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EAN : 9782879291444
266 pages
Editions de l'Olivier (27/08/1997)
  Existe en édition audio
3.54/5   140 notes
Résumé :
Paul Klein a décidé de passer outre au jugement d'autrui et, débarrassé de toute pudeur, il donne libre cours à ses confessions : mari délaissé, amant fatigué, météorologue désabusé et interné volontaire dans un hôpital psychiatrique de Jérusalem, il est persuadé d'être la victime d'un complot familial. Il fouille son passé, évoque les tourments de sa sexualité, l'amour maladroit qu'il a éprouvé pour deux femmes, et sonde la haine sournoise que lui a toujours vouée ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Paul, alias Jean-Paul Dubois, a un frère jumeau, Simon, dont l'alias pourrait être David Foenkinos.

De nombreux points communs les font se ressembler : une certaine froideur narrative dans l'analyse des problèmes de couples, une fascination pour la gente féminine frisant l'obsession sexuelle, une inaptitude maladive au bonheur conduisant à la dépression, voire au suicide, la présence récurrente de la mort et des cimetières. Liste non exhaustive.

Quelques différences les distinguent, sans vraiment les opposer : l'un joue avec les mots, l'autre est totalement dénué d'humour, l'un possède des marotes rigolotes que l'on retrouve dans tous ses romans (exemple : John Lenon, la Pologne et la Suède), l'autre nous abreuve de détails techniques ennuyeux (exemple : les ouragans, les moteurs de voitures, le Canada et le Pays Basque), l'un firte un peu trop près avec les bons sentiments, l'autre se délecte dans la noirceur et le sordide.

D'aucuns diront qu'il faut avoir le moral bien accroché pour s'abreuver de telles lectures. Personnellement, cette littérature renforce encore ma joie de vivre ! Cherchez l'erreur...
Si l'on part de l'adage populaire selon lequel "les peuples (c'est à dire les gens) heureux n'ont pas d'histoire", seules les histoires de gens malheureux peuvent faire de bons romans !
C'est sans doute pourquoi j'aime (au)tant Jean-Paul Dubois et David Foenkinos. Ayant épuisé la bibliographie de Foenkinos, j'attaque celle de J-P Dubois.


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Les prénoms de Paul et d'Anna dans le couple, la gémellité, les villes de Toulouse et de Montréal, la famille, l'adultère, la parentalité et la santé mentale, tous des thèmes chers à Jean-Paul Dubois et qu'on retrouve dans ce titre.
Je pense à autre chose, c'est ce que tente de faire Paul Klein, 46 ans, interné en institut psychiatrique depuis quelques mois, à Jérusalem, ville qu'il déteste, loin de sa chère Toulouse et de sa ville d'adoption, Montréal. On découvre en même temps que lui, à la faveur de ses écrits qu'il se donne comme tâche quotidienne, ce qui lui vaut cet enfermement parmi les désaxés.
Ce qui vaut le détour dans l'univers de Jean-Paul Dubois, ce n'est pas le fil du récit lui-même, mais tout ce qui l'entoure. Impossible, alors, de se lasser de sa prose malgré les récurrences évidentes lorsqu'on entreprend de lire son oeuvre entière.
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J'étais passé à côté de ce roman de Jean-Paul Dubois à sa sortie en 1997, eh bien, je ne regrette pas ma séance de rattrapage.Le style direct et très prenant de l'écriture de cet auteur nous entraîne très vite dans la vie de son personnage que l'on trouve rapidement très sympathique.Mais peu à peu des failles apparaissent et l'on subodore grâce au talent de JP Dubois que la vie de Paul Klein n'est pas un long fleuve tranquille.Sa famille, sa belle famille, sa sexualité et même son métier...sont, pour le moins, tourmentés.Il plonge petit à petit en pleine paranoïa dont l'épicentre serait son frére jumeau dont la haine sournoise va le poursuivre jusqu'en hôpital psychiatrique...."Je voudrais me laisser aller, ne plus avoir peur, ne pas me préoccuper du jugement des autres.Je voudrais me débarasser de toute pudeur, de toute réserve, et faire une chose que l'on ne peut espérer raisonnablement accomplir qu'une seule fois durant son existence: dire la vérité"
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J'aime bien Jean-Paul Dubois. J'aime son écriture et son humour tout en finesse. La mélancolie aussi que ses livres dégagent. On a tout ça, dans ce roman.
On ne le lâche pas, on veut connaître la suite, les pourquoi et les comment de ce gars qui s'est retrouvé dans un hôpital psychiâtrique à Jérusalem.
C'est un livre plein de tendresse.
Mais la fin m'a carrément laissée sur ma faim, comme une espèce d'esquive qui n'apporte aucune réponse, aucune miette.
J'ai refermé le livre un peu déçue, avec ce petit sentiment d'inaboutissement.
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J'ai découvert Jean-Paul Dubois avec son prix Goncourt.Depuis, j enchaîne ses romans, qui me parlent.J aime son style et sa manière de réfléchir sur la fatalité, la parenté et tous ces liens dont nous n avons pas conscience
Dans : je pense à autre chose, on s attache à Paul, on essaie de comprendre les méandres de certte histoire
A lire
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Mary mettait la dernière main à ses calculs. Après avoir consulté une dernière fois les images radar, elle se tourna vers ses collaborateurs et dit :
- Si Luis (ouragan) maintient cette trajectoire, la rencontre devrait avoir lieu à neuf heures trente, un peu au nord de l'île de Barbuda. Prévenez Miami et allez vous reposer une heure ou deux.
Ce briefing me rappelait ces films de guerre où de courageux pilotes reçoivent leurs dernières instructions avant de livrer une bataille que tous savent perdue d'avance. Pour conclure le responsable de l'opération dit toujours : " Allez vous reposer une heure ou deux."
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Nous sommes là, toi et moi , en train de regarder des choses misérables, sans nous adresser la moindre parole, oubliant même la présence de l'autre. Si une caméra filmait le vide de nos regards et l'ennui de nos visages, si nous étions ensuite confrontés à notre image sur l'écran, je crois que nous baisserions les yeux de honte et de peur. Oui, nous aurions peur de voir ce que nous sommes devenus.
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Il faut un certain courage pour dresser le compte de ses échecs, de ses déceptions et recommencer quelque chose avec soi-même. Il faut aussi pas mal de vaillance pour déterrer sa dignité, ne pas céder à la panique et faire bonne figure, seul, perdu quelque part au milieu de sa vie.
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- Je vais vous poser des questions simples auxquelles je vous demanderai de me répondre d'instinct, sans réfléchir. Voyez cela à la manière d'un jeu de balle. Je sers et vous renvoyez. Commençons. Si je vous dis, par exemple, "mont des Oliviers".
-Huile
- " Terre sainte."
- Tracteur.
-" État théocratique."
- Théo Sarapo.
-Pardon ?
-Théo Sarapo, le dernier mari d'Edith Piaf.
- Vous êtes surprenant, monsieur Klein. "Synagogue"
- Sinécure.
-" Kibboutz."
- Boots
-"Circoncision."
- Mossad.
- Qu'est-ce qui vous fait établir un lien entre cette ablation rituelle et nos services secrets ?
- Je ne sais pas, c'est venu comme ça. Vous m'avez demandé de faire des associations, des rapprochements rapides. C'est la première chose qui m'est venue à l'esprit
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- Venez un peu par ici que je m'occupe de votre bras.
Toujours cette même maladresse. Ces doigts imprécis. Cette aiguille qui se ravise au moment de plonger dans le bleu. Quand cette femme apprendra-t-elle à faire convenablement son métier ? - Votre frère était un patient délicieux, si gentil et si drôle.....toujours le mot pour rire. Ses veines étaient aussi difficiles à attraper que les vôtres. Alors quand je mettais du temps à le piquer, il me disait toujours : "Norma, vous ne ferez jamais un bon moustique."
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Videos de Jean-Paul Dubois (35) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Paul Dubois
Dans son dernier ouvrage intitulé "L'Origine des Larmes", Jean-Paul Dubois plonge ses lecteurs dans une histoire aussi sombre que captivante. Ce roman dépeint le destin tragique de Paul, un homme d'âge mûr, en proie à un passé familial tumultueux. le titre même du livre évoque la douleur et la souffrance qui parsèment le récit.
Paul, le protagoniste, est tourmenté par les sévices infligés par son père, un individu toxique et sadique nommé Thomas Lanski. Pour se venger des années de souffrance endurées, Paul commet l'impensable : il tente d'assassiner son père. Cependant, le destin en décide autrement, car au moment où Paul déclenche son arme, son père est déjà décédé.
Déterminé à accomplir sa vengeance, Paul transporte le corps de son père jusqu'à une morgue en banlieue de Toulouse. Là, dans un acte de défiance ultime contre son géniteur maléfique, il commet l'impensable : il tire deux balles dans la tête du cadavre, mettant ainsi fin à la vie de son père une seconde fois.
Dubois décrit avec une précision déconcertante la noirceur de l'âme humaine à travers les actions de Paul. le lecteur est plongé dans un tourbillon d'émotions, confronté à la cruauté et à la complexité des relations familiales. "L'Origine des Larmes" offre une exploration profonde de la psyché humaine et des conséquences dévastatrices de la vengeance.
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