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EAN : 9782073025609
192 pages
Gallimard (04/05/2023)
3.86/5   38 notes
Résumé :
Un homme transformé en chien par un quotidien millimétré ; des êtres privés de plaisir qui préfèrent devenir aveugles plutôt que de voir ce qu’ils ratent ; une femme, recluse depuis l’adolescence, qui tente de garder un lien lucide avec le monde en écrivant sa vie en poèmes ou une autre attendant sous la neige que son amant caché dans le verglas la prenne dans ses bras… Qui veille sans relâche derrière la petite lucarne qui ne s’éteint jamais ? Est-ce le grand-père ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avec L'Oeil, recueil de vingt-et-une nouvelles de Claire Castillon, une romancière dont on a surtout parlé dernièrement pour ses écrits jeunesse, l'écrivaine cultive l'art de crever les abcès et sa grande faculté à tisser des nouvelles, qui a toujours constitué un pan très important sa bibliographie.

Sur un style minimaliste qui est devenu sa marque de fabrique, elle y développe des histoires souvent dérangeantes, d'autres loufoques, parfois à la lisière du fantastique.

" ou comment sonder les névroses de ses contemporains et épingler les faux semblants avec des chutes souvent étonnantes , appelées ici "annexe", qui donnent envie de relire l'histoire; tant elle la fait basculer dans une dimension que l'on avait pas forcément perçu lors de la première lecture.

Ainsi, cette jeune femme qui, absorbée par la grâce d'un mouvement de gymnastique entraperçu dans un parc, devient incapable de se déplacer seule ou celle-ci qui va devenir comme sous l'emprise de tatouages de toutes sortes, sans oublier le récit de cet adolescent qui vit de manière fusionnelle avec sa mère, tétine et biberons de lait au quotidien .

Dans 'Madame Gueune » ou « Ma vraie peau », l'influence d'un Edgar Poe semble manifeste à travers des textes cinglants et coupants qui poussent le lecteur jusqu'au malaise et l'inconfort, avec toujours une pointe d'ironie sous jacente.
Lecture courte, plaisir durable..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'Oeil, recueil de vingt-et-une nouvelles de Claire Castillon, s'ouvre sur l'histoire d'une femme qui, alors qu'elle est assise tranquillement au jardin du Luxembourg et qu'elle regarde des sportifs entamer une danse collective au ralenti, sent ses forces la quitter. Qu'a-t-elle? On ne sait pas mais, ce qui est sûr, c'est qu'elle n'est plus capable de se mouvoir sans se tenir accrochée aux choses ou à leurs rebords...

Ces textes courts parlent de nous. Ce qu'ils ont de savoureux (on y prend vite goût lorsqu'on a compris le principe), c'est qu'ils réinventent la forme de la nouvelle à chute. L'histoire se termine d'une manière et puis, on tourne la page et on trouve une annexe toujours surprenante, qui nous fait sourire ou nous inquiète, soulignant la folie des personnages, donc la nôtre.
Parmi eux, on croise beaucoup de femmes : celle qui a pris en horreur son compagnon et ne sait pas comment le quitter ("Le gras du poulet"), s'enfermant dans une lâcheté qui la dépasse ; celle qui est soumise à sa mère et à ses ancêtres, au point de ne pas vivre sa vie et de s'enfermer dans des objets du passé, un environnement vieillot, puis de se fondre dans un tatouage qui n'en finit plus, pour se perdre ("Ma vraie peau"), ou celle encore qui s'éprend d'un SDF ("Mon sauvage"). "La cérémonie du jambon" est amusante : une histoire de chiens qu'on gâte tellement que... Et dans "Le rat", la narratrice est obsédée par un long poil qu'elle a sur la jambe et ne parvient pas à arracher (la chute est drôle!). Mais dit comme cela, on se demanderait : "Quel est l'intérêt?" Au contraire ! Ces textes se lisent agréablement, car ils racontent avec juste ce qu'il faut de décalage nos vies, et avec beaucoup d'originalité dans la forme. On sourit, on entre tout de suite dans chacune de ces existences qui se succèdent et qui, au fond, nous montrent une certaine tristesse contemporaine.

La suite (...)
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Je connais Claire Castillon et ai déjà acheté un de ses livres jeunesse à ma fille. Pur autant, je ne l'avais jamais lue. C'est à la demande de mon libraire que j'ai dévoré ce livre de nouvelles, et dévoré est un euphémisme tant je me suis régalé le à tous niveaux. Quelle originalité mais toujours à bon escient. Chaque nouvelle est suivie d'une chute d'une page qui donne un éclairage totalement nouveau sur ce que l'on vient de lire… le narrateur est toujours « je », majoritairement féminin. Certaines nouvelles sont dérangeantes, d'autres loufoques, certaines tragiques ou simplement intensément tristes. Mais elles donnent à voir les relations humaines, la solitude intrinsèque, mais également l'espoir . Une ode au pied de nez de la vie et surtout aux apparences. Je suis éblouie
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Quel régal. Je découvre Claire Castillon avec ce recueil de nouvelles particulièrement bien léchées. Chacune a son originalité , sa fin , son cadre, ses personnages. On sent que chacune peut être l'esquisse d'un roman plus vaste. Comme des esquisses de Picasso sur un coin de nappe en papier. La précision en plus. On est au coeur même de la création littéraire . A lire
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
04 août 2023
Un régal.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeMonde
11 juillet 2023
Une lecture à haut risque, qui échappe à cette « amnésie du plaisir » que l’autrice imagine.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Liberation
10 juillet 2023
Il y a là une interrogation partagée par ses personnages, qu’elle relève de la violence d’un mari ou de la solitude d’un grand-père veuf, tous valent plus qu’un coup d’œil.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ma vie prend alors de la vitesse et mon lit m'emmène vers des sommets merveilleux. À condition qu'aucun de mes bords ne touche les parois de mon rêve. Elles sont comme des lames de rasoir. C'est pour cette raison que je me réveille souvent en criant.
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Quand je suis avec lui, les paysages se parent d'une fine gaze. Ensuite, il arrive que le noir recouvre quelque chose, et je ne sais jamais si c'est le décor ou ma tête.
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Aujourd’hui, je prie pour partir au plus vite dans ce ciel merveilleux et infini et qu’on ne le réanime pas. Pour cela, je compte sur papa.
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Videos de Claire Castillon (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Castillon
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune https://www.mollat.com/livres/2563111/claire-castillon-river https://www.mollat.com/livres/2457390/charlotte-erlih-bacha-posh
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