A travers cet ouvrage,
Durkheim tente de montrer l'origine de la religion au sens large : les rites, les cultes, les sacrifices, etc, etc... Mais il tente cela à partir de tribus dites primitives, là où il pense voir l'essence même de la religion. Ainsi, il s'efforcera de démontrer sa théorie, en réfutant celles d'autres auteurs/courants. Un auteur qui réfute, pour ma part, dégage une certaine légitimité ; il ne se contente pas d'exposer sa propre théorie.
De plus, cet ouvrage nous ouvre les portes de la sociologie. J'entends pas là, qu'après une telle lecture, il vous sera impossible (à part si vous êtes insensibles à la sociologie) de réfléchir autrement que de la manière durkheimienne. Toutes les analyses, toutes les enquêtes, toutes les lectures plus ou moins sociologiques que vous ferez seront analyser au prisme de cet ouvrage. Vous verrez du sacré et du profane partout, et vous comprendrez les schèmes de perception de nombreux individus ainsi.
Je ne remercie jamais assez la personne qui m'a mis cette oeuvre entre les mains, qui pour moi, reflète l'essence même de la sociologie : la curiosité sur la société.
Par contre, si le livre est parfaitement écrit, et divisé, il est dommage que certains soient vraiment redondants même si cela est l'essence de la théorie de
Durkheim (Par exemple, la dichotomie sacré/profane ou l'homme en partie double...).
En résumé, un bon ouvrage, même pour les personnes athées ! Il n'y a rien à voir avec une quelconque religion. Nous sommes bien en présence d'un ouvrage de sociologie.