AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782072895340
144 pages
Gallimard (04/06/2020)
2.25/5   16 notes
Résumé :
« J’ai toujours été une plante d’appartement, une petite nature, une trouillarde. C’est par hasard que je me suis retrouvée à boire le thé avec Julie et que je lui ai dit: “Génial, ton trek au Népal! Voilà quelque chose que je ne pourrais jamais faire, moi qui n’arrive pas à marcher avec un sac à dos!” Julie m’a répondu: “Justement au Népal il y a des porteurs!” Et voilà : un mois et demi plus tard, nous y sommes. »

Catherine Cusset nous raconte trois... >Voir plus
Que lire après Trois fois au bout du mondeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voici trois journaux de voyage en un. Et à l'heure où les voyages sont encore très compliqués, j'ai pris énormément de plaisir à vadrouiller en compagnie de Catherine Cusset. Je ne l'avais jamais lue et, même si depuis j'ai lu plusieurs avis négatifs sur ce dernier, cela ne m'a pas empêchée d'énormément apprécier l'ensemble.

Le premier voyage raconté est un trek au Népal en 2013. Catherine Cusset n'est pas une grande aventurière et, lorsqu'elle apprend que des porteurs peuvent aider à l'ascension, elle ne se le fait pas répéter deux fois. C'est donc "en touriste" qu'elle gravit les sommets, éblouie par des paysages magnifiques, des villages déserts, repue de fatigue et de sensations.

La seconde virée c'est le Costa Rica un an plus tard. Il faut dire qu'elle et sa famille vivent aux Etats-Unis et l'idée était là de ne pas aller trop loin pour éviter décalage horaire et foule de touristes choisissant des destinations telles que Cuba ou le Mexique. Une amie lui parle du Costa Rica et de son cadre verdoyant et c'est ce qui la décide. Mais le voyage tourne rapidement au fiasco. le coût de la vie est cher, la mer qu'elle aimerait voir est peu voire pas accessible, les touristes sont légions et les tensions dans son couple commence à poindre.

Son voyage en Chine en mars 2019 est là une totale immersion dans un monde à part où Google est bridé, où les dialogues sont sans faux-semblants (comme cette vendeuse de vêtements qui donne son avis sur le vêtement essayé de manière très cash), où l'eau est servie tiède à table, où les gens crachent au sol. Bref, la mentalité est complètement différente et cette fois, Catherine Cusset se sent volontiers dans son élément.

Les critiques formulées sur son bouquin s'accordent sur le fait que c'est une touriste du dimanche qui ne cherche pas vraiment à s'intégrer et qui peut avoir un avis très critique (comme ces pauvres Népalais qui sentent globalement tous mauvais) sur les us et coutumes. Je ne pense pas qu'elle cherche la compassion et j'aime justement le fait qu'elle livre ses impressions "à chaud", avec cet esprit affûté qui rend les escapades beaucoup moins lisses que bon nombre de récits de voyage. Je me suis sentie une certaine proximité avec son expérience d'apprentie voyageuse : avide de découvertes mais avec parfois quelques déconvenues. Cela donne tellement envie de faire ses valises que je ne pourrais que vous le conseiller !
Commenter  J’apprécie          30
Un livre de voyage pour touristes qui n'aiment pas voyager et qui le font quand même, on se demande pourquoi tout au long du livre.
Sans fards et donc plein de stéréotypes (sur les intellectuels New Yorkais ou pire franco-new-yorkais décrits ici avec leurs névroses ) et d'idées plaquées sur les pays et les "indigènes".
Insupportable car très à charge concernant les habitants des pays traversés et sans remise en cause de ses propres fonctionnements. Pas d'émotion ni d'échange sauf dans la "famille". Très vite du jugement.
Les seuls mérites du livre sont d'une part ce discours en forme de journal qui donne une idée de la psycho-sociologie d'un certain type de touriste occidental (si vous le supportez) et d'autre part, de temps à autres, des remarques brutales (justes d'une certaine façon, je connais un peu les 3 pays traversés : le Népal, le Costa Rica et la Chine pour y avoir été 15 jours... ) et ne cherchant pas à enjoliver les impressions que peuvent laisser ces pays quand on y reste aussi peu de temps. C'est sûr qu'on n'a pas l'habitude de trouver cela dans les relations de voyage, et pour cause... quand on pense comme ça, le mieux est de ne pas voyager.
Mon conseil est de prendre ce livre comme ce qu'il est : un livre sur des occidentaux au bout du rouleau.
Commenter  J’apprécie          41
Au Népal, il fait horriblement froid, les gens sont sales et sentent mauvais..Heureusement il y a des paysages magnifiques dans le trek préparé par l'amie Julie, et , pour passer le temps pendant les longues marches la question du moment : allons nous vivre à Londres ou a New York ?
Le Costa Rica, c'est trop chaud , trop humide, trop touristique et puis « la nature, je m'en fous un peu, elle m'emmerde » et on a quand même un mal fou à trouver un hôtel correct avec vue sur la mer...
La Chine est « jeune, dematérialisée, immense, totalitaire et technologique », les Chinois ne prennent même plus la peine d'apprendre l'anglais donc on a un mal fou à obtenir une couverture supplémentaire à l'hôtel ou un petit déjeuner. Heureusement la nourriture est bonne, on dîne à 18h et on peut faire du vélo et cracher dans la rue « ça, je le fais très bien, comme un vieux Chinois ».

Mais pourquoi donc Catherine Cusset a t elle jugé utile de publier ce journal de voyages ?
Le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'y parait pas sous son meilleur jour : capricieuse, râleuse, critique et sans empathie pour les gens qu'elle rencontre, autocentrée sur elle même et sa cellule familiale. Quand on referme le livre, on se demande vraiment pourquoi elle voyage puisque manifestement elle n'y prend pas grand plaisir , pas plus que nous à lire ses récits !
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Chine : "Tu vas en Chine? C'est extraordinaire !"
De façon bien peu proustienne, je n'avais aucune anticipation. Aucun désir, aucune peur non plus, contrairement à mon voyage en Inde dix ans plus tôt. Aucune curiosité même : notre meilleur ami à New York est marié à une Chinoise de Pékin, et je n'avais jamais interrogé sa femme sur sa ville d'origine ni lui sur le périple qu'il avait fait là-bas avec elle.
et plus loin :
Son (du mari américain resté en Bretagne) message me fait rire. je suis heureuse de sentir qu'il est heureux là-bas, dans ce chez nous si loin, si beau, si vert, si sauvage, si paisible et si différent de la Chine. La Chine m'angoisse.
Costa Rica : Ce voyage était en fin de compte aussi révélateur qu'une psychothérapie de couple. Notre mariage s'y effondrait. Ce qui nous faisait tenir, c'était la vie quotidienne, Claire, l'école, le bureau, l'écriture, les amis. Coincés au bout du monde, nous nous retrouvions dans un malentendu total. Nous ne voulions pas la même chose. nous ne nous écoutions pas. Ce voyage était une abonmination. plus jamais, ai-je pensé. Nous ne partirons plus jamais en voyage. Il aurait fallu prendre un voyage organisé comme au Vietnam.
Et plus loin : Le seul problème est que la mer est trop chaude. Quant à la piscine, à midi elle est simplement bouillante, comme les sources chaudes d'Arenal, et le jacuzzi de notre hôtel donnant sur le volcan. y nager est impossible. On ne peut nager dans la mer non plus car les courants sont forts, il faut se méfier.
Népal : Au départ de la promenade nous avons eu tous les trois une discussion sur la civilisation, ses méfaits et ses bienfaits. La civilisation, c'était la route qui relierait un jour Jomson à POkhar en une heure, qui apporterait le commerce et le confort, qui permettrait à la petite fille de Thini d'aller dans de meilleurs écoles, puis à l'Université, et de devenir docteur comme elle le souhaitait. Mais la civilisation détruirait le caractère unique de ces villages éloignés de tout, la gentillesse et l'hospitalité de ces gens dont la seule motivation n'était pas le profit, et, pour le touriste occidental, la possibilité de replonger des des siècles en arrière et de faire une expérience spirituelle satisfaisante.
Et plus loin : Au réveil, je me suis sentie apaisée à l'idée de rentrer à New York. Là-bas, il y avait nos amis. Il y avait Paola, ma Psy, et les pistes cyclables le long de l'Hudson.
Commenter  J’apprécie          30
Je ne suis pas assez raffinée pour être japonaise. Mais pragmatique et indisciplinée comme une Chinoise. Je contourne la loi pour faire ce que je veux. (p.108)
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Catherine Cusset (51) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Catherine Cusset
Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
+ Lire la suite
autres livres classés : récit de voyageVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (41) Voir plus



Quiz Voir plus

Confession d'une Radine de Catherine Cusset

Qui y a-t-il sous la pile d'habits de la chambre de la grand-mère ?

des bonbons
des livres
du chocolat
des cigarettes

10 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Confessions d'une radine de Catherine CussetCréer un quiz sur ce livre

{* *}