Voici des lettres issues de l'abondante
correspondance entre
Gustave Flaubert et sa première maîtresse et véritable amour de sa vie, la poétesse romantique
Louise Colet, épouse du flûtiste Hippolyte Colet. Entre 1846 et 1860, les deux amants se sont échangés des centaines de lettres dont la plupart a été brûlé. Une période qui évoquera certainement quelque chose aux amoureux de l'auteur, car il s'agit des années pendant lesquelles l'Ermite de
Croisset s'est donné corps et âme à l'écriture de son premier chef d'oeuvre :
Madame Bovary - "sa deuxième maîtresse", ainsi que la surnomme avec ironie "la première."
Les lettres témoignent de la relation tumulteuse qu'entretenaient les deux amants.Tour à tour enflammées, tendres, passionnées, pleines de reproches, de soupçons, de jalousies, elles rendent compte des tourments de l'âme de deux êtres qui s'aiment et se déchirent depuis le jour de leur rencontre, en juin 1846, au salon du sculpteur Pradier. Elles portent également une valeur historique, se faisant véritables témoignages d'une époque lorsque l'auteur évoque Napoléon, la révolution de 1848, ou fait référence à la vie culturelle et littéraire ô combien foisonnante à laquelle ils prenaient tous deux part.
Les passages de
Madame Bovary attestent des simiiltudes entre les "deux maîtresses" de
Gustave Flaubert. Celle qui était surnommée "La Muse" par de nombreux artistes (elle a également été la maîtresse d'Alfred de
Musset, de
Victor Cousin ou encore d'Alfred de
Vigny) était avant tout celle de
Flaubert, car elle a été pour lui la source d'inspiration d'une de ses plus importantes héroines de papier.
Lien :
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