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Paule Pierre (Traducteur)
EAN : 9782226116673
240 pages
Albin Michel (04/11/2002)
4.26/5   72 notes
Résumé :
Toute l'œuvre d'Anthony de Mello (1931-1987), prêtre jésuite indien, qui fit également profession de psychologue et psychothérapeute, est consacrée à la libération intérieure. Quand la conscience s'éveille se présente comme un recueil d'histoires courtes, de fables ou de paraboles qui, influencées par les spiritualités bouddhiste ou taoïste, tracent les voies d'une sagesse originale et efficace. S'appuyant sur son expérience d'animateur de retraites spirituelles, An... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Anthony de Mello était un prêtre jésuite indien qui a également étudié la psychologie aux Etats-Unis. Il a fondé en 1972 l'Institut Sadhana, qui dispense une formation spirituelle et pastorale. Mais il se démarque de ses confrères en cela qu'il prône plus de liberté et d'ouverture, qu'il exhorte à se libérer d'une doctrine religieuse trop rigide et "sclérosée". Son originalité se retrouve beaucoup dans la transcription de ses paroles de sagesse, qui sont empreintes d'un langage oral plutôt qu'écrit, vivant, ferme, radical. Son engouement et sa lutte contre l'emprisonnement du "sommeil collectif" pour éveiller les consciences sont forts et tentent de bousculer l'auditoire (ou le lectorat) afin qu'il sorte de sa léthargie et de son endoctrinement, de son conditionnement.

Le livre est découpé en beaucoup de petites parties sur des thèmes particuliers, dont certains se répètent parfois, pour moi appuyer sur un point précis, pour enfoncer les portes résolument fermées et marteler comme un mantra une bonne fois pour toutes. Il est certain que l'auteur a roulé sa bosse et qu'il peut faire office d'autorité spirituelle et psychologique, ses enseignements sont simples, efficaces, uniquement fondés sur le bon sens et voués à stopper l'auto-apitoiement général, tout en donnant les clés de solutions pratiques - simples d'apparence, mais encore une fois pas toujours facile à appliquer tant qu'on se repose sur des excuses et des conditionnements.

Bien que fondé sur la psychologie humaine de base, le livre est moins un manuel de développement personnel qu'un recueil de paroles spirituelles, basées principalement sur la religion chrétienne ou bouddhique, mais aussi sur les principes zen japonais, entre autres. Anthony de Mello n'est pas tendre, mais c'est pour mieux réveiller l'amour inconditionnel. Il n'est pas un chantre de la pensée positive, mais il démontre point par point que ce sont plus nos pensées qui conditionnent notre monde intérieur et extérieur que l'inverse. Il invite à se recentrer sur soi, à faire le point, à se comprendre, à se défaire, défragmenter, reconstruire, réapprendre, il invite à se défaire de toute opinion pour enfin atteindre la vérité.

Ponctué de petites fables à morale pour illustrer les propos - petites histoires qui fonctionnent très bien d'ailleurs, avec beaucoup d'humour - le livre se lit d'une traite, ou en choisissant le sujet qui intéresse le plus. Je dirai même qu'il se relit, qu'il s'assimile. Et s'il est compréhensible à la fois pour les plus jeunes et pour les plus vieux, il semblerait qu'il soit donc non seulement efficace mais profondément vrai.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Anthony de Mello est un Jésuite qui vit en inde. Tout en restant fidèle au christianisme, il a su être réceptif aux religions d'Inde. Ce livre brise beaucoup d'idées préconçues sur la façon d'aimer et de vivre en cherchant à suivre le chemin du Christ. Parmis quelques idées fortes :
• s'éveiller à son environnement pour vivre au présent,
• il n'y a pas de bonnes actions désintéressées. C'est en acceptant les autres et en n'établissant pas de liens de dépendance avec eux que peut naître le véritable amour.
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Je ne mets pas cinq étoiles franches uniquement parce que la forme et le ton n'est pas ceux qui me touchent le plus (j'ai déjà eu mes claques, plus claquantes et éclatant(e)s (de) mes constructions, conditionnements. Je le trouve un brin trop tendre.)
Cela dit, ce livre rejoint par son fond édifiant et salutaire toute une série de lectures, écoutes, visions etc. qui disent les mêmes choses. Sans cesse(r).
Je ne sais pas si cette expression-ci sera celle qui vous sera décisive. C'est (une) possible.
Certains regardent les canards battre des ailes. Une tige qui pousse. Un enfant mettre une grenouille dans la bouche. Ecoutent les sons de la marée et les sons non dus à la marée. Empoignent un chardon à mains nues. Et sentent leurs doigts.

Ce livre est (une forme) possible.
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Quand je lis un livre et que j'y trouve des passages intéressants, je corne une page pour le retrouver. Là, phénomène inédit, j'ai corné un quart des pages. le livre ne ressemble qu'à un amas de pliure, mais ça illustre la qualité de lecture que j'y ai trouvée.

Je me suis dit en le lisant que pour vraiment comprendre les enseignements que donne l'auteur, ça nécessite d'avoir déjà déconstruit ses propres ressentis, la manière dont l'environnement nous structure et nous influence, sinon, il y a grand risque de réactance. Pour ma part, j'avais déjà en tête (ou j'en ai l'impression, mais qui sait, peut-être me mens-je ?) la majorité des injonctions, les visions, des idées, mais il me manquait un vécu de leur expérience quotidienne dans des milieux diversifiés. Là, je trouve dans ce livre non seulement des formulations qui me plaisent, illustrent parfaitement le propos que je cultive intuitivement - mais peut être un tantinet loin du logos (au sens grec) - mais aussi des retours d'expériences vécus par l'auteur qui montrent comment il confronte ces idées à la réalité de la relation sociale.

Quel délice ! Mais encore une fois, je me demande : ce livre est-il en capacité de passer le message réellement ? le risque de se dire "oh oui je suis éveillé, c'est chouette, et ce livre dit parfaitement ce que je pense" tout en se cachant subtilement dans ses croyances et sans vraiment saisir toute la substance des enseignements profonds, est réel. (oui la phrase est alambiquée, et ça m'amuse)

Alors je prends ces enseignements et je les applique à moi-même, tout en restant lucide sur la possibilité que moi aussi, je sois en train de cacher mes inconforts derrière mon sentiment de toute quiétude éveillée, et je me dis que chacun en prendra ce qu'il souhaite, et si c'est à la 2ème lecture ou la 20ème que la lumière perce, ou si c'est jamais, finalement, ce n'est pas mon sujet, et l'auteur aura fait son boulot.

Il me reste maintenant à relire toutes les pages cornées, noter plus précisément la transcription des enseignements, que de plaisir de me dire que je vais m'y replonger encore. Un peu plus tard, je laisse décanter le sujet pour avoir la merveille d'une nouvelle prochaine lecture.

Et j'ai rarement rencontré des gens qui avaient autant de recul sur les mensonges que l'on peut se faire à soi même, sur la manière dont les constructions sociales nous influencent .. Ah, l'amour, la bienveillance, quand je regarde la manière dont ils sont utilisés pour combler nos propres vides sous les traits d'une morale finalement morbide, je me félicite que d'autres arrivent aux même conclusions. Bravo !
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N'étant pas croyante, j'ai mis les allusions à Dieu de côté et j'ai vraiment aimé ce livre que j'ai conseillé et offert plusieurs fois ! Et oui en fait, quand la conscience s'éveille... la vision est plus grande, différente, CONSCIENTE !
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Le petit Johnny est, comme on dit, mentalement retardé. Mais l'histoire qui suit va vous montrer qu'il est loin de l'être.
Johnny, dans la classe de modelage de l'école pour enfants retardés qu'il fréquente, reçoit sa provision de pâte à modeler et commence à la triturer. Il en détache un petit morceau et va dans un coin de la pièce pour y travailler. L'éducateur vient à lui et dit: «Hello, Johnny.» Et Johnny répond: «Hello.
— Qu'as-tu dans la main? demande l'éducateur.
— De la bouse de vache, répond l'enfant.
— Que vas-tu en faire?»
Et Johnny répond: «Un éducateur.» L'éducateur se dit alors que le petit Johnny a régressé. Alors il fait signe au directeur qui passe justement devant la porte et lui déclare: «Le petit Johnny a régressé.»
Le directeur vient près de Johnny et lui dit: «Hello, fiston.» Et Johnny répond: «Hello.
— Qu'as-tu dans la main? demande le directeur.
— De la bouse de vache, dit l'enfant.
— Et que fais-tu avec cette bouse de vache?
— Un directeur», répond l'enfant.
Le directeur se dit qu'il s'agit là d'un problème pour le psychologue et fait appeler celui-ci.
Le psychologue est un gars astucieux. Il va à Johnny et dit: «Hello». Et Johnny répond: «Hello.
— Je sais ce que tu as dans la main, dit le psychologue.
— Quoi? dit Johnny.
— De la bouse de vache.
— Oui, dit Johnny.
— Et je sais ce que tu vas en faire.
— Quoi?
— Tu vas en faire un psychologue.
— Non, dit Johnny, je n'ai pas assez de bouse! » Et on traite cet enfant de retardé !
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Un homme va voir un prêtre et lui dit:
"Père, j'aimerais que vous disiez une messe pour mon chien."
Le prêtre est indigné.
"Une messe pour votre chien, vous plaisantez !-
-Ce chien était mon compagnon, explique l'homme. Je l'aimais et je voudrais que vous disiez une messe pour lui.
-On ne dit pas de messe pour les chiens ici. Vous devriez essayer la confrérie qui se trouve au bas de la rue. Demandez-leur si on y donne des services de ce genre."
L'homme, avant de quitter le prêtre, lui dit:"C'est dommage. J'aimais vraiment ce chien. j'étais prêt à faire une donation d'un million de dollars pour cette messe.
-Attendez, attendez, dit le prêtre, vous ne m'aviez pas dit que ce chien était catholique."
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Plus vous essaierez de changer, plus vous vous embourberez. Cela veut-il dire qu'un certain degré de passivité est souhaitable ? Oui, car plus vous résistez à une chose, plus vous lui donnez du pouvoir. C'est la signification, je crois, des mots de Jésus : « Si quelqu'un vous frappe sur la joue droite, tendez la joue gauche. » On augmente le pouvoir du mal que l'on combat. C'est une attitude très orientale. Mais si vous ne résistez pas à l'ennemi, vous finirez par le dépasser. Comment affronter le mal ? En le comprenant, pas en le combattant. Il disparaît lorsqu'on l'a compris. Comment affronter l'obscurité ? Certainement pas avec les poings. On ne chasse pas l'obscurité d'une chambre avec un balai, on ouvre la lumière. Plus on lutte contre l'obscurité, plus elle devient épaisse, et plus on se fatigue. Mais lorsqu'on ouvre la lumière de la conscience, l'obscurité se dissipe.
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Lewis, vous le savez, était un maître dans le maniement de la comparaison, de l'analogie. Il disait : « C'est comme une corde. Quelqu'un vous demande : "Cette corde peut-elle supporter un poids de cent vingt livres ?" et vous répondez par l'affirmative. Alors la même personne ajoute : "Eh bien, dans ce cas, nous allons faire marcher votre meilleur ami sur cette corde. - Attendez, dites-vous, nous allons d'abord tester la solidité de cette corde !" Tout à coup vous n'êtes plus sûr de rien. »
Dans son journal, Lewis écrit que nous ne pouvons rien connaître de Dieu et que même nos questions à Son propos sont absurdes. Pourquoi ? C'est comme si un aveugle vous demandait : « La couleur verte est-elle chaude ou froide ? » Neti, neti, ce n'est pas cela, ce n'est pas cela. « Est-elle longue ou courte ? » Ce n'est pas cela. « Est-elle douce ou acide ? » Ce n'est pas cela. « Est-elle ronde, ovale ou carrée ? » Ce n'est pas cela, ce n'est pas cela. L'aveugle n'a ni mots, ni concepts pour une couleur dont il n'a aucune idée, aucune intuition, aucune expérience. Vous ne pouvez lui parler de cette couleur que par analogie. Quelle que soit sa question, vous pouvez seulement lui dire : « Ce n'est pas cela. » C.S. Lewis dit quelque part que cela équivaut à demander combien il y a de minutes dans la couleur jaune. On pourrait tous prendre la question très au sérieux, en discuter, se quereller à son propos.
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J`ai lu ce livre 2 fois dans ma vie. La première fois j`étais à la recherche de moi-même et ce livre fut ma première réponse. Il m`a ouvert sur une nouvelle voie. La deuxième fois j`ai découvert que je ne suis pas seule sur ce chemin et je continue à avancer. Ses livres sont là pour guider sur l`éveil de la conscience surtout pour nous chrétiens car il a très bien compris ce que la doctrine a imprimé en nous.
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Video de Anthony De Mello (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anthony De Mello
La souffrance des êtres humains vient de leur manière de percevoir la vie et les événements extérieurs. On peut souffrir ou ne pas souffrir face à un évènement en fonction de notre degré de conscience et de notre interprétation de la réalité. Ce nest donc pas sur la réalité extérieure quil faut agir, nous dit Anthony de Mello, mais sur notre manière de penser et de percevoir la vie.
>Théologie morale et spirituelle>Vie, expérience, pratique chrétiennes>Vie et pratique chrétiennes (54)
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