les faites danser, resplendir, scintiller.

A découvrir !

(André Bucher né en 1946, dcd en 2022)
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Au gré des ciels, les états d'âmes s'impriment cryptés par la voix calfeutrée d'André Bucher, les hommes se taisent, ce sont les lieus qui osent et défient, la nature impose son rythme et révèle les secrets.
Deux orphelins de 4 et 6 ans, les enfants Lacour, devenus adultes, se réinstallent dans le creux de leur chagrin à la ferme des Rabasses, là ou le drame s'est joué, il y a 17 ans, farouche implacable, assourdissant. Ce jour là les cris de Daniel effacèrent l'horreur, l'absence de souvenirs " comme une éclipse" est devenue une boule qui l'empêche maintenant de parler. Son frère le Grand Richard Lacour devient le veilleur, lucide, hypersensible, habité par l'intransigeance du bûcheron.
En face d'eux, habitent les Monniers, le père est mort, celui qui voyait maman Lacour, les deux frères Robert et Pierre puis louis le cousin défendent leur bien, leur seul raison de vivre la scierie, comme une rancoeur sourde prête à germer.
Vladimir un croate est embauché à la scierie, une aubaine pour cet immigré qui a tout perdu.
le ciel au dessus du Val Triste lui est devenu familier, l'ardeur des Lacours vont l'aider à se reconstruire, communiant dans une nature qui l' adoube, la force de ses mains, ses yeux où circule la sève des résineux, le font renaître.
La nature a choisi . A force de côtoyer ces naufragés de l'enfance ses sens vont s'ouvrir à la vie . Alice la Fée d'hiver de Daniel va elle aussi adoucir l'immense Vladimir.
C'est un huis clos dont la reine de coeur, la soeur des frères Monnier, Alice est devenue l'enjeu.
la coupe de bois tombera, dans un camp puis dans l'autre camp. Après l'échec du mariage entre louis et Alice un nouveau drame précipitera les familles dans la haine.
En lisant ces lignes on redevient rôdeur, marcheur, ces lignes sont des sentiers que l'on suit, des oiseaux qui se perchent et des ciels qui vous guident. Quitter ce livre c'est abandonner un refuge en montagne, renoncer à la neige à la sueur qui perle dans la montée vers le col de Perty.
J'aime ce livre comme un solitaire, qui me ressemble, en évadé errant dans la neige et le froid, j'ai flanché à cette prose si charnelle, si imbibée d'absences, de pluies et de larmes aussi, de celles qui restent au bord du vide, et qui refluent à la lueur des étoiles.
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critiques presse (1)
Telerama
23 mai 2012
Le livre est court, mais il multiplie les points de vue et les formes, se déploie lentement, infuse dans la mémoire des lecteurs.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
J'aimerais tant que ses longues jambes m'emportent, qu"elles me projettent derrière l'horizon, le mystère de ce monde, et qu'on revienne à la nage pour y faire place nette dans la tête. J'esquisserais un soleil clair, à l'interieur.Il battrait doucement contre une falaise, comme la mer, ou un sourire de lumière sur un coeur.
Alors à quoi bon parler? Il existe tellement de voix de par le monde.Des voix qui crient, qui tombent, personne ne les entend. Des mots partout, étranges, indifférents aux cris, aux pleurs, des mots qui tuent les voix. .. (p.28)
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Vladimir
(1995-1998)

Autrefois, il lisait, beaucoup. En raison de la barrière de la langue et même s'il avait étudié le français, c'était du ciel dorénavant dont il se contentait de tourner les pages. Lorsqu'il couchait dehors, les mots les plus redoutables, dans ce grand livre naturel, se nommaient: orage vent grêle et neige ou froid et trombes de pluie, au choix. Ils le renvoyaient à une connaissance primitive, en proie au monde sauvage. Vladimir réalisa qu'il venait de bondir hors de l'histoire pour affronter, le climat, la géographie et les lois d'un autre pays. (p. 40)
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Dans l'après-midi, il fut en vue du col de Perty. Des flocons Flottaient dans l'air pour retomber cousus et compacts sur la chape de brouillard ceinturant la Vallée.
Ils formaient d'abord un doux duvet puis bientôt un ample édredon.
Seules les crêtes, en lacérant des monceaux de brume, émergeaient de cette double portance ouatée.
Un pâle soleil rescapé, fiché à califourchon dans l'intervalle, son ovale extirpé à grand-peine d'une lucarne dans le ciel uniformément gris, pressait timidement son citron.
P46
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Alice n'avait jamais vu Richard et Daniel aussi joyeux. Daniel la considérait gentiment. Cet homme avait chassé de son coeur l'amertume. Elle aurait aimé en parler avec lui. Mais il se taisait, se contentant de se montrer bienveillant, se plaisant sans doute à penser que la plus jolie des paroles est celle dont on ne capte pas le bruit.
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En revanche, pour Vladimir, cette cabane symbolisait la maison de l'exil. Oh ! à peine plus grande qu'une boîte à chaussures mais il avait le droit d'y remiser ses souliers, il se plaisait dedans. Il avait, comme on dit, les pieds au sec avec, tout autour pour décor, la prairie, géante toile d'araignée nimbée de rosée et, comme ambiance, les matins frissonnants dans le murmure proche du ruisseau et le bruissement des arbres. Aussi, en quittant à l'aube son "chez soi" pour se rendre au travail, espérait il avoir mis du sens, recousu et relié son existence. Le début d'un poème en prose trottait dans sa tête. Poussé par le vent qui dans son esprit a une direction sûre, il avance dans sa vie à la poursuite des nuages, les voir qui cavalent sur l'immense patinoire et l'oeil noir de l'univers.
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Videos de André Bucher (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de André Bucher
Rencontre avec André Bucher autour de son dernier livre "Tordre la douleur", aux éditions Le mot et le reste. Entretien filmé à la librairie Le Bleuet le 16 janvier 2021 (sans public). Partie 5.
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