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EAN : 9791022606486
352 pages
Editions Métailié (04/05/2017)
3.52/5   21 notes
Résumé :
Heredia, le détective privé des quartiers populaires de Santiago, vient de se décider à mettre fin à sa solitude de célibataire : il va enfin se marier – à reculons. C'est alors qu'Alfredo, son ami avocat, est retrouvé mort. Depuis peu, il avait été engagé par les habitants d'un village du nord du Chili, aux prises avec une exploitation minière polluante bien décidée à exproprier tout le monde.

Entouré de ses complices de toujours, Simenon, son chat e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Avec "Negra Soledad", je découvre Ramón Diáz Eterovic et son héros, Heredia, détective privé des quartiers populaires de Santiago, au Chili. Enfin, héros, il faut le dire vite, Heredia est plutôt du genre désabusé et plus très fringant. Quoique, dans cet épisode, il a décidé de se marier avec Doris, mais il ne le sait pas encore. En attendant, il lui joue une valse-hésitation qui a le don de tendre l'atmosphère entre eux. Et il confie ses états d'âme à son chat Simenon (qui lui répond!), écoute de la grande musique et lit de la poésie.

Et puis une enquête lui tombe sur les bras en même temps que le ciel sur la tête : son ami, l'avocat Alfredo Razetti a été assassiné. L'enquête mène Heredia dans le nord du Chili, dans une petite ville dont les eaux sont polluées par l'entreprise minière voisine, et dont un comité d'habitants avait engagé Razetti pour les défendre et porter plainte. Avec menaces et intimidations, l'entreprise ne reculait devant rien pour préserver ses profits, mais voilà que les cadavres s'accumulent et que les langues se lient d'autant plus... Heredia aura bien du mal à remonter la chaîne jusqu'au commanditaire du meurtre de son ami.


Rien de bien nouveau sous le soleil, du Chili ou d'ailleurs : l'écologie et le bien-être des populations locales ne font guère le poids face aux enjeux financiers colossaux agités par les multinationales devant les yeux avides de politiciens corrompus. Mais il suffit parfois d'un juge courageux pour renverser la tendance.


Malgré la noirceur du thème et de l'histoire, je suis tombée sous le charme de ce roman sombre, de son anti-héros bourru au coeur tendre et loyal, et du chat Simenon, bavard pince-sans-rire à la fois pertinent et impertinent. Et au-delà de l'enquête, il y a une histoire de solitude émouvante, de nostalgie d'un passé annonciateur de lendemains chantants, de choix à poser et de destin qui se joue et se moque de tout.
Je reprendrai bientôt rendez-vous avec Mr Heredia.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Grâce à Sylvaine, une autre babélionaute, je viens de découvrir Heredia, cet enquêteur chilien qui erre dans les rues de Santiago et heureusement qu'il est flanqué de son chat Simenon avec lequel il partage ses réflexions pour découvrir l'assassin de son ami avocat Alfredo.

Le tout est agrémenté d'une romance et, même si on se demande comment font toujours ces détectives pour vivre d'amour et de l'air du temps, sans honoraires, le tout est un bon polar, qui se lit avec plaisir.

Un auteur hispanophone qui a choisi d'écrire les aventures d'un détective doté d'un chat et, qui en plus, s'appelle Simenon, que demander de plus ?

Il est bien certain que je n'hésiterai pas à renouveler l'expérience. Merci Sylvaine !
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N'ayant jamais lu les enquêtes du détective privé Heredia, j'ai profité du Mois Espagnol pour le sortir de mes étagères où il prenait la poussière depuis trop longtemps.

Comme j'avais envie de révolte, de rébellion, j'ai commencé par le dernier tome, le septième. Oui, que voulez-vous, je suis une rebelle !

Directement, ça a matché avec Heredia le bourru, détective privé qui enquête à la vitesse d'un Maigret, qui fume comme un dragon, boit comme un gosier en pente et ne lâche jamais rien dans ses enquêtes, un peu à la Montalbano…

Sauf qu'avec Montalbano, on a de l'humour et de la bonne bouffe. Notre Heredia est moins épicurien que le commissaire sicilien et son univers est bien plus sombre. La carte postale du Chili ne donne pas envie d'aller y arpenter les rues des villes (sorry, hein, Rachel !) et si avec Montalbano, tout se termine bien, on sent bien que dans l'univers d'Heredia, on risque que les méchants gagnent.

L'affaire ? Un avocat, ami d'Heredia, exécuté dans son bureau d'un côté. de l'autre, une grosse société minière pollueuse qu'il fout en l'air la nature, la santé des habitants d'un petit village et dont personne n'écoute les plaintes, les craintes.

C'est David armé d'une branchounette contre Super Goliath qui possède la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours. de plus, pour ces puissantes sociétés pleines de fric et qui veulent encore en faire plus, c'est facile avec les habitants : soit elle les corrompt (au Nord, c'était les corons), soit elle menace.

Bref, que tu le veilles ou non, la société gagne. Pas possible que t'en réchappes, ils rappent tout (♫) et personne au bled n'a envie de chanter ♫ Intimidez-moi ♪ (sur l'air de déshabillez-moi) même si certains luttent et résistent, prouvant qu'ils existent.

L'univers dans lequel Heredia évolue est noir, sombre, la ville change, ses petits bistrots disparaissent, le progrès est en marche et notre détective se ferait traiter d'Hamish car il n'a pas de smartphone, même pas un bête portable et est aussi habile avec un PC qu'un cochon de sa queue. Il enquête à l'ancienne et j'ai aimé ça.

Heredia, c'est aussi un homme qui ne sait pas se décider, qui a peur de se mettre en ménage avec Doris, la commissaire de police. Il a connu des histoires d'amour et toutes se sont terminées et il a peur du changement, notre détective bourru qui possède néanmoins un grand coeur.

L'écriture de Ramón Díaz-Eterovic est un plaisir à lire et ses personnages ont une réelle dimension, de la profondeur, du réalisme. Si tout le monde parle avec son chat, jamais nous n'avons eu la chance que nos félins nous réponde, comme le fait Simenon, le chatDe Heredia. Il est plein de philosophie, cet animal gourmand et dodu.

Sur le final, j'ai eu peur que l'auteur ne me réserve un coup de pute et il a osé le faire, copiant Elizabeth George et me plongeant dans un désarroi total. Là, j'ai regretté amèrement d'avoir commencé par le dernier roman et j'ai maudit l'auteur d'avoir osé…

C'est sur la pointe des pieds que j'ai quitté le détective bourru qui se faisait consoler par son chat, les laissant seuls avec leur discussion, leur peine, leur grand vide. Sans cela, je serais allée fouiller les bouquineries à la recherche d'une autre enquête De Heredia, mais là, pas le courage, pas l'envie.

Un excellent roman noir où Heredia le détective prend son temps, remontant les pistes une à une, une critique sociale et environnementale du Chili, dénonçant entre autre la corruption du système judiciaire et, entre autre, de la toute puissance des sociétés minières qui salopent partout, mais ne veulent pas se salir les mains…

Sans le coup de pute de l'auteur, c'était 4 Sherlock assurés… Pauvre Heredia, ton père littéraire devait t'en vouloir…. Heureusement qu'il te reste Simenon.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les années ont passé. Héredia, notre détective privé préféré, a un peu plus de cheveux blancs, Simenon son chat se meut plus lentement et Anselmo son vieil ami tient toujours son kiosque de journaux. La vie passe , Santiago change , les traces de la dictature s'estompent un peu . le monde une fois de plus lui tombe sur la tête quand il apprend que son vieil ami l'avocat Alfredo Razetti a été assassiné . Son épouse Raquel lui confie l'enquête, enquête qui va le mener à Cuenca là où une exploitation minière polluante s'est installée au grand dam de la population locale.. c'est le dernier dossier sur lequel Razetti travaillait avant son assassinat...
Suivre Hérédia dans son enquête c'est le suivre dans Santiago, découvrir à travers ses yeux le Chili , sa population , les mafieux que l'on retrouve sous toutes les latitudes du globe dès qu'il y a de l'argent à gagner, c'est suivre un homme qui peut agir juste pour une cause sans profit personnel , c'est rencontrer un individu féru de littérature, de musique, d'humanisme , écorché par la vie mais qui continue à avancer pour rester fidèle à ses rêves, à ses idéaux , à ses amours .Roman noir plus que roman policier si vous ne connaissez pas Ramon Diaz Eterovic n'hésitez pas un seul instant poussez la porte et laissez vous happer, promis vous le regretterez pas!
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Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Métailié pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la dernière Masse critique.

Je ne connaissais pas du tout les écrits de Ramon Diaz Eterovic et son personnage de détective désabusé, mais ce livre m'a tout de suite fait de l'oeil dans la sélection proposée pour la masse critique du mois de mai.
Un voyage en terres chiliennes, un antihéros, des préoccupations écologiques et un chat prénommé Simenon, le programme était prometteur…

Je reviens de ce périple un peu déçue, sans doute parce que je m'attendais à autre chose.
Héredia, le détective-narrateur m'a très vite perdue en route. Il parle beaucoup, se promène, boit, lit, écoute de la musique et joue au chat et à la souris avec la commissaire Doris. La critique sociale ou la dénonciation des intérêts supérieurs de l'argent n'apparaissent qu'en filigrane et en second plan et le récit prend plutôt des allures d'introspection bavarde. L'enquête avance tout doucement et je dois bien avouer que je me suis un peu ennuyée.
Dommage, parce que quand on touche au fond de l'affaire, la détresse de ces populations abandonnées, la question de l'écologie sacrifiée pour le profit de quelques uns, le récit se tend et devient prenant…

Challenge Multi-défis 2017
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Ne me casse pas les pieds, Heredia. Tu es transparent en matière de vices. Alcool, tabac, paris sur les courses de chevaux et consommation de millefeuilles. Je me demande comment tu peux être encore en vie.
- N'oublie pas ma collection de citations littéraires.
- Oui, c'est le plus dangereux de tes goûts. Je ne sais pas à quel moment a commencé ton amour des livres.
- Dans la froideur des après-midi de l'orphelinat et au cours des deux emplois que j'ai occupés après avoir quitté l'université.
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- Je t'ai toujours traité en prince. Nourri, logé. Que veux-tu de plus ?
- À dire vrai je n'ai besoin de rien, mais c'est toujours amusant de se plaindre, surtout dans ce pays où c'est un sport national et où les ragots sont une religion qui compte trop de fidèles. Ce qu'on sait, on le commente en le déformant, et si on ne sait rien, on l'invente.
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Petit village, grand enfer. Jamais le dicton n’avait paru aussi pertinent, me suis-je dit en me dirigeant vers la place avec l’impression de voir, à chaque instant, de plus en plus de rideaux s’entrouvrir pour suivre mes pas.
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_Ce chat m'a l'air d'être un personnage.
_C'est le cas mais il ne faut pas qu'il l'entende , il peut avoir la grosse tête .
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" Vis ta vie avec toute l'intensité possible et n'oublie pas qu'elle se noie dans l'obscurité de la nuit ",m'avait dit , il y a des années , un professeur de droit quand je faisais mes études .
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