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EAN : 9782809810387
300 pages
L'Archipel (03/04/2013)
3.08/5   54 notes
Résumé :
Melvin Dahmani, un désoeuvré qui vit de petites escroqueries sur le Net, se rend en Corse pour l'enterrement d'une jeune femme. Là, il apprend que Lysia Dalestra, l'amour d'un été qu'il a connue dix ans plus tôt, s'est suicidée. Que quelques mois plus tôt son frère, Orso, a été déchiqueté par la bombe qu'il destinait à une villa construite trop près des plages. Lors des obsèques, un inconnu qui tente de parler à Melvin est abattu.
Chacun des quinze jours qu'i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Melvin Dahmani reçoit un faire-part pour un enterrement en Corse où il n'a pas mis les pieds depuis dix ans sans reconnaître le nom de l'enterrée .Il va découvrir qu'il s'agit en fait de Lysia Dalestra qu'il a aimé à l'époque et qui vient de se suicider.Un peu rattrapé par la police pour ses escroqueries et ses fréquentations ,il quitte la capitale pour l'île de beauté .Sur le chemin du cimetière ,son voisin est tué d'une balle et lui blessé à l'oreille ce qui va l'inciter à découvrir pourquoi Lysia est partie.
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Melvin, informaticien parisien, un peu escroc sur les bords, reçoit un faire-part de décès venant de Corse.
Lysia Dalersa, trente-deux ans, est morte .
Il ne la connaît pas, mais se souvient de ses vacances sur l'île onze ans plus tôt.
Sur un coup de tête, se souvenant de son amour de l'époque, Elise, il décide d'y retourner.
Lysia et Elise sont bien la même personne. El le voilà parti à mener son enquête sur cette mort.
Alors là, c'est à vous faire hésiter de vous rendre en Corse. Au moins un mort par jour ; ça tombe comme des mouches. La vendetta à grande puissance.
On ne comprend pas bien les motivations de Melvin, ni ce qu'il fait là-bas, ni dans quel but il fait ses recherches.
L'ensemble est assez brouillon entre l'intrigue, les coupures de presse quotidiennes, les réminiscences des grandes affaires de vendetta corse.
J'ai trouvé l'ensemble plutôt moyen et peu convaincant.
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C'est le conte de l'Île

Dans ce roman, on suit Melvin Dahmani, vague informaticien escroc. Il a reçu un avis de décès concernant une jeune femme qu'il a aimée jadis, durant un été passé en Corse. Mais à peine, son pied a-t-il foulé le sol du cimetière qu'il se trouve plongé dans un tourbillon de meurtres qui ensanglantent l'île de Beauté.
Cette hécatombe semble reliée à des faits criminels bien anciens.
Melvin va mettre son nez (pointu) là où il ne faut pas, ne tenant pas compte du proverbe corse : "Tuttu si fàce, tuttu si sà, tuttu si tàce" (tout se fait, tout se sait, tout se tait).

Didier Daeninckx (un peu comme Tardi qui a illustré son roman "Le der des Ders"), m'agace parfois (notamment quand il donne dans le romantisme communo-libertaire), mais me ravit souvent.

Mêmes sentiments avec "Têtes de Maures".

Parmi ce que je n'aime pas, on trouve cette manie de citer des titres de chansons, de s'attarder sur des détails avec une tentation naturaliste qui pointe trop souvent son nez. Autre faiblesse à mon goût, le relatif manque d'épaisseur du personnage de Melvin Dahmani. Certes, il doit se ranger dans la catégorie anti-héros, mais on ne comprend pas trop ses motivations, ce qu'il cherche vraiment et pourquoi.
A vrai dire, même ce qu'il découvre ne semble guère présenter d'intérêt ou de danger particulier.

En revanche, Daeninckx m'a bluffé sur sa description des lieux, de l'ambiance et de certains comportements qu'on rencontre parfois en Corse. Il a du bien se renseigner car ça sonne très souvent juste.

Habilement, il structure son récit autour de faits historiques (qu'on peut facilement retrouver sur de très bons blogs consacrés aux villages de Poggiolo/Guagno ou aux bandits Spada et autres Caviglioli) qui expliquent les résurgences de haines ancestrales toujours pas taries aujourd'hui.
Il chapeaute aussi chaque partie, d'un (prétendu) extrait de journal local annonçant un nouvel assassinat.
L'effet est saisissant.

On pourra regretter l'image terrible que ce roman renvoie de ce plus beau département français du monde, mais il faut admettre que Daeninckx décrit parfaitement certaines pratiques (telles que ces terres agricoles devenant par hasard, constructibles du jour au lendemain, pour peu qu'elles appartiennent aux "bonnes" personnes).

Il souligne aussi combien il est naïf de garder une image aussi favorable des célèbres "bandits d'honneur", alors qu'il s'agissait la plupart du temps, de simples droits communs, psychologiquement dérangés.

Enfin, il pointe l'idée qu'aujourd'hui comme hier, l'Etat n'a jamais compris comment intervenir en Corse. le rappel de l'envoi de la Troupe par Laval en 1931 (près de 500 hommes) fait ainsi écho à l'invraisemblable démonstration de force de l'ineffable Poniatowski au moment de l'affaire d'Aleria en 1975.

Je revois encore le "CRS 3, Corse 0" sur les murs de Bastia en août de cette année là. le début de la folle spirale.
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Melvin, jeune parisien un peu escroc, reçoit un faire-part de décès, celui de Lysia, une jeune corse avec laquelle il a eu une aventure quelques années auparavant. Pendant l'enterrement, il reçoit une balle perdue. Qui le tireur visait-il ? Pourquoi Lysia, tellement pleine de vie s'est-elle suicidée ? Et dans quelles circonstances est mort son frère quelques semaines plut tôt ? Melvin reste en Corse pour répondre à ces questions et il est amené à s'intéresser à une affaire datant des années trente où une fusillade a déclenché une véritable vendetta.

Comme dans plusieurs de ses romans, Daeninckx mêle histoire et polar pour nous raconter avec talent une histoire romanesque et dramatique. L'atmosphère lourde de la Corse et de ses clans est très bien rendue et on découvre cette affaire qui date de 1931 et qui a déclenché une répression particulièrement brutale. Mafia, haines ancestrales et vengeances... un cocktail violent qui donne un bon polar !
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La Corse , ses décors de rêve avec ces eaux limpides , ces magnifiques plages de sable fin d'où l'on aperçoit les montagnes et les corses , fiers de leur île , de leur histoire et rois de l'omerta quand il s'agit d'élucider les meurtres égrenant chaque matin la presse locale . C'est aussi cette facette –là de la Corse que va découvrir Melvin Dahmani , trentenaire parisien qui vit de magouilles et qui vient de recevoir le faire part de décès d'un amour de jeunesse , rencontré dix ans plus tôt , Lysia Dalersa . Mu par la curiosité il va apprendre à ses dépens qu'il vaut mieux ne pas trop fouiller dans le passé car à s'approcher trop près de la vérité on fini vite fait six pieds sous terre ...
Un roman qui se lit d'une traite . Une fiction qui pourrait être aussi un reportage d'aujourd'hui sur la Corse et son passé où se mélangent dans une grande marmite culturelle truands , mafieux et autres nationalistes . Une galerie de personnages savoureux , tellement vrais qu'on s'y croirait .Tout l'art de Didier Daerninckx condensé en 250 pages.
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critiques presse (1)
Lhumanite
17 juin 2013
Transplantant ce demi-sel parisien dans le milieu du banditisme corse, Didier
Daeninckx ne fait pas seulement un effet – réussi – de pittoresque. Il crée un décalage, un décentrement où le porte-parole [...] du naïf lecteur [...] n’est ni le classique policier ou journaliste, mais un petit truand.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
< Alors qu'il venait d'accomplir son devoir de citoyen à la mairie de Sartène et rentrait chez lui en voiture , le docteur Hervè Bontemplit , soixante-dix-ans , à été la cible de tireurs embusqués . Il pourrait s'agir d'une méprise , le responsable du front de Gauche local ayant été l'objet de menaces et devant emprunter ce même parcours , dans un véhicule identique , à la même heure .
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Quand ils disparaissent brusquement, que le destin vous les enlève, leur mystère ne fait que s’approfondir. Une sorte de tunnel sans fin dans lequel vous êtes précipité… Vous êtes aspiré sans rien à quoi vous retenir… Le bout des ongles sur du verre… La seule chose que vous emportez avec vous, c’est le poids insupportable des questions sans réponse… La moindre découverte, la musique qu’ils préféraient, les peintres qu’ils aimaient, les restaurants qu’ils fréquentaient, les amis qu’ils ne vous ont pas présentés, c’est comme si vous ralentissiez la chute…
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Chaque pas me rapproche d’elle, c’est comme un pèlerinage. Pour le confirmer, un faucon pèlerin s’élève presque à la verticale devant moi. Il faut ensuite sauter par-dessus un ruisseau en plein débit pour accéder à la quiétude de l’oliveraie dont les fruits, par milliers, commencent à se former. Le vent souffle ; j’ai l’impression qu’il émet des sons, comme une longue plainte, en agitant la végétation, au point que je crois y reconnaître des sonorités, des bribes de mots. L’effet de ressemblance avec la voix humaine est saisissant, presque inquiétant. Je tends l’oreille pour recueillir un « pardonnez-moi…
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Les obsèques de la jeune Lysia Dalersa ont été endeuillées par l'assassinat d'une des nombreuses personnes venues lui rende hommage dans le cimetière de Corto - Bello. Un tireur embusqué dans la forêt proche du blessé mortellement Etore Peruvini , soixante cinq ans , un retraité originaire de Capicciolo et qui avait travaillé pendant de longues années pour la famille Dalersa.
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L’alcool seul lui permettait d’oublier l’image d’effroi que lui renvoyaient les miroirs. Et comme il avait l’alcool mauvais, c’était la plupart du temps à l’intérieur des bars qu’il commettait ses crimes, comme dans l’auberge de Paomia, en octobre 1930, où il tua Ange-Antoine Siméoni, l’ancien maire de Guagno.
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Videos de Didier Daeninckx (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Didier Daeninckx
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