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Trilogie de Corfou tome 3 sur 4
EAN : 9782710370666
304 pages
La Table ronde (03/04/2014)
3.79/5   56 notes
Résumé :
Des bergers à la peau tannée et des comtesses enfarinées, des chiens en pagaille, des olives juteuses et des amandiers en fleur, des criques secrètes et des grenouilles de toutes dimensions. Gerald Durrell raconte l’âge d’or que représenta pour lui la parenthèse corfiote et revient sur les prémices d’une vocation de naturaliste. Stimulant et ensoleillé, Le Jardin des dieux plonge le lecteur dans un bouillon de curiosités qui se lit comme un hommage à la famille auta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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« Nous nous mettions en route en discutant joyeusement, et les chiens, la langue pendante et battant la queue, quittaient l'ombre des mandariniers et nous suivaient. Bientôt, une Lugaretzia à bout de souffle nous rattrapait, portant le sac contenant notre déjeuner que nous avions oublié. Nous traversions les oliveraies en bavardant et nous arrêtions de temps en temps pour examiner une fleur ou un arbre, un oiseau ou une chenille ; tout nous donnait du grain à moudre et Theodore savait des choses sur toute chose. »

Ce troisième et ultime volume de la « Trilogie de Corfou » est tout aussi réussi que les deux premiers. Gerald Durrell, né en 1925, y poursuit la relation de ses souvenirs d'enfance, passée à Corfou. Et aux yeux de cet enfant cette île grecque mérite bien son nom de « Jardin des Dieux ».

Gerald est un passionné de nature, et toutes les formes de vie, même les moins sympathiques comme les serpents et les araignées par exemple, ont sa faveur. Il est aussi un collectionneur précoce, ce qui ne va pas sans causer de frayeurs aux autres membres de sa famille, à savoir sa mère, ses frères Lauwrence (écrivain de renom) et Leslie, sans oublier sa soeur Margo…

Comme les précédents, ce tome alterne considérations bien documentées sur la vie animale et passages hilarants sur les frasques familiales de cette époque bénie. Larry a tendance à inviter toutes sortes de personnes et la maisonnée fait office de pension pour des originaux de première catégorie. Les autochtones ne sont pas non plus épargnés.

Tant de soleil et de joie de vivre sont un bonheur de lecture en ces temps moroses. Cette trilogie est un petit bijou. Si vous avez lu le premier volume, « Ma famille et autres animaux », il y a fort à parier que vous vous êtes aussi régalés de la suite !
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Dernier voyage avec la famille Durrell à Corfou à la fin des années trente.
La nature luxuriante offre ses couleurs, ses parfums et ses mystères au jeune Gérald qui développe sa passion pour la flore et surtout la faune.
Tortues, grenouilles, insectes et autres animaux s'animent sous ses yeux et envahissent la maison familiale.
La famille Durrell avec sa vie bohème a un charme fou, et Gérald, sous sa plume moqueuse, lui rend un bel hommage.
Ce séjour sera ce qu'ils appelleront une « parenthèse enchantée » où ils seront tous rassemblés avant la déclaration de la guerre et la dispersion des membres de la famille dans différents pays.
C'est là que Gérald développe sa passion de naturaliste qui le rendra célèbre.
Ces trois livres apportent de la légèreté, de l'insouciance, de la poésie et de l'humour qui sont bienvenus pendant cette période de confinement…
A lire et à offrir autour de soi…
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Dans la droite ligne des deux précédents et joyeux volumes le tome 3 est le terme d'une trilogie radieuse où se fraye la plus aimable des déraisons enfantines. L'équipement a beau être rustique (bocaux, pots de confiture et filet à papillon), les observations du naturaliste en herbe Gérald Durrell deviennent de plus en plus savantes. Ses collectes s'organisent plus efficacement, se font systématiques : on ne compte plus les aquariums, les vivariums, les nids ou autres habitacles qui peuplent la chambre du jeune Gerry. Nombreuses naissances, faible morbidité, renforcement notoire de la cohorte d'animaux petits, moyens et gros, plus ou moins fréquentables, qu'il capture et qu'il accueille chez lui... Ayant machiavéliquement (aux dires de son grand frère Larry auteur du "Quatuor d'Alexandrie") transformé au fil du temps les villas familiales corfiotes habitées par les Durrell de tanières à peu près humaines en animaleries bruyantes et puantes. Mais fort heureusement pour leur mère Mrs Durrell être née aux Indes, à l'instar de ses parents, et y avoir vécu longtemps est un sérieux atout. Face aux extravagances zoologiques de son ultime rejeton et aux humeurs chaotiques de sa tribu familiale c'est une mère de famille blindée. Elle affiche en toutes circonstances le supposé flegme olympien (Tome dédié aux Dieux) du pedigree britannique que dépeint Gerry avec force d'humour et un bonheur indéniable. La lecture vraiment pas piquée des hannetons de la Trilogie de Corfou ravira toutes celles et ceux qui sont encore connectés à leurs fichiers "enfance" tant l'ensemble résonne comme un hymne ensoleillé à la nature dans la fantaisie la plus débridée.







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Au cours des années 30 la famille Durell (je crois que tous ses membres sont nés en Inde) quitte l'Angleterre pour s'installer à Corfou : la mère adore cuisiner, essaie de maintenir un semblant de règles dans la maison; Larry (Lawrence Durrell) a la manie d'inviter ses amis, tous bien originaux; Leslie ne pense qu'à la chasse; Margo suit un régime et ses affaires de coeur semblent compliquées; le narrateur, Gerald, n'a qu'une dizaine d'années, mais déjà son amour pour la connaissance de la nature est là (il s'occupera de la fondation Durrell pour la protection de la vie sauvage)

Gamin curieux de tout, Gerald parcourt l'île avec ses trois chiens (mais pas les onze chiots qu'il a sauvés de la mort), et/ou Sally son ânesse, ramenant à la maison, au grand dam de ses frères et soeur, tout un tas de bestioles "intéressantes", dont il décrit l'aspect et les moeurs avec une précision et un sens de l'image absolument remarquables. Sa mère finit par accepter (presque) tout et Gerald fournit le gite et le couvert (offrant par exemple les côtelettes du repas à un grand duc blessé) à des serpents, araignées, lérot (une femelle gravide, tant qu'à faire)(Esméralda), petit duc (Ulysse), crapauds (je vous passe leurs noms), chouette, bébés hérissons, dont parfois il devient la nourrice ou le soigneur, avant de souvent les relâcher.
Les êtres humains ne sont pas oubliés, Gerald sait les décrire avec humour et vivacité, les dialogues m'ont souvent fait éclater de rire!

Quelques passages
Joli, non?
"Un ciel parsemé de petits nuages, comme les empreintes digitales d'un enfant sur une vitre bleue et givrée."

Des nuits bien occupées:
"Tous les soirs, lorsque Ulysse se réveillait sur son perchoir au-dessus de la fenêtre, j'ouvrais les persiennes pour le laisser s'envoler vers les oliveraies éclairées par la lune, où il allait chasser et ne rentrait que pour prendre son assiette de hachis à deux heures du matin. Dès qu'il était parti et que le terrain était sûr, je pouvais sortir Esméralda de sa cage pour deux heures d'exercice. Elle se révéla être une charmante créature dotée de beaucoup de grâce en dépit de sa rondeur, qui effectuait des bonds gigantesques et impressionnants de la commode au lit (où elle rebondissait comme sur un trampoline), et du lit à la bibliothèque ou à la table, utilisant comme balancier sa longue queue à extrémité en brosse."
Plus tard, Esméralda et ses huit bébés, chacun accroché à la queue du précédent, vont ressembler à "une absurde convention de bandits."

Lors d'une visite qui va vraiment, mais vraiment se passer autrement que prévu:
"Eh bien je veux que vous soyez tous polis, dit Mère fermement, avant d'ajouter : et je te demanderai de ne pas mentionner les hiboux, Larry. Elle risquerait de croire que nous sommes bizarres.
- Nous le sommes, conclut Larry avec humeur."

Les amis Corfiotes ne sont pas oubliés
"Spiro, brun, renfrogné, ressemblant à une gargouille en vacances loin de notre-Dame."
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Le Jardin des dieux, troisième volet de la trilogie de Corfou, nous emmène à la fin du voyage corfiote de Gerald Durrell, et c'est ce que l'on regrette, que ce voyage ait une fin, même si, comme on le sait, les meilleures choses ont une fin... Tel Hannibal s'endormant dans les délices de Capoue, le lecteur lui aussi a pu s'amollir dans les délices de Corfou, mais il n'a pas perdu un temps précieux dans sa lecture. Non, celle-ci lui a permis de s'esclaffer devant les aboiements joyeux de chiots délurés, les grenouilles bondissantes et autres chouettes lunatiques. L'univers animalier de Durrell est un vrai bouillon de drôleries, sa trilogie est un beau panégyrique de la vie familiale et de l'éveil à la vie, à la culture, comme une belle leçon de choses, où apprendre à regarder, à saisir la beauté amusante de toute cette nature qui se donne à contempler, aide à se construire et à apprécier la compagnie de ses semblables. Une enfance et une jeunesse non pas rêvée mais vécue, c'est ce que nous peint admirablement Durell dans cette excellente trilogie intemporelle, un âge d'or, qui éveille en soi certains souvenirs.
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critiques presse (1)
Lexpress
22 avril 2014
Sous le soleil grec, la drôle de ménagerie du jeune Gerald Durrell dans les années 1940. Un festival d'excentricité british.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les pastèques à la chair aussi craquante et fraîche que de la neige, étaient de formidables boulets de canon botaniques, d’une taille et d’un poids suffisants pour détruire une ville ; les pêches, orange ou roses comme la lune des moissons, pendaient, énormes, dans les arbres, leur peau épaisse et veloutée gonflée par le jus sucré ; les figues vert et noir craquaient sous la pression de leur sève, et les cétoines dorées, nichées dans les fentes roses, s’enivraient de ces largesses sans fin.
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-Le problème avec toi c'est que tu es associale, dit Larry.
-Tu le serais aussi si c'était toi qui faisait la cuisine, répondit Mère avec indignation. C'est à vous donner des envies de devenir ermite.
-Eh bien, dès que le comte sera reparti tu pourras devenir ermite si ça te chante, personne ne t'en empêche.
-Comment veux-tu que je devienne ermite avec ces flots de gens que tu invites à loger chez nous?
-Tu peux très bien si tu t'organises, dit Larry. Leslie te bâtira une grotte dans les oliveraies, tu demanderas à Margo de coudre la peau de quelques-uns des animaux les moins puants de Gerry, de remplir un pot de myrtilles, et te voilà parée. J'emmènerai des gens te voir, je leur dirai: " Voici ma mère, elle nous a abandonné pour devenir un ermite".
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Le capitaine se recula pour saluer et bascula en arrière, arrachant une grande partie de la jupe de sa partenaire. Il y eut un terrible moment de silence tandis que tous les yeux se braquaient, fascinés, sur une Léna paralysée. Le capitaine, toujours couché par terre, rompit le charme en déclarant avec bonne humeur:
-Ma parole, jolie culotte que vous avez là!
Lena proféra ce qu'on peut seulement qualifier de hurlement à la grecque, un son possédant toutes les caractéristiques horripilantes d'une lame de faux raclant une pierre dissimulée dans le sol: moitié lamentation, moitié indignation, avec de forts accents meurtriers, un bruit arraché aux tréfonds même des cordes vocales.
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Leslie avait le génie des farces et la candeur enfantine de nos deux hôtes l'inspira à plus haut point. Peu de temps après leur arrivée, il parvint à les convaincre de féliciter Spiro pour avoir enfin réussi à obtenir la nationalité turque. Spiro, qui comme la plupart des Grecs jugeait les Turcs à peine plus malfaisants que Satan lui-même et qui avait passé plusieurs années à les combattre, explosa comme un volcan. Heureusement, Mère était à proximité et s'interposa entre Loulou et Harry, qui protestaient, blêmes et déroutés, et la masse ronde et musculeuse de Spiro. Elle n'était pas sans rappeler un minuscule missionnaire victorien fasse à une charge de rhinocéros.
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C'est ça le problème ici, rétorqua Larry. Personne ne compte! Et en moins de deux on se retrouve envahi par les bestioles. Bon sang, c'est comme si on rejouait la Création, en pire. On pensait avoir un hibou et on se retrouve avec toute toute une compagnie. On a des pigeons obsédés sexuels qui défient Marie Stopes et copulent à tout va dans toutes les pièces. Cette maison est tellement pleine d'oiseaux qu'on se croirait chez le marchand de volailles, et je ne vous parle pas des serpents, des crapauds et des têtards en quantité suffisante pour approvisionner les sorcières de Macbeth pendant des années.
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Videos de Gerald Durrell (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gerald Durrell
"C'est plein d'un humour anglais décalé, c'est réjouissant... Une saga qui fait du bien !" - Gérard Collard.
À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, les Durrell se réfugient sur l'île de Corfou, où le plus jeune des quatre enfants, Gerald, se découvre une passion pour les animaux : crapauds, tortues, chauves-souris, papillons, scorpions ou pieuvres... À travers les oliveraies verdoyantes ou sur les plages d'un blanc éclatant, Gerry donne libre cours à ses obsessions, ce qui a le don de causer la pagaille et l'hilarité au sein de sa famille, aux moeurs toujours plus libres. le souvenir qu'a gardé Gerald Durrell de ces jours enchantés a donné naissance à trois récits devenus des classiques, appréciés des enfants comme des adultes et réunis pour la première fois en un seul volume.
https://lagriffenoire.com/la-trilogie-de-corfou-integrale.html
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