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EAN : 9782749156385
192 pages
Le Cherche midi (18/01/2018)
3.72/5   304 notes
Résumé :
L'enfance et ses blessures, sous la plume de Cali.
Seuls les enfants savent aimer.
Seuls les enfants aperçoivent l'amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer.
Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l'amour s'en va.
Seuls les enfants meurent d'amour.
Seuls les enfants jouent leur coeur à chaque instant, à chaque souffle.
À chaque second... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (123) Voir plus Ajouter une critique
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De Cali, je me souviens de ce titre entêtant, C'est Quand le Bonheur. Puis de cette chanson plus sombre, AMOUR M A TUER, au texte bouleversant.
Je me plonge donc dans la lecture de son premier livre avec plaisir, sans à priori.

Et je sors mitigé de ce texte désenchanté.

Bruno, 6 ans, perd sa maman. Et il va devoir continuer sa petite vie. Sans celle qui va tellement lui manquer.

Bruno (Cali) nous raconte ce deuil fait dans l'enfance et s'adresse à sa maman durant tout le livre en racontant à la fois son quotidien d'enfant et cette absence qui le brûle tous les jours.

Ce livre est émouvant, sensible, touchant.

Et pourtant, j'ai attendu la fin avec une impatience de plus en plus marquée. Très mauvais signe pour un livre qui ne fait qu'environ 185 pages.
Je suis évidemment touché par l'histoire, la vérité de ce roman. Mais l'objet littéraire a fini par devenir redondant et m'a laissé là, m'éloignant complètement de l'émotion recherchée. Je n'ai pas réussi à suivre le petit Bruno et son quotidien. En revanche, j'ai beaucoup aimé certaines pages sur l'absence et le deuil.

En résumé, c'est un livre qu'on a envie d'aimer. Je n'y suis pas arrivé à 100%.

Tant pis. J'espère ne pas avoir perdu mon âme d'enfant.

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M'étant régalée en lisant Cavale ça veut dire s'échapper de Cali, je n'avais qu'une hâte, lire celui qui l'avait précédé et qui était son premier roman, à savoir : Seuls les enfants savent aimer.
Si son deuxième roman racontait l'adolescence de Cali, de son vrai nom Bruno Caliciuri, le premier nous parle de son enfance où, à l'âge de six ans, il doit affronter le pire, c'est à dire à la perte de sa maman.
Jugé trop petit pour suivre l'enterrement, ne lui restent que des images de larmes et de peine aperçues derrière un volet mal fermé.
C'est ce vide laissé par l'absence de sa maman et le besoin d'amour immense que Cali va si bien nous décrire avec toute sa tendresse et sa naïveté et cet immense bonheur qu'il va ressentir lorsqu'Alec, nouvel élève, lui sourit. Voisin de Bruno, il l'invite à entrer : "Alec me présente sa maman. Elle n'est pas très grande non plus. "Maman, voici Bruno. C'est mon nouvel ami." J'ai envie de pleurer. Ces mots tombent en moi comme l'espoir d'une pluie sur un champ brûlé. J'aurais droit au bonheur ?".
Son frère et ses soeurs de même que son papa, ses grands-parents maternels et sa grand-mère paternelle l'adorent mais il y a toujours ce manque. Et quand le papa, abruti de douleur lui aussi, va s'arrêter plus souvent au bistro, le soir, c'est Bruno qui essaiera de le relever. Bruno souffre énormément de voir les gens qu'il aime, pleurer.
Ce petit Bruno, le narrateur, se révèle tout au long du roman d'une maturité étonnante et désarmante.
Ce pourrait être un roman triste mais Cali, au contraire, a écrit un livre radieux où l'amour envers ses parents, son frère, ses soeurs, ses grands-parents, son amour pour Carol "Je l'espérais depuis longtemps : tenir la main de Carol Bobé. La saisir délicatement et emmener ma bien-aimée au-dessus du village, vers la forêt.", sont relatés de manière naïve, mais tellement touchante, bouleversante et pleine de poésie, comme le vit un enfant. Quant à l'amitié qu'il va nouer avec Alec, elle est tout simplement merveilleuse.
Seuls les enfants savent aimer est un livre poignant qui parle à chacun d'entre nous. En effet, qui, au cours de son enfance, n'a pas perdu un être cher ?
Que ce soit en tant qu'auteur-compositeur-interprète ou en tant qu'écrivain, Cali révèle un immense talent.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Bonjour Cali

Je compte bien vous rencontrer à Quiberon pour le salon du livre, moi avec mes "fissures" vous avec Cavale...
Comment commenter "Seuls les enfants savent aimer", j'en suis incapable,
nos destins sont trop proches. Alors je dépose ce texte, il dit avec ma voix de 11 ans, un autre vécu de ces heures sombres.


Je ne perçois plus que son absence.
Ses rires se sont dilués dans le jardin de notre enfance,
la nature les a repliés dans les draps de ses souffrances,
la mère et son enfant se sont endormis sous la neige de l'hiver.


Je ne perçois plus que ton absence
et des points douloureux,
qui forment une ligne étrange à travers mon corps,
des points d'acupuncture.
Ton inconsolable absence a tout contaminé,
comme un immense sanglot sur tout mon corps.


La nuit venait se dérober à notre sommeil,
les jours mangeaient les nuits,
notre enfance s'ancrait dans le noir.
Un vide, a peu à peu, enfouis nos émois,
voilait de pluies mes souvenirs.
Les cauchemars se délectaient
ils chérissaient la peur,
et patiemment enveloppaient nos coeurs de honte,
enduisant notre peau de crachins.


Nous étions trois âmes errantes
de 5 , 6, et 8 ans
dans une maison devenue froide, privée de bruits,
aux espaces vides que nos mains ne savaient plus palper .
Aucune larme n'a coulé,
aucune plainte ne fut entendue,
mais une angoisse palpable,
increvable lessivait les murs.
Pareil aux brumes, l'absence
investissait chaque espace,
un nuage de cendres jointait les ouvertures pour l'éternité.


Tu es devenu un silence,
puis une pierre,
puis une prière dans le creux de nos entrailles,
et tous les jours un regard penché vers l'horizon.
Parfois une crevasse s'ouvrait sous mes pieds,
j'espérais alors
que mon pied glisse,
qu'il glisse pour te rejoindre.

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Cali était présent à "lire à Limoges" et le moins que l'on puisse dire est qu'il a fait ce qu'on appelle "un tabac" pour sa disponibilité, sa gentillesse.Ce sont les libraires que je rencontre, eux mêmes qui m'ont avoué avoir été séduits,contrairement à l'habitude de certains.Bon,ça ,c'est fait.
Ensuite,je dirai que c'est mon épouse qui a souhaité lire ce récit, tout simplement parcequ'elle aussi a perdu sa maman très jeune.Alors,oui,un choix motivé par un point commun qui marque à jamais toute une vie.Certains parlent d'exutoire,c'est sans doute vrai,mais ceux qui n'ont pas de talent littéraire peuvent se projeter,se reconnaitre,partager,se fédérer derrière un porte parole.
Et l'écriture ?oh,oui,ce n'est peut être pas du très grand art mais est ce la finalité de ce genre d'ouvrage?
Alors,le contenu... Oui,il faut remonter dans les souvenirs pour retrouver l'intensité de la morsure de la douleur.Bruno nous dresse un tableau terrible de sa détresse, son refus de la mort de celle dont la présence tutélaire plane sans cesse sur le livre,le papa n'ayant pas la force morale de combler,même partiellement le vide sideral qui aspire l'enfant vers les plus noires abîmes.
C'est un récit fort dans lequel on pourra ou non se reconnaitre en fonction de son histoire personnelle.Ces ouvrages doivent exister,l'être humain réagit de multiples façons face aux drames de la vie.Cali nous relate la sienne.Nul doute qu'il en porte encore le poids.Et si c'était pour cela qu'on l'a trouvé si attachant et remarquable sur le stand?
Je ne conseille ni ne rejette ce livre.Pour moi,j'ai aimé ,je sais que certains sont déçus .C'est au moins que personne n'est indifférent .
Cali a de nombreux talents,j'aimerais bien connaitre la suite de la vie du petit Bruno et savoir ce que sont devenus ceux et celles qui l'ont aidé à se reconstruire.
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Un premier roman émouvant, à la plume poétique, sensible, fluide, pleine de douceur, de tendresse mais aussi de révolte, de rage… Bruno n'a que 6 ans, mais il a déjà une vision du monde dans toute sa grandeur, tant pour la beauté de l'amour que dans la cruauté de la vie. Perdre sa maman, c'est une chose, mais vivre sans amour d'une maman c'est une cruauté. On peut brûler des vêtements, des photos, mais on ne peut brûler les souvenirs, le manque de tendresse, le vide sidéral, le froid qui s'installe, jamais un feu si grand soit il ne pourra réchauffer la perte d'un être cher et vital.

Bruno, nous conte, sa souffrance, son manque, son petit monde qui s'écroule, et comment il va pouvoir se raccrocher aux wagons de la vie.

C'est juste, c'est dit avec des mots d'enfant mais avec le vécu qui transpire entre les pages, on ressent cette douleur, ce besoin d'amour, ce voeu de rejoindre les bras de sa maman pour l'éternité.

En tant qu'artiste, il est touchant, il se donne à fond lors de ses concerts, se jetant dans la foule, ses chansons sont à l'image du personnage, et son premier roman est généreux, sans pudeur ni retenue, j'aime Cali en tant qu'artiste, et j'aime encore plus Cali en tant qu'écrivain.

C'est un personnage authentique, sans chichis, qui défend ses opinions : « je serais toujours du côté des perdants » cette phrase résume à elle seule son combat, un être marqué qui reste sensible malgré tout à la beauté de la vie, mais aussi un révolté.

C'est très beau, sans trop ni peu, juste équilibre entre la douleur d'une enfance meurtrie, et le besoin d'être aimer et d'aimer.

A cela s'ajoute des phrases renversantes que je ne peux hélas pas reproduites toutes. Ouvrez ce livre et vous serez transportés.

Si vous avez une petite appréhension de lire un livre d'un artiste connu que vous n'appréciez pas plus que ça, mais que vous aimez les belles plumes, alors je peux vous certifier qu'ici Cali est plus compositeur qu'interprète. Ce n'est pas un artiste de plus qui sort son bouquin, c'est un être humain qui partage un part de lui, un besoin de mettre de la lumière sur cette ombre qui le poursuit. Mettre des mots sur des maux, ça ne résout sans doute pas tout, mais ça peut aider à avancer.

La musique des mots résonne à chaque phrase, la justesse des sons, l'harmonie de l'écriture, l'écrivain-poète est avant tout un musicien, pour ne pas dire un magicien.

Le livre en tant qu'objet est sobre, délicat, j'aime ce genre de livre, tout simple et aérien. Et la photo du petit Bruno enfant sur la banderole, nous aide à nous imaginer ce petit bonhomme qui a souffert, si petit et déjà si marqué par la vie.

Un immense merci à Masse Critique de Babelio de m'avoir sélectionnée, ainsi qu'aux éditions Cherche Midi pour ce partage.
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critiques presse (4)
L’auteur-compositeur-interprète français Cali, auteur de plusieurs chansons à succès, dont 1000 cœurs debout, raconte comment il a vécu le deuil de sa maman, décédée alors qu’il avait six ans, dans un premier roman très émouvant, marqué par une grande sensibilité, Seuls les enfants savent aimer.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Lexpress
12 mars 2018
Le chanteur de 49 ans, Bruno Caliciuri de son vrai nom, signe un premier roman très touchant, aux accents largement autobiographiques.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
19 janvier 2018
Seuls les enfants savent aimer, de Cali : juste la fin d'un monde Bruno Caliciuri, alias Cali.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Culturebox
18 janvier 2018
La chanteur Cali est de retour sur le devant de la scène avec un livre personnel et intime. "Seuls les enfants savent aimer" est un premier roman autobiographique publié au Cherche-Midi qui raconte le décès de sa mère lorsqu'il avait six ans.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Ce matin, larmes collectives. Même papa.
On nous a volé Tecky, notre setter irlandais.
Des salopards sont venus de nuit, ont plié le grillage au-dessus de la niche et l'ont emporté. C'était un tendre, il n'a pas protesté.
Hier encore, il léchait mes bottes en plastique jaune et remuait la queue. Il me lapait les joues en me tenant par terre de tout son poids, ses pattes posées sur mes épaules.
Hier encore, j'ouvrais les bras, fermais les yeux et il venait. C'était fantastique. Je le sentais contre moi, comme si les poils d'un pinceau couraient sur mes joues.
Ils ont volé Tecky.

Comment peut-on voler un chien ?
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Je les regarde passer, continuer leur chemin jusque là-haut, derrière l'église. Je n'y entrerai pas. À l'intérieur, je sais ce qui va se passer : un homme va expliquer à une famille dévastée et à un village en larmes qu'il y a un Dieu pas loin d'ici qui va accueillir dans son royaume cet enfant mort. Des conneries. C'est qui ce type ? Comment peut-on profiter comme ça du chagrin des gens en racontant autant de bêtises ?
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Seuls les enfants savent aimer.
Seuls les enfants aperçoivent l'amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer.
Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l'amour s'en va.
Seuls les enfants meurent d'amour.
Seuls les enfants jouent leur cœur à chaque instant, à chaque souffle.
À chaque seconde le cœur d'un enfant explose.
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Il est comme ça , pépé. Il me protège. J'arrive en pleurs. Des poux me dévorent la tête. Ça gratte jusqu'au sang! Il me laisse approcher, m'invite à poser ma tête en larmes sur ses genoux, loin du regard des autres. Sa voix est douce; elle a les vertus d'un baume; elle apaise. Il fouille de ses doigts ce crâne où s'est déclarée une véritable guerre. Il tue un à un les soldats poux suceurs de crâne, les extirpe du champ de bataille. Il fait d'une grande feuille blanche leur cimetière où ils reposent en plein air, petits monstres informes et malfaisants. Je continue de gémir. Lentement, le mal est enlevé par les doigts experts de pépé, qui dépose ces saloperies sur la feuille. Le cauchemar prend fin dans les larmes.
Pépé, mon guerrier magnifique. Il dit aux autres: "C'est moi qui m'suis chopé des poux!" Il me remet debout, essuie mes pleurs d'enfant pouilleux, m'emmène discrètement me laver les cheveux avec du vinaigre dans la salle de bains. Personne n'est dupe. Cette drôle d'odeur, qui vous soulèverait le cœur, vient bien de moi, de ma petite tête, pépé s'est sacrifié. Il a endossé le costume du coupable. Et m'a évité la honte en usant de sa stratégie.
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Comment es-tu habillée ?
Qui a choisi ta dernière robe,ta robe de funérailles?
Un jour ,avec son premier salaire papa t'a offert une bague.C'etait le premier cadeau qu'il t 'a fait.Tu l'as toujours portée et je sais que c'est celle-là que tu portes à ton doigt pour toujours.Sandra me l'a confié.

Alec plaque son oreille contre le marbre.Les yeux clos,il écoute.Il t'écoute .

Je m'agenouille à mon tour. Je colle ma joue sur ce froid. Nous sommes si près les uns des autres,tous les trois.Les bouts de nos nez se frôlent. Tu es là.
Derrière toi il y a la nuit--et le cimetière désert.
Derrière toi,il y a nous.
Ils n'ont rien brûlé.
Rien de ce qui compte vraiment.
Tu es là,ma belle maman.
Ta peau est immense quand elle me touche.Ta voix est la bontė même quand elle me raconte qu'on ne va pas mourir.Jamais.
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Videos de Cali (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Cali
Cali - On n’est pas couché 9 février 2008 #ONPC
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