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Étienne Davodeau (Illustrateur)
EAN : 9782708240186
108 pages
ATELIER (16/09/2008)
3.83/5   26 notes
Résumé :
Jeanne est une fillette qui vit au début du Xxe siècle dans la « zone » c’est à dire dans l’actuelle banlieue nord de Paris, à l’époque où la ville était encore enfermée dans ses « fortifs ».
L’idée de ce livre est de donner à voir une enfance telle qu’elle pouvait se dérouler il y a 100 ans.
Figurez-vous que ni les Ipod ni Facebook n’existaient.
Et on survivait quand même.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Expliquer ce qu'était "une bicoque", (une petite maison de peu de prix),
"Un chiffonnier", (métier de la récupération, il triait les ordures ménagères pour ramasser les vieux tissus et les vendre),
"Un garde champêtre", (gardien des terres agricoles et crieur- au son du tambour- des dernières nouvelles municipales),
"Un terrain vague", (un ancien champ cultivé livré aux mauvaises herbes et aux jeux des enfants),
"Une usine", (un bâtiment où travaillent les ouvriers) ....
Surprend un peu la grand mère que je suis devenue, car tous ces mots continuent à faire partie de mon vocabulaire, mais cette collection "s'attache à donner vie au quotidien oublié des générations passées. Elle se propose de faire renaître les mots, les rêves et la manière d'être au monde des gens d'avant, pour les mettre en partage au présent."
Elle est donc plutôt destinée à mes petits enfants et elle me permet de constater le fossé qui se creuse entre les générations.
C'est une histoire sensible à trois mouvements :
La jeunesse de Jeanne resituée dans son époque d'origine, les années 1900.
Le dictionnaire reprenant des termes aujourd'hui vétustes.
Une partie dialoguée montrant ce que sont devenus les lieux et les individus.
A chaque fois, l'illustration accompagne les propos, avec douceur, harmonie et tendresse.
Des photos complètent le reportage, photos d'Eugene Atget, promeneur attentif de ces petits gens et de cette zone.
Très bel ensemble qui donne très envie de découvrir les autres titres de cette collection, car on s'aperçoit qu'il suffit parfois de pas grand chose pour ne plus se comprendre !
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En 1900, la ville de Paris est entourée de fortifications érigées depuis les années 1840. A l'extérieur de ces fortifs, c'est la Zone, où des ouvriers, des chiffonniers, se construisent des petites maisons en bois et vivent frugalement mais dignement. Mode de vie à mi-chemin entre ville et campagne, solidarité entre voisins, proximité des usines polluantes, aspiration des ouvriers à des conditions moins pénibles... voici le contexte des premières années de Jeanne, une "zonière" parmi d'autres...

En commandant cet ouvrage, j'avais cru qu'il s'agirait d'une autre BD d'Etienne Davodeau. Eh bien non, c'est un documentaire sous forme d'album, dont les dessins illustrent un texte... Passé une légère déconvenue, j'ai rapidement été captivée par Jeanne et cette période de l'Histoire parisienne que je ne connaissais pas. Cela m'a fait penser à la collection 'Quand papy avait mon âge', mais cet ouvrage est plus étoffé, destiné à des enfants un peu plus âgés. le lexique de fin est particulièrement instructif, y compris pour les adultes, les définitions sont enrichies de citations d'auteurs (Perec, Baudelaire, Dabit, Bachelard...). On y apprend notamment que le terme "apache" désignait "un jeune délinquant de Paris et de sa banlieue", que les produits étaient taxés intra-muros seulement, que l'octroi existait encore...

Bref, ce voyage dans la banlieue parisienne du début du XXème siècle est plein de charme et vraiment passionnant. A lire dès 10-12 ans.
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"La Zone ". Pour nous vivant au XXIè siècle, l’expression n’est que très rarement flatteuse. Et pourtant en lisant cet album paru aux Editions de l’Atelier dans la collection L’Histoire sensible, on découvre les origines de « la Zone ». Elle se situe aux portes de Paris vers 1900 (la charnière entre le XIXè siècle de la Révolution industrielle et le XXè siècle des guerres mondiales et de la croissance économique). « La Zone », c’est la banlieue, située de l’autre côté des fortifs (fortifications) ; là, où s’installent avec le plus de dignité possible les petits ouvriers ou artisans et petits métiers, qui faute de mieux vivotent, collectent, recyclent, partagent aussi pour survivre ensemble au gré des aléas quotidiens dans ces nouveaux quartiers que beaucoup, dans le coeur bien-pensant de la ville, considèrent comme un ramassis de vauriens. D’ailleurs, au tout début de l’histoire de Jeanne, c’est exactement ce que dit la sage-femme à Baptiste, le père de Jeanne, venu la chercher. Un ramassis de vauriens, ces maisons faites de bric et de broc et de débrouille, où l’on chante et fête gaiement la naissance de la petite Jeanne ? Les enfants vont pourtant à l’école, les mères font de leur mieux pour qu’ils restent le plus propres possibles, elles vont même jusqu’à contraindre un journal indélicat à leur égard à baisser le pavillon. Et Jeanne fera sa communion. Alors, à vous de juger en suivant les petits riens et les grands moments de la vie de Jeanne qui finira par obtenir son certificat d’études. Des vauriens ? Des racailles ?

Attention, n’attendez ni grande aventure, ni énormes rebondissements, ni émotions fortes Ce n’est pas le propos ; ici, Etienne DAVODEAU, le dessinateur et scénariste de La Gloire d’Albert, de Chute de vélo et de Rural , et Frédérique JACQUET, l’auteure, archiviste et directrice de la collection L’Histoire sensible, nous invitent dans l’intimité et le quotidien de « La Zone », celle de cette époque-là. Pour ce faire, ils ont en amont effectué tout un travail de lecture et de collectage d’histoires vraies et de documents qui leur ont permis de faire naître Jeanne. Une belle aventure pour présenter la vie et le patrimoine de ces quartiers-là.
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Jeanne de la Zone est une petite file dont les parents ne sont pas riches, on est en 1900 dans une ville de Banlieue près d'Aubervilliers autour des fortifications de Paris. C'est proche des usines, on habite dans des bicoques, des baraques, des roulottes, des jardins. Jeanne nous fait découvrir son quotidien de l'époque, les tartines de saindoux, les lampes à pétroles, la scarlatine, le choléra, les blanchisseuses, les chiffonniers, les lampions d'oranges, le certificat d'étude... C'est un passé authentique qui nous est révélé au travers un texte émouvant et des illustrations d'une grande pudeur. En fin d'ouvrage il y a un lexique qui explique en détails des mots et des métiers d'il y a cent ans ! Pour terminer c'est la petite-fille de Jeanne en 2007 au coeur de la banlieue qui parle de "mémé Jeanne" parce qu'il ne faut pas oublier c'est de "la mémoire d'amour". Un très bel ouvrage à partager avec la jeune génération !
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Récit d'une fille Jeanne au début des années 1900 : Elle vit dans la promiscuité et mène donc une vie comme tous les enfants de son époque.
Ce livre dégage une tendresse et une douceur poétique qui nous emportent par l'authenticité des traits des personnages comme sait si bien le faire l'auteur dans ces précédentes B.D il nous fait aussi découvrir cette petite communauté soudée pleine d'humanisme.
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critiques presse (1)
BDGest
28 novembre 2014
Sans jamais se défaire d'une certaine rectitude toute scolaire, Jeanne de la Zone se révèle néanmoins passionnant, grâce à l’authenticité et l'humanité de ses habitants.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Italien :
Travailleur immigré contraint à l'exil pour fuir la pauvreté. En 1911, ils étaient 420 000 italiens en France, ils occupaient les postes de travail les plus courus. Ils devaient parfois faire face à des comportements de rejet. On les traitait de "barbares" et de "métèques". Dans la France d'aujourd'hui, il y a toujours des travailleurs immigrés.
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Un apache est un indien du sud des Etats Unis. Un journaliste, en 1902, a utilisé ce nom de tribu indienne pour désigner les jeunes délinquants de Paris et de sa banlieue. Le mot a été repris par tous. Il est longtemps resté en usage jusqu'à ce qu'il soir remplacé. Plus tard, on a dit "blousons noirs" ou "racaille".
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Baptiste est chiffonnier. Il a édifié leur demeure sans rien demander à personne. C'est comme ça sur la Zone des fortifs, dans le quartier des bicoques. Chacun s'arrange. Chacun invente. Car ici, personne n'est riche.
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Est ce que tous les jeunes avaient leur certif ?
Non. L'instituteur ou l'institutrice ne présentait à l'examen que les meilleurs élèves : parfois seulement une dizaine sur une classe de quarante. Et tous ne réussissaient pas. En 1907, il y a eu 35% d'élèves reçus sur l'ensemble des écoliers présentés.
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La Zone ! Accoucher sur la Zone ! Quelle idée ! C'est un quartier de vauriens. Y'a toue une clique là-bas. Des bandes d'apaches ! Des romanichels ! La Zone, personne n'y va ! On en a bien trop peur !
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