AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782350874210
336 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (24/08/2017)
3.8/5   172 notes
Résumé :
Hiver 1709, dans le sud de la Bretagne. Une vague de froid sans précédent s'abat sur le Royaume de France, déclenchant une famine effroyable. Arzhur de Kerloguen, modeste hobereau breton, assiste impuissant à la mort du dernier de ses sept enfants. Sa femme perd la raison et lui, les ultimes fragments de sa foi. Maudissant dieu, il décide de devenir plus cruel encore que le seigneur ne le fut avec lui. Printemps 1715, au large des Caraïbes. L'Ombre, un farouche capi... >Voir plus
Que lire après Le sans dieuVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 172 notes
Après une série de lectures un peu "démoralisantes",j'avais envie de légèreté, comme on dit,"de fraîcheur ".Après en avoir discuté avec mon libraire,il m'a mis ce roman dans les mains.Et me voici donc revenu dans ma jeunesse,un temps où on pouvait s'évader sur "l'île au trésor ", jouer les chevaliers avec "Ivanhoe"suivre Zevaco,Pardaillan et bien d'autres,bref,"un temps que les moins de vingt ans (et même un peu plus,hélas, pour moi. ) ne peuvent pas connaître......
J'ai ouvert l'ouvrage et,après quelques pages, d'une grande enjambeé,j'ai quitté la Bretagne pour me retrouver dans les Caraïbes, pirate sur le bien nommé "Sans Dieu",sous les ordres de l'Ombre,un capitaine d'une grande cruauté envers ses ennemis et, parfois même aussi, vis à vis de son équipage .Et alors là, pas de quartiers,on va en aborder des navires ennemis,on va en trucider des adversaires,on va "en trousser" des femmes et en avaler des breuvages....Les bagarres sont légion, on se poursuit,on s'épaule,on se trahit...On s'ennuie quand le vent manque..
Voilà ,à mon avis un vrai bon roman de piraterie,comme on les aime,très bien écrit, très bien narré, où la brutalité ambiante est rendue avec finesse et tact.
Je ne vous ai pas parlé du Padre?et de Morvan?et deColin?de Face-Noire?de Gant de fer?de Palsembleu?d'Amselme?
Je ne vous ai pas payé une(?) bière au "Cochon sauvage"ou au "Perroquet rouge?
Je ne vous ai pas fait monter sur l'"Albinos "ou sur la dunette du" Sans Dieu?"
Ah,Mortecouille!!!! Mais où ai -je la tête ?
Alors non je ne rajoute rien,je vous laisse embarquer...et ne venez pas vous plaindre si vous avez le mal de mer,je vous ai prévenus. ...
Par contre,mon but est atteint,j'ai vraiment passé un bon moment....et bien rajeuni d'au moins....oh,oui,un peu plus,même. ..
Commenter  J’apprécie          646
Et yo ho ho et une bouteille de Rhum !
J'aime bien les challenges, ça m'oblige à chercher, fureter et tomber sur des livres que sans doute, je n'aurais jamais lus.
Ici défi au sein du challenge objet : trouver un livre ayant sur sa couverture un contenant orange (et non un contenant transparent avec une boisson orange). J'ai cherché et j'ai trouvé "Le sans-Dieu", un récit de pirates.... de pirates oui oui. Allez je l'avoue c'est mon premier roman de pirates. Vous n'imaginez même pas la tête de mon mari quand je lui ai avoué que 1. je n'en avais jamais lu et 2. je n'avais jamais fini "L'île au trésor".... J'ai eu droit à un regard particulièrement noir (il a adoré, gamin, "L'île au trésor")....
.
Donc je me retrouve avec ce bouquin de pirates. Bon évidemment j'ai vu des films de pirates, comme ceux avec Errol Flynn ou Johnny Depp. Voilà toute ma culture en la matière.
Le livre est bien écrit (même si parfois ça tourne un peu trop à "j'imite la langue du 18e"), difficile à lâcher, bourré d'actions, de retournements, de trahisons, de demoiselle en détresse à sauver, de bateaux qui coulent....
J'avoue j'ai passé un bon moment. Que m'en restera-t-il ? rien je le crains. Un peu trop de clichés à mon goût, je me demande même si j'ai pas la totale même (demoiselle en détresse, jeune homme valeureux qui va la sauver, fils qui se découvre un père, pirate qui sous sa cruauté cache un coeur, Jésuite moderne et grognon, des trésors, des batailles....) : en fait j'ai presque l'impression que l'auteure a coché les cases (un peu comme un James Bond : on a la fille avec laquelle il va coucher, la scène au casino, la course poursuite en voiture....). Bon après j'ai passé un bon moment dans les Caraïbes donc je ne me plains pas....
Commenter  J’apprécie          440
Ce que j'ai ressenti:

Pirates!
Oyé, Oyé, les aventuriers! Je vous ai trouvé une embarcation orangée, sur laquelle souffle un vent démoniaque, quelques relents de rudesse, et des cris de rage de vivre… Un navire redoutable, où l'Ombre tient bon la barre, et où son équipage n'a que vénération pour ce capitaine sans foi, ni loi. Il est grand temps de monter à bord de, le Sans Dieu et de prendre la vie côté pirates, à chercher des trésors enfouis, piller les navires nantis de richesses, grappiller quelques heures douces à terre, se noyer dans des verres de rhum, mais surtout: prendre le large et se retrouver au milieu de l'immensité, démunis devant toute sa beauté grandiose et ses éléments déchaînés…Virginie Caillé-Bastiste nous embarque sur les mers des Caraïbes, avec une plume exquise, un brin rétro et carrément époustouflante, dans un galion rempli de canailles aux surnoms improbables, pour une aventure des plus euphorisantes!

« -Vous n'êtes qu'un misérable écumeur des mers et ne m'effrayez point. Alors, battez-vous! «

Le Sans Dieu, où Dieu et sa présence…
J'ai particulièrement aimé cette virée aquatique, et les douces escales philosophiques. Dieu est là partout, même dans l'absence de foi…L'auteure malmène son capitaine, en lui envoyant des tempêtes d'eaux salines et des vagues de turbulences religieuses, ébranlant ainsi toutes ses convictions et le but même de son projet d'exil…Arzhur est un homme meurtri, cruellement blessé, fatalement athée, mais dans ses affrontements musclés et tactiques avec le Padre, il panse ses blessures purulentes et saccagées par le sel malin…Un duel au sommet des croyances, zébré d'éclairs de colères et d'accalmies ondoyantes, ses deux-là se livrent un combat virulent de mots acérés sur un plateau de noires terreurs et blanches rédemptions…Captivant!

"Votre Dieu, mille diables!"

Le Sans Dieu où la quête de liberté…
Parce qu'elle est pleine de rebondissements, de trahisons et d'amitiés, cette histoire m'a emportée. Virginie Caillé-Bastide, y met tellement de passions contraires, de forces exaltées, de port d'attaches historiques, que lire ce récit de piraterie ravive nos envies d'ailleurs et l'appel de la mer devient, plus que pressant…Même malmenée par des turbulences de grossièretés et des claquements de violences, ces flibustiers m'ont touché en plein coeur…Il y a dans ces vies de pirates, un absolu de liberté qui me fascine…C'est un coup de coeur flamboyant!



« Tous étaient devenus hommes du présent. Dès lors, l'action seule importait car leur choix de vie n'oscillait plus qu'entre liberté et potence. »



Ma note Plaisir de Lecture 10/10
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          310
La lecture terminée de ce très bon roman j'hésitai à le noter 41/2 ou 5 * . Il mérite 5* sans problème; en plus d'une passionnante histoire de pirates avec des combats superbement décrits dans une vraie ambiance de pirates, il y a un roman à réflexion concernant le caractère des deux principaux antagonistes. Un capitaine qui a affreusement souffert dans sa jeunesse suite à la perte d'êtres très chers, devenu intraitable dans ses relations avec ses semblables, et, un Padre, ecclésiastique à l'esprit missionnaire pour convertir les âmes perdues. Les joutes verbales entre les deux hommes font de ce roman un questionnement sur la bonté d'un dieu, si, il yen a un ? Un message d'espoir termine le récit après des scènes de combats atroces et un suspense digne d'un thriller. de plus, le langage ancien utilisé est pertinent et amène encore plus de réalisme.
Commenter  J’apprécie          302
Ma Doué benigouet!
L' Homme breton craint la colère de Dieu ... jusqu'à un certain point!

Sir de Kerloguen va assouvir sa rage de survivant de sa famille dans les fracas de mitraille et les claquements de drisses des trois-mâts. Pirate ne rendant compte à personne, sa haute stature de capitaine est aussi vénérée que crainte par son équipage.

Pour qui a grandi avec les récits de corsaires et pirates des lectures adolescentes, ce livre a un goût de jeunesse, et porte la nostalgie des récits d'aventures si prisés d'une époque sans écrans.
C'est sans doute pour cela que j'y ai pris un réel plaisir, consciente néanmoins de ne pas trouver ici de quoi renouveler le genre. L'auteur arrive pourtant à insuffler au récit un vrai parfum d'époque: ça ferraille rude, ça boit sec, ça perd une vie sur un coup de dé, ça craint Dieu, le diable et le Capitaine...

Dans cette époque où la vie humaine est si fragile, confrontée aux guerres, aux famines, aux massacres, l'essentiel du propos se concentre sur ce duel philosophe de l'existence d'un Dieu d'amour et de bonté entre l'Ombre, capitaine aux souvenirs fracassés, et le Padre, jésuite espagnol droit dans ses certitudes. Une querelle des extrêmes qui met en perspective du temps évoqué, les notions d'esclavage, de la loi du plus fort et des croyances intemporelles.

Un agréable voyage de flibuste, au romanesque assumé ( peut-être un peu forcé sur la fin) aux dialogues pétillants, à l'énergie vivifiante, porté par une écriture richement désuète, aux élégantes et ampoulées tournures de vieux français.
Commenter  J’apprécie          260


critiques presse (1)
LaCroix
27 novembre 2017
L’écriture est charnelle, parfois légèrement agaçante dans son souci d’épouser des tournures d’ancien français, mais tellement bien nourrie qu’elle nous donne à voir des personnages d’une belle épaisseur ainsi que quelques scènes truculentes.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
... les hommes que je dirige ne sont pas des enfants de chœur. Gueux, renégats, assassins, voleurs et autres gibiers de potence. Tous ont quitté leur village, fui leur famille, renié le pouvoir du Roy et le joug de sa loi. Mais pas la mienne. Saviez vous qu'un capitaine pirate est élu à la majorité des voix et qu'à tout moment, cette autorité, s'il en abuse, triche ou vole, peut lui être retirée par simple vote ? Nous n'avons pas inventé la démocratie et ce n'est certes pas à vous que je vais rappeler qu'elle est l'apanage des Grecs. Depuis des siècles, nous sommes sans doute la première société civile à l'appliquer, si modeste soit-elle. C'est pour cela, aussi, que nous faisons si peur aux pouvoirs en place, de quelque royaume qu'ils s'exercent. En pillant, tuant et rançonnant, nous ne faisons rien d'autre que ce qu'accomplissent les corsaires qui agissent pour le compte d'un Roy qui n'en tire profit que pour mieux remplir ses caisses, fomenter de nouvelles gueres et affamer davantage son peuple. La seule différence, c'est que nous ne rendons de comptes à personne et qu'aucun souverain ne touche son infâme dîme de cinquante pour cent sur la vente d'un navire ou la rançon de son équipage. Nous sommes les seuls armateurs de la vie que nous avons choisi de mener et, si vous me permettez cette formule, les premiers apôtres d'une nouvelle forme de liberté.
Commenter  J’apprécie          50
En ce matin blême du 21 février Arzhur de Kerloguen s'était levé avant l'aube pour parcourir la lieue qui séparait la modeste seigneurie dont il était le hobereau, de la petite crique de Kergastel où il ne désespérait point de ramasser des coquillages et piéger quelques crabes dans une nasse de fortune. Le vent glacial qui soufflait en rafales sur la grève avait compliqué son entreprise et en dépit de ses ardentes prières, sa pêche, composée de petites palourdes roses et de coques fut des plus maigres. Il en remercia néanmoins le Seigneur avec gratitude et reprit en frissonnant le chemin du retour.
Soudain, le long d'une sente, il vit le cadavre d'un homme qui gisait sur le dos et dont le ventre était si gonflé qu'il semblait prêt à éclater. Après s'être signé par trois fois, il se pencha en tremblant au-dessus du malheureux pour lui baisser les paupières de façon à ce qu'il n'offensât point Dieu en se présentant à Lui les yeux grands ouverts. Ce qu'il découvrit le glaça davantage que la bise elle-même. Les corbeaux avaient dévoré les yeux du défunt et ses orbites n'étaient plus que deux trous noirs d'où sortaient des vers.
Commenter  J’apprécie          20
En pillant, tuant et rançonnant, nous ne faisons rien d'autre que ce qu'accomplissent les corsaires qui agissent pour le compte d'un Roy qui n'en tire profit que pour mieux remplir ses caisses, fomenter de nouvelles guerres et affamer davantage son peuple. La seule différence, c'est que nous ne rendons de comptes à personne et qu'aucun souverain ne touche son infâme dîme de cinquante pour cent sur la vente d'un navire ou la rançon de son équipage. Nous sommes les seuls armateurs de la vie que nous avons choisie de mener et, si vous me permettez cette formule, les premiers apôtres d'une nouvelle forme de liberté.
Commenter  J’apprécie          40
- Pourquoi diantre avez-vous tous des sobriquets ?
- Corne de bouc, jeune Tristan ! Serais-tu donc simplet ? Si nous sommes à ce bord, c’est que nous avons tous fait des choses… Disons, pas toujours très honorables. Cornecul de la mer molle, nous avons laissé nos familles à terre et on n’aimerait pas trop que les sergents du Roy viennent leur chercher noises, car elles n’ont point à pâtir de nos choix. Le comprends-tu, rat de cale ?
Commenter  J’apprécie          60
Tous étaient devenus hommes du présent. Dès lors, l'action seule importait car leur choix de vie n'oscillait plus qu'entre liberté et potence.
Commenter  J’apprécie          180

Videos de Virginie Caillé-Bastide (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Virginie Caillé-Bastide
Rencontre en ligne Un endroit où aller du 10/05/2020 Virginie Caillé Bastide présente son roman, Le Sans Maître paru aux Editions Héloïse D'Ormesson. Elle est interrogée par Julie Vasa, journaliste pour l'édition suisse du magazine ELLE où elle tient la rubrique "Culture".
autres livres classés : piratesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Virginie Caillé-Bastide (1) Voir plus

Lecteurs (360) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..