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Peter R. Mitchell (Éditeur scientifique)John Schoeffel (Éditeur scientifique)Hélène Hiessler (Traducteur)
EAN : 9782930402208
217 pages
Aden Editions (18/02/2006)
4.3/5   22 notes
Résumé :
Comme dans le premier volume de Comprendre le pouvoir (Aden, novembre 2004), ce deuxième tome présente un aperçu de la pensée politique de Chomsky combinant la rigueur de la documentation avec la familiarité de la présentation sous forme de dialogues.
Après les trois premiers chapitres du Premier volume, le livre aborde
Au chapitre 4
« le réalisme » des alternatives au capitalisme.
Les façons les plus efficaces de combattre l'endoctrineme... >Voir plus
Que lire après Comprendre le pouvoir : Tome 2Voir plus
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J’ai les mêmes qualifications pour parler des affaires du monde que Henry Kissinger, Walt Rostow ou n’importe qui au Département de science politique, ou que des historiens professionnels –, aucune que vous ne possédiez vous-même. La seule différence est que je ne prétends pas être qualifié, et je ne prétends pas non plus qu’il faille l’être. […] Mais les affaires du monde sont banales : rien dans les sciences sociales ou dans l’histoire ou dans je ne sais quoi n’est au-dessus des capacités intellectuelles d’un jeune de quinze ans. Il faut travailler un peu, lire un peu, réfléchir – rien de très profond. […] L’idée qu’il faut posséder des qualifications spéciales pour parler des affaires du monde n’est qu’une escroquerie de plus. C’est un peu comme le léninisme : il ne s’agit que d’une nouvelle technique pour faire croire à la population qu’elle ne sait rien, et qu’elle devrait rester en dehors de tout cela et laisser les types intelligents s’occuper de tout. Pour cela, il faut prétendre qu’il s’agit d’une sorte de discipline ésotérique et qu’il faut être docteur es quelque chose pour pouvoir en parler. Mais c’est de la blague. (p. 62)
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Dans quel sens le socialisme a-t-il échoué ? C'est vrai que l'Union soviétique et ses pays satellites d'Europe de l'Est s'appelaient "socialistes", mais ils s'appelaient aussi "démocratiques". Étaient-ils socialistes ? On peut discuter de ce qu'est le socialisme mais certaines conceptions sont essentielles, comme le contrôle ouvrier sur la production, la suppression du salariat, des choses comme ça. Est-ce que ces conceptions ont été appliquées dans ces pays ? Pas même en pensées. Encore une fois, dans la période pré-bolchévique de la Révolution russe, il y a bien eu quelques initiatives socialistes mais elles ont été anéanties après la prise du pouvoir par les bolchéviques, en à peine quelques mois. En fait, les changements démocratiques en Russie ont aussi vite été écrasés que les transformations socialistes. La prise du pouvoir bolchévique a été un coup d'Etat. Et cela a été compris comme tel à l'époque. Ainsi, pour le courant principal dans le mouvement marxiste, la prise du pouvoir par Lénine a été considérée comme contre-révolutionnaire ; pour la gauche indépendante et des gens comme Bertrand Russel, cela n'a jamais fait aucun doute ; pour la gauche libertaire, cela a tout de suite été un truisme.

Mais on a écarté ce truisme de la tête des gens au fil des années, dans une tentative prolongée de discréditer l'idée même du socialisme en l'associant au totalitarisme soviétique [...] Ce triomphe de la propagande s'est montré d'une très grande valeur pour les élites occidentales parce que pouvoir dire "c'est du socialisme, regardez où ça mène" a considérablement facilité le blocage de véritables changements de notre système social.
(page 78-79)
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Le truc, c'est de ne pas rester isolé. Si on est isolé, comme Winston Smith dans 1984, alors tôt ou tard on lâche prise, comme il le fait à la fin. Voilà en un mot ce que racontait le roman d'Orwell. En fait, toute l'histoire du contrôle sur le peuple se résume à cela : isoler les gens des uns et des autres, parce que si on peut les maintenir isolés assez longtemps, on peut leur faire croire n'importe quoi. Mais quand les gens se rassemblent, alors beaucoup de choses deviennent possibles. (pages 33-34)
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Voyez-vous, une des grandes illusions des Américains - l'un des piliers de tout le système d'endoctrinement -, c'est de croire que le pouvoir, c'est le gouvernement. Le gouvernement n'est pas le pouvoir, il est un segment du pouvoir. Le véritable pouvoir se trouve aux mains de ceux qui possèdent la société ; les dirigeants de l’État n'en sont généralement que des serviteurs. (page 27)
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[...] l'institution la plus totalitaire de l'histoire de l'homme - ou presque - c'est probablement une multinationale : c'est une institution gérée par un pouvoir central dans laquelle le schéma de l'autorité suit un ordre rigoureux du haut vers le bas. Le contrôle est aux mains des propriétaires et des investisseurs ; si vous êtes à l'intérieur de l'organisation, vous recevez des ordres du niveau supérieur et vous les faites suivre vers le niveau inférieur ; si vous êtes à l'extérieur, il n'existe qu'un faible contrôle populaire qui, de fait, s'érode très vite.

page 160
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Noam Chomsky, Fabian Scheidler : La fin de la mégamachine. Une civilisation en voie d’effondrement.
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