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Alan Lambin tome 3 sur 6
EAN : 9782372580281
258 pages
Taurnada Éditions (29/06/2017)
4.23/5   144 notes
Résumé :
Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d'Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l'enquête bouleversante qui l'attend et les cauchemars qui vont le projeter au cœur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d'un étrange corbeau, A... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (90) Voir plus Ajouter une critique
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Difficile d'aborder le thème de la maison hantée sans tomber dans le déjà vu. Il y a tellement de livres et de films sur le sujet qu'il est difficile de surprendre le lecteur. Même si j'avoue avoir été happée par cette histoire dès les premières lignes et l'avoir lu très rapidement l'auteur est un peu tombé dans le piège. Je n'en dirai pas trop pour ne rien dévoiler mais j'ai pensé à au moins deux autres histoires, résultat: j'ai deviné le dénouement avant la fin. Un petit goût de déjà vu donc mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier ma lecture. L'histoire est très bien menée, l'auteur ne nous embrouille pas, il ne nous perd pas malgré les aller-retours dans les différentes époques.
La trame de l'histoire est plutôt bien montée mais j'ai été un peu gênée par l'écriture, et principalement par deux choses. La première est le tic de langage du personnage principal qui n'arrête pas de dire «nom d'une pipe», une fois par ci par là pourquoi pas mais plusieurs fois par page tout au long du livre ça agace. La deuxième c'est le manque de finesse de l'auteur qui nous glisse des informations qui prendront tout leur sens plus tard, en en faisant toute une histoire. Monsieur Dhainaut ne peut pas s'empêcher d'enfoncer des portes ouvertes et de nous dire de manière peu subtile «attention passage important pour la suite, retenez bien cette phrase». Bon j'exagère un tantinet mais du coup pas moyen de se dire «il m'a bien eu», pas d'effet de surprise : on le voit arriver de loin avec ses gros sabots. On dirait que l'auteur a peur qu'on ne comprenne pas. La conséquence c'est que l'on devine le dénouement bien plus facilement. Côté personnages j'ai trouvé qu'ils n'étaient pas assez fouillés, je ne m'y suis pas attachée et je ne les ai pas trouvé concrets.
Un point positif mais à titre tout à fait personnel, l'histoire se déroule tout près de chez moi et ça a rendu le récit d'autant plus vivant à mes yeux. J'ai d'ailleurs prévu d'aller faire un petit tour sur place pour voir si l'auteur s'est inspiré d'une vrai demeure pour créer la maison bleu horizon.
A me lire on pourrait croire que le livre m'a déplu, ce n'est pas du tout le cas. Sur le fond, l'histoire était vraiment bien, je ne me suis pas ennuyée mais sur la forme il y a quelques ratés. C'est tellement dommage que ça m'agace. L'autre possibilité est que, ayant lu pas mal de livre de ce genre à une époque, je suis devenue un peu trop exigeante. Dans tous les cas, le résultat reste le même: une lecture en demi teinte; mais je tenterai tout de même un autre livre de l'auteur pour voir si sa plume a évolué.
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"Quatre nuit qu'Hélène ne se rendormait pas après avoir été réveillée par son petit garçon. Elle sentait bien que quelque chose n'était plus normal dans sa maison. Et plus particulièrement cette nuit du 3 au 4 janvier, lorsqu'une fois sur le palier, elle entendit des bruits de pas derrière elle. En se retournant, elle vit la porte de la chambre de Thomas se refermer brutalement. Terrorisé, l'enfant hurlait. Ses cris résonnaient dans toute la vieille bâtisse. Hélène s'était jetée sur la poignée, et malgré tous ses efforts, la porte refusait de s'ouvrir."

Imaginez, vous êtes une femme, votre mari en voyage d'affaires ne donne plus de nouvelles, votre fils se réveille toutes les nuits à la même heure en hurlant, des portes claquent violemment et restent bloquées sans raison logique. En plus, à l'étage de votre nouvelle maison vous entendez des bruits de pas et encore pire des pleurs d'enfants déchirants dont vous ne parvenez pas à identifier l'origine. Avouez qu'il y a de quoi paniquer !

C'est justement ce qui arrive à Hélène qui, désemparée, décide de faire appel à Alan Lambin, enquêteur en phénomènes paranormaux.

Vous allez me dire, encore une histoire banale de maison hantée et de fantômes ? Ce à quoi je vous répondrais, pas seulement !

Au fil des pages, l'histoire évolue et ce qui pouvait, au premier abord, apparaître comme une histoire déjà vue prend une tournure radicalement différente. le coup de force de l'auteur est d'avoir subtilement mêlé la petite histoire avec la grande ce qui donne toute sa force à son roman. Mais je ne vous en dis pas plus...

Combinant ambiance fantastique et faits historiques à une écriture hyper accrocheuse, Jean-Marc Dhainaut réussit avec La Maison bleu horizon un roman inquiétant et surprenant qui se dévore davantage qu'il ne se lit !
Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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En janvier 1985, dans une France frappée par une vague de froid intense, une famille au bord de la crise de nerfs fait appel à un spécialiste en phénomènes paranormaux, Alan Lambin.
Ce qui devait se conclure par une nouvelle affaire rapidement résolue va se compliquer, dans l'enlisement d'une neige qui n'en finit plus de tomber, Alan Lambin ne le sait pas encore, la cauchemar ne fait que commencer.
Bienvenue dans le domaine dit "le château" ...

Voilà une nouvelle preuve que les auteurs français sont capables de nous faire frissonner autant que les anglo-saxons, de nous embarquer dans des univers parallèles avec toute la chape de mystères qui peut envoûter, nous prendre à revers par surprise.
Cette histoire qui se déroule dans les années 80 détonne par le style addictif qui suinte à chaque page et laissant une envie d'aller au bout, même en marquant des arrêts, il suffira juste de quelques mots lus pour retrouver rapidement de quoi sustenter son esprit, la maîtrise indéniable de l'auteur à poser les bases, à jamais tomber dans les grosses ficelles du paranormal, ce qui est justement le cheval de bataille du personnage principal, Alan Lambin.
Cette enquêteur qui a déjà une longue expérience derrière lui n'est pas sans rappeler ses homologues américains, le couple Warren. Si vous avez vu le film The Conjuring : Les dossiers Warren, vous saurez que ce sont deux personnes qui ont consacré leur vie à démystifier les phénomènes inexplicables ou l'apparition d'esprits frappeurs, ces fantômes qui errent comme des âmes en peine ou assoiffées de vengeance, à distinguer les canulars des vraies phénomènes, à prêcher le faux pour faire ressortir la vérité de ces lieux hantés, à obtenir la crédibilité nécessaire auprès de la communauté scientifique.

S.O.S. Fantômes

Cette atmosphère glaciale est superbement bien rendue, le sinistre de cette grande bâtisse avec ses lueurs, ses bougies qui vacillent au moindre souffle de vent ou peut-être d'autre chose, ces bruits qui surgissent de nulle part, tout concourt pour créer une ambiance des plus tendues, des plus malsaines quand le rythme de la hantise s'accélère, quand tout va part à vau-l'eau, les personnages souffrent, les personnes sont perchés entre deux feux, celui du déni de la situation et de l'autre, accepter ... l'inacceptable.

Pas d'artifices extravagants ni d'effets de manche, tout reste dans une certaine explication rationnel dans un premier temps, l'auteur laisse le lecteur dans cette perspective, dans un flou volontairement emprunté, dans les méandres de l'étrange et du paradoxe, chaque pièce semble baigner dans une torpeur des plus inquiétantes, il est difficile de distinguer l'ombre et la lumière, le poids du passé et des souvenirs, des indices feront l'apparition mais comment se retrouver au milieu de ces tourbillons de neige qui continuent leur danse virevoltante aux abords des fenêtres ?
De quoi faire hérisser les poils le long de son échine, de sursauter plus d'une fois au gré de l'avancée du livre, de se poser mille questions pour tenter de comprendre, de relier tous ces épiphénomènes entre eux, le travail de mémoire, l'auteur a su travailler admirablement la psychologie de chacun pour ressentir leur effroi, leur incompréhension, leur appréhension, cette mission de survie dans un milieu hostile et volontiers sournois, les mensonges qui feront rebondir l'intrigue, s'il n'est pas question d'une enquête policière ici, le travail d'Alan Lambin démontre autant la rigueur d'une investigation hors norme, sinon des méthodes pour le moins orthodoxe ou sortant des sentiers battus.

"La science reconnaît l'existence de la conscience, mais pour pouvoir l'expliquer, il faudrait réinventer la physique"

Ce roman serait vain sans une structure conjoncturelle et intemporelle , ce n'est pas seulement l'alternance ingénieux du passé et du présent, ni le climat magistralement retranscrit et éprouvé par le lecteur, que l'on soit ou pas un adepte de cette littérature fantastique avec toute l'irrationalité qui l'accompagne, cette volonté de traquer l'impossible, l'extraordinaire, dans l'authenticité des faits visibles ou invisibles, l'écriture et la construction doivent être posées avec toute la spontanéité et le naturel afin de corser les séquences, si ce n'est pas le premier roman qui aborde ce sujet, des esprits habités ou des maisons hantés, les soudaines fulgurances et autres apparitions à vous glacer le sang, autant ne pas y aller par quatre chemin, La Maison Bleu Horizon est d'une redoutable efficacité pour sentir toute l'odeur éthérée voire nocive qui se répand dans les interstices du "château", brillant exercice de style qui démontre déjà pour son deuxième roman, un valeur sûre dans la narration et le savoir-faire pour nous immerger dans une histoire solide et addictive.

"L'émotion humaine la plus puissante est la peur" (John Carpenter)

Cette sensation d'effroi, de vagues réminiscences venant altérer le quotidien d'un enquêteur au-dessus de tout soupçon, ce n'est pas qu'un roman fantastique avec le surnaturel des phénomènes qui flottent au-dessus des personnages et surtout de la grande demeure, c'est aussi un vrai roman pour voyager dans le temps, propre à susciter des interrogations et des réflexions sur l'humanité, sur la promesse et les causes perdues qui en découlent, sur la vanité qui peut infléchir et entraîner des conséquences irréversibles, la compassion qui en imprègne alors les personnages, au-delà de l'histoire d'une hantise, tous les personnages donnent dans la force et la fragilité de faits qui les dépassent, des solutions remplacées par des palliatifs éphémères, l'impermanence des choses, la partie historique s'intègre parfaitement à la petite histoire, l'auteur a fait un travail tangible pour recréer des séquences d'une authenticité bouleversante et saisissante dans le mouvement, dans l'introspection qui va venir changer le cours du destin, les regrets éternels, la musique mélancolique et dramatique égrène ses notes vibrantes et dans l'air du temps ...

"Le hasard ? Mais cela n'existe pas le hasard."

Inutile de vous préciser que cette Maison Bleu Horizon de Jean-Marc Dhainaut, auteur est à lire de préférence la nuit, de celle qui vous enveloppera progressivement, une petite lumière pour tout repère, oserez-vous plonger dans ce voyage inoubliable et terrifiant en ce mois de janvier 1985, dans un coin perdu de la Somme, au bout d'un certain chemin, suivez le chasseur de fantôme, Alan Lambin, il vous montrera la voie.
A votre tour de découvrir ce qui se cache derrière les stores vénitiens et la lourde porte cochère. du "le château" ...

C'est l'éditeur niçois, Taurnada, qui confirme tout le bien que j'en pense, après avoir lu plusieurs de ses parutions, des histoires différentes mais dont l'un des points communs réside dans la capacité d'allier l'histoire avec l'actualité, ce présent qui pourrait encore trouver matière à réflexion à en colmater les brèches dans cet espace paradoxal, quelle est la limite qui sépare les vivants et les morts ?

Quelles sont les conséquences du poids du passé dans la mémoire collective mais également individuelle ? Cette lucarne d'une terrible époque, ces tourments de l'esprit des défunts, ces secrets préservés depuis les lustres, l'émotion vous fouettera à coup sûr, bonne lecture !!!

En conclusion, je recommande cette lecture pour tous les fans de fantastique qui pourront y trouver une nouvelle pépite à compléter dans leur bibliothèque, l'adrénaline attendu pour ressentir des frissons, la peur de l'inconnu et pour ceux qui hésiteraient encore, c'est l'occasion de vivre une aventure extraordinaire avec des personnages qui, somme tout, trouveront écho en vous par le jeu d'identification et une certaine empathie à travers une histoire qui vous intriguera et vous fera apprécier jusqu'au dénouement tout simplement bluffant.
❤️

La Maison Bleu Horizon de Jean-Marc Dhainaut est un roman fantastique bluffant, nuit blanche assurée !!!
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Cinq heures tapantes sonnent à la grande horloge murale. le temps s'arrête. Tout le monde retient son souffle. le chien reste aux aguets, à l'affût du moindre mouvement du suspect. Les secondes passent et seul le bruissement d'une page que l'on tourne se fait entendre. L'ambiance est lourde, pesante, chargée de mystère et gorgée de tensions. Imaginez maintenant une atmosphère de maison hantée, des manifestations paranormales, une famille totalement paniquée et un chasseur de fantômes chevronné, vous avez les grandes lignes de l'histoire. Ajoutez-y une pointe d'Histoire, une plume incroyablement fluide ainsi que des personnages fouillés et vous obtenez un véritable page-turner, le genre qui se dévore en quelques petites heures.


Pauline m'avait énormément parlé des livres de Jean-Marc Dhainaut assurant qu'ils me plairaient et que je devais les lire. J'ai sauté le pas, sur les (très) bons conseils de Satine's en achetant le premier livre de la saga Alan Lambin à Mon's Livres. Je peux vous assurer qu'en plus d'écrire de super livres, l'auteur est vraiment très sympathique ! Je ne regrette absolument pas ni la rencontre ni l'achat, il me tarde d'ailleurs de découvrir la suite des aventures d'Alan. Alan n'est autre qu'un chasseur de fantômes un peu particulier, le genre déterminé et rationnel, celui qui ne recule devant rien et ne souhaite que délivrer les gens des peurs qui les oppressent. On s'attache très rapidement à lui, souhaitant « enquêter » à ses côtés et connaître la vérité.


Bien que je n'aie lu que très peu d'histoires de maisons hantées, ce livre semble en reprendre tous les codes et en jouer. Une famille achète une vieille demeure avant de se rendre que des choses étranges se passent… Bruits, apparitions, présences, la parfaite panoplie de la vieille maison grinçante et effrayante. Je me suis laissée bercer par ce vieux parquet et les portes qui claquent, par le grenier mystérieux et les sanglots presque irréels, par les sauts dans le temps et les apparitions surnaturelles. Nous sommes en janvier 1985 et la neige tombe, tombe, tombe encore sans vouloir s'arrêter. Les nouveaux propriétaires de l'imposante bâtisse, suite à une petite annonce à la radio, vont appeler Alan afin de chasser les mauvais esprits de la maison et enfin retrouver une vie paisible. En débarquant, Alan croit nager en pleins clichés, toutes les représentations mentales que nous pouvons avoir des maisons hantées sont là. Il pense que le cadre de vie est propice au développement de certaines peurs, notamment celle des fantômes. Tout le livre durant, il va s'évertuer à trouver des causes rationnelles ainsi qu'à expliquer les phénomènes paranormaux par un raisonnement scientifique.

Le personnage d'Alan Lambin est particulièrement fouillé ; à la croisée de deux mondes et de deux professions, à la frontière du réel et de l'irréel, de la science et du surnaturel. Il tente, tant bien que mal, de se faire un nom mais surtout, d'être le plus authentique possible. Loin des arnaqueurs que l'on voit arriver à trente-six kilomètres, Alan est passionné par les phénomènes paranormaux mais surtout par les explications scientifiques qu'il peut leur trouver : le bruit du vent, l'humidité, les ondes… En plus d'être un homme allant à contre-courant de ses confrères, il est aussi un individu intègre, bienveillant, avec des principes et des valeurs. Ce qu'il fait, les recherches et expériences qu'il réalise n'ont pour objectif que d'aider les personnes faisant appel à ses services, qu'à nourrir une réflexion plus grande sur les fantômes. Il a conscience, plus que quiconque, des clichés qui alimentent sa profession, il est le premier à s'en amuser et à les détourner.


le fait qu'Alan, bien que chasseur de fantômes, ne soit pas un charlatan mais plutôt un homme rationnel, rend ses perceptions et doutes palpables, tangibles. Son évolution ainsi que les liens qu'il va nouer avec les habitants de la maison, à savoir une mère, ses deux enfants et la domestique (sans oublier le chien), témoignent du trouble qui l'anime, de cette volonté de ne pas s'arrêter au superficiel et de creuser plus encore. Au fil des pages, tout le monde, nous compris, réalise que la maison, en plus d'être sûrement hantée, possède également un lourd secret. L'Histoire entre dans l'histoire et nous invite à plonger au coeur de la Première Guerre mondiale, en 1915 plus précisément.


le décalage entre les deux époques, 1915 et 1985 se fait ressentir, tout comme le décalage entre notre époque et celle du livre. Je n'étais pas née et je pense que j'avais une vision faussée de ces années, une représentation biaisée par les on-dit. le choix de 1985 n'est pas anodin puisqu'il permet non seulement d'ancrer l'histoire dans le passé mais aussi de rendre certains personnages crédibles. Il ne serait pas surprenant que des individus de 1985 aient connu, vécu, subi la guerre et soient en mesure d'en parler, de se souvenir. Cette terrible période a marqué à jamais les esprits. Combats. Tranchées. Coups de fusil. Peur. Soldats. Morts. Oubliés. Il y a ceux qui ont survécu et ceux qui ont péri, ceux dont on se souvient et ceux que l'on a oubliés… Tous ont été une pièce de cette immense machine, de cet engrenage infernal, de ce monstre créé par l'homme… Ce livre tend à rendre hommage aux soldats mais aussi aux familles, à ces hommes et femmes que le destin a brutalement arrachés l'un à l'autre, à toutes ces existences brisées ou traînées dans la boue. La maison bleu horizon met en lumière toutes ces personnes et le fait avec beaucoup de respect et de considération.

La vraie force de ce livre réside non pas dans la plume, pourtant extrêmement fluide et agréable mais plutôt dans la manière dont Jean-Marc Dhainaut joue avec nos émotions. Ce livre est aussi angoissant qu'émouvant, c'est dire. Il témoigne d'un véritable travail sur les ambiances, sur les liens qu'entretiennent les personnages et les multiples histoires qui viennent nourrir l'intrigue. J'ai eu envie de rire, j'ai été effrayée et touchée, je vivais l'histoire à deux cents à l'heure, totalement prise dans le récit. Je me suis vraiment attachée aux différents personnages, aux fantômes ainsi qu'aux personnes « réelles ». Même le chien est important ! le chien c'est l'animal par excellence capable de détecter les manifestations paranormales, celui de la maison bleu horizon ne déroge pas à la règle, bien au contraire. Je peux vous assurer que l'auteur a apporté un soin tout particulier à leur forger une personnalité forte et reconnaissable. J'ai une pensée émue pour Joseph et son histoire, pour l'évolution que va connaître ce personnage.


La fin de l'histoire est inattendue et très jolie. Je ne l'ai pas vu venir bien que de nombreux indices soient disséminés un peu partout. J'avais gardé quelques passages en tête, relevé des mots et expressions sans réussir à les assembler convenablement. Je n'aurais qu'une seule petite critique à émettre concernant la construction du livre et la gestion du suspense, point dont j'ai eu l'occasion de discuter avec l'auteur de vive voix et sur lequel nous sommes d'accords. Il s'agit des phrases du genre : « il ne savait pas que… » « c'était la dernière fois que... », ce genre de passage qui cassent un peu le rythme et peuvent faire sortir de la lecture. Plus d'une fois j'ai levé les yeux au ciel sans toutefois trop m'en formaliser, complètement absorbée par les aventures d'Alan et la richesse de l'intrigue. Ce récit est tellement intense et captivant que l'on ne souhaite qu'une fois : connaître le fin mot de l'histoire en dévorant chaque page avec envie.


Gong. le temps est suspendu. Les coeurs s'arrêtent de battre. Tout le monde se regarde. Plus personne ne bouge. Soyez attentifs. Gong. La maison bleu horizon n'est pas juste une histoire de maison hantée, c'est un roman fantastique brillant et captivant. Un page-turner qui vous remuera. Gong. Quelques heures à peine suffiront pour dévorer ce court récit, pour découvrir ses personnages et l'authenticité des relations qu'ils entretiennent. Frissons et tendresse sont de la partie. Gong. N'ayez pas peur de plonger dans le passé, de partir à la découverte de la vérité en compagnie d'Alan Lambin et de déterrer quelques secrets. Gong. le gong de la vieille pendule retentit pour la cinquième cinq fois, comme cinq coups que l'on frappe à la porte du destin. Un destin fait de belles rencontres et de surprises comme ce fut le cas avec cette excellente lecture.
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Un véritable coup de foudre ! Une magnifique histoire de revenants mais également un superbe roman historique sur la Grande Guerre.

En ce début de janvier 1985, la famille Anneraux habite depuis six mois une maison de maîtres dans la Somme, à l'écart du village de Villers-Bretonneux. le père est absent pour une dizaine de jours, il s'est rendu à Bordeaux pour un voyage d'affaires et Hélène, son épouse, est inquiète car elle ne parvient pas à le joindre. Depuis son départ, la famille doit faire face à toute une série de phénomènes bizarres et angoissants. Thomas, leur petit garçon de cinq ans se réveille toutes les nuits vers cinq heures en hurlant, il dit voir un homme dans sa chambre. Par ailleurs, ils entendent des bruits de pas, de pleurs féminins. Hélène décide de faire appel à Alan Lambin, un enquêteur en phénomènes paranormaux. Celui-ci va se trouver confronté à une enquête qui va dépasser tout ce qu'il aurait pu imaginer et qui va l'entraîner dans les tranchées de la guerre de 14/18.

J'ai découvert la plume de Jean-Marc Dhainaut et il m'a totalement subjuguée. Ce livre est une petite merveille qui unit plusieurs genres. Tout d'abord l'auteur nous conte une magnifique histoire de maison hantée mais où les phénomènes étranges sont étudiés de manière scientifique. Dès les premières pages, l'auteur nous plonge dans une ambiance angoissante, nous ne savons pas encore ce qui se cache derrière les murs de cette maison mais nous partageons toutes les craintes des habitants. Alan est un chasseur de fantômes sérieux et honnête qui ne cède absolument pas à la facilité. Les explications que nous donne l'auteur sont extrêmement bien documentées. Alan est un personnage très sympathique et surtout très humain. C'est vraiment un homme d'honneur, plein d'empathie et très intelligent. Il reste très prudent dans ses affirmations et n'est pas dénué de peur. Sa première rencontre avec la famille a lieu sous l'oeil un peu trop attentif d'un corbeau pour être totalement naturel.

La famille Anneraux est beaucoup plus difficile à apprécier. Hélène, la mère, est une femme forte, admirable de courage pour préserver l'équilibre et la tranquillité de ses enfants mais elle a un caractère jaloux qui la pousse à se montrer très dure avec leur domestique Mélanie, une jeune femme d'une grande beauté et douceur dont le charme émeut Alan qui aimerait bien lui venir en aide et améliorer son sort. La fille aînée, Peggy est une adolescente revêche et agressive qui dans un premier temps refuse la présence d'Alan. Elle se conduit comme une véritable peste et je l'ai vraiment trouvée antipathique. Quant à Thomas, c'est un petit garçon terrorisé et trop calme, très attachant, qui donne envie de le prendre dans ses bras pour le rassurer. Jean-Marc Dhainaut a une écriture limpide, précise et il nous dépeint à merveille la psychologie de tous ses personnages. Il parvient à nous faire ressentir la peur, les angoisses d'Alan et de cette famille, à nous oppresser avec ses descriptions poétiques de la nature et de la neige qui rend leur solitude et isolement encore plus tangibles.

L'autre versant du roman, c'est la partie historique. Jean-Marc Dhainaut a effectué tout un travail de recherches généalogiques d'abord à titre personnel puis il s'en est servi dans son roman. Il souhaitait en effet retrouver la trace de ses ancêtres et ce faisant a découvert un disparu durant la Grande Guerre qui portait le même nom que lui bien que n'appartenant pas à ses aïeux. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler mais il nous plonge dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale qui a fait tant de victimes et endeuillé tant de familles. Il nous rappelle également un épisode peu glorieux de l'Armée Française, celui des “fusillés pour l'exemple”. Environ 700 soldats ont été fusillés, qu'il s'agisse soit d'un combattant qui refusait d'avancer ou faisait marche arrière ou s'était mutilé volontairement, soit de mutineries devant l'ampleur des massacres. Je terminerai en ajoutant qu'il faut vous attendre à une belle surprise et de magnifiques retournements de situation mais pour en savoir plus, vous devrez lire le livre.

Jean-Marc Dhainaut a su me captiver de la première à la dernière page et j'ai vraiment fermé ce livre à regret. J'étais à la fois triste et heureuse pour ses personnages. Un livre que je recommande vivement.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Quatre nuit qu'Hélène ne se rendormait pas après avoir été réveillée par son petit garçon. Elle sentait bien que quelque chose n'était plus normal dans sa maison. Et plus particulièrement cette nuit du 3 au 4 janvier, lorsqu'une fois sur le palier, elle entendit des bruits de pas derrière elle. En se retournant, elle vit la porte de la chambre de Thomas se refermer brutalement. Terrorisé, l'enfant hurlait. Ses cris résonnaient dans toute la vieille bâtisse. Hélène s'était jetée sur la poignée, et malgré tous ses efforts, la porte refusait de s'ouvrir.
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Elle avait cette odeur qu'ont les vieilles personnes. Ce parfum des âges dont le temps les a mystérieusement imprégnées. Ce parfum des souvenirs et des chagrins emportés.
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"Calmez-vous. Pleurez si cela vous fait du bien. Ce sont les larmes qui ne coulent pas qui sont toujours les plus dangereuses", rassura Alan en posant une main bienveillante sur son épaule.
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selon la physique, rien ne se perd, rien de se crée, tout se transforme. Cette notion élémentaire scientifique m’a fait l’effet d’une bombe. Si selon la physique, aucune énergie ne peut disparaître, mais se transforme, alors que devenons-nous après la mort ? Le corps humain est en effet constitué d’énergie, chimique et électrique, alors que devient cette énergie lorsqu’un être vivant décède ? Puisqu’elle ne peut pas disparaître, en quoi se transforme-t-elle ?
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Tous les fantômes ne hantent pas les maisons pour la même raison. Tous, sont là parce que quelque chose les retient : un choix personnel, une contrainte, une chose à finir, à dire, ou parfois même l'ignorance d'être mort. Mais il l'a toujours affirmé : il n'y a jamais de fantôme sans raison.
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Videos de Jean-Marc Dhainaut (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Marc Dhainaut
« Psylence », le booktrailer. Un roman de Jean-Marc Dhainaut.
Clara en est certaine : elle a vu quelqu'un dans leur chambre… Elle a essayé de prévenir son mari. Mais il ne l'a pas écoutée. Il aurait pourtant dû… Lui, comme toute la famille. Lorsque Meghan Grayford, journaliste passionnée en phénomènes étranges, s'empare de cette histoire, elle ne réalise pas encore l'horreur qui la guette. Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi s'en prendre à ces braves gens ? Et, surtout, comment arrêter le mal en personne lorsqu'il vous montre du doigt ? Vous, le prochain sur sa liste…
Roman disponible le 6 juillet 2023 (papier & numérique).
Infos & précommande ici https://www.taurnada.fr/jmdp/
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