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EAN : 9782848051611
180 pages
Sabine Wespieser (06/02/2014)
3.5/5   135 notes
Résumé :
La maison familiale est trop vaste pour une femme seule. En ce jour de déménagement, les quatre enfants, devenus adultes, s’y retrouvent pour la dernière fois.

Leur père est mort. Dans les pièces vides qui résonnent, les propos en apparence anodins se chargent de sous-entendus. Ces quatre-là se connaissent trop pour donner le change, d’autant que leur mère, profitant qu’ils soient pour une fois ensemble sans enfants ni conjoints, soulève la question ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 135 notes
La maison de Somanges est devenue trop grande pour leur maman depuis la mort de leur père. Ainsi, les quatre frères et soeurs se retrouvent une dernière fois, sans les conjoints ni les enfants, dans la maison de leur enfance pour déménager. Amertume, regret, chagrin, rancoeur ou soulagement, tels sont les sentiments qui habitent Saul, Hélène et les jumeaux, Elias et Réna, les quatre piliers. Il y a comme une sorte de tension entre eux, le dialogue est rare, chacun est dans ses pensées et regarde pour la dernière fois le soleil se coucher dans cette demeure. Aussi, lorsque la maman évoque le sujet de l'héritage et qu'elle souhaite aider les jumeaux qui ont du mal à joindre les deux bouts, chacun exprime son point de vue et n'arrive pas vraiment à se mettre d'accord. Les non-dits perdurent, l'on évoque que trop rarement le terrible accident survenu quelques années plus tôt, l'on tait la tristesse ressentie lors du décès du papa et l'on se quitte ainsi. Quelques mois plus tard, Saul, venu s'installer en Grèce, leur pays d'origine, profite de l'occasion pour les inviter tous ensemble. Ce voyage pourra-t-il les aider à retrouver la complicité d'antan et renouer ces liens fraternels si chers...

Les liens du sang sont-ils indéfectibles? Faut-il garder ces liens intacts ou au contraire prendre son indépendance et devenir soi? Peut-on retrouver la complicité de l'enfance? Autant de questions qui sont soulevées dans ce roman choral où chaque membre de la fratrie prend la parole tour à tour. Ainsi, sont révélés au compte-goutte une partie de leur enfance, les liens si particuliers qui les unissaient ou encore l'accident qui aura marqué chacun d'eux à sa manière. Kéthévane Davrichewy nous offre un aller simple vers la Grèce, intimiste et révélateur. Tout en pudeur et avec une certaine élégance, ce roman, à l'atmosphère parfois pesante, est touchant et décrit à merveille ces relations humaines qui se tissent.

Quatre murs... et un toit...
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De nombreuses critiques de de roman, excellentes...après avoir lu celles de Sando et tynn.... Je me sens assez désarmée pour écrire mes impressions...et trouver de « nouveaux mots » !!!

Je souhaitais lire cette auteure...depuis un moment... c'est fait... Même si j'ai trouvé cette lecture fort agréable... je suis restée "sur ma faim"...quelque peu frustrée...On assiste en tant que lecteur aux préparatifs d'une fratrie... qui va se retrouver en Grèce, chez leur frère aîné, après la mort de leur père. Mais nous ne ferons qu'imaginer leurs retrouvailles, au vu des confidences et récits de l'enfance de chacun...

Le sujet est universel: à la mort du Père, la maison familiale est vendue, la maman ne supportant pas de s'y retrouver seule… ses enfants , adultes, n'y venant plus aussi souvent. Cette fratrie se retrouve en Grèce, la terre de leurs grands-parents, dans la nouvelle maison du frère aîné, qui les a invités. Une réunion de la fratrie pour faire plaisir à la maman…

Une fratrie très unie, avec aussi des non-dits, des jalousies, des ressentis individuels d'injustices, de préférences, des secrets , comme dans tant de familles. Beaucoup trop d'amour circule, mais souvent « mal » ou « maladroitement », provoque des blessures, des peines inconsolables.

La mort du papa et la vente de la maison familiale, ne font qu'un, dans une sorte de cataclysme dans l'esprit de chaque membre de la tribu. Tour à tour sur le chemin vers la Grèce, pour retrouver Saul, leur frère aîné… nous lisons le récit et la perception, les souvenirs des quatre enfants… leurs regrets, leurs colères, leur nostalgie… Chacun regrette la fin de l'enfance, les complicités, les moments joyeux dans la maison du Père…leur éloignement, leurs vies désormais trop distinctes, et distantes.

Un texte émouvant… où chaque personnage dévoile ses failles, sa sensibilité. J'ai une préférence pour le frère aîné, dit « l'Intellectuel » de la famille… à l'opposé du Père, très manuel…tout cela de prime abord… Mais Saul est le seul des quatre enfants à raconter, se souvenir de ce père aimant, mais trop « taiseux »… Curieusement, on retrouve Saul, devenant ébéniste, abandonnant son ancienne vie, de directeur d'un grand quotidien… il partira s'installer en Grèce, sur la terre de ses aïeux…et retrouvera les gestes du Père, qu'il avait tant observés enfant…Du fils qui semblait le plus éloigné du papa, communiste, ouvrier…le récit dévoile finalement une proximité incroyable…

« Est-ce qu'on transforme le passé avec le temps ? Ou chacun le voit-il à sa façon ? »
« Evidemment. Les souvenirs s'enracinent différemment » (p.141-142)

Le dilemme absolu, éternel et insoluble… la nostalgie de la fratrie fusionnelle de l'enfance… et en même temps la nécessité vitale de s'en échapper, pour construire sa vie d'adulte…

Un roman pétri de dialogues… avec des personnalités , bien campées…du suspens sur quelques non-dits de la tribu. Un texte plaisant, pétri de tendresse, et de nostalgie…Chaque membre de la fratrie…bougonne mais est impatient de retrouver les rassemblements d' »avant »…, d'avant que chacun soit « trop grand »…et d'avant… surtout la mort du Père, aimé et respecté…

Cette première lecture de cette auteure, me donne envie entre autres de découvrir "Les séparées" dont "ma libraire" m'a parlé avec enthousiasme...
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Famille, je vous hais... ou je vous aime...

Tels quatre piliers, Saul, Hélène, Elias et Réna ont grandi dans une maison d'enfance, aujourd'hui vendue.

C'est une étape de vie pour ces quatre adultes, soudain en perte de racines. Une période charnière pour revisiter leur passé et s'interroger sur ce qui constitue leurs différences en dépit du lien symbiotique très particulier qui les lie. Leurs parcours sont diffèrents, certains ont mieux réussi que d'autres et les rancoeurs et les jalousies sont discrètes mais réelles, en dépit d'une attache fraternelle puissante, envahissante.
Cette rupture avec leur enfance n'ouvre pas au règlement de compte mais à une lecture douce amère, entre regrets et fatalité.

La thématique littéraire n'est pas nouvelle. Elle est toujours basée sur la question de savoir si on a été aimé, plus, mieux ou différemment. Car la différence d'amour est inacceptable entre frères et soeurs. Ces livres décrivent toujours un microcosme unique en ouvrant l'album d'une histoire de famille, entre éducation et transmission des valeurs.

On rentre ici dans l'intimité d'une cellule méditerranéenne, juive, où les liens sont très forts, où l'isolement et l'indépendance ne constituent pas un mode de fonctionnement spontané. Les réminiscences montrent une fratrie riche d'expériences communes, de bonheurs en souvenirs mais aussi de non-dits et de secrets.

Chacun par son chapitre dédié va ouvrir les vannes, donnant une vision personnelle et forcement subjective, ouvrant à la réflexion sur la position d'ainé, sur le lien gémellaire, sur la culpabilité, sur le devoir filial.

Tout un programme, donc...
Pour une lecture sympathique, à l'écriture élégante, une construction narrative impeccable malgré des dialogues qui semblent parfois artificiels.
C'est bien fait mais ça s'oubliera vite.
Néanmoins, quelle que soit notre propre expérience familiale, c'est une invitation à la confrontation de nos propres souvenirs.


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Ils sont quatre frères et soeurs, réunis pour la dernière fois dans la maison familiale de Somanges, où ils ont grandi. Une maison devenue trop grande pour leur mère et dans laquelle ils ne viennent que trop rarement. Une tension s'installe lorsqu'il est question d'héritage. Ils sont devenus presque étrangers les uns aux autres, eux qui se connaissaient si bien, qui formaient une fratrie soudée, fusionnelle. Mais les liens se sont distendus avec l'âge et avec les drames… L'absence de Dimitri, leur cousin, plane au-dessus de leurs têtes, de même que le souvenir du terrible accident…


Deux ans après la vente de la maison, Saul, l'aîné, a invité son frère et ses deux soeurs dans sa maison en Grèce, afin de faire plaisir à leur mère. Ces retrouvailles sont l'occasion pour chacun de remuer le passé, d'essayer de ranimer l'amour fraternel. Mais certaines blessures sont impossibles à refermer et certains aveux risquent d'être difficiles à entendre. Saul, Hélène, Réna et Elias, les jumeaux, parviendront-ils à surmonter leur rancoeur et à se retrouver ?


Avec « Quatre murs », on retrouve la plume alerte et chargée en émotions de Kéthévane Davrichewy. Dans ce roman familial, elle dissèque les relations entre ses différents personnages. Tour à tour, les quatre frères et soeurs se retrouvent au coeur de la narration et nous livrent chacun la perception qu'ils ont de leur famille. Entre nostalgie, jalousies, amertume et regrets, tous offrent une image contrastée, souvent amère mais néanmoins pleine d'amour de ce qu'ils ont été. Bien que conscients que les chemins qu'ils se sont choisis les ont éloigné définitivement, l'espoir que le noyau familial se reforme n'est pas loin, même si le décès du père et la vente de la maison semblent avoir entraîné avec eux la perte des racines... Tous sont touchants dans leur fragilité et dans leur désir de sincérité. Un roman bouleversant de tendresse et d'humanité, qui met à nu les failles et les maladresses d'une famille qui cache, derrière sa feinte indifférence, un amour infini. Un texte fort et empreint de tension, écrit dans une langue magnifique et parfaitement ciselée. A découvrir !
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Ah les familles ! Ah les fratries ! C'est beau, mais qu'est-ce que c'est compliqué.
La maison familiale vient d'être vendue, après le décès du père. Saul, Hélène, Réna et Elias, malgré leur grande complicité d'enfance ont du mal à entretenir leurs relations.
Que de non-dits, que de distances imposées par la vie
Chacun donne sa version des faits, explique son parcours, son éloignement de la famille.
La construction du texte est sympathique, avec ces trois chapitres donnant la parole à Saul, à Hélène et aux jumeaux, Réna et Elias. C'est comme des morceaux de puzzle qui, mis ensemble, donneraient une vision plus globale de cette famille d'origine grecque.
Par contre, j'ai eu beaucoup de mal avec le prologue où tous sont réunis avec la mère. En effet, l'emploi de guillemets au lieu de tirets dans cette longue discussion rend le texte très pesant. Heureusement, ça s'arrange après.
En fait j'ai passé un bon moment avec ces frères et soeurs, même si le récit de leurs vies laisse une impression pessimiste et lourde.
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critiques presse (1)
Telerama
05 février 2014
C'est tout l'art de Kéthévane Davrichewy de chuchoter au lieu de crier, de montrer que le non-dit est une parole.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Les êtres proches, vivants ou morts, sont à la fois absents et omniprésents, on ne se défait jamais tout à fait de leur influence.
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"Justement, a-t-elle-dit. J'ai beaucoup réfléchi à la signification de ces cadeaux. On veut les gâter, mais eux ont l'impression qu'on souligne nos différences."
"et alors? est-ce que ce n'est pas inévitable ?"
"On les agresse en leur offrant des choses qu'ils n'ont jamais pu, ne peuvent pas, ne pourront jamais s'offrir." (...)

"Il faut le comprendre, a dit Elias plus tard, papa est un ouvrier, il est communiste, et soudain son fils, directeur d'un grand quotidien, lui offre une voiture" (p.37)

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Ne plus parler des gens qui disparaissent les tue une seconde fois.
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... " Mais est-ce que la valeur de l'absence se mesure au manque ? (...)
"Tu parles de cette maison comme d'un membre de la famille, tu confonds la maison et papa."
"Ces murs nous ont façonnés, nourris, portés. Tu imagines parfois notre vie, sans Somanges ? je repense à nos rires, notre complicité, nos disputes, ces petits riens du quotidien qui ne laissent de traces qu'à l'intérieur." (p.135)
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"Maman, tu n'es pas responsable de nos déboires, de nos désillusions, tu n'es pas toute puissante, tu ne peux pas contrôler nos relations, tu ne peux pas savoir ce que ressentent réellement tes enfants adultes" (p.86)
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Vidéo de Kéthévane Davrichewy
À l'occasion du festival de Nancy "Livre sur la place" 2022, Kéthévane Davrichewy vous présente son ouvrage "Nous nous aimions" aux éditions Sabine Wespieser éditeur.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2641391/kethevane-davrichewy-nous-nous-aimions
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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