AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782362290558
136 pages
Editions Bruno Doucey (03/10/2013)
3.81/5   13 notes
Résumé :
Poète, éditeur de poètes, ainsi se définit Bruno Doucey. Depuis des années, il se consacre tout entier à faire éclore les oeuvres des poètes qu’il publie dans sa maison mais il n’a jamais cessé de laisser sourdre en lui les poèmes. Simplement, il les a négligés, jetés au fond d’un tiroir, se refusant à en être l’éditeur. Parce que ces textes surgis au fil de ses voyages, de ses rencontres et de son engagement sont l’essence même de ce que sa maison d’édition incarne... >Voir plus
Que lire après S'il existe un paysVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce recueil semble osciller entre simplicité, naïveté et profondeur difficile à sonder. Il est parfois encombré de facilités : convoquer les grands poètes du passé et s'appuyer sur eux, dépeindre un exotisme parfois de carte postale, rappeler de grandes tragédies de l'histoire humaine... Cela donne l'impression d'un catalogue un peu grandiloquent qui n'évite pas les clichés, les choses attendues. On aimerait entendre une voix plus personnelle, découvrir l'univers intime de l'auteur... C'est le cas dans les poèmes sur la nostalgie de l'enfance ou sur l'amour. Mais ces poèmes sont peu nombreux et manquent parfois d'originalité. Des éclairs de beauté surgissent et font regretter que ce recueil soit si inégal...
Commenter  J’apprécie          70
En cloisonnant le recueil en plusieurs parties Bruno Doucey révèle une poésie ancrée dans la nature, dans l'enfance sauvage et inventive, dans les îles et les pays de ses amis les poètes.
« Ce poète, éditeur de poètes », laisse éclore ses mots inspirés de ses combats et de son engagement, son regard distancié et poétique sur le monde.
Au pays de Bruno Doucey on nous parle de poésie et des poètes qui la font. le poète rend hommage au combat de ces hommes et à leur poésie dénonciatrice des méfaits, des injustices perpétrées par les bourreaux, les esclavagistes guerriers servant leurs propres intérêts et bridant la liberté des mots.
Les mots de Bruno Doucey parlent à notre coeur, à l'enfant que nous sommes encore ; elle fait résonner notre fibre poétique qui s'accorde en rythme à ses mots, ses images, ses dénonciations et son militantisme.
"S'il existe un pays" trempe ses pieds dans la neige et dans l'enfance avant de mener le lecteur dans un tour du monde en poésie.
Et même si je ne suis pas familiarisée avec la poésie des auteurs cités par Bruno Doucey j'ai profondément aimé la musique minérale et chaleureuse de ce recueil.
Merci à Babelio et merci à Maria des éditions Bruno Doucey.


Commenter  J’apprécie          40
Ce recueil de Bruno Doucey s'ouvre tout en douceur sur un paysage d'hiver : "Neige". Ode à la nature faite de lenteur et de sensualité.

Ce livre, en quelque part, repose sur un paradoxe. Les poèmes sont nés des multiples voyages de l'auteur, comme nous l'apprend l'éditrice, et pourtant Doucey se dit "banc de sable dans le courant du fleuve" — roi immobile donc. Mais cette immobilité, qui n'est en fait qu'une calme solidité dans les remous de la vie, n'empêche pas un dialogue constant et fécond avec les autres.

Car S'il existe un pays renvoie constamment à d'autres poètes, vivants ou morts, mais toujours vifs par leurs rimes ici réutilisées. Il y a des hommages au Canadien Bruno Roy, à Aimé Césaire, à l'Haitien Jean Métellus… et quelques autres.

Les thèmes abordés dans ce recueil sont divers, mais tiennent ensemble par cet amour que l'auteur porte. Amour à la terre, qui "n'appartient pas à l'homme", amour pour les autres — et cet amour permet l'écoute et le partage, comme le prouvent les vers de Doucey.

En bref, un recueil où les poèmes prennent des formes multiples (il y en a même un en SMS) mais où tout est toujours très doux et invite au partage !
Commenter  J’apprécie          10
Chemins de poésie…


Ce recueil, au sein duquel l'auteur aborde de multiples thèmes, est avant tout un hommage aux poètes, vivants ou morts, à ceux qu'il admire et édite, à ceux qui ont jalonné son chemin d'homme et de poète : Aimé Césaire, Yannis Ritsos, Frédéric-Jacques Temple,…
Et puis il y a cet « Oratorio pour Federico Garcia Lorca » bouleversant dont l'interprétation lyrique qu'il en a donné, accompagné du guitariste Pedro Soler, a fait l'objet d'un enregistrement que l'on peut écouter aussi avec plaisir.

C'est aussi un hymne à la nature –avec en particulier la série « Neige » composée de poèmes courts parfois proche du Haïku- profondément lié à l'attachement à la terre de l'enfance, à l'enfance elle-même pour celui qui « reste l'Indien des mots de [s]on enfance ». Enfin, s'y exprime un profond désir d'aller vers l'ailleurs et vers l'autre.

La voix du poète, révolté parce que proche de l'humanité, se fait donc entendre ici à travers une diversité de thèmes et de formes poétiques qui emportent le lecteur sur des chemins de poésie.

S'il existe un pays - Chant pour Yannis Ritsos par Bruno Doucey
Lien : https://www.youtube.com/watc..
Commenter  J’apprécie          60
Bruno Doucey, est poète et éditeur.
En tant qu'éditeur, je savais déjà qu'il publiait de jolis formats, presque carrés, à la couverture vive et aux titres attirants.
En tant que poète, il écrit des histoires voyageuses, au pays de l'enfance, dans des paysages de neige ou de chaleur, sur les pas d'hommes et de femmes qui l'inspirent, au creux des dictatures aussi. Ses textes sont parfois longs, parfois courts, sans rimes mais rythmés, mélodiques.
S'il est un vers qui résume S'il existe un pays, c'est celui-ci : "Mais je reste l'Indien des mots de mon enfance'".
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Écrire de feu l'eau claire
la pente du sourcil
la traque du jaguar
Écrire d'un bond ta peau
le sable des lisières
l'aube des sentinelles
Écrire sans fin de rage
de peur et de brisures
écrire de bric et de broc
de soc et de pollen
Pourvu qu'en son passage
le vent te laisse nue
à la pointe des mots.
Commenter  J’apprécie          290

J'ai besoin d'un attrape-rêves
pour atteindre les chemins arborés
de ton enfance

pour te prendre
herbe folle
dans la coulée des fleuves

quand des oiseaux de nuit
secouent le ciel
au-dessus de nos toits

besoin d'un attrape-rêves
pour déposer ton nom
sur les eaux de la confluence

fixer ta nudité
dans l'instant
de mes bras

quand ton visage m'apparait
comme une flèche
en son miroir



Commenter  J’apprécie          132
Notre mère, bogue terrestre, viens reprendre l'enfant
jeté sans retenue sur le parvis du monde
concède-lui le temps de la douceur humaine
le temps de l'eau, du pain et des fruits pour chacun

Mère terrestre,
toi qui connais la lente érosion des jours par la nuit
ne nous bouscule pas

Laisse-nous rêver des séismes de la tendresse
et fais monter le chant de mansuétude
au plus haut de l'échelle trémière

Pour que naisse l'espoir de ton ventre meurtri.
Commenter  J’apprécie          30
Accroché au mât de misaine de l'enfance
je t'écris comme on tendait l'assiette
pour la soupe du soir
quand les mésanges charbonnières
offraient leur ventre jaune et bleu
aux miettes de nos vitres
Commenter  J’apprécie          20
Neige



ce matin
de la main
neige caresse l’horizon
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Bruno Doucey (187) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bruno Doucey
VLEEL 300 Rencontre littéraire avec Bruno Doucey, Indomptables, Éditions Emmanuelle Collas
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (22) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}